Miyazawa Naoya

Naoya est dépressif. Il lui arrive de replonger dans ses démons, tête la première. ☾ Il joue de la batterie depuis son entrée au collège, il n'y a que ça aujourd'hui pour le calmer. ☾ Au début, il s'en voulait d'avoir limite laissé tomber son petit-frère, Akira, mais aujourd'hui, il est persuadé qu'il ne le reverra pas et la dépression n'aidant pas, c'est limite s'il ne considère pas qu'il soit sorti de sa vie. ☾ Il s'habille dans un style particulier, assez visible et aime mettre des lentilles de couleur et se maquiller.

storytime

le caractèredoux ; renfermé ; nerveux ; maladroit ; sensible ; résistant ;

Il n'y a pas à dire, Naoya est dépressif. On ne sait pas si c'est le divorce de ses parents, le fait qu'il ait été séparé de son petit-frère avec qui il avait été très proche jusqu'à maintenant, ou bien encore que son père ait fini par retrouver l'amour. Toutefois, il est persévérant, il essaie de voir la vie du bon côté les jours où il ne perd pas pied. C'est quelqu'un de doux qui fera toujours attention à son entourage. Il est bon travailleur et passionné de musique. C'est une personne stressée alors il ne faut pas le secouer. D'ailleurs, de par son état fragile, il va lui arriver d'être impulsif au point que si vous le cherchez, ne vous inquiétez pas, vous le trouverez ! Mais au fond, même de sa personne ravagée, il reste quelqu'un d'affectueux à fréquenter.

l'histoireTriste histoire. Pourtant, si fréquente. Il aurait fallu s'en douter car toute bonne histoire a une fin. N'est-ce pas ?

Il venait d'entrer au lycée quand la nouvelle leur tomba sous le nez. Il avait un petit-frère, Akira, plus jeune que lui de cinq ans. Ils s'étaient toujours bien entendus mais, ce jour-là, ce fut comme une fatalité. Ils comprirent l'un et l'autre que ce qui allait s'ensuivre les séparerait peut-être pour toujours. Leurs parents se séparaient. Naoya avait remarqué que cela n'allait plus entre eux, entre leurs changements de comportement et leur père de moins en moins présent. Néanmoins, leurs parents ne leur en expliquèrent pas la raison et à peine un mois plus tard, ils signaient les papiers du divorce. Rapide et efficace. Ils habitaient à Tôkyô à l'époque et ils laissèrent libre choix à leurs deux fils de choisir avec qui ils souhaitaient rester. Quelle inconscience. Ce fut ensuite entre Akira et lui que cela devint tendu et Naoya n'attendit pas d'avoir son avis pour lui annoncer qu'il partait avec leur père.

Son nouveau lieu de résidence fut d'abord établi dans le sud de Fukuoka. Au début, il garda contact avec Akira. D'ailleurs le revit-il une fois quand il partit voir sa mère un week-end. Sauf que ce qui avait à peine commencé ne dura pas. D'autant plus que son père fut muté en Corée du Sud, à Busan à la fin de sa première année de lycée. Il ne protesta pas et le suivit sans savoir dans quoi ça le plongerait. Son père se plongea dans un certain mutisme et lui n'était qu'un étranger dans ce pays où il avait accepté de se rendre. Il était déstabilisé et bien qu'il n'eut aucun mal à se faire des ami(e)s avec lesquels oublier sa souffrance, il commença à ne plus voir la vie du bon côté. Cela s'accentua quand son père revint un soir avec une femme coréenne. Ainsi la raison était-ce que ses parents ne s'aimaient plus pour qu'ils se soient séparés ? Quelle tristesse.

Il perdit pied à la fin de sa deuxième année de lycée. Il plongea dans un monde dans lequel il n'aurait pas plongé habituellement de son plein gré. Il avait toujours été bon élève, quelqu'un de sain et de doux. Sauf qu'une fois entré dans un cercle, difficile d'en sortir. Il commença à traîner avec les plus délinquants, à ne pas rentrer la nuit - grand bien cela lui fasse avec les insomnies lui collant au corps - et à se droguer. Il aurait très bien pu être le genre de dépressif renfermé, cloîtré chez lui mais c'était justement chez lui que résidait le problème. Son père n'était pas non-plus désagréable avec lui mais cela ne marchait pas aussi bien qu'il l'aurait cru. Toutefois, il finit bien par prendre conscience qu'il ne pouvait pas soulever le moindre doute. Ainsi continua-t-il d'étudier à sa façon et réussit-il son lycée.

S'il l'aurait pu, à la fin de son lycée, baguettes de batterie en main, il serait parti à la conquête du monde avec son groupe. Sauf qu'il était au courant que c'était loin d'être la meilleure solution que celle de se voiler la face. Il en avait marre de courir après des chimères. Il entra dans une bonne université de lettres où il étudia la littérature sous toutes ces formes. Puis, au final, il dénicha un travail dans un librairie assez réputée, ses baguettes de batterie toujours à portée de main. Il lui arrive de jouer aujourd'hui dans des groupes de session. Il vit seul depuis maintenant deux ans et a suivi un long traitement contre sa dépression... Mais il ne s'en est toujours pas remis.