L'Histoire Mon père, un américain, et ma mère , une sud-coréenne, ont eu un enfant ensemble. Un joli garçon. Dés sa naissance, il était vraiment calme et adorable. Puis, deux ans plus tard, ils ont essayé d'avoir un deuxième enfant, mais ils n'y arrivaient pas. Après plusieurs tests, ils ont finis par découvrir que leur premier enfant était en fait un coup de chance, car mon père était stérile. Alors il a eu cette idée d'adopter un enfant. Une enfant. Mais dans son pays d'origine, et donc en Amérique. Lui et ma mère ont préféré adopter un enfant d'un quartier défavorisé et qui était encore tout jeune. Et c'est ainsi que j'ai été accueillie dans cette famille aimante. Il faut dire que notre famille était regardée d'un drôle d’œil, que ce soit en Corée du Sud ou n'importe où d'autre dans le monde. C'est vrai que ce n'est pas courant de voir une famille composée d'un père occidental, d'une mère asiatique, d'un fils eurasien et d'une afro-américaine. Mais c'est ça qui faisait la magie de notre famille. La différence était en fait une ressemblance, c'était notre force.

Mon grand frère me protégeait en toute circonstance. De la primaire au lycée. Parfois, il faut avouer qu'il jouait des poings un peu pour rien, car en plus de ça nous étions tous les deux inscrits dans un club de Taekwondo, mais ça ne devrait pas expliquer ses quelques excès de violence... Même si c'était vraiment drôle à voir parfois. Bien sûr, ne croyez pas que je n'ai pas eu d'amis, j'en ai même eu plusieurs et il y en a beaucoup avec qui j'ai gardé contact aujourd'hui. Mais il faut dire que mon frère était, est et restera mon meilleur ami jusqu'à la fin de mes jours.
Lorsque j'ai eu seize ans et que mon frère lui en avait vingt, notre mère est malencontreusement décédée d'un accident de la route alors qu'elle se rendait à une réunion importante pour son travail. Lui et moi l'avons beaucoup pleuré, elle était tout pour nous et notre père. Elle était notre part de douceur et savait canaliser notre père qui était un ancien militaire à la retraite. Par ailleurs, il ne pouvait plus se résumer à vivre en Corée après le départ de sa femme, alors il a décidé de retourner en Amérique et nous, ses enfants, l'avons suivis afin de ne pas le laisser seul. Nous tenions à lui et ne voulions pas le voir se détruire tout seul.

Mon frère à continué ses études en université en Amérique, et moi j'ai finis mes années de lycée. C'était plutôt facile pour nous qui étions bilingue. A la fin du lycée, j'ai décidé d'arrêter mes études car ce n'était pas vraiment quelque chose qui m'intéressait comme d'autres personnes. Ce que je voulais réellement faire... C'était suivre les traces de mon père. Alors à mes vingt-et-un ans, j'ai décidé d'entrer dans l'armée américaine en tant que soldat. Bien sûr, comme c'était pile après le diplôme de mon grand frère et qu'il ne voulait pas me laisser seule, qu'il voulait encore me protéger, il a décidé de me suivre dans cette "folie", comme il le dit si bien. Et pourtant, il y est allé sans sourcier. Puis en 2004, lui et moi avons été envoyé en Irak, et c'est là que les choses ont commencé à bouger. Au fil de notre service et des années, les blessures par balles commençaient à devenir presque quotidiennes, la peur de marcher sur une mine aussi ou bien de se faire frapper par un obus. Vers la fin de notre service, mon frère et moi étions heureux de savoir que seules les cicatrices d'impacts de balles nous avez marqué. Il faut dire aussi qu'on s'amusait parfois à comparer nos cicatrices histoire de voir "qui avait la plus grosse". Mais bon... Depuis cet incident avant notre rentrée au pays, maintenant on sait qui c'est qui l'a la plus grosse cicatrice.

Alors que mon frère venait de rentrer de sa dernière mission, moi et d'autres de mes coéquipiers rentrions de la notre, le sourire aux lèvres car nous allions bientôt rentrer. Cela faisait cinq ans que nous étions sur le front, nous n'avions qu'une seule hâte, c'était de rentrer chez nous. Mais il a fallut que notre véhicule roule malencontreusement sur une mine. Plusieurs de mes camarades sont morts, d'autres ont survécus ainsi que moi, mais j'y ai perdu quelque chose... Ma jambe gauche. C'était la douleur la plus intense que j'avais ressentie depuis la mort de ma mère. Ma jambe n'avait pas été sectionné à l'impact, non. Elle était encore là et en charpie. Les autres véhicules alliés derrière nous ont cheminé au camp les blessés graves, et à partir de là je ne me souviens de plus rien puisque je m'étais évanouie à cause de la douleur. Mon frère m'a juste raconté qu'il était tellement inquiet qu'il a frappé tous ceux qui essayaient de l'empêcher de s'approcher de moi jusqu'à ce que je sois soignée. Et c'est donc en chaise roulante que je suis rentrée au pays avec mon frère pour me pousser.
Notre père était vraiment content de nous revoir, mais il a eu du mal par rapport à ma blessure. Sa petite fille avait finit handicapé avant lui, son instinct de parent  le faisait réfléchir ainsi. Mais il s'y est habitué car je n'ai cessé de lui répéter "mieux vaut une jambe que la vie". Seulement, il faut aussi dire que j'ai eu du mal, pas à cause de ma jambe mais du fauteuil roulant. Pour moi, j'avais encore une jambe. Alors je pouvais marcher. Même à cloche pied. Mon autre jambe était encore valide, alors je pouvais le faire. J'étais tellement déterminée à marcher de nouveau qu'il m'a fallut un peu plus d'un an de rééducation afin de m'habituer aux prothèses. Aux prothèses de marche, comme de course. Puis après cette rééducation, J'ai décidé de quitter l'armée et ai proposer à mon frère de créer notre propre entreprise. Une entreprise rien qu'à nous deux et par la même occasion faire profiter de notre futur argent à notre père.

Nous sommes tous les deux repartis en Corée du Sud, et avons ouvert notre propre boîte. On a choisis un secteur qui nous correspondait bien à tous les deux: La sécurité privée. Très vite, on a connu un petit succès qui a finit par s'étendre. Mais, ce qu'on voulait le plus, c'était se rendre utile aux personnes les plus en danger. On voulait aussi par la même occasion gonfler un peu plus nos bénéfices avec cela, certes, mais surtout se rendre plus utile en choisissant soigneusement nos clients. Et c'est là que j'ai proposer cette idée, et que nous nous sommes mit à recruter d'anciens militaires comme nous en tant que mercenaires et de faire du trafic d'armes. Je suis donc PDG de cette entreprise devenue une multinationale depuis quelques années maintenant, et mon frère le CEO, il est toujours avec moi pour n'importe quelle transaction. Il est plus mon garde du corps, que mon CEO au final mais vous savez, je ne serais rien sans lui. Je ne serais certainement pas là où j'en suis de nos jours. A m'habiller de manière classieuse, élégante... Tout ce genre de choses qui améliorent ma vie et celle de ma famille. Un pur bonheur.

Et j'ai bien hâte de voir ce que Busan à de plus à me faire découvrir dans cette vie.