brothers in law featuring

tenue - Boh il a pas vraiment l’intention de faire peur, c’est plus un conseil qu’il lui donne. Il se décrédibilise tout seul à balancer des intox du genre. Qu’importe, c’est son problème s’il prend ça comme une offense. Il hausse les épaules Woody, tellement penaud qu’il en provoque. « A la terre entière. » Il le regarde dans les yeux avec cette blase qu’il feinte, trahie par la lueur amusée au fond de ses pupilles dilatées. Il le prend pas au sérieux tant il a rien compris à là où il venait en venir. D’ailleurs avec Chuck quand est-ce qu’il a déjà voulu en venir à quelque chose ? Il ne se souvient pas pour le peu que ça soit probable. Il fait le malin puis s’emporte. Ses humeurs switchent aussi rapidement que le ciel du nord. Ca l’énerve, Woody, que Chuck avance des choses dont il ne connait pas l’origine. Ca l’énerve que ces chosent le concerne lui et Ivy. A vrai dire ce qui l’a toujours irrité c’est que Chuck soit autant lié à Ivy, leur histoire ils la partagent à deux. Chuck c’est le parasite qui déboule pour juger. Y a rien à juger, même Woody il comprend pas pourquoi il saute sur tout ce qu’il bouge. Il sait d’où sa vient mais n’y prend jamais aucun plaisir à y repenser. C’est animal. C’est la coke. Et il préfère vivre avec que de changer ça. Ca fonctionne, pourquoi se faire chier. Il est accro, c’est trop tard. « mais ferme ta gueule. tu casses les couilles avec tes raccourcis. Tu veux qu’on parle de ta vie à toi aussi ou ça va aller ? » Il fronce les sourcils agacé. Il tente de se maîtriser, c’est déjà trop considérer ce type. « non ça c’est toi. paraît que t’es doué quand il est question de raconter des histoires » Putain. Il se demande ce qu’Ivy a pu raconter. Ca commence à se dessiner dans sa tête mais il n’en dit rien et préfère garder son air de je m’en foutiste qu’il a réussi à retrouver, un peu plus sur les gonds tout de même. « ah. Je peux te raconter des histoires aussi si t’es jaloux. Tu veux entendre laquelle ? » tant qu’on y est.

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tenue - Dans le fond il peut pas complètement blâmer ces réactions qu’il juge pourtant connes. S’il était dans ses baskets, il serait probablement la première personne à laquelle il viendrait se confier au sujet de ses infidélités répétées. Pourtant il croit aussi qu’il ne serait pas en train d’essayer de nier des faits qui sont aussi gros qu’un nez au milieu d’un visage. Ou alors il n’en a juste rien à faire. Ouais dans le fond il se fiche bien de blesser un type pour lequel il n’a finalement plus une once de considération. « Surtout à toi-même ouais » qu’il réplique sûr de lui. Parce qu’il n’a personne d’autre à qui faire porter le chapeau. Parce que c’est bel et bien à cause de lui qu’Ivy l’appelle et que les mots se perdent dans un flot de larmes. À cause de lui qu’elle se met dans des états pas possibles. À cause de lui que depuis presque dix ans il la ramasse à la petite cuillère.  Alors non, ce mec n’a aucunement le droit de s’énerver devant lui. Aucunement le droit de lui demander de fermer sa gueule. Il ne le pense pas légitime pour émettre le moindre avis sur toute cette histoire ? Et alors ? Chuck il ne s’est jamais encombré de l’avis des autres. Puis il rit. Qu’ils parlent de sa vie à lui oui. Après tout ils partagent au moins un point commun : l’amour des courbes féminines. Dans un autre contexte, il aurait presque pu comprendre et fermer les yeux sur ses agissements. Il ne répond pas, n’a pas envie de rentrer dans ce jeu-là. À croire qu’il est déjà lassé, qu’il n’y prend déjà plus aucun plaisir. Woody il a déjà creusé sa tombe y’a longtemps. Le seul problème c’est qu’Ivy ne cesse de lui tendre la main pour le ramener à la vie. «  Tes histoires ? Je les connais déjà assez bien ».  Il s’en serait pourtant bien passé. Parce que non, ce n’était pas dans ses plans d’aller emmerder le mec à sa sœur, pas dans ses plans d’aller se mêler de truc qui le concerne pas. Il marque une pause et pour la première fois depuis longtemps une question lui brûle les lèvres. «  T’aurais fait quoi à ma place ? Ça te plaît peut-être pas, mais j’peux pas fermer les yeux ».  Oui dans le fond, que ferait-il si sa sœur, sa moitié et pour ainsi dire son unique famille se détruisait dans une histoire d’amour.

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tenue - Il ne peut pas se l’encadrer, ce jumeau dont il se serait bien passé. Cette once de mauvaise conscience qui insuffle des idées louches à Ivy. Chuck il veut l’éloigner de lui. Il faut l’isoler et la garder juste pour lui. Il comprend, Woody, il comprend à quel point elle est précieuse. Pour autant c’est sa pierre précieuse, s’il n’est pas prêt à partager alors il en fera de même. Ce mec n’est qu’un ramassis de bullshit, pourtant il tape juste. Ils sont de la même espèce, à quelque détails prêt. Chuck il a les pieds sur terre, plus que Woody qui a déjà traversé cinq galaxies d’étoiles depuis que ses pieds ont décollé du sol. Alors il marque un point le jumeau, il a raison quand il insinue la peur de son propre soi chez le cowboy. Il se contente d’hausser les sourcils dans ce regard qui le réduit à rien, prouvant le manque de crédibilité qu’il a à ses yeux. Assez parlé de lui, ils peuvent évoquer la décadence de Chuck ; Woody s’en délectera beaucoup plus. Il veut s’amuser, pas se prendre la tête avec des choses futiles qu’il a décidé de garder loin de sa conscience. Le temps de quelques secondes il a pensé que Chuck pouvait être drôle et se prêter au jeu. Raté, il est ennuyant comme la mort. « Il faut croire que tu les aimes bien pour venir perdre ton temps à les ressasser. » Qu’il cesse de se plaindre à propos d’évènements qui ne le regardent pas. Il ferait mieux de remettre son nez dans ses affaires, il semble qu’il y ait assez pour s’occuper une vie entière. Le ton change. Ce n’est plus un échange de coqs mais une question sincère qui traverse les lèvres de l’ennemi. Un dialogue, un vrai. Jamais il ne s’était mis à la place de qui que ce soit, difficile de commencer maintenant. Pourtant il sait bien ce qu’il aurait fait si un mec s’était joué de sa soeur, il avait assez menacé Lukas concernant cette issue : il l’aurait enterré. « Mec j’suis pas à ta place. » qu’il lâche froidement. « J’ai même pas envie de m’y imaginer une seconde. » le dégoût. Il se lève. « Bon ça a assez duré. J’crois que j’ai déjà perdu trop de temps. Bonne journée bro. » qu’il lâche avec le même sourire qu’il portait lorsqu’il est arrivé, posant sa main sur l’épaule de Chuck pour donner l’illusion d’une certaine amicalité. Et il se casse, Wood, il lui avait déjà accordé trop de temps.