(You’re my start and my end, that is all)
Don’t leave me
I believe, I start running
No ending, you are my heartbeat
Even if I’m struck by rain
Even if I’m erased by darkness
I will definitely save you
You are not aloneidc ♬ Tu fixes ton livre sans le lire, incapable de te concentrer. T'as les nerfs en boule, irrité par les messages de Shin. Des semaines de silence, pendant lesquels tu t'es efforcé en vain de l'oublier et voilà qu'il revient te provoquer de la pire des façons. Erreur de contact il prétend, toi t'as simplement l'impression qu'il cherche à provoquer ta jalousie volontairement. Et c'est réussi. Derrière ton écran tu te prétends insensible à sa tentative, mais de l'autre côté t'as juste envie d'hurler et t'envoyer ton téléphone s'écraser contre le mur. Obnubilé par le scénario qui s'impose dans ta tête. Des mains sans visage qui touchent son corps, des lèvres qui marquent une peau qui devait être tienne et seulement tienne. Ça te rend fou. Personne ne devrait pouvoir le toucher, mais surtout, tu es malade à l'idée qu'il puisse avoir envie de cet autre. S'abandonner à ces vices que tu voulais être le seul à connaître dans ton égoïste utopie.
Tu ne sais même pas si tu as mal ou si tu es simplement en colère. Tu bouillonnes, tout simplement. A t'en faire grincer les dents tellement ça crispe ta mâchoire.
S'il joue à ce jeu, tu ne pourras jamais guérir de lui... Redevenir normal.
Abandonnant l'idée de t'évader grâce à ton roman, tu finis par le fermer en soupirant, le posant sur ta table de chevet tu te laisses ensuite retomber lourdement dans ton lit pour observer le plafond blanc de ta chambre. T'endormir, c'est encore ta meilleure option. Pourtant le sommeil se refuse à ton esprit trop occupé à carburer. Les images explicites tournent en boucle dans ta tête, trainant avec elles une nuée de questions.
Pourquoi, pourquoi doit-il ainsi se noyer dans la violence ? Ses phalanges couvertes d'ecchymoses te hantent, tu te demandes dans quel état peut être le reste. Le mal qu'il se fait et se grave dans le corps. Toi qui rêvais de le sauver, tu n'as fais que le pousser un peu plus dans le repère de ces démons, leur offrant Shin sur un plateau d'argent. Comme un agneau en sacrifice, sans défense et prêt à se faire dévorer.
Si seulement tout ça ne pouvait être qu'un cauchemar...
Ton téléphone jeté à l'autre bout du lit dans un élan de frustration se met soudain à vibrer. Tu l'observes danser sur ton matelas, pourtant sans bouger. Si proche du bord, il pourrait même en tomber. Mais tu ne veux plus parler à personne, tu n'as plus la foi de décrocher. Et puis tu as peur, peur que ce ne soit qu'une raison de plus d'empirer ta jalousie. Un appel du diable en personne, venu te torturer pour te faire payer ta lâcheté. Des tourments mérités que tu ne peux pourtant plus supporter.
Il sonne une nouvelle fois et tu ne décroches toujours pas. Tu fais le mort, en boule sous ta couette comme un gamin apeuré qui pense que rester inerte et se caché peut faire disparaître les problèmes. Les appels manqués cessent, laissent place à des vibrations plus courtes. Des messages qui désormais s'enchaînent. Un, deux, trois, quatre, et un cinquième ensuite plus rien.
Qui donc peut te harceler ainsi ? Ta curiosité commence à te travailler, plus que ta volonté à ignorer tout contacte avec quiconque ce soir.
Tu hésites un instant, le bras se tendant timidement vers ton portable. Et puis, finalement, tu te décides à percer le mystère.
Et si c'était ton frère ? Ou quelqu'un qui a vraiment besoin de toi. Une urgence peut-être...
Tu te figes en voyant à nouveau le nom de Shin s'afficher sur ton écran. Les deux appels manqués et les cinq messages non lus sont tous de sa part... Qu'est ce qu'il te veut encore ? Ne t'a-t-il pas fait déjà assez de peine aujourd'hui ? Tu claques la langue. Ce qu'il peut être puéril.
Tu manques d'envoyer à nouveau ton téléphone valser, tu sais bien que si tu ouvres ces sms, tu n'y trouveras que de la douleur.
Et pourtant, tu ne peux t'y résoudre. Comme attiré par le feu, tu es prêt à te bruler pour quelques mots de lui. Ils te font mal, mais c'est tout ce qu'il te reste.
Alors tu te décides à lire. Et tes sourcils se froncent lorsque tu n'y trouves pas de provocation mesquine comme tu t'y attendais. A la place, un enchainements de messages si mal tapés qu'on pourrait les croire codés. Un
je t'aime qui te fait trembler et te resserre la poitrine, noyé dans un flot de paroles inquiétantes.
Tu n'aimes pas ce que tu décodes. Oh, tu le connais trop bien que pour avoir du mal à comprendre ce que cette situation veut dire. Ces abus, son rendez-vous avec le diable...
Tu te redresses, la panique accélérant ton pouls. Tu veux voler à son secours et pourtant, tu as ce doute horrible qui t'habite. Et s'il se moquait de toi ? Peut-être ne devrais-tu pas y'aller... Mais t'as peur, peur d'avoir tord de ne pas prendre ça au sérieux, et d'apprendre plus tard que t'aurais du. Quand il ne te restera plus que ton remord pour te tenir compagnie.
Te grattant nerveusement les cheveux, t'es confus, tu ne sais pas quel voix tu devrais écouter. Celle qui te dit d'arrêter de réfléchir et d'agir ou celle qui te dit que tu ne devrais pas t'en mêler et continuer à essayer de l'oublier...?
Perds pas ton temps à cogiter ! S'il est vraiment en danger, tu vas regretter ces secondes inutilement perdues. C'est décidé. Tu iras, tant pis si tu te fais avoir.
Tu ne renvois alors qu'un simple mot. La demande de l'adresse. Tu en as besoin au plus vite et tu espères qu'il ait encore les capacités de te la partager. Tu t'extirpes de ton lit en un bond, manquant de trébucher dans tes draps. Ne prenant même pas la peine de t'habiller, tu attrapes ta clé de voiture et fonces hors de ton appartement sans même te soucier de te trouver un pyjama et claquettes dans la rue. Tu t'en fous, qu'on t'observe et qu'on te juge. Rien ne compte à part Shin.
La localisation arrive, à ton grand soulagement, et tu démarres sans attendre, roulant à toute vitesse dans les rues encore bien trop fréquentées à cette heure. Tu grilles les feux, double dangereusement en faisant vrombir ton moteur de sport, ignorant les klaxons mécontents.
Heureusement, il n'est pas bien loin et tu arrives à l'adresse rapidement. Te garant en double file, tu te précipites vers la porte contre laquelle tu tambourines.
Mais personne ne vient t'ouvrir... Et ta gorge se fait soudain sèche de stress. Ta main tremble lorsque tu poses ta main sur la poignée dans l'espoir que cela ne soit pas verrouillé. S'il est là, pourquoi ne vient-il pas ? T'as peur, peur de ce que tu vas trouver lorsque, heureusement, la porte non fermée à clé s'ouvre et que tu t'introduits dans l'appartement.
Tu avances timidement. Pas parce que tu es mal à l'aise de faire intrusion, simplement parce que tu redoutes de trouver l'homme que tu aimes sans vie au beau milieu du salon.
Tu dois même te forcer pour encore avancer. Les fantômes du passé te donnant du mal à lever encore les pieds. Ton corps est lourd, parce que ta mémoire se souvient. De ce jour où tu es entré dans la salle de bain pour trouver un autre cadavre, celui de ton frère. Et si tu arrivais trop tard cette fois encore ? Maudit, condamné à être impuissant pour sauver ceux que tu aimes, à tous les perdre... Tu ne pourrais pas supporter que le scénario se répète.
Et lorsque tu trouves enfin Shin après avoir arpenté l'appartement, ton coeur s'arrête un instant de battre. Le corps inerte, les yeux clos, à moitié dénudé.
Tes jambes se font faibles, tu te retiens au chambranle de la porte pour ne pas tomber.
Non. Non. Ce n'est pas réel. Ça ne peut pas arriver. Tu le fixes avec horreur, jusqu'à finalement voir sa poitrine se soulever. Souffle d'espoir, tu parviens à courir vers lui lorsque tu réalises qu'il n'est peut-être pas trop tard. Te laissant tomber à ses côtés, tu l'attrapes dans tes bras.
"Shin... Shin... SHIN !" Tu tentes de l'appeler, mais tu n'obtiens aucune réaction.
"Restes avec moi Shin, je t'emmène à l'hôpital." Comme si on t'avait jeté un seau d'eau froide sur la tête, t'as retrouvé tes esprits, ta réactivité. Pas de place pour la faiblesse, tu dois vaincre ton stress si tu ne veux pas échouer.
Tu t'apprêtes à le porter lorsqu'un son parvient jusqu'à tes oreilles. Un murmure. Et puis tu vois ses lèvres tenter de bouger doucement. Tu te penches pour mieux l'entendre.
Pas l'hôpital . Non mais il se fout de ta gueule ?! Dans cet état, il pense vraiment que tu ne vas pas l'emmener aux urgences ?
"Pas l'hôpital ?! T'es taré ? Tu veux mourir ou quoi ?!" Tu t'indignes presque à l'idée que cela puisse être son intention. Mais un nouveau murmure se fait péniblement entendre.
S'il te plait . Une simple supplication qui te fait reconsidérer. Parce qu'il semble presque effrayé par l'idée que tu puisses l'y emmener... Plus qu'un caprice, une véritable crainte. Cédant, tu soupires. T'as peur de faire une erreur en respectant sa volonté.
"Très bien. Mais je te jure que si tu meurs, je te retrouve dans l'au delà et je rendrais ton éternité si abominable que trouveras les châtiments de l'enfer doux en comparaison." Tu grognes, sans être certain qu'il puisse vraiment t'entendre ou te comprendre. Il est à peine conscient, à peine vivant...
Désormais résolu à gérer seul cette situation, tu réagis avec le réflexe qui te semble être le plus primordiale et logique. Tu le redresses pour l'asseoir contre toi, faisant de ton torse son dossier, et tu enfonces tes doigts dans sa bouche que tu forces à s'ouvrir.
Quelques soubresauts et le voilà qui régurgite. Tu le penches vers l'avant pour ne pas qu'il s'étouffe, même s'il en met plein sur tes jambes. Tu t'en fiches. Tu veux juste que ça sorte de son corps. Toutes ces conneries meurtrières qu'il a ingéré ou inhalé. Tu évacues ce que tu peux encore, ce qui n'es pas assimilé. La goutte de trop. Le forçant à vomir jusqu'à ce que plus rien ne sorte, juste de la bile.
Regardant rapidement autour de toi, sans comprendre où tu te trouves réellement, tu cherches ses fringues du regard. C'est un appartement luxueux, comme le tien, et tu te demandes brièvement ce que Shin peut foutre seul dans un tel endroit... Qui vit ici, qui l'a laissé dans cet état ? T'es en colère contre cette personne, mais tu mets cette émotion de côté pour l'instant. Tu régleras ça plus tard, quand t'auras sauvé ton amour.
Un jeans noir, chemise blanche et veste de jeans entrent dans ton champ de vision. Abandonnés un peu plus loin sur le sol, ça te pince le coeur de penser à la raison de leur présence là. Ôté du corps de Shin par les mains de cet autre, cet ingrat...Tu les attrapes pour les enfiler maladroitement et en hâte sur le pantin inanimé. Lorsque tu fais glisser le pantalon sur ses jambes, ton regard croise les marques fraîches qui ornent ces cuisses... Tu manques de te laisser troubler et interrompre par le choc de leur vue.
C'est ta faute...ta faute. Tu te prends sa mutilation comme une gifle, chargée de culpabilité. Tu te trouves ignoble, d'avoir ainsi brisé quelqu'un, quelqu’un que tu aimes, pour le confort de ta vie.
Et les marques sur son torse lorsque tu tentes de fermer rapidement un bouton pour lui offrir un peu de pudeur te donnent envie de vomir. Ce ne sont pas les tiennes... Elles sont repoussantes, ces traces de dents, de succion, qui se sont appropriés l'être qui t'es le plus précieux.
Péniblement, tu le soulèves, le corps tremblant sous son poids tandis que tu le portes dans tes bras presque trop fragiles pour encaisser ainsi de porter seul un homme adulte. Tu grognes pour chercher de la force. Tu ne peux pas ne pas y arriver. Tu dois le transporter, tu n'as pas le choix.
Mais tu n'y parviens pas. Trois pas et tu manques déjà de trébucher.
Alors tu le poses au bord de ce lit dégoutant, tu forces ses bras à passer par dessus tes épaules, tu attrapes ses cuisses pour les passer le long de tes flancs et les soutenir. C'est périlleux, mais tu supportes mieux. Le dos courbé pour ne pas qu'il glisse, tu retournes aussi vite que tu le peux à ton véhicule. Et tu reprends la route de ton domicile aussi imprudemment qu'à ton arrivée.
Dieu merci, ta femme n'est pas là ce soir. Pas d'interrogatoire à la clé lorsque tu retournes dans ton appartement, la colonne brisée sous le poids de Shin. Gémissant pour te surpasser et oublier la difficulté.
Tu le conduits à ta salle de bain, le reposant sur le sol de ta cabine de douche avant d'allumer l'eau.
Vos vêtements s'imbibent, et tu ôtes les siens sans te soucier des tiens.
Tes doigts caressent avec peine les marques sur sa peau, ses plaies profondes et droites qui laissent deviner des lames de rasoirs. Et puis tu tentes de passer outre, tu remontes ta main vers son visage, sa mâchoire que tu soulèves pour observer un peu mieux une quelconque trace de retour à la conscience.
Mais ses yeux restent clos, son visage crispé et parfois quelques plaintes de douleur qui s'échappent de ses lèvres.
Ton front retombe contre le sien lorsque tu sens l'émotion te dominer brutalement.
Qu'est ce que tu as fais Aiden ? Tu te sens responsable. Tu te hais.
Et puis il y'a lui. Lui que tu tiens à nouveau dans tes bras comme tu l'as si souvent rêvé. Une réunion dans la pire des conditions. Ce n'est pas comme ça que tu voulais le retrouver. A vrai dire, tu n'aurais même jamais du le retrouver...
Mais maintenant que tu le tiens à nouveau contre toi, tu ne comprends plus, tu ne comprends plus comment tu as tout simplement pu l'abandonner. Comment tu as pu survivre sans le toucher pendant de si longues semaines. Sans le sentir contre toi. Même si son corps est froid, même si tu ne parviens même pas à respirer son odeur familière sous celle du vomi.
Tes larmes se noient dans l'eau à peine tiède qui continue de ruisseler sur vous.
"S'il te plait Shin..." Tu supplies qu'il se remette. Qu'il ne te quitte pas. Pas comme ça.
Tes bras s'enroulent autour de son corps inanimé et tu laisses tes sanglots éclater dans le creux de son cou. Etreinte à sens unique, à laquelle il est incapable de répondre.Tu pleures durant de longues minutes. Jusqu'à en perdre la notion du temps.
Tu finis par couper l'eau. Tu ne sais même pas pourquoi tu l'as emmené sous la douche pour commencer. Un réflexe des traitements infligés à ton frère lorsque tu le récupères trop intoxiqué. Tu ne sais pas si ça aide réellement ou si ce n'est qu'une illusion. Mais tu es prêt à tout tenter, même l'inutile.
Rapidement, tu sèches son corps avant d'ôter finalement tes vêtements trempés pour en faire de même. Tu désinfectes ensuite les plaies fraiches de ses jambes, les pansant pour empêcher toute bactéries de s'y faufiler. Puis, une fois de plus, tu te fais violence pour le porter et l'emmener cette fois jusqu'à ton lit.
Tu couvres son corps grelottant sous la couverture avant d'éteindre la clim.
L'observant ainsi dans tes draps, tu te ronges l'ongle en te perdant dans tes réflexions.
Que peux-tu faire de plus ? Tu n'en sais rien... Tu n'es pas médecin putain.
Un instant, tu restes à son chevet, et tes yeux se perdent sur son visage. Oh, il est si beau même en détresse. Et sa présence dans ta chambre semble si juste. C'est la première fois qu'il se retrouve ici. T'aurais tant aimé que ce soit dans d'autres circonstances... Combien de fois t'as rêvé de l'emmener dans ton propre lit pour lui faire l'amour... Sans jamais oser.
Désormais l'y voilà à moitié mort, avec toi qui te retrouves à prier un dieu en lequel tu ne crois pas.
Tu peux voir son corps trembler encore, de froid probablement, et tu te décides finalement à te glisser à ton tour sous la couette, pour le prendre dans tes bras et coller ta peau contre la sienne. S'enlacer nu, tu te souviens avoir entendu dans un programme de survie que c'est la meilleur façon de lutter contre le froid... Et puis, ça te permet de le sentir respirer contre toi. De sentir son coeur battre contre ton torse. De surveiller qu'il ne sombre pas.
Les heures passent comment des jours. Tu ne peux pas fermer l'oeil. Habité par un stress puissant, tu restes à écouter attentivement son souffle. Vigilant. Tu as si chaud contre lui que tu peux sentir la sueur perler sur ta peau. Pourtant tu refuses de le lâcher.
Au travers des rideaux tu peux voir l'aube se lever, laissant filtrer un peu de lumière orangée dans la chambre. Il ne s'est toujours pas éveillé et la panique continue de te bouffer. Tu réalises que t'as sûrement fait une connerie en cédant à sa volonté de ne pas aller à l'hôpital. Tu te demandes s'il est trop tard pour changer d'avis.
Mais finalement, un de ses soupires se transforme soudain en léger grognement. Son corps bouge, gigote doucement. Tu baisses le regard vers son visage en hâte. L'attrape dans le creux de tes mains pour le relever vers toi. Et tu les vois, ses yeux qui s'entrouvrent enfin. Tu souris, comme si on venait de t'arracher le pire des poids de la poitrine.
"Sh...Shin ?" T'avais manqué de perdre espoir.
Il s'extirpe péniblement de son état inconscient, et il n'a pas encore pu soulever entièrement ses paupières que tes lèvres son déjà sur les siennes. Impulsion que tu n'aurais pas pu retenir, et contre laquelle tu n'avais même pas envie de lutter après ce que tu viens de traverser.
Il est là, tu as faillis le perdre. Ton père peut bien aller brûler en enfer. Tu refuses de te refreiner. De toute façon, personne ne peut être témoin de cet instant.
Ses lèvres sont sèches, le goût immonde. Tu t'en fiches. Ce sont les siennes. Elles t'ont horriblement manqué et tu n'aurais jamais du y renoncer.
"Moi aussi, je t'aime." Ce sont les premiers mots que tu veux prononcer, que tu veux qu'il entende. Parce que tu as eu bien trop peur de ne jamais pouvoir lui dire. Tu réalises à quel point tu t'en serais voulu qu'il ne le sache jamais. Alors tu veux y remédier tout de suite, avant qu'on t'en vole encore l'occasion. Cette fois, tu ne caches plus tes sentiments. Tu l'aimes. Si fort.
"Tu m'as fais si peur Shin... J'ai cru que je t'avais perdu. J'ai cru que t'étais parti." Tes bras s'enroulent à nouveau autour de lui pour le serrer dans tes bras, posant ton menton sur le haut de son crâne. Tu caches tes larmes qui ruissèlent sur tes joues. De soulagement, d'une nuit passée à imaginer le pire. De remords, te bonheur de le sentir à nouveau contre toi.
"Je t'aime..." tu répètes, presque inaudible. Découvrant le bien fou que cela te fait de prononcer ces trois petits mots.