tout droit sorti d'un film indépendant des nineties, milo est de ces jeunes hommes que l'on redoute tout en rêvant d'être objet de leurs faveurs personnelles. ceux sur lesquels les auteures des romans d'amour se penchent sans arrêt, les cils papillonnant et la bouche en cœur, pour dire qu'ils sont le mal, et que le mal n'est que plus attirant. de ces hommes au cœur prisonnier d'un vilain maléfice, celui de la frustration et d'un verre perçu à moitié vide. ceux qui donnent l'impression d'avoir tout vécu alors qu'ils touchent à peine la majorité et ses bouteilles de vodka, ceux auxquels vous rêveriez de vous abandonner à des plaisirs charnels dans une voiture qu'ils auraient récupérée de la grange de leur grand-père puis retapé, rien que pour vous, rien que pour ça. cigarette sur l'oreille et veste sur l'épaule, il est le garçon que papa vous déconseille de fréquenter et sur lequel vous rêvez pourtant de poser votre grappin. l'interdit caché derrière des pavés de caractères bruts, l'adrénaline derrière un sourire discret et des yeux baladeurs, un palais abîmé par une langue claquant bien trop contre celui-ci, des mains dont il peine à se servir autre que pour rendre service à son employeur, des mains qu'il n'a jamais liées à personne depuis son arrivée à la maternité ; et sous ce regard qui vous jauge et vous déshabille, sous ces mèches claires et toujours en bataille sous prétexte qu'il n'a pas le temps alors qu'il habite au-dessus ; sous ce teint qui renvoie Edward Cullen à Forks : milo est l'abandon, celui qui vous oblige à vous couvrir davantage en hiver, ou au contraire, à vous glisser dans ses draps, si comme lui, vous croyez encore à la possibilité de recevoir un peu d'chaleur humaine.