T'es moine Shaolin ou juste Krylin ?
(( tenue ))

Ji Moon est nerveuse, tremblotante comme un pou. Pourtant, ce n'est pas sa première soirée un peu « trash » à laquelle elle s'invite comme ça. Non, en fait, c'est techniquement sa deuxième. Mais c'est la première fois qu'elle rejoint quelqu'un pour ça. Dân, Ô Dân. Elle était venue à son anniversaire, il ne s'en souvient apparemment pas mais elle si, ça avait été le déclic. Une petite flamme en son sein s'était allumée et depuis, elle s'embrase, elle s'incendie, Ji Moon veut goûter à la vie telle qu'elle n'a jamais pu en profiter. Alors, même si la timidité la ronge, que ses joues en sont roses et que ses dents claquent, elle frappe à la porte pour faire part de sa présence.

Allez chez un inconnu, invitée par un inconnu, c'est de la folie s'est-elle répétée plus d'une fois, la raison l'a perdue ! Toutefois, c'est sacrément excitant. Un sacrée explosion de contrôle, d'assurance à la limite de l'arrogance, comme quoi, même si elle avait regardé de travers Dân quand il était venu lui lancer un pique, elle ne regrette pas. En soi, il n'a pas tort, elle avait pensé à un petit papillon sur la cheville sauf que maintenant, il peut rêver, elle admettra pas ! Attendant patiemment, l'héritière entend, ou plutôt se fait agresser les oreilles par la musique et les basses faisant vibrer le sol et les murs, les voisins n'ont pas l'air de se plaindre, ça se trouve, les voisins sont eux aussi à cette fameuse soirée ? Ils doivent être combien là-dedans, une bonne vingtaines ? Des cris se font entendre, des rires, des bruits suspects de meubles et d'objets qui tombent, ok, peut-être qu'elle commence un peu à avoir les pétoches, elle n'est pas prête de se mêler socialement. En plus, habillée comme elle est, elle va sûrement passer pour une petite princesse... Elle est en une au fond, ça expliquerait le palais dans lequel elle vit. Oh Mon Dieu ? Et si jamais quelqu'un essaye de lui voler quelque chose ? Et s'ils y arrivent ?! Et si, et si, et si, ça la mortifie toutes les possibilités ! Son visage se décompose à mesure que les secondes passent et tout son corps se met à nerveusement trembler... Vite, son instinct de survie se met à lui crier dessus, dépêche-toi ! Vas-t-en d'ici ! En plus, rien ne la retient si ? Dân ne risque pas de remarquer son absence... Dân, il ne va pas se demander où est-ce qu'elle aurait bien pu passer, ils viennent tout juste de se rencontrer... Alors elle sort son téléphone et commence à taper aussi rapide que l'éclair un « Je ne pense pas que je vais pouvoir venir, j'ai finalement un plan de dernier min-- » sauf que la porte vole en grand devant elle, la faisant reculer d'un bond. L'électro lui éclate les tympans et toutes les lumières colorées la rendent un peu confuses, subitement projetée dans cet univers qui lui est encore bien trop étranger. « Dân ? » Ose-t-elle quémander d'une voix bien trop basse pour qu'on l'entende, sauf que c'est un type tout aussi louche qui la mate (sûrement le propriétaire ou un gars qui se trouvait derrière) et qui parle de brebis, qui aurait oublié sa brebis devant l'entrée ? Olala. Est-ce qu'elle se serait pas planter d'adresse ? Ses cuisses la tiennent tout juste debout et ses genoux font des maracas. « J-Je connais Dân ?» elle en est plus trop sûre du coup, est-ce qu'elle sait dans quoi elle s'est lancé hum, la réponse est  « certainement que non, ma ptite dame » !

T'es moine Shaolin ou juste Krylin ?
(( tenue (sans le manteau évidemment) ))

Une bière dans la main, et une autre dans l'autre main, en fait. Tu ne sais plus trop comment tu t'es retrouvé avec deux boissons mais qu'importe. Tu en bois une cul sec parce que c'est quand même bien trop encombrant quand t'y penses. Enfin, surtout quand tu fais plus qu'y penser, qu'on te demande un briquet et que tu en profites pour taxer une clope. Tu poses la bouteille vide, la cigarette aux lèvres, tu te laisses tomber sur un des canapés. Le pied qui tape sur le sol au rythme des basses qui t'éclatent les tympans. Le regard vide, tu regardes les filles danser pourquoi il n'y a que des filles qui dansent ? Un gars s'installe à côté de toi, il fait des commentaires mais toi tu n'y réponds pas. Les temps changent, tu observes sans vraiment observer, le cerveau trop occupé à penser à une vietnamienne qui t'en voudrais si tu recommences à t'égarer. Il continue, t’acquiesce de la tête, tu comprends même pas ce qu'il dit tellement la musique est forte, alors tu lui dit sors un fonce, vas-y en plein dans le mille, il y va. Se coller à cette nana, ah c'est d'elle qu'il parlait ? m'ouais, il y a mieux.

Tu termines ta clope, tu lances le mégot, en plein dans le cendrier. Alors qu'une des danseuses plante ses prunelles dans les tiennes, toi tu te lèves. Tu te lèves mais pas pour elle. Non, tu vas à l'opposé et comme si tu avais un troisième oeil, tu vois son regard noir sur ton dos. Sourire en coin, tu aimes faire râler les suceptibles. Tu demandes une nouvelle cigarette, t'abuse qu'on te dit et pourtant hop, une autre clope au bec. Tu échanges deux trois mots pour faire passer le temps, parce que la seule coréenne qui aura toute ton attention ce soir n'est pas encore là. A vrai dire, tu ne sais même pas si elle viendra. Parait qu'elle est venue à ton anniversaire, elle te connaissait pas mais maintenant qu'elle te connaît elle n'a aucune excuse. Tu reprends à boire c'est que parler donne soif. Et toi t'as pas qu'un peu soif, mais un bras qui te tire vers on ne sait où ne te laisse même pas boire, même que tu fais tomber le verre par terre. En fait, c'est vers l'entrée qu'on te traîne, on te dit qu'une surprise t'attends à l'entrée ? Einh ? Quoi ? Oh, Ji Moon t'es là. D'un signe de la main tu l'invites à entrer, à sa hauteur tu passes un bras autour de son épaule « La bienvenue! » Un sourire jusqu'aux oreilles. « Que la fête commence! » Bah ouais, c'est que tu l'attendais vraiment pour te lâcher.

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(( tenue ))

Ça secoue, ça bouge, ça explose de lumières et de sons et l'odeur oula : Alcool, parfum, déodorant, sueur et cigarette... Et elle le sait, les vomis finiront par se présenter. La foule s'écarte un peu pour laisser passer un mec avec un autre, le dernier qu'elle reconnaît immédiatement « Dân ! » s'exclame-t-elle presque comme une donzelle en détresse, s'accolant à lui et le laissant la prendre à l'épaule. Elle le fixe un instant, lui et sa clope embrasée et sourit avec sincérité, de toutes ses dents aussi. « Désolée du retard, j'avais des essayages de robes juste avant... » et à ses mots ses yeux font un tour dans leur orbite, et quelle journée pourrie c'était de la passer avec Aiden seulement. « Donc, on est chez un ami à toi ? Il y a plus de monde que je n'imaginais... » demande-t-elle avec des grands yeux écarquillés, mettant les pieds là où elle peut, fronçant les sourcils en voyant un verre rempli étalée par terre. Bonjour les dégâts le lendemain matin. Ji Moon avait hésité à enlever ses chaussures mais vu l'état du sol, elle préfère les garder, hors de question de tremper ses pieds ou de se faire marcher dessus.

Ils sont pas loin d'une tablée, là où la plupart des boissons et chips et autres fantaisies y sont regroupés. Par réflexe l'héritière attrape une bouteille de bière dont le nom lui semble familier puis en prend une autre pour son compagnon de soirée, tentant de la décapsuler avec ses mains. Tournée vers lui, elle le fixe de haut en bas puis lâche un « Tu es très bien habillé !! » en s'égosillant pas loin de son oreille pour qu'il puisse l'entendre. En même temps, ce n'est pas difficile, avec les gens en train de se servir et les autres à attendre de pouvoir le faire, elle se retrouve collée contre lui, arrivant tout juste sous son menton. « Euhm... » Penaud, elle repose cette fiche bière qu'elle n'arrive pas à ouvrir et observe les bouteilles colorées d'alcool fort. Si elle abandonne, autant abandonné pour mieux ? « Un cocktail ? Je n'ai jamais pris de cocktail. Tu me conseilles quoi ?! » Pourquoi commencer petit quand on peut taper fort dès l'arrivée. Après tout, Ji Moon n'est pas venue pour faire comme à son habitude, elle est venue... Se défoncer. Littéralement. Et si Dân peut la conseiller et lui apprendre les deux, trois ficelles du métier, elle est prête à sortir un carnet et à commencer à noter ! Quelle drôle de discipline, sex, alcool et rock-n-roll comme on dit !

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(( tenue (sans le manteau évidemment) ))

Tu es sérieux quand tu dis: que la fête commence, sous entendant qu'elle n'a pas encore commencé alors qu'il y en a déjà des déchets, petits joueurs. Ton bras tatoué autour de l'épaule de ton invitée, celle dont tu suivras les mouvements du coin de l’œil aux pupilles pas encore dilatées. Petite princesse égarée dans un monde où toutes rêvent de couronne mais seulement couronnées de verres offerts d'alcool bon marché. Tu foules la foule, ôte ton bras là où il y a plus d'espace. De l'espace, à l'écart des corps en mouvement sur un boum assourdissant. De ta cigarette il ne reste que quelques bouffées de nicotine. Tu inspires et expires la fumée en écoutant la belle. Tu lui dis qu'elle n'a pas besoin de s'excuser répondant à son sourire sincère. Faut dire qu'en soirée il n'y a plus de notion de temps. Les secondes sont des heures ou l'inverse et des minutes plus courtes ici à l'intérieur qu'à l'extérieur. « Je dirais une connaissance plutôt, j'l'ai croisé avant hier, il m'a invité et je suis venu. » et tu rajoutes « Et je t'ai invitée et ainsi de suite. » D'invitations en invitations très peu sont ceux qui connaissent l'organisateur, tu en es persuadé. Un peu comme ton anniversaire en fait, plus d'inconnus que de têtes connues. La jeunesse ne perd pas une occasion pour s'évader des barreaux dorés de la routine.

Bien que pleine de différences, la jeune Eun n'est pas si différente de ces jeunes qui veulent s'envoler. Et toi tu es là pour l'aider à voler alors que t'es le mauvais gars à sauter et s'écraser. T'écrases ton mégot et décapsule la bouteille qu'elle te tend avec ton briquet. « Ah, merci, j'ai juste assemblé deux trucs qui me passait sous la main. » Et tu ris de ta connerie. Connerie qui n'est que la pure vérité. « Tu l'es encore mieux que moi. » Que tu complimentes alors qu'elle se retrouve collée contre toi. La tenue qui colle à la personne, elle ne peut pas mieux la porter. Tu n'as pas remarqué qu'elle n'a pas réussi à ouvrir la bière mais c'est avec enthousiasme que tu t’apprêtes à lui apprendre ton cocktail préféré, l’entraînant derrière le bar à la recherche des bonnes bouteilles que papa a caché. Le old fashioned. Un mélange de sucre, d'amer et de whisky. Tu sais que oh, tu commences fort mais tu es prêt à te sacrifier pour finir son verre qui va lui brûler la gorge. C'est la mauvaise blague mais qui à toi te fais rire. A côté, tu prépares un mojito tout beau, tout joli, tout plein de rhum. « Si tu aimes, je t'apprends à le doser, sinon, on cherche encore. » Et un clin d’œil alors que tu as déjà tout plein d'idées.

T'es moine Shaolin ou juste Krylin ?
(( tenue ))

Le bras autour de son épaule ne la dérange pas autant qu'elle ne le pensait. Il y a certain côté fraternel, communautaire, qu'elle apprécie. Ce petit côté grand gourou aux cornes dissimulées, c'est presque excitant de se dire qu'elle se jette la tête la première dans le précipice. Une envie folle de danger et despens, un challenge qu'elle relève avec du noir sous les yeux et des paillettes aux coins des cils.
« Oh vraiment ? » ça lui paraissait presque choquant, on s'invite chez les gens, comme ça, sans même réfléchir mais qui était-elle pour dire le penser, sachant qu'elle s'est elle-même invitée à la soirée d'anniversaire de Dân... Bon, ok, c'était dit que n'importe qui pouvait venir squatter ? Est-ce une excuse ? Dans le monde des jeunes, peut-être bien, oui.

Mais tout ça n'est encore que trop nouveau pour la princesse, qui d'ailleurs, rougit jusqu'aux oreilles au compliment, venant de la part d'un homme, ça l'épate et la surprend encore et toujours. Un doux sourire lui échappe et elle remue de la tête par modestie, tapotant sa jupe plissée comme pour faire disparaître de la poussière invisible. Ainsi, une fois qu'elle lui tend sa bière et qu'elle abandonne la sienne par faute d'avoir autant de force dans le poignée qu'un manchot, elle le suit jusqu'à pouvoir se poster à côté de lui et le fixe en train de mélanger un alcool d'une couleur brune qu'elle jure avoir vu son père s'enfiler plus d'une fois. Une immonde grimace la prend et ses sourcils se tordent. « Qu'es-ce que c'est... » murmure-t-elle avec suspicion. Toutefois, elle renifle, ravale sa peur et prend une gorgée avec élégance et classe parce qu'on l'a élevé à toujours savoir lever le menton qu'importe combien la situation peut donner envie de juste dire « non ». La fierté avant tout, parfois, c'est déplacée. Et quand le whisky lui tape la glotte et que le sucre et l'amertume lui monte au nez, un « ARG » se retrouve projeté de ses cordes vocales et elle toussote.
« Uh. C'est... » Ses paupières sont plissées de dégoût mais ses dents sont forcés à garder ce rictus qu'elle a habituellement. « C'est spécial... », et à nouveau, le verre reprend place sur ses lèvres et contre toute attente, elle le sirote, les neurones attaqués à peine le quart tout juste entamé. « le tien a l'air meilleur quand même... » et c'est d'une moue qu'elle accompagne sa phrase, un peu comme une enfant qui zieute le sandwich de son parent. « C'est franchement immonde mais... » elle en reprend et pousse et des « arg », « urh » et autre soupires tout en continuant sa phrase. « Plus j'en bois et moins je sens ma langue je crois... »

C'est bête et méchant, elle pose sa tête sur l'épaule de Dân et ralentie la boisson, vaudrait mieux pas finir par être bourrée tout de suite quand même ! « Ça fait mal les tatouages ou pas ? » lance-t-elle comme sujet en voyant une nana pleines d'encre de Chine le long des bras.