Un message de Sunan sur mon téléphone, et je rappliquais aussi tôt chez lui. Cet homme rencontré enfant un peu par hasard au détour d’une chambre d’hôpital était devenu ma moitié. Tant de ressemblances que  les fils de nos existences ont fini par s’entrelacer pour ne plus se défaire. J’abandonnais ce que j’étais entrain de faire .Le design du dernier jeu vidéo sponsorisé par Samsung  pouvait bien attendre un soir de plus. Ce n’était pas comme si ils étaient en retard pour la sortie officielle. Apres tout, je n’étais qu’une étudiante qui avait accepté de leur donner un coup de main. Je poussais mon ordinateur sur le fond de mon bureau alors que je me levais d’un bond, fouillant dans mon armoire pour enfiler quelque chose de convenable. La plupart de ma garde robe était composé des confections de ma sœur ainée qui prenait un malin plaisir de se servir de moi comme mannequin. Un fait qui me convenait à merveille n’étant pas particulièrement fan de shopping. Quelques minutes plus tard, j’avais enfilé un ensemble et je claquais la porte de mon appartement pour prendre la direction de celui de mon ami. A bord de ma trottinette électrique, je vogue entre la foule et les embouteillages, mettant à peine cinq minutes pour atteindre ma destination.  Abandonnant mon véhicule dans le hall, je grimpais les marches quatre à quatre pour débouler devant la porte de mon ami sur laquelle je tambourinais sans ménagement. Il ne fallait pas croire que parce que j’étais un petit gabarit, que je ne pouvais pas faire du bruit. « SUUUUU JE SUIS LAAAA ! » hurlais-je gaiement sans me soucier de quelconques voisins.

gabi le loup

Sunan avait demandé à Dambi de venir le rejoindre, parce qu'il avait ce besoin d'être accompagné. Il la connaissait bien la belle, il savait qu'elle serait là pour lui sans aucun doute. A chaque fois qu'il essayait de la voir, elle venait toujours parce qu'elle était comme ça la belle. Assis dans son canapé, il regardait la télévision en attendant que la demoiselle arrive jusqu'à chez lui. Elle avait répondu positivement à son invitation, elle n'allait sûrement pas tarder. Sunan avait pris le temps de commander des pizzas, il était seul ce soir tous ces colocataires étaient de sorti -bizarrement. Finalement elle était arrivée et a sûrement réveillé tous les voisins. Il sourit et se leva pour lui ouvrir. " Eh bien, tu as réveillé tous les chiens. " dit-il alors que tous les loulous étaient en train d'aboyer à l'unisson, de quoi donner un mal de crâne. Il se poussa pour qu'elle entre dans l'appartement et referma après lui. " J'ai commandé des pizza si ça te va. " dit-il en se posant sur le canapé. Sa semaine a été difficile avec une grosse crise de panique, chose qu'il n'avait pas fait depuis un moment. " J'ai eu beaucoup de chose cette semaine, c'est fou comment je peux être sensible parfois. " dit-il en s'installant dans le canapé comme tout à l'heure.

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Les chiens commencèrent à aboyer après le tapage que je venais de produire, mais je n’arrêtais pas pour autant. Je ne m’en souciais réellement qu’à l’instant où Su m’ouvrit la porte, me le faisant gentiment remarquer. Je tenais un coup d’œil vers les autres portes du pallier avant de suivre d’un haussement d’épaules. « Un chien n’est pas fait pour vivre enfermé dans un appartement. » déclarais-je avant d’entrer à l’intérieur de l’habitacle légèrement boudeuse, un brin jalouse de ces gens qui pouvaient vivre auprès d’animaux sans aucun problème, alors que j’étais moi-même allergique à eux. Je les adorais et pour combler cette frustration, j’adoptais toute peluche que je croisais. Je souris instantanément en entendant le mot pizza prononcé de sa bouche. Il était rare que je me permette d’en manger à cause de mon intolérance au gluten, mais comment m’en empêcher ? C’était tellement bon !! Je regretterais sans doute ma décision le lendemain, mais au diable la raison, on ne vivait qu’une seule fois. « C’est parfait ! » Je vins le rejoindre sur le canapé, donnant un coup d’œil aux images diffusées sur la télévision sans vraiment les voir avant de tourner mon attention vers lui. « Qu’est ce qu’il s’est passé ? » demandais-je soudainement inquiete, m’approchant doucement de lui pour déposer mon visage sur son épaule, ma main se perdant sur son ventre dans un semi-câlin.

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Sunan était quand même amusé de l’arrivé plutôt hurlante de la demoiselle. Elle ne changera certainement jamais, mais c’est bien comme ça qu’il l’apprécie. Sunan ne put s’empêcher de rire en l’entendant dire ces mots. « On a un jardin je te signale » dit-il en secouant la tête doucement. Elle ne venait pas assez souvent ici pour la voir mais elle est derrière et autant dire que les loulous sont plus souvent à l’extérieur qu’à l’intérieur, mais là il était tard aussi. Les pizzas étaient en chemin et à voir la tête de la belle, elle était plus que ravi de cette initiative venant du jeune étudiant. Il osa les épaules quand Dambi commença à s’inquiéter à propos de sa semaine plus que compliqué. « Tu sais, simplement une sortie dans un bar qui aurait pu mal tourné sans l’arrivée d’un héro inconnu. Il faudrait vraiment que je travaille plus sur moi parfois » dit-il en souriant doucement. Il haussa finalement les épaules avant de se remettre confortablement sur le canapé. « Et toi ta semaine alors ? » demanda-t-il tout aussi curieux que la demoiselle. Elle avait sûrement beaucoup de chose croustillante à lui raconter. A moins que sa vie soit aussi banale que la sienne par moment, rare était des semaines aussi mouvementé qu’aujourd’hui.

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Je gonflais les joues pour montrer ma contrariété alors que Sunan me provoquait volontairement en rajoutant un commentaire se dirigeant à mon encontre. D’autant plus que l’immeuble où était situé de mon appartement ne comportait pas de jardin. Donc même si je n’avais pas ces foutus allergies, l’obtention d’un animal n’était pas dans les meilleurs conditions. « Puh ! » répliquais-je face à cette attaque ouverte de mon double de cœur. Pourtant, cette histoire vu fut très vite balayer alors que ma frustration faisait place à une inquiétude sincère envers mon ami. Mon visage posé au creux de son épaule fut repousser par un mouvement de ceux-ci que je pris comme un refus de sa part de l’approché d’aussi pris. Je repris ma place au bout du canapé, me prenant un cousin entre mes bras, l’écoutant silencieusement. « Un héros inconnu ? Le changement se fera quand tu seras prêt. » Je haussais à mon tour les épaules comme si sa réflexion n’avait pas beaucoup de sens. Nous étions comme nous étions, pas besoin de vouloir changer. Iggy s’était donné comme mission de faire en sorte que je m’affirme beaucoup plus que ce que je n’étais pour l’instant. Je devais admettre que ca marchait parfois quand il touchait une corde sensible à force de me chercher des noises à la moindre occasion. Mais ce comportement n’était naissant qu’à ses côtés. Je haussais les épaules à nouveau comme si rien de nouveau ne s’était passé dans ma semaine. « Oh tu sais c’est comme d’habitude entre concert et confection de design pour jeu vidéo, il n’y a rien de vraiment nouveau dans ma vie. » Enfin, c’était ce que je faisais croire, car ma dernière entre-tue avec mon ami d’enfance Lenny m’avait fait comme un électrochoc, éveillant des choses étranges en moi qui ne s’étaient jamais produit auparavant. Mais cela, je préférais le garder pour moi pour le moment.

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Le regard posé sur elle, il ne put s’empêcher de se moquer un peu d’elle. Après, elle ne venait pas souvent ici non plus. Il finit par lui parler un peu de sa semaine qui était plus que mouvementé, rempli d’action qu’il aurait aimé ne pas vivre. « Oui, un héro venu de l’ombre avec un sale caractère en plus de ça » dit-il en haussant les épaules. Au moins, il savait que les soirées étaient loin d’être fait pour lui. Il n’était pas spécialement à l’aise dans ce genre d’endroit où il y a beaucoup trop de monde. « Eh bien, tu devrais peut-être te sociabilisé un peu plus et pourquoi pas mettre un peu d’action dans ta vie monotone » dit-il avec un sourire au coin. Finalement, la porte sonna, sûrement les pizzas. Il se leva pour aller ouvrir la porte et paya le livreur incluant un pourboire avant de finalement se réinstaller avec la bonne odeur de pizza. « Voilà les bonnes pizzas, j’ai pris des classiques » Nan parce qu’il ne savait pas les goûts de la demoiselle, du moins en termes de pizza. « T’as vraiment rien à me raconter ? Je suis sûr que tu me caches des choses » dit-il avec un sourire au coin. Il disait plus ça pour l’embêter qu’autre chose.

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J’arquais un sourcil interrogateur alors qu’il restait plus qu’évasif sur ses propos. Pour en savoir un mimimum, je lui tirais donc les vers du nez. « Qu’est ce qui s’est passé ? Tu n’es pas pas blessé au moins ? Et qui c’est, ce héros au mauvais caractère ? » Un instant, l’image qu’il pouvait s’agir d’Iggy m’arrachait un sourire. Su m’obligeait à être curieuse alors que j’étais loin de l’être, mais il était si peu explicatif. J’arquais à nouveau un sourcil, mais d’incompréhension cette fois alors qu’il me disait de me sociabiliser, et mettre de l’action dans ma vie. Il était vrai que je ne passais pas mon temps libre à me torcher la gueule dans les soirées estudiantines, mais les concerts de rock que nous donnions, et les after qui suivaient étaient riches en débauche, sans compter que je vivais en collocation avec trois autres personnes alors niveau sociabiliser, on pouvait difficilement. Nous avions appremment pas le même concept du mot monotone. « Et c’est toi qui me dit cela ? » éclatais-je de rire avant de prendre un morceau de pizza sur la table basse pour l’amener à mes lèvres. Je relevais les yeux vers lui alors qu’il insistait pour que je crache le morceau sur un evenement sur lequel je n’avais aucunement envie de discuter. « Je te rappelle que c’est toi qui m’a appelé. Tu ne m’as toujours pas dis pourquoi d’ailleurs. »

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Il n’avait rien eu de spécial à part une belle crise de panique. Heureusement que Makaveli était venu l’aider, sinon ils auraient fini dans un très mauvais état. « Nan je n’ai rien eu de grave et heureusement, j’ai juste fait une crise de panique. Oui, il est sorti de nulle part et m’a aidé en les dégommant un par un » dit-il en haussant les épaules. Il avait aussi un très mauvais caractère, ça il ne pouvait pas le nier. Makaveli était loin d’être simple et gueulait tout le temps en plus. Ça énervait pas mal Sunan, alors forcément ça fouette souvent entre les deux. Les pizzas arrivèrent et le thailandais n’hésitait pas à lui dire de s’ouvrir un peu plus alors qu’il prenait déjà une part. « Moi quand j’essaie, il m’arrive toujours des merdes. Mais au moins, j’essaie » dit-il avec un sourire au coin. En vrai, ça ne marchait jamais comme il fallait avec Sunan, il apportait la poisse malheureusement. « J’avais juste besoin de compagnie… pourquoi t’avais mieux à faire ? » dit-il en fronçant les sourcils alors qu’il mettait encore sa part de pizza dans sa bouche. Oui, il avait besoin d’être accompagné, allez savoir pourquoi.

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