L'Histoire
b e f o r e ; le bruit de la porte en acier fit sursauter la petite tête aux cheveux noirs, tirant sur le gris à cause de la crasse. il se crispa dans le coin de cette cage où se trouvait un vieux matelas miteux et un oreiller aussi dure que la pierre. il devait faire ses besoins dans un pot à côté de son lit. autant dire l'odeur reste à désirer. il n'a que 7 ans et il se retrouve dans cet endroit lugubre et sale, sans aucune accroche. " mèè " il sursauta de nouveau quand la porte de sa cage s'ouvrit, laissant un homme grand faire son entrée. il ferma les yeux fort pour essayer de se protéger mais la main de cet inconnu lui prit le bras pour le soulever.


Le jeune garçon avait maintenant 13 ans et il était en train de s'occuper à nettoyer de fond en comble cet endroit pour la troisième fois aujourd'hui. Sa peau était pale et couverte de trace bleuté virant parfois sur le jaune à certain endroit. il se crispa quand il sentit une main se poser fermement sur son épaule alors qu'il était à quatre pattes par terre pour nettoyer le sol du couloir. Il fut vite redresser sur ses deux jambes alors que cet homme le surplombait de sa taille. D'autres enfants dans son genre s'était crispé non loin de lui. " j'ai des clients pour toi, soit sage. tu sais ce que tu risques." il laissa ses doigts passer sur la joue gonflé et bleu du petit garçon. " Oui, ahjussi " dit-il en triturant son haut usé, sa tête baissé comme toujours. Ce soir, il allait encore devoir occuper des vieux perverts.


des bruits de pas se faisaient entendre derrière lui alors que le jeune thailandais était allongé sur son lit. la porte de son cachot s'ouvrit, n'étant plus enfermé dans cette cage. une tête brune fit son entrée, une tête connu qui l'a toujours soutenu. " lève toi morveux, c'est ton anniversaire aujourd'hui. papa est absent alors profitons-en. " dit-il en s'asseyant à ses côtés avec un gâteau en main, un gâteau au chocolat comme il l'aime tant. " Tu sais que ton père me tuerait s'il te savait ici. " dit-il en grimaçant alors qu'il se redressait pour lui faire face, une légère grimace le surpris alors que ses côtes le faisaient souffrir. " Je veux être avec toi, je veux te protéger. " le thailandais fronça les sourcils en regardant son ami, le fils de son tortionnaire. " Arrête, ne fais rien. tu risques d'avoir des problèmes. " Valais mieux lui que son ami. il souffla les bougies et prit une part de gâteau qu'il mit dans sa bouche.



" Cours! " le thailandais ne se fit pas prier et courru dans la forçt, ne s'achant pas où il devait aller. il ne connaissait rien, il n'était jamais sorti de cet entrepôt. ce soir, il sortait pour la première fois et pour fuir sa prison. les coups qu'il avait pris un peu plus tôt le faisait encore souffrir mais il ne pouvait pas se laisser abattre. Il se tenait les côtes, alors que ses jambes frappaient le sol terreux et instable. Les jours passaient, les heures défilaient et sans même s'en rendre compte, il se retrouvait dans une ville peuplé au beau milieu de la nuit. il était pied nu, avec des vêtements qui tenaient à peine sur son corps fin. La neige le frappait, ses yeux se fermaient petit à petit et finalement, il tomba.


Son réveil fut difficile, la lumière l'aveugla quand il ouvrit les yeux dans cette chambre blanche. Son corps était couvert de bandage, un BIP incessant raissonnait dans cette chambre beaucoup trop calme et douillet. Il paniqua quand la porte s'ouvrit, il vit une dame venir vers lui et lui parler. Il n'ouvrit pas la bouche, il ne savait pas quoi dire. " Comment t'appelles-tu ? Tu te souviens ce qui s'est passé ? On t'a retrouvé dans la rue sous la neige inconscient." le jeune thailandais avala difficilement à cause de sa gorge sèche. il ouvrit la bouche pour essayer de dire quelque chose, mais rien ne semblait vouloir sortir. " je sais pas ... je sais plus. " dit-il alors que ses mains se mettaient à trembler. Ses yeux se remplissèrent d'eau et sa gorge semblait se resserer petit à petit. Il fondit en larme.




a f t e r ; la porte du coffre se referma sur les affaires de sunan. il était sur le point de déménagé dans sa toute première colocation. rien de bien méchant, il était temps pour lui de se sociabilisé un peu. après ce fameux jour où il a ouvert les yeux dans cet hôpital, il a eu des moments difficiles, des crises de panique difficiles. il a fini par se calmer grâce à son médecin qui est devenu son père adoptif et le policier qui l'a retrouvé dans cette rue presque mort de froid. Sunan ne remerciera jamais assez ses deux sauveurs qui lui ont permi de se développer et d'avancer dans une vie qui recommençait de zéro. Aucun souvenir ne lui était revenu sauf quelques flashs par moment, il voyait souvent un garçon d'environ son âge et une cage mais rien de plus. son cerveau semblait vouloir le protéger de ces souvenirs. " Prend soin de toi mon fils, oublie pas de m'appeler de temps en temps... je sais qu'on est dans la même ville mais tu sais que ton vieux père s'inquiet pour toi. " Un sourire se dessina sur les lèvres du futur étudiant en droit, alors qu'il prit son père dans ses bras pour lui dire au revoir et le remercier par la même occasion.




" Un, deux, trois... plus haut les jambes hiro ... les bras plus souples minsoo. " la musique finit par s'arrêter alors que Sunan se retrouvait en face d'un petit groupe. " On va recommencer, faite attention et concentrez-vous. la performance est dans moins d'un mois. " dit-il avant de remettre la musique en route se plaçant devant le miroir pour recommencer les mouvements.


Le corps du thailandais semblait ne pas vouloir rester en place, de la sueur perlait sur le visage de l'étudiant. Son sommeil était agité, il revoyait encore cette cage, cette grande silhouette. il avait l'impression de sentir ces coups, son corps se crispait comme s'il en recevait réellement. Des gémissements plaintifs raisonnaient dans cette chambre. Un hurlement sortit de sa bouche alors qu'il se redressa totalement essoufflé. Il essaya de se calmer, posant sa main sur son coeur pour qu'il reprenne un rythme normal. Finalement, il dégagea les draps de son lit et partit les mettre dans la machine à laver. il était impossible pour lui de se rendormir après ce genre de scénario. Il regarda l'heure affiché sur le cadran: 4:30, il n'avait pas cours avant 8:00. Un soupire sortit de ses lèvres alors qu'il se débarrassa de ses vêtements pour entrer dans la cabine de douche et laisser l'eau tomber sur son corps encore crispé par ce cauchemar. Encore une fois, il ne se souvenait de rien.