drunk discussion

chza ahra,
tenue ♡

5 ans qu’il était parti. Son nom gravé sur ce marbre. Tout te revenait à l’esprit comme un cauchemar. Il a su t’élever qu’ainsi. Dans la violence, la peur et les reproches, voilà à quoi s’est rythmé ton quotidien durant des années. Niveau pathétique, tu trouvais qu’on ne pouvait faire pire. Les larmes coulaient à flot sur mes joues, choses qui n’étaient pas arrivées depuis une dizaine d’années. Bouteille à la main, tu imitais les célèbres ivrognes de la ville, enchaînant gorgée, noyant ce chagrin en priant que tu arrêteras d’y penser. Quand il a décidé de s'exonérer de ses charges en mettant fin a ses jours, ceci à été comme une libération pour toi. Quittant cet infâme appartement qui regorgé des souvenirs les plus infâmes de ton enfance. Tu laissais tomber ta bouteille, le fracas au sol ne manquait pas de te surprendre. Tu te mettais a tituber difficilement en direction d’ou ? Tu ne le savais pas vraiment. Tel un animal égaré, tu analysais ce nouvel environnement résidentiel. Trop bien. Les jambes lourdes, tu continuais d’enchaîner les pas, déambulant maladroitement sur le trottoir. Des yeux circonspects d’un côté, de l’autre de bref regard laissant apparaître un simple agacement par ta présence. Mais qu’en avais-tu à faire ? Au stade où tu en étais. Cette porte blindée devant toi, tu finissais simplement par t’adosser contre elle, n’osant pas y sonner. Tu étais une véritable loque, tu refusais qu’Ah Ra puisse te voir ainsi… Pourtant elle t’a vu dans des jours bien plus sombre. Non, cela avait besoin de sortir. Tu pris une grande inspiration, puis tu sonnais à sa porte, priant qu’elle soit présente. Le cliquètement de la serrure a su apaiser ton coeur. A l’apparition de la chinoise, tu t’effondrais dans ses bras, comme si l'afflux d’alcool dans tes veines se libérait à travers tes perles salées.

« Quand est-ce que ma vie est devenue aussi compliquée ? Quand est-ce que je suis devenue un tel poison dans ce bas-monde ? »

Mes doigts serraient son buste, comme si ta vie en dépendait.

« Tu penses que la vie de tout le monde serait plus simple si je n’étais plus la. Celle de ma mère, mon père ma soeur… Même la tienne ? »

Il faut dire que tu n’avais pas l’impression d’être la meilleure petite amie avec elle