L'Histoire

the law of gods

Can we go back when we were young
And didn't care if we messed up?
We have forever so we got lost in each other
'Cause time wasn't catching us
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ADAM x ALEX

mommy ? Son regard croise le sien, ça prend une demie seconde de son attention puis, elle ne s'attarde pas. Plus soucieuse de cette chemise qu'elle boutonne soigneusement. Plus soucieuse d'une mèche de sa chevelure sauvage et ramenée derrière le dessin de son oreille. mommy. Elle sent l'impatience, le ton traînant, le corps brûlant d'attente d'un enfant ne tenant plus en place mom- Ses doigts se crispent sur le tissu blanc. Yes, Alexander ? Alors qu'il la dévore de ses yeux curieux, les lèvres étirées dans un sourire sans raison. Un sourire qui l'agace pour ne provenir de nul part. mommy… why do we have to go ? I  don't want to. Moommy. Why people get married. Et c'est le dernier bouton d'une tenue parfaitement choisie pour l'héritier qu'elle conclut d'un soupire, déjà fatiguée. mommy… mommy what is love ?  Elle se fige, elle lève son regard vers le sien et cette fois, oh, cette fois elle ne s'en détache pas. Elle a cette douceur mielleuse dans la voix, cette caresse glaciale contre sa joue et le murmure soudain d'une vérité secrète. oh honey… You are a Stark. Love, true love… this feeling doesn't exist for you.

Elle l'a prévenu, elle l'a prévenu avant de sombrer. Avant que cette histoire, que ce destin tragique ne soit le sien. Pauvre fille, elle n'a pas mérité ça, ils le disent tous par le regard. Lady Stark est si belle et si gracieuse dans ses robes de soirées, au côté de ce monstre d'apparence et de fortune. On l'aura vu, il y a longtemps, avec un sourire sur ses lèvres dessinées de rouge. Il parait que c'était bien avant la naissance de Alexander. On dit même que ce serait le déclencheur. On dit qu'il y en a d'autres, on met en doute la légitimité. On dit aussi qu'il est fatiguant, cet enfant. On dit beaucoup de choses entre des tintements des coupes au liquide luxueusement cher, on remet en cause le moindre pas et elle, elle aura cédé sous le poids. Elle s'est fanée sous le regard de ces gens de la haute, dansante sur le sol de la cour jusqu'à l'épuisement pour leur amusement. Et puis, elle est devenue comme les autres. Elle est devenue si absente que le fils ne l'aura jamais connu. Oh, alexander. Parfois, son prénom échappe ses lèvres. Parfois sa main se perd dans ses cheveux alors qu'elle parcourt le couloir jusqu'à sa chambre, jusqu'au lendemain. Il l'a brisé dans cette prison dorée, ce mariage arrangé, cette grossesse forcée et ces exigences ordonnées.

Un cachet, deux cachets, trois cachets, jusqu'à en perdre la raison.


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Le silence pesant de sa chambre et le passage constant des employés de la demeure. Il y a Anna qui s'occupe des linges de chambre. Il y a Wilson, l'homme de seconde main. Il y a Elise, la cuisinière et il y a Greg, probablement pour Gregory, le pâtissier, son préféré. Il marche rapidement dans les couloirs, le pas pressé, le pas fissuré. Il passe devant le bureau de son père et là, il aura la prétention d'un Stark, quelques pas, le dos bien droit, le menton relevé, la cadence différence. Comme si ça changeait le monde, comme si, derrière son bureau, il n'entendra pas ses pas repartir dans une course impatiente jusqu'aux cuisines. Il sait, et Alex sait qu'il sait. Et tous les deux le savent, ici, entre ces murs, Monsieur Stark se moquera bien de son existence. Alors il court, il guette Wilson parce que lui, il ne s'en fiche pas. Cessez donc de déranger le personnel, Alexander. Il l'entend dans sa tête à chaque fois, et à chaque fois, il ne s'en soucie pas. Il fait à sa guise, il fait selon sa propre volonté. Petit prince abusant de l'attention qu'on lui porte, à la recherche de vie comme si il s'agit de reprendre son souffle.

Et puis c'est la rafale. Le flux, les cris, le mouvement empoignant son corps. Que Wilson lui lâche la main. Ah, lâche lui la main Wilson. Wilson. Wilson. Le regard persistant, est-ce qu'il ne sent pas son bras tiré le sien ? Wilso... Et c'est enfin la liberté.  Les jeux dans la cour de récréation, les premières amitiés. Il revêt l'uniforme d'une école privée, de ceux qui n'accordent leur privilège qu'à une poignée de gamins. Lui, il était de quelques classes son aîné. Adam avant Lannister, Alex simplement. Mais à la fin de la journée, à la fin de la journée il redevenait propriétaire ce nom. Il redevenait responsable de sa présence à ses soirées organisées et lorsqu'il l'aperçut pour la première fois, ce monde d'ennui a semblé s'éclaircir. Ce sourire s'est élargi un peu plus et son pas s'est dévié pour aller vers le sien. La rafale et puis le coup de tonnerre. Le scandale déchirant les mondanités. Les pères s'affrontent du regard, arrachent le bras des enfants pour en recréer la distance qu'ils auront imposés. Plus tard, il apprendra l'histoire mais ça, ça ne l'aura pas empêché de le revoir.

Rapidement, sans le comprendre, il est devenu son indissociable. Sa pièce maîtresse, dans le langage de son père. Mais son père ne l'aurait jamais vu de cette façon, il aurait préféré brisé son propre enfant si il le pouvait. Seulement, par sa soudaine attention et son intérêt, il incita le loup a se livrer au lion. L’effervescence de rendez-vous secrets, à se sentir tels des supers héros. L'adolescence à escalader les endroits, trouvant ça franchement drôle. Alex s'est mis au skateboard, a trouvé une passion fascinante et dévorante pour la comics store. Alex, il l’entraînera dans ses désires et ses caprices. Les absences pour assister aux conventions à cette marque sous la chair, scellant ce lien jusqu'à se rendre compte finalement, que c'est son jugement qui compte.

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Tas couché avec cette meuf?
Ouais
alors?
Bof


Il aime le contour de son visage. Il aime ce sourire fissurant ses lèvres, cette douceur dans l'intonation de sa voix, ses yeux guettant l'attention. Il aime ses vêtements disciplinés, ses cheveux toujours serrés dans un chignon. Le coude contre le bureau à ne prendre aucune note à la volée, Alex observe, Alex cherche. Il essaie de comprendre sans comprendre la différence de ses traits et ceux des autres. Il essaie de définir l'envie. Et il aura pas compris non plus, ses lèvres dévorant les siennes. Sa respiration précipitée et le corps brûlant pour le sien dans l'espace clos. Elle s'est perdue autant que lui.


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The key to surviving a surgical internship is denial. We deny that we're tired, we deny that we're scared, we deny how badly we want to succeed. And most importantly, we deny that we're in denial.


Médecine. Le choix est posé, l'inscription est réglée et de toute façon, il fera de lui ce qu'il voudra. Alors il a souri, il s'est incliné. Il s'est dit, très bien. Il lui a cédé.


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Son père ne cessera de s'enfoncer dans le chemin de la déception. Cet instant où l'on ne croit pas possible d'être aussi bas, il arrivera à lui prouver le contraire. Et finalement, la logique le frappa si brutalement, lui et son sourire amer. Qu'y avait-il de si étonnant ? Qu'il soit de ces hommes se complaisant dans la disparition d'un autre, considéré comme de la simple concurrence.  C'était un jour de pluie. Un jour de pluie comme ce jour-là, de ceux qu'on oublie pas. Thanks for the lesson, father. Les vautours viendront dépouiller ta carcasse.  Et lorsqu'il lui tourna le dos pour rejoindre Adam ce soir-là, il cessa d'espérer quoi que ce soit. Son père, ce malheur, rongé par la pourriture et par les années. Si petit être trouvant bonheur dans la mort de son ennemi, et le père d'un autre enfant. Tout ça pour une question de nom, de territoire. Ce soir, c'est l’amertume, la tristesse et ce besoin de ne plus le laisser seul.



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Je t'ai manqué ? Et il s'arrêta si naturellement à sa hauteur qu'on aurait pu croire que c'était évident. Que l'intonation innocente et légère ne laissait pas de place au choix. Dans ce hall d'aéroport, le défilement constant des vols et des destinations, un sac sur le dos. Il quitte Londres la sacrée pour Busan la belle.