divas don't cry.
(( tenue ))

Ah.~ Depuis quand était-elle cachée derrière cette foutue voiture ? Cinq ? Deux minutes ? C’était déjà trop. Ne pouvait-il pas se dépêcher et arriver ? Est-ce que Sissi lui avait donné la bonne adresse au moins ? Momo savait qu’elle ne s’était pas trompée. Qui se tromperait avec un gps de toute façon ? Seulement sa confiance envers la kwonnette était, comment dire… quasiment inexistence ? Sissi était tout aussi douée pour cracher dans son dos que lui reluquer les fesses en se croyant discrète. Elle était marrante. Yah. Combien de temps vas-tu me faire attendre ? Marmonne-t-elle en gonflant les joues, tremblant joliment de froid. C’était déjà bien difficile d’assumer son envie de le voir et de lui faire plaisir comme ça… La japonaise jette un coup d’œil à tous les sacs trôlant à l’arrière de son véhicule. Bouteilles de champagne, vin rouge, poulet frit, chocolats… et des vingtaines de soins esthétiques. Autrement dit, le parfait assemblage pour passer une soirée en mode divas commères et dépressives. Monsieur avait beau ne plus être mannequin, il fallait que son visage reste parfait, non ? Sans la petite Max à ses cotés, qui penserait à ce genre détail maintenant ? Et pour répondre à votre question messieurs dames, oui. C'est bien de cela dont il s'agissait : une soirée pyjama entre fille et... "junho".

Son joli dos se retrousse en le voyant apparaître à l’angle de la rue en face. Comme un chat guettant sa proie, la japonaise observe le plus âgé se rapprocher vers l’entrée ; avec de gros yeux ronds. C’est en sortant discrètement de sa cachette qu’elle accoure vers lui et finit par vite le "chopper". Le bout de son index et de son majeur se posent dans le creux de son dos. « On ne bouge plus, Kwon. Sinon tu meurs. » Explique passivement Momo sans même chercher à déformer sa voix. Elle le laisse se retourner et lui offre sa fidèle poker face, indémodable. Malgré tout, une fine esquisse finit par étirer le coin de ses lèvres. « Happy birthday bitch. » Dit-elle en venant lui voler un baiser sur la joue, se disant que pour une fois, elle pouvait bien être gentille avec lui. S’il y avait bien un jour où elle pouvait se le permettre, c’était celui-ci pas vrai ? Après coup, elle reste quelques secondes à le dévisager. Et puis, finalement... « …Vieux bébé va. » Sans plus attendre, elle vient doucement le tirer par l’oreille et l’amène jusqu’à sa petite voiture. « Tu veux bien m’aider ? » En réalité, il n’avait pas vraiment le choix. Et c’est tout en l’assassinant de sacs qu’elle vient ajouter, l’air de rien « Ça fait un bail. » Qu’ils ne s’étaient pas vus. La dernière fois… c’était pour se disputer dans la rue de Jisoo. Mais Junho n’était plus fâché à présent hein ? Chargeant également ses petits bras d'affaires, elle commence à avancer en direction de l’immeuble. Le sentant à la traine, la japonaise tourne son joli minois vers lui et lui adresse un regard inquisiteur. « Tu ne viens pas ? » Questionne-t-elle, naturellement. Adorable.

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Il est fatigué. Il est déprimé. Il y a quelques mois, il avait pensé que pour la première fois dans sa vie, la fin d'année serait agréable. Son anniversaire, Noël, le nouvel an... tout cela, il pourrait le passer avec la femme qui l'aime, et peut-être tout le petit entourage qu'il s'est créé contre toute attente. Apparemment, quelqu'un, du haut de son nuage, lui en veut. Le jour de ses vingt-six ans, officiellement dépassé le quart de siècle, il est seul. Affreusement seul. Malgré lui... il a quand même eu de l'espoir. Que Max apparaisse et lui dise qu'au final, tout ce qui s'est passé les derniers mois n'était qu'une affreuse plaisanterie... mais elle n'est pas aux rênes de la supercherie, hein ? Il y est. Seul. Et il doit s'y traîner, sans se plaindre, sans dire à qui que ce soit ce qu'il se passe réellement. Comment en est-il arrivé là ?... Tant pis. Il n'a pas la force de réfléchir... n'avait même pas pensé arriver jusqu'au travail ce matin. « Travail ». En vérité, il ne fait pas grand chose à son bureau. Il assiste à des réunions... il regarde son père faire des magouilles, et doit ensuite aller boire avec lui et ses investisseurs... Il déteste ça. Devoir se forcer à les brosser dans le sens du poil parce que tout dépend de l'argent. Il s'est rendu compte lors de la dernière année à quel point tout cela est tellement futile. Courir après du vent. Et tout ce qui est important.. il ne l'a eu que temporairement. C'est envolé. Il ne peut que se raccrocher aux délicieux souvenirs qui lui restent de la nuit, trop courte, après la fête de fiançailles de Sissi.

Il se traîne. Garer sa voiture, en sortir, marcher jusqu'à l'entrée de l'immeuble... Ce n'est même plus agréable de rentrer chez lui. Il ne sait que trop bien que ce qui l'attend là bas n'est guère plus joyeux que ce qu'il vit d'habitude. Seule lumière à l'horizon... sa colocataire impromptue. Bien sûr, il joue le gars qui en a marre, qui est agacé, qui préférerait qu'elle se barre... mais elle est, d'une certaine façon, tout ce qui lui reste. Accessoirement, étant au courant pour tout ce qui est du sujet de Max, il suppose qu'il pourrait se confier à elle, mais le sujet est trop douloureux pour qu'il se pose jamais avec Sissi pour en parler. C'est mieux de faire comme si de rien n'était.

Il réagit à peine en sentant les doigts dans son dos, en entendant la voix de Momo. Trop fatigué. Apathique. Ce n'est que lorsqu'elle lui souhaite joyeux anniversaire qu'il réagit un tant soi peu. Quoi, elle est venue.. pour lui ? D'où sait-elle sa date d'anniversaire, de toute façon ? Il vient se frotter la joue avec une grimace après son bisou et se laisse traîner. Plutôt mourir que de lui montrer qu'il est quand même agréablement surpris de sa présence...et soulagé de ne pas se retrouver totalement seul aujourd'hui. Il se laissera torturer si c'est ce qu'elle veut, sachant que pour l'instant, elle est plutôt soft par rapport à d'habitude.

Elle le charge comme une mule et il ne proteste pas. A quoi bon ? Momo parle toute seule et semble être satisfaite comme ça.. ce n'est pas comme si ses questions appelaient à des réponses. Il est un peu ailleurs, fatigué, et prend donc un peu de temps à suivre son rythme qui, il faut le dire, est plutôt soutenu. « Aish, tu t'attends à quoi ? Je sors de ma journée de travail, laisse moi atterrir ! » finit-il par lui rétorquer d'un ton agacé en la suivant à l'intérieur de l'immeuble « c'est quoi tout ça de toute façon ?... » vient-il demander en entrant dans l'ascenseur. Il tente d'avoir un aperçu de ce qu'il porte mais il est trop chargé pour voir quoi que ce soit... seule l'odeur du poulet vient jusqu'à son nez, mais il suppose qu'elle n'a pas ramené tout un restaurant juste pour eux deux. Les portes de referment derrière eux et Junho vient poser son dos contre la paroi de l'ascenseur, en poussant un soupir. La cabine s'élève. « c'est vrai... ça fait un bail. » Il vient la regarder. Junho n'est pas trop au courant des histoires... il ne veut pas aborder le sujet de Jisoo et la rendre de méchante humeur toute la soirée. Alors il ne dit rien. « Quel honneur quand même. La grande Choi rien que pour moi. » lance-t-il dans un petit rire rempli de sarcasme. « Depuis que ma cousine est revenue... t'as une adversaire de taille pour le trophée de la fille qui aime le plus me torturer, tu sais... »

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Elle ne prend pas compte de son air agacé et de son ton ronchon. Tout semble couler de source, l’un comme l’autre n’ont pas besoin de communiquer. Bien sûr qu’ils vont fêter son anniversaire. Enfin "fêter"… ça reste tout de même un grand mot. La choi n’est pas friande de ce genre de festivité. A quoi bon être heureux d’un pas de plus vers l’inévitable fin ? Déprimant comme résonnement, pas vrai ? Mais d’une certaine façon, elle se met à sa place. Maintenant que Max n’était plus là, qui allait faire passer la pilule plus facilement ? Même si on ne se l’avoue pas, le soir de son anniversaire n’est pas un soir où l'on a envie de rester seul. Voilà pourquoi elle était là. « Quel honneur quand même. La grande Choi rien que pour moi. » Un rictus semblable à une esquisse discrète vient étirer ses jolies lèvres. Elle n’a rien à répondre à cela. Il faut croire que la vie réserve bien des surprises, effectivement. Qui aurait cru qu’elle puisse s’attacher un tant soit peu à un idiot pareil, mm ? Le temps du Junho lourd dingue et dragueur blasé semble bien loin à présent. Observant sagement les numéros d’étage défiler, Momo garde son fidèle minois inexpressif, face à ce qu’il déclame. Sissi, hein… Pouffant à peine, son regard finit par croiser celui du kwon. « Pitié. Ta cousine est une hystérique. Je sais torturer avec plus de classe quand même, non ? » Petit haussement de sourcil et ses yeux de biche se font inquisiteurs. Elle n’attend pas sa réponse et sort une fois les portes de l’ascenseur ouvertes. Momo reste à jamais Momo.

Le suivant sans plus rien dire, elle le laisse ouvrir la porte de son –tout sauf- humble demeure. L’appartement est incroyablement luxueux mais… C’est bête, elle préférait là où il vivait avant, à Dong-Gu. C’était bien plus chaleureux, bien plus cosy... et ça sentait bon la Max un peu partout aussi. Néanmoins, le fait de voir Rosie faire des bonds d’amour au kwon la fait esquisser un sourire. « Salut caniche. » Dit-elle en venant lui grattouiller promptement l’oreille, tandis que la princesse agrippe affectueusement sa botte. Posant ensuite tous les sacs sur la table, c’est naturellement qu’elle commence à tout déballer. « Je ne savais pas que vous faisiez une garde partagée. » Explique-t-elle par rapport à Max, vis-à-vis de la petite chienne. Sont-ils en contact régulièrement à présent ? Et la soirée des fiançailles, d’ailleurs ? Est-ce qu’il a pu la voir ? Même si ça ne la regardait pas, Momo espérait bien que oui. Parce que Max avait eu tellement la trouille d’y aller… qu’elle-même en avait été touchée. Et puis, n’était-elle pas magnifique dans sa robe blanche ? Même s’il était son ami, la japonaise espérait qu’il soit devenu véritablement fou en la voyant ainsi. Qu'il s'en soit mordu les doigts. « Elle ne t’a pas envoyé de message hein. » Suppose-t-elle, sans le regarder, prenant déjà ses aises en allant chercher des assiettes et des coupes en cuisine. Elle le sentait. Il suffisait de voir sa mine déconfite. Mais peut être qu’il n’avait pas envie d’en parler. Certainement même. « Désolée. » S’excuse alors à l’avance Momo, histoire qu’il ne se braque pas complètement. De toute façon, penser à la byun n'est pas forcément agréable pour elle non plus. Parce qu'elle vit chez lui. Parce qu'elle a la chance de pouvoir être avec lui. Certainement qu'il ne doit pas la lâcher, mm ? Alors, afin de penser à autre chose, autant noyer son chagrin dans des bulles dorées et se saouler jusqu'à la mort. Voilà pourquoi elle lui tend bouteille de champagne, pour qu’il s’en occupe. « La dernière fois que j’en ai ouvert une moi-même, un gars a failli perdre son œil. » Explique-t-elle avec une mine joliment blasée et neutre, en haussant les épaules.

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Parler de sa cousine, ça ne le dérange pas. Il n’y a rien de plus apaisant que de cracher sur le dos de la Kwon hystérique, qui, envers et contre tout, a décidé de squatter dans son appartement. Toutes les critiques qu’il peut émettre dans son sens sont faites de bon coeur. Même s’il faudra sûrement lui tordre les oreilles pour qu’il l’avoue, il aime bien Sissi, et sa présence ici. Il ne sait toujours pas ce qui lui a pris, de vouloir le rejoindre. Se sent-elle mal qu’il soit tout seul ? Malgré son air faussement superficiel, madame est quand même assez attentionnée lorsqu’elle le veut. Oui. Parler de sa cousine, ça ne le dérange pas du tout… mais Momo ne continue pas. Non. Momo aborde le sujet qu’il ne faut pas. Max. Le visage de Junho se ferme presque automatiquement, et son regard se fait fuyant. Pitié. Pourquoi aborde-t-elle le sujet ? Se rend-elle compte d’à quel point c’est inutile ? Pourquoi veut-elle retourner le couteau dans la plaie le jour de son anniversaire ? Doit-il, lui aussi, faire mention d’un certain jeune homme qui, contre toute attente, partage la même demeure que son amoureuse ?

“Je ne savais pas non plus” finit-il par lancer par rapport à Rosie. Oui. Après tout, il n’avait pas été dans la confidence, et Sissi l’avait ramené là un peu sans lui demander son avis. ça ne l’avait pas dérangé… au contraire. Rosie est bien ce qu’il y a de plus normal dans sa vie à présent… et malgré tout, elle semble garder la pêche, malgré le fait que ses parents ne soient plus ensemble pour s’occuper d’elle. Il se sent coupable vis à vis d’elle. L’adopter, ça avait été ce symbole du début de leur vie de famille… et si peu de temps après, son père l’en avait arraché. Ces souvenirs ne sont pas agréables à rabâcher… est-ce vraiment utile d’en parler ? C’est pour cette raison qu’il reste silencieux, face à Momo qui fait mention d’un message. Non. Rien. Et oui. ça le déprime. Mais il n’a pas envie de le dire… les mots que la Choi déclame sont plus qu’évidents. Et s’il est prêt à supporter d’autres remarques, c’est pourtant la surprise qui vient lorsque Momo s’excuse à son égard. Quoi ? Pardon ? Quel mot vient de sortir d’entre ses lèvres? Junho vient la fixer en soulevant un sourcil. Ben tiens. C’est nouveau, ça. Pour montrer que ce n’est pas grave, le jeune homme acquiesce doucement de la tête.

Un sourire finit par naître sur son visage face à l’anecdote de Momo. “Seulement failli ? Tu me déçois” rétorque-t-il en prenant la bouteille. Il a ouvert son lot d’alcool récemment, rien que pour brosser dans le sens du poil tous les investisseurs de la compagnie, et est maintenant passé pro dans le fait d’ouvrir le champagne. Il feinte tout d’abord d’enlever le bouchon de liège en direction de Momo “Si t’en perds un, tu en as un de rechange non ?” taquine-t-il d’un ton sarcastique en parlant de ses yeux, avant de finalement se tourner pour ouvrir la bouteille de façon sérieuse. En même temps que le bruit des bulles qui se forment, Junho pousse un soupir.“Merci.” finit-il par avouer, sans regarder la Choi. Il se tourne pour ouvrir les placards et attrape deux flûtes qu’il remplit. “Je sais que tu es aussi peu d’humeur à faire la fête que moi. Mais vaut mieux déprimer à deux que seul… non ?” et il dit ça avec un soupçon d’ironie. Après tout, le Kwon est assez célèbre pour ses grandes séances de déprime, enfermé tout seul chez lui avec ses trois cent bols de ramen. Depuis quand demande-t-il de la compagnie dans ces temps là ?... Mais il n’est pas fermé. Les choses changent. Les choses évoluent. Il y a un an il ne se serait pas imaginé avec Max. Il y a deux mois il ne se serait pas imaginé sans elle. Personne ne peut prédire l’avenir. Et sans se départir de cet air triste qui lui colle au visage, il tend une flûte en direction de Momo et trinque sans grand enthousiasme.

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“Seulement failli ? Tu me déçois” En entendant cela, Momo ne peut que répondre à son faible sourire de manière discrète, un brin amusée. Et alors que Junho pointe la bouteille en sa direction, son corps a pour reflexe de se mettre de dos afin de se protéger. « Aish… arrêtes. » Marmonne-t-elle d’un air grognon, en faisant la moue. Le champagne enfin ouvert, elle l’aide à remplir les flutes qu’il a prises dans le placard, en restant étrangement très sage. Dieu que l’ambiance peut être déprimante. Il règne dans cet appartement un véritable silence de mort. « Va falloir qu’on parle de ta déco’, parce que… » Fait-elle remarquer, en observant tout autour d’elle sans franchement être emballée. Non, Mademoiselle Choi n’est pas convaincue par le nouvel environnement de son ami. Cet endroit était aussi triste et vide que Junho semblait l’être. Et alors que ce dernier se met à la remercier sans prévenir, la japonaise ne bronche pas et reste muette. Son minois affiche une jolie mine penaude et renfrognée. Ah~ ! Qu’il se taise. Elle ne veut pas entendre des paroles sortant tout droit d’un sentimentalisme désespéré. Ils n’ont pas besoin de ça, n’est-ce pas ? Oui. Seulement… Les mots qu’il déclame ensuite font forcément tiquer Momo. Son cœur se serre malgré elle, en sentant la tristesse dans la voix du kwon. Sans prendre en compte l’ironie dans son ton, la jolie nipponne comprend à quel point cela doit être compliqué pour lui aussi. Mieux vaut déprimer à deux ? A son tour, elle ne peut qu’afficher un visage terriblement chagriné ; bien loin de la Momo de glace que tout le monde connaît si bien. Un sourire douloureux vient étirer ses lèvres. Il lui manque. Jisoo lui manque...

« Je ne pensais pas que l’année se terminerait comme ça. » Avoue-t-elle tout bas, tenant sa coupe de champagne avec un regard vide. Son esprit se téléporte. Il retourne à cet été au Japon. A cette fin d’été passée avec lui. Ils étaient heureux là, non ? Dans les champs de fleurs, sous les feux d’artifices… Ils semblaient avoir su prendre un véritable départ. Et jusqu’à la crémaillère de Sissi… tout semblait aller merveilleusement bien. Trop bien, même. Elle-même en avait été surprise. Secouant son beau visage pour revenir sur terre, Momo finit par claquer la coupe de Junho avec la sienne et boit alors son verre d’une traite . Un soupir bruyant lui échappe ensuite, tandis qu’elle essuie sa bouche humidifiée par l’alcool. « Bon ! On ne va pas se laisser abattre... Tu sais ce qui marche bien lorsqu’on se sent comme ça ? Prendre soin de soi. Et ça commence avec la peau. Alors ce soir, on va se faire pleins de masques se saouler avec classe ! Ça te va ? » En réalité, elle ne lui laissait pas vraiment le choix. Sans plus attendre, elle lui chipe sa coupe de champagne et la boit sans vergogne… avant de le pousser avec ses pieds en direction de la salle de bain. « Va prendre une douche d’abord… ! » Grogne-t-elle adorablement, en posant leurs verres sur le comptoir de la cuisine, comme une petite sœur à la fois démoniaque et prévenante. Et au moment où Junho est à la limite d’entrer dans la pièce, Momo l’arrête aussitôt. « Attend, en fait. » Marmonne-t-elle en le dévisageant avec de jolis sourcils froncés. Elle semble hésiter, puis finalement… ose ouvrir ses bras, timidement. « Un câlin. » Réclame-t-elle, en reniflant un peu... afin que tous deux se donnent du courage.