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Chae Yeong Su
Chae Yeong Su
Prince des culs serrés
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Sujet: You see me in the darkness. Come and find me. (ft. Mikhaïl)     30.10.18 23:19
(You see me in the darkness. Come and find me.)

ootd ♬ Une semaine que t'es cloitré chez toi. T'as l'impression d'avoir fais un retour en arrière depuis qu'elle est réapparue dans ta vie. D'être redevenu le Yeong Su fraîchement blessé qui fuit la civilisation en se cachant du reste du monde. Enfermé dans sa chambre, à ne même plus prêter attention à son apparence. On peut même voir ta pilosité s'annoncer sur ton visage telle une ombre discrète que tu élimines pourtant toujours. A quel point tu te négliges, jusqu'à fuir ton propre reflet. Lorsque la nuit nait, tu n'observes même plus les lumières de Busan, de peur de voir ta réalité sinistre se dessiner contre les vitres. Rideaux fermés pour t'éviter. T'as été jusqu'à donner congé à ta femme de ménage, tant pis si quelques grains de poussières s'invitent sur tes meubles.
Tu te donnes comme excuse d'avoir le front un peu trop chaud, la tête trop légère. Mensonge que tu te contes à toi même pour justifier ton absence au bureau. Tu n'es pas malade au point de devoir rester alité, ce n'est pas ça qui te donne envie d'abandonner. T'as toujours été plus fort que ces choses là, sortant vaillamment même grippé. Le visage alors soigneusement caché sous un masque pour que personne ne voit ton nez rougi et tes joues boursouflées. Mais cette fois c'est une toute nouvelle maladie qui te rend incapable de mettre un pied dehors sauf pour sortir tes canidés. Le passé.

Enroulé sous un plaid à siroter un café noir et trop chaud, tu te berces de musique blues comme tous les soirs. Enfoncé dans ton canapé qui commence à prendre la forme de ton corps à force de te supporter. Tes chiens somnolent non loin et t'offrent l'illusion de ne pas être si seul finalement. Et pourtant, tu ne peux t'empêcher d'avoir mal dans ta poitrine qui semble si vide. De regarder avec mélancolie autour de toi ce grand salon où rien ne frémis. Tu te sens misérable ainsi reclus. Tellement enfoncé dans ton ermitage que tu n'arrives même plus à t'en sortir. Tu ne fais pas d'efforts, parce que tu manques de foi, et surtout, tu ne sais pas par où commencer. Cette image froide te colle tant à la peau, tu aurais peur de changer brutalement ton visage et l'impression que l'on a de toi. Passer pour une girouette, c'est encore pire que la solitude. Tu ne veux pas avoir l'air d'un indécis, ou d'un homme désespéré.

Soudain, le cri strident de la sonnette te sort de tes pensées. Tu sursautes, fronces les sourcils. Qui oses donc interrompre ainsi si brutalement ton isolement parfait ? Toi qui te pensais presque caché...
Au premier coup, tu ne réagis pas. Incommodé, tu penses qu'il s'agit d'une erreur, ou bien d'une personne indésirable qui écume les portes pour vendre ses paroles creuses ou ses arnaques. Mais un nouveau coup est porté, et tu n'en es que plus intrigué. T'es même presque anxieux. Oppressé.  
Ça te dérange, t'es seul mais t'as envie de voir personne. Pas comme ça, alors que tu n'es pas accoutré, que tu n'as pas rendu ton teint parfait.
Au troisième tu finis par céder et te lever, utilisant l'agacement comme prétexte pour te cacher à toi même qu'il s'agit réellement de curiosité. Qui donc insiste tant pour te voir ? S'en est presque flatteur d'une certaine façon. Mais arrivé à la porte, une peur te prend. Et si c'était encore elle ? Tu frémis mais appuie tout de même sur le bouton de l'intercom. La vidéo surveillance du hall d'entrée s'affiche, et tu restes un instant figé en voyant l'inattendue silhouette de Dante apparaître. Que fait-il ici, alors que tu ne l'as pas convoqué ? Surpris par son initiative, tu actives doucement la liaison. "Dante...Qu'est ce que tu fais ici ? Je ne t'ai pas demandé de venir. Va-t-en, je ne veux voir personne." Tu annonces alors froidement. Fort heureusement, seule ta voix lui parvient et tu peux lui faire croire que sa présence est une contrariété qui t'irrite. Un désagrément dont tu ne veux pas. Il n'a pas à voir ton visage en réalité confus, ce malaise que tu ressens, à ne pas parvenir à déterminer si tu es en réalité soulagé de le voir ou non. Ce que tu sais, c'est que tu es inquiet à l'idée que quiconque puisse te voir ainsi, en particulier lui. Alors peut-être que tu es sincère lorsque tu cherches à le chasser, pour te protéger. Ce n'est pas le moment.

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Sujet: Re: You see me in the darkness. Come and find me. (ft. Mikhaïl)     31.10.18 16:50
(You see me in the darkness. Come and find me.)

ootdTu devrais y aller, ce n’est pas le genre à se porter malade pour un simple mal de tête. Les mots de ta collègue te reviennent en mémoire alors que tu fais signe au chauffeur de se garer en bas de la rue. Après quelques mots de courtoisie, tu descends du véhicule et le regardes disparaître dans l’obscurité naissante. Tu feras le reste à pieds, pour étirer le temps, éloigner la confrontation. Qu’est-ce que tu fous là Mikhaïl ? Vous ne vous êtes plus revus seul à seul depuis la dernière fois que tu as mis les pieds dans son appartement, faisant tout pour ignorer comment la fin de cette fameuse entrevue. Chin Sun, ton amie maquilleuse, a fini par comprendre que quelque chose s’est produit entre vous et si elle a eu l’intelligence de ne faire aucune remarque sur le lieu de travail, tu as dû marmonner un demi-mensonge quand elle t’avait raccompagné chez toi le soir suivant. Une incompréhension sur les méthodes de travail a été ton motif, ça a semblé la satisfaire et elle a fini par changer de sujet.
Mais maintenant monsieur Chae a commencé à s’absenter de son bureau et tu as du mal à croire que ce soit une maladie de saison. Et puis, Chin Sun t’a relaté quelque chose d’intéressant, une maquilleuse remplaçante semble s’être attiré les foudres du patron en à peine quelques minutes. Un accident anodin pour certains, un détail qui vient chatouiller tes sens pour toi. L’enchainement de cette confrontation et l’absence de Yeong Su est trop rapproché pour que ce soit innocent. Puis, le fait que certains l’aient vu entrée dans son bureau, une étrange sensation t’a couru l’échine quand tu as récolté tous les détails possibles alors que les autres ont déjà balayé ce souvenir. Peut-être te montes-tu la tête, peut-être as-tu touché du doigt le bout du problème. Toujours est-il que le gagne-pain de la compagnie a choisi de devenir une autruche et que tu ne voudrais pas que ça s’éternise.

Arrivé devant la porte, tu ne perds pas de temps à appuyer sur la sonnette. Tu attends, dix secondes, trente, près d’une minute et tu grognes en appuyant une nouvelle fois. Tu n’es pas du genre patient, même si ton patron est peut-être cloué au fond de son lit. Malmenant ta lèvre en sentant les secondes effriter tes nerfs, tu sonnes une troisième fois, espérant que ce soit la bonne. Un soupire de soulagement s’échappe de tes lèvres quand tu entends l’interphone qui s’active. « Bonsoir mon- » Ta main est déjà prête à pousser la porte pour pouvoir passer alors qu’il te remballe avant même que tu n’aies le temps de le saluer. Il est irrité, tu grimaces, tu savais que tu allais avoir ce genre d’accueil. Prenant ton mal en patience en serrant la poigne du sachet que tu transportes, tu commences : « Monsieur, tout le monde à l’agence s’inquiète de votre santé. Ce n’est pas dans ton- votre habitude de vous porter malade comme ça. J’ai été chargé de voir si vous allez bien ou si vous avez besoin d’assistance. Laissez-moi au moins- Connard.» L’insulte fuse quand tu vois que l’interphone n’est plus activé depuis tu ne sais combien de temps et la porte toujours verrouillée. S’il pense que tu vas aussi facilement lâcher l’affaire, ton patron a oublié que tu étais Mikhaïl Dante Petrov.
Tu te décales de la porte et attends patiemment un peu plus loin qu’un autre locataire entre ou sort. Tu attendras dans le froid pendant des heures s’il le faut, on ne te raccroche pas ainsi au nez. Surtout quand tu as sauté dans le premier taxi dès la sortie du boulot, sans prendre de te changer ou te démaquiller.

Ton attente n’est pas si longue, une poignée de minutes et un homme s’avance vers la porte, faisant mine de rien, tu vas à sa suite sans qu’il te voie et attrape la porte avant qu’elle ne se ferme. Tu le remercies comme si tu avais toujours vécu là et traces ta route vers les ascenseurs, essayant de te rappeler du code. Te sentant comme un hacker ou un espion, tu essaies de retenir ton sourire satisfait quand tu arrives à mettre en route l’ascenseur. Devant la porte de Yeong Su, un rire silencieux te prend et tu essaies de te calmer avant de frapper à la porte.
Quand elle s’ouvre, tu souris de manière innocente en montrant le sachet plein de médicaments et d’une bouteille d’alcool. « Je suis désolé d’insister monsieur, mais on m’a confié une mission. » Tu te sens comme James Bond, et tu ne remarques pas tout de suite la tenue de ton patron. Quand c’est le cas, tu laisses ton regard trainer sur lui, sans vraiment croire ce que tu vois. Tu ne l’as jamais vu ainsi, et tu comprends pourquoi il ne voulait pas se montrer fier comme il est. Mais toi, ça te fait quelque chose de le voir comme ça. Avec un air plus doux, tu ajoutes : « J’ai bien fait de venir je crois. »

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Sujet: Re: You see me in the darkness. Come and find me. (ft. Mikhaïl)     01.11.18 14:13
(You see me in the darkness. Come and find me.)

ootd Qu'est ce qu'il fout là ? Sa présence te rend nerveux. Ce n'est pas quelque chose que tu as prévu, et tu n'aimes pas les surprises. Tu aimes que tout soit sous ton contrôle, carré, prévisible. Tu ne laisses jamais de place au hasard, aux scénarios dont tu n'as pas la maitrise. Tes habitudes te sont précieuses et rassurantes.
Et lui, lui ose te prendre au dépourvu dans un de tes moments de faiblesse. Pour toi, il n'y a pas situation plus angoissante. Tu te sens comme une souris qui a pensé qu'il serait intelligent de se cacher dans la petite trappe avant de réaliser qu'il ne s'agissait en réalité que d'un piège et que le chat n'a qu'à désormais plus qu'à se présenter à son entrée pour venir l'engloutir sans qu'elle ne puisse fuir.
Un sentiment de paranoïa, celui d'être coincé et déjà exposé alors que pourtant, de nombreux étages et des portes scellées vous séparent encore et te protègent de son regard. Des portes que tu peux choisir de garder fermées car, même si tu te sens comme un coupable découvert, c'est encore pourtant toi qui a le pouvoir dans cette situation. Ne pas ouvrir, c'est ton moyen de défense. Tu peux encore éviter d'être réellement capturé. Attendre qu'il parte et oublier que ton coeur s'est emballé au simple fait de l'avoir vu dans le retour vidéo.  

C'est ce que tu choisis de faire, lui enjoignant de partir avant de tout simplement couper la communication. Comme si t'avais peur de lui laisser le temps de répliquer et de parvenir à te convaincre d'ouvrir... T'es pas suffisamment résolu que pour faire confiance à ta résistance. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu te sens capable de céder à un bon discours de sa part.
La vidéo toujours visible, tu l'observes un instant parler dans le vide, sans réaliser que tu mords nerveusement ta lèvre. Te sentirais-tu coupable de le remballer ainsi après qu'il se soit donné la peine de venir te rendre visite ? Peut-être un peu... En tout cas, tu n'es pas à l'aise avec cette situation, pas entièrement satisfait de ton refus. Il y'a ce poids lourd qui s'installe dans ta poitrine, une sensation qui ressemble à de la culpabilité.
Alors brusquement tu coupes le retour vidéo. Tu te forces à l'ignorer pour ne pas te laisser troubler. Soupirant et secouant la tête, tu retournes d'affaler sur le canapé, répétant dans ta tête des formules qui sonnent comme des incantations pour t'inciter à oublier cet instant. T'essaies de renforcer l'idée que tu te complais parfaitement dans cette solitude, que tu n'as ni besoin de lui, ni envie d'au fond le voir. Tu t'hypnotises de mensonges, jusqu'au point où tu parviens presque à te rassurer.

Mais soudain tu sursautes à nouveau. Cette fois ce sont des coups qui te sortent de ta semi torpeur. Des coups portés directement à ta porte d'entrée, prouvant qu'il a déjà réussi à franchir même sans ton accord les deux premières barrières... Tes yeux s'écarquillent. Cette fois tu la sens véritablement, cette pression. Oppressé par quelqu'un qui est vraisemblablement déterminé à te voir, que tu le veuilles ou non. Ça te fait frémir. Et à nouveau, tu te sens comme une souris sans issue.
Son insistance de prend de court et tu ne sais plus si tu en es exaspéré ou angoissé. Mais peu importe, tu sais juste que tu veux y mettre un terme. Retrouver le calme dans lequel tu te sens protégé. Et pour ça, tu as besoin qu'il parte. De le chasser. Pas de place pour plus de confusion dans ton esprit déjà tourmenté.
Tu te lèves à nouveau, te dirigeant vers la porte d'un pas décidé et nerveux. Sur le petit meuble de l'entrée, tu saisis au passage un masque noir que tu accroches en hâte sur tes oreilles pour cacher ton visage négligé.
Tu ouvres brutalement la porte, ne laissant apparaître que ton regard noir. Tu soupires. "Ce que tu es têtu Dante...J'ai dis que je ne voulais voir personne ! C'est de la violation de propriété privée ce que tu fais là !" Tu insistes alors qu'il te parle d'une pseudo mission... Absurdité. Tu doutes que ton agence bien dressée oses venir te perturber lorsque tu t'es déclaré absent. Sa mission, t'es presque persuadé que c'est simplement son initiative.
Tu ricanes froidement lorsqu'il déclare avoir pourtant bien fait de venir... Dois-tu encore lui dire une fois, que tu ne veux voir personne ? Tes yeux se portent vers le sachet qu'il te tend. T'y vois médicaments et alcool. Tu fronces les sourcils, dubitatif. "Pourquoi ? Serais-tu venu ici dans la perspective de m'empoisonner ?" Tu demandes partagé entre l'ironie et l'inquiétude sincère. Le mélange apporté peut s'avérer plutôt létale... T'en veux t-il encore pour la dernière fois, au point de commettre un homicide ?  L'idée peut paraître absurde, mais néanmoins, t'es méfiant... Tu ne le connais pas si bien après tout.
Tu finis par soupirer. "Toujours est-il que je ne t'ai pas demandé de venir. Je préfère être seul, je suis malade et ne suis pas présentable pour recevoir de la visite. Va-t’en s'il te plait... Je ne suis... pas à l'aise ainsi." Tes mots sonnent comme une supplication pour laquelle tu manquerais de foi. T'es déjà bien trop complexé à l'idée qu'il t'ait entrevu avec cette allure, tu préfères limiter le malaise... Même si... C'est agréable de parler à quelqu'un d'autre pour la première fois de la semaine, quelqu'un d'humain... Juste, d'avoir une présence.
Tes yeux qui l'avaient accueillis si durement en deviennent même fuyant, et t'as la sensation étrange que, de le voir là, sur le pas de ta porte, fait remonter ta fièvre. Tu la sens perler à nouveau sur ton front. Stress, ou maladie. Tu ne sais pas qui en est le fautif.

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Sujet: Re: You see me in the darkness. Come and find me. (ft. Mikhaïl)     01.11.18 17:27
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ootd« Tout de suite les grands mots. » Murmures-tu à toi-même quand ton patron t’accuse de violation de propriété privée. Tu ne te laisses pas décontenancer par son regard noir ou son sourire froid, bien que tu voudrais les lui faire ravaler, tu vas devoir être particulièrement prudent avec tes mots et ton comportement. Ce qui se révèle parfois une tâche difficile avec lui depuis quelque temps, tu dois bien l’admettre. Ah, si tu n’avais pas l’amour du risque tu aurais déjà décampé depuis bien longtemps dans une agence dans une autre ville.
Ses yeux fixent ton sachet ainsi que son contenu et tu devines qu’il est dubitatif. Tu ris sincèrement à ses mots quand il te soupçonne de vouloir le tuer, il te prend pour un novice ? « Voyons monsieur, si c’était le cas je serais un mauvais meurtrier. Il y a bien trop de preuves contre moi, non, il faut être plus subtil. Et puis pourquoi je vous tuerais ? Vous m’êtes encore trop utile, voyons. » Tu hausses les épaules en disant ceci, sur le ton de la conversation avant de secouer la main, pour chasser la plaisanterie. Dans ta ville natale, on aurait peut-être pris peur en connaissant ta famille et ton passé, mais Yeong Su n’en sait rien et tu préfères que c’en soit ainsi. Tu es venu à Busan pour démarrer une nouvelle vie, pas pour vivre avec les démons de l’ancienne. « Les médicaments pour les maux de tête et l’alcool pour ceux du cœur. » Tu agites une nouvelle fois le sachet, montrant que tu n’es pas prêt à lâcher le morceau. Tu t’impatientes un peu sur le pas de la porte, mais il est aussi têtu que toi et ne veut pas te laisser entrer.
Il soupire et tu reprends ton sérieux, écoutant ses paroles sans vraiment être convaincu pour son ton. Tu n’as pas envie de le laisser dans cet état, quelque chose t’attire dans cet appartement. Tu sais que quelque chose ne tourne pas rond. Tu roules des yeux quand il prétend ne pas être présentable, ce type est malade et il arrive encore à vouloir être absolument parfait. « Vous êtes humain, ça serait flippant si vous étiez toujours parfait. Vous ne pouvez pas toujours contrôler aussi, donc pour ce soir laissez-moi juste m’assurer que vous vous occupez bien de vous, d’accord ? » Ce n’est pas vraiment une question, tu t’avances un peu plus, arrivant bien trop proche de lui. Tu fixes son masque, tu ne l’aimes pas. Tu veux lui retirer, ta main libre montre vers son visage avant que tu réalises ce que tu allais faire. Merde, il faut que tu changes de programme. Finalement elle vient se poser légèrement sur son front pour s’assurer de sa température. Ta main est chaude, comme le reste de ta peau, une particularité qui a amusé tes proches dans ta jeunesse. Tes yeux s’écarquillent à son contact et tu t’exclames presque : « Rentrons, vous commencez à avoir de la fièvre. »
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Sujet: Re: You see me in the darkness. Come and find me. (ft. Mikhaïl)     05.11.18 19:14
(You see me in the darkness. Come and find me.)

ootd ♬Rien ne semble l'arrêter, ça te décontenance. Plus têtu qu'une mule, à t'en faire désespérer d'un jour arriver à le dresser. Malgré tes sommations l'animal ne bouge pas, visiblement résigné à t'imposer sa visite. Soupirant, tu passes une main agacée dans tes cheveux lorsqu'il ne prend pas tes mots au sérieux. Arrivant à court d'idées pour le chasser dans une certaine mesure de politesse. Tes doigts glissent jusqu'à ta nuque où ils restent un instant accrochés. Ton regard le fixe, noir, traduisant l'envie qu'il dégage alors que ton esprit contradictoire s'étonne de vouloir le voir rester.
Deux années passée à fuir la sociabilité, commencerais-tu a te languir de compagnie ? "Mon coeur va très bien, merci." Tu réponds sèchement lorsque sa réflexion t'interpelle. Non, il ne va pas bien, il est desséché et douloureux. Mais comment pourrait-il le savoir ? Comment pourrais-tu même l'autoriser à voir cette partie de toi ? Une fois de plus, tu tentes de le chasser mais tu commences à sentir ta détermination se faner. Et lui encore une fois, te tiens tête avec une confiance déroutante. Pourquoi insiste-il donc tant ? "De toute évidence tu me connais vraiment mal..." Tu murmures, plus pour toi même que pour lui. N'a-t-il  donc pas encore comprit que tu as l'obsession de ne jamais perdre le contrôle et d'être constamment irréprochable. Telle une sculpture. Tu refuses de laisser apparaître la moindre faille, sous aucun prétexte. Te donner l'air inhumain empêche le monde de voir tes blessures, et c'est bien plus simple ainsi. Là, avec tes yeux fatigués et fiévreux, tes cheveux en bataille, tu te sens trop lisible. En danger qu'une part de toi honnête puisse être révélée au grand jour. Tes gardes sont baissées, tes murs protecteurs ne te cachent plus. Si pour certain être vu ainsi peu sembler anodin, pour toi c'est une irruption fracassante dans ton intimité habituellement si bien dissimulée.

Soudain sa main se lève, tu la vois s'approcher de ton visage et, instantanément, te braques. Tu devrais reculer, mais ton corps choisit de se figer. Même ta respiration s'interrompt, t'anticipes le contact. Terrorisé. Qu'on s'autorise une telle chose envers toi, ce n'est plus arrivé depuis ton divorce. T'as perdu l'habitude. Confus, tu ne sais plus comment réagir.
Le contacte se fait, tu frémis. Restes à le fixer comme un abruti durant de trop longues secondes avant de te reprendre et d'enfin réagir. Ta main viens chasser la sienne. "Ne me pose pas si librement ta main sur moi je te prie. Ne sais tu donc pas que je ne supporte pas que l'on me touche ?" Tes mots invitent à une réprimande, et pourtant, cette fois ta voix ne parvient pas à se faire ferme. Tu sonnes plus comme une biche apeurée qu'un homme outré par un tel geste. Une supplication plus qu'un ordre découlé d'une contrariété. Ne me touches pas, parce que je me sens en danger, en danger de laisser s'effriter ce mode de vie que je me suis imposé. En danger parce que tu as senti ton coeur manquer un battement lorsque sa paume trop chaude a frôlée ta peau. Et encore maintenant, ton pouls est bien trop emballé.
Néanmoins tu soupires à nouveau, vaincu. "Cela dit, tu as gagné, restes si tu insistes. Cinq minutes. Pas plus." T'as juste envie de t'éloigner, et si tu ne peux y parvenir qu'en le laissant entrer, qu'il en soit ainsi. Toi, tu en profites pour reculer et t'enfoncer dans ton appartement. La proximité sur ce seuil de porte t'étouffes.
Tu trouves refuges à ton bureau, jouant nerveusement avec les esquisses éparpillées dessus. "Tu voulais peut-être voir ce que j'ai dessiné à la suite de ta précédente visite ?" Tu demandes presque avec empressement, comme si c'était la solution pour vous ramener en terrain neutre et professionnel. Cherchant déjà le projet en question. Au moins ça occupe tes yeux, ça te permet de lui tourner le dos plutôt que de l'affronter. Dieu merci, tu as enfilé ce masque qui cache tes joues rougies d'embarras. Troublé, tu as encore la sensation de sentir sa présence sur son front. Ce n'était pas répugnant comme tu avais finis par te persuader qu'un contact physique pouvait l'être. Non. C'était doux, peut-être trop.

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Sujet: Re: You see me in the darkness. Come and find me. (ft. Mikhaïl)     15.12.18 0:01
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ootd ♬ Tu regrettes aussitôt ton geste impulsif quand sa main vient chasser la tienne. C’est toujours ainsi avec lui, un pas en avant, deux en arrière. Mais tu ne te démontes pas, lui tenant tête et t’imposant malgré sa tentative presque désespérée de faire asseoir son autorité sur toi. Il dit que tu ne le connais pas -et peut-être que c’est vrai au fond, mais tu as déjà amadoué de plus mauvais et sauvage caractère. Tu penses même que Yeong Su est le plus doux des chiots à côté de ceux qui peuplent le manoir Petrov.
Et puis tu ne peux pas tourner les talons maintenant, cette option n’est même pas envisagée quand tu décèles dans sa voix tout le contraire qu’il voudrait te montrer. Il est comme toi au fond, enfermé dans un rôle dont il ne peut se dévêtir de peur de paraître vulnérable. Seulement, tu ne t’entêtes pas à toujours te montrer sous ta meilleure apparence : quand les gens pensent avoir vu tes faiblesses, c’est là qu’ils baissent leur garde. Mais peut-être que Yeong Su n’est pas aussi vicieux que toi et veut uniquement se protéger de ce monde de chiens et de requins qu’est le vôtre. C’est ça qui t’attire chez lui, tu voudrais lui enlever ce masque qu’il porte -au sens propre et figurer- pour pouvoir le voir véritablement. Il est presque attachant dans la panique qui le prend quand ta peau effleure la sienne. Tu t’en fous de son apparence, mais il est comme persuadé que tu vas faire une seule bouchée de lui quand tu vas entrer dans son appartement -si vous saviez. « Arrêtez monsieur, je ne vais pas vous manger. » Dis-tu face à sa remarque sur ton geste. Pas que ce soit entièrement faux, mais il ne faudrait pas que vos relations professionnelles soient mises en danger à cause de ton trop grand appétit.

Quand il cède enfin, un sourire naît sur tes lèvres, grand et semblable à celui d’un enfant à qui on vient d’autoriser une friandise. Tu hoches simplement la tête à la condition de temps et entres dans son appartement. Tu enlèves tes chaussures comme il se doit et laissant ton manteau dans un coin, remarquant que ton hôte ne te donne aucune occupation alors qu’il fuit loin de toi.
Enfin dans sa tanière, tu salues Hermès -ton chouchou- d’une caresse et te diriges vers la cuisine. Tu y poses le sachet pour en enlever le contenu, l’alcool est déjà frais de l’extérieur et tu avoues que tu aimerais l’entamer dès maintenant mais tu te résignes à la mettre dans le frigo. « Je vous pose ce dont vous avez besoin pour plus tard dans la cuisine ! » Annonces-tu en cherchant de quoi servir un verre d’eau avec les cachets. C’est étrange, à quel point tes gestes te semblent naturels alors que tu détestes prendre soin des autres en temps normal.
Ses paroles te détournent de cette réflexion qui te fait frissonner et tu reviens vers lui. Il s’entête à te tourner le dos, mais tu remarques ses gestes pressés. Tu viens te glisser derrière loin, passant un bras devant lui pour poser le verre sur le bureau, là où il n’a aucune chance de finir renverser. Faisant semblant de ne pas être aussi prêt de lui, tu poses ensuite les boites et te tournes vers lui. « Je veux bien oui, on n’a pas eu l’occasion d’en parler depuis la dernière fois. » La dernière fois que tu es venu ici. « Mais… Ce masque ne vous gêne pas ? » Je peux vous l’enlever monsieur ? « Je n’ai pas peur de quelques microbes, vous savez. » Tu souris doucement, tes yeux voyageant entre le masque et ses yeux.
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Sujet: Re: You see me in the darkness. Come and find me. (ft. Mikhaïl)     20.12.18 14:50
(You see me in the darkness. Come and find me.)

ootd ♬ Tu n'aimes pas tellement l'idée qu'il prenne ses aises dans ta cuisine, mais tu le laisses faire. Déjà trop perturbé, tu préfères voir le bon côté des choses et te dire qu'au moins il y'a un peu de distance entre toi et lui désormais. Tu farfouilles dans tes papiers à la recherche du bon croquis. Et puis soudain, tandis que tes yeux sont rivés dans tes travaux, tu sens sa présence se glisser dans ton dos. Tu te crispes et le bras qui passe devant toi te fais presque sursauter. Tu te retournes pour lui faire face avant d'immédiatement le regretter. Il est à nouveau bien trop proche... Et tu ne sais pas pourquoi ça fait battre ton coeur si vite. T'as même l'impression que ça fait monter un peu plus ta fièvre. Toi qui maitrise toujours tout et ne te laisse jamais perturber, tu te sens de plus en plus déstabilisé en sa présence. Un sentiment croissant qui prend de plus en plus de place et t'empêche de rester de marbre. Un souffle chaud qui semble doucement faire fondre le mur de glace qui enferme ton coeur. Qui te rappelle ce que ressentir veut dire. Tu n'arrives pas à savoir si tu aimes ça ou non. Être humain à nouveau. Être une personne dont on veut prendre soin. Exister pour quelqu'un... Tu ne lui avoueras pas, mais son geste te touche peut-être un peu trop. Tu n'as plus l'habitude qu'on s'occupe de toi, qu'on s'inquiète et se soucie.
Ses grands yeux amandes te jaugent, trouvent les tiens et te désarçonnent. T'es si confus que tu ne penses même pas à simplement t'éloigner pour mettre de la distance entre vous. T'es juste figé comme un idiot qui a perdu ses moyens. Qui ne sait même pas s'il a vraiment envie de s'enfuir. Tu as même oublié que tu étais venu à ton bureau pour lui montrer le croquis... "Ce ne sont pas les microbes le problème. C'est parce que je... je ne suis ni rasé, ni maquillé... Et je n'ai pas envie d'être vu ainsi." Tu réponds presque distrait, passant une main nerveuse dans ta nuque. T'as pas envie de lui montrer ton visage au naturel. Tu ne le montres à personne. Parce qu'il n'est pas parfait, il est trop brute par rapport à l'image que tu donnes toujours. Trop honnête.
Pour fuir son regard, tes yeux descendent finalement sur sa tenue. Juste pour regarder ailleurs. Et tu remarques soudain, avec surprise, que le choix est raffiné. C'est presque ironique, il apparait au meilleur de sa forme, alors que cette fois c'est toi qui ne ressemble à rien...  "Toi, en revanche tu... tu es très bien habillé aujourd'hui." Tu te souviens encore des guenilles qu'il portait la première fois qu'il est venu ici. Il semble avoir bien progressé depuis. Peut-être arrives tu finalement à l'éduquer cette tête brulée ? Tu aimes en tout cas l'influence que tu sembles avoir. Au moins tes remarques sont entendues, et il semble s'appliquer à suivre tes directions. Si élégant... Tenue à ton goût. Ta main se tend comme par réflexe pour sentir la matière de son haut. Il est trop tard lorsque tu réalises la situation gênante dans laquelle cela te met. Le coton entre tes doigts, ta main est si proche de son ventre que tu peux le sentir respirer sous le tissu. Doux mouvements de son abdomen ferme, tes joues en prennent une teinte rose, heureusement dissimulées sous le masque. Tu fixes le morceau que tu tiens un peu trop longtemps, troublé par cette proximité que tes pulsions de designer ont soudain créée. Il était déjà trop proche de toi, maintenant voilà que tu le touches. Tu te sens presque coincé entre lui et ton bureau. Tes yeux remontent vers son visage. A chaque fois que tu le vois de si près ça te fait l'effet d'une gifle. Si parfait, l'incarnation d'apollon. Et son parfum, il t'enivre. T'avais jamais réalisé. Tu l'observes en silence et ton coeur semble s'être arrêté. Quel est ce sentiment qui t'envahit ? Oh, ça fait longtemps que tu ne l'as pas ressenti, mais tu es encore capable de l'identifier. Du désir. Comme une bête poussiéreuse qui se serait échappée de la cave où tu l'avais enfermée. Ainsi donc tu peux encore ressentir ces choses là ? Cette sensation d'être happée par les lèvres de l'autre, de se trouver curieux d'en connaître leur saveur... De vouloir goûter le grain de sa peau. Savoir comment ses mains pourraient glisser sur ton corps. T'es paralysé, effrayé par ces pensées.
Et puis, putain, tu réalises que malgré cet étrange malaise, tu continues de le tenir. Comme un enfant tiendrait la jupe de sa mère pour ne pas la perdre. Tu frisonnes, finis par le lâche en secouant la tête. Ressaisis toi. Tu dois être plus mal en point que ce que tu ne le pensais. Tu n'es pas dans ton état normal à penser ces choses là... En cherchant à reculer, tu te retrouves à percuter ton bureau. Comme si tu ne pouvais pas fuir. Tu baisses la tête pour cacher tes émotions. Ce trouble qui se dessine dans tes yeux. "Tu devrais partir Dante. Je crois que la fièvre me fait perdre la tête." Tu murmures honteux. Parce que tu sais que tu es resté bien trop longtemps à le contempler immobile pour que cela puisse paraître normal... Même un aveugle aurait pu sentir ton trouble s'il avait été dans cette pièce. Ça transpire de tous tes pores et tu sens exposé. Le coeur emballé par l'angoisse et la honte. Comme si t'avais été pris en flagrant délit de crime.

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Sujet: Re: You see me in the darkness. Come and find me. (ft. Mikhaïl)     22.12.18 1:01
(You see me in the darkness. Come and find me.)

ootd ♬ À présent si proche de lui, tu vois ton souffle chaux venir chahuter quelques mèches sur son front. Tu le sens crispé, mais son regard te pousse à rester près de lui, à le torturer un peu plus de ta simple proximité. Tes yeux s’assombrissent, tu le vois faiblir et tu sens que tes propres barrières disparaissent. Tu as tenté le diable en venant jusqu’ici, tu le savais que trop bien, mais maintenant tu te réalises à quelque point tu as envie de le libérer. Le laisser prendre complétement possession de toi à cause de cet homme qui t’attire à vouloir te garder à distance. Mais d’un autre côté, tu refuses de prendre en compte cette petite boule dans ton ventre. Tu te refuses à réaliser qu’il s’agit de crainte, celle d’être rejeté et chassé. Parce que tu n’as pas envie de disparaître de sa vie à cause d’un désir un peu trop précipité. Écouter les cris de ton corps ou le chuchotement de ta raison, dilemme te prend à la gorge. Et puis, tu ne veux pas qu’une quelconque violence vienne gâcher ce tableau, c’est un étrange sentiment qui née au creux de ta poitrine. Cela fait si longtemps que tu n’as pris soin de personne.
Tu souris et souffle doucement d’amusement quand il justifie l’utilisation de ce masque. Comme s’il avait besoin de ça. « Je déteste ce masque. » Commentes-tu dans un murmure, sans réaliser ton souffle rauque. Tes yeux cherchent à le percer, à le mettre à nu, parce que tu veux savoir si ce que tu ressens mérite d’être présent. Si tu acceptes de te soumettre à lui, il faut que tu connaisses chaque parcelle de son être, sinon tu resteras toujours ce serpent indomptable qui se joue de sa proie.

Avant que ta main puisse lui arracher ce morceau de papier, il te distrait avec une remarque sur ta tenue. « Un compliment ? Je suis flatté. » Ris-tu, un sourire en coin. C’est rare venant de lui, après tout ce temps à travailler à ses côtés il ne t’a jamais complimenté que sur ton visage. Tu fais attention à tes habits pourtant, ce n’est pas ta faute s’il t’a appelé le seul jour où tu avais un rendez-vous !
Sa main s’accroche à ton haut et tu fronces les sourcils, surpris par son geste. Puis tu vois que lui aussi réalise ce qu’il vient de faire. Ses yeux remontent pour rencontrer les tiens. Putain. Tu veux le dévorer. Tu réalises. Tu le veux. Habituellement, tu ne veux tes amants que pour une raison particulière : argent, passe-droits, cachets, influences… Mais Yeong Su, la raison pour laquelle tu ne peux accepter un échec est tout autre. Tu le veux, lui. Le prix, c’est lui, peu importe son argent et son travail. Cette réalisation fait autant gronder ton désir que gémir tes craintes. La vue de son cou, ce même cou où tu veux promener tes lèvres et nicher ton visage, te retourne.
Mais comment peux-tu agir sans même savoir si les hommes le tentent ? Oh, ses yeux. Aucun homme seulement attiré par les femmes ne t’a regardé ainsi. Il devient si lisible soudainement, il est autant effrayé que toi. De ce torrent de désirs qui vous prend soudainement. Tu voudrais tomber à genoux pour enfin le faire frissonner comme tu t’es parfois pris à rêvasser. Tu voudrais l’entendre s’essouffler alors que son regard crie la dévotion qu’il te voue, loin du mépris qu’il peut avoir pour ce que tu es pour d’autres êtres. Tu veux que ce soit lui qui te regarde comme si tu étais descendu du ciel, tu veux qu’il soit effrayé de la force avec laquelle il te désire, qu’il réalise qu’il s’est épris du diable.
Finalement, il lâche prise, recule et percute son bureau. Tu ne sais que faire, voulant le ramener à toi. Alors tu te rapproches, doucement, assez près pour voir les joues rougies sous ce foutu masque. Il essaye de se cacher, ça t’énerve. Il te conseille de partir, prétend que la fièvre le fait agir ainsi. « Oui, la fièvre, surement. » Réponds-tu avec sarcasme et une note de douceur dans la voix, comme un adulte qui se moque gentiment de la naïveté d’un enfant. Tu t’approches encore, le coinçant entre ton corps et son bureau, le visage prêt, si prêt de son oreille. « Je ne peux pas vous laisser dans cet état, monsieur. » Un souffle qui caresse le creux de son cou. Ta respiration est lourde, tu restes lent, prêt à te retirer au moindre signe de rejet, de jouer la désinvolture s’il venait à te planter un pieu dans la poitrine.
Tes doigts remontent lentement vers son visage, caressant son profil et sa mâchoire, ce putain de masque sur le chemin. « Monsieur vous savez, je hais vraiment ce masque. ». Ton index se glisse sous l’élastique et retire doucement cet obstacle. Quand il tombe, tu souris, sans ironie ou moquerie. Tu traces de nouveau son menton, laissant tes yeux mémoriser chacun de ses traits qu’il trouve ingrat et toi si attirant. Un spectacle que tu es le seul à pouvoir contempler. Tu ne trouves pas les mots, mais ton regard laisse tout transparaître.
Puis tes yeux tombent sur tes lèvres, et tu ne peux reculer. Les tiennes les rencontrent, presque timidement, avant de devenir plus joueuses, avides. Ce n’était qu’une question de temps.
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Chae Yeong Su
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Sujet: Re: You see me in the darkness. Come and find me. (ft. Mikhaïl)     24.12.18 16:01
(You see me in the darkness. Come and find me.)

ootd ♬ C'est dangereux. Si dangereux que t'as déjà l'impression de brûler dans les flammes du pêché. Toi son patron, lui ton employé. Comment as-tu pu autoriser les choses à devenir si étranges et ambiguës ?
Et pourquoi a-t-il fallut que cette tension naisse maintenant ? Alors que tu ne ressembles à rien, que tu as juste envie de te cacher dans un placard ?
T'étouffes sous ton masque.
L'habitude te souffle de fuir, de le chasser. De redevenir froid et d'arrêter d'être semblable à un gamin apeuré. Mais peut-être es-tu aussi un peu curieux, curieux de voir quelle conclusion peut avoir cette situation. Avide de découvrir que ton désir puisse être partagé. Es-tu juste un patron honteux qui a fini par vouloir son employé, ou êtes vous simplement deux hommes à l'attirance réciproque ?
Tes défenses ne sont plus qu'un minable mensonge. La vérité c'est que tu es devenu un joueur toi aussi. Attendant la fin du tour de ton opposant afin de voir son mouvement. A la fois terrifié et curieux.
Et un peu plus, il se rapproche. Il n'en fait qu'à sa tête encore, n'ayant pas écouté ta demande. Peut-être a-t-il senti qu'elle manquait de conviction, que dans ta tête tu penses probablement tout l'inverse. Parce qu'au fond, tu ne veux pas qu'il parte. Tu veux qu'il vienne te trouver...
C'est bien pour ça que tu te laisses si aisément faire et prendre au piège. Même si tu détournes le visage, mal à l'aise. Tu ne peux pas non plus perdre entièrement tes habitudes. Celles que tu t'es si soigneusement forgé, endoctriné à fuir le contacte.
Ton corps frémit à son souffle contre ta nuque, t'as presque envie de laisser échapper un soupire à cette sensation longtemps perdue. Si ce simple frôlement d'air te fait réagir ainsi, tu crains de découvrir l'effet d'un réel contacte...
T'es si crispé d'anticipation que tu restes muet. Voilà qui ne te ressembles pas...
Tes yeux se ferment lorsque tu sens sa main remonter vers ton visage. Tu sais ce qu'il prévoit de faire. Tu devrais l'arrêter, parce qu'il va te révéler. Mais tu ne parviens pas à bouger. A nouveau perdu dans ta dualité. Le laisser faire, l'arrêter. Accepter ton envie, te fermer... Tu te laisses aller sans pour autant arriver à te libérer entièrement. "Qu'est ce que tu fais... ?" Tu finis par arriver à murmurer alors que ses doigts trouvent l'élastique, accélérant dangereusement les battements anxieux de ton coeur.  
T'as l'impression que c'est plus que ce masque de papier qu'il ôte. C'est ton masque à toi, celui que tu as forgé et que tu portes tous les jours pour te cacher du monde. Il dépoussière un Yeong Su longtemps resté caché. Au point que tu l'avais pensé mort. Tu es sans barrières désormais. Toi dans sa forme la plus simple. Tu te sens nu.  
C'est ta dernière chance de le repousser. D'arrêter tout ça et de reprendre tes esprits. Secoue toi. Non ! Qu'es tu supposé faire putain ?
Tu ouvres enfin tes yeux pour le regarder. Il n'est plus qu'à quelques centimètres. Elle est encore là, cette gifle. Sa perfection. Tu te sens coupable et idiot d'y avoir finalement cédé. Ce n'était que professionnel, comme on admire une oeuvre d'art. Désormais tu peux le sentir, cet aspect charnel. Cette envie de posséder tout son être avec passion. Le posséder avec ton coeur et ton corps, non un simple contrat de papier.
Tu n'as le temps de l'observer que durant une fraction de seconde. A peine tes yeux trouvent-ils les siens qu'il est trop tard. Ses lèvres rencontrent les tiennes et te font l'effet d'une décharge. Défibrillateur sur ta poitrine. C'est électrique, au point que tu en sens le bout de tes doigts piquer. Tes yeux restent écarquillés comme si c'était ton premier baiser et que tu étais une pauvre pucelle effarouchée. Mais n'est-ce pas après tout ce que tu as fini par devenir ?
Le baiser est timide. Une simple pression de lèvres qui déjà te laisse troublé. Mais doucement tu le sens devenir autre chose. Il vient te chercher un peu plus et soudain la panique prend le dessus. T'es pas prêt. C'est trop soudain. Ton quotidien ne peut pas être ainsi bouleversé...Tu te sépares de lui en hâte. "Non." As tu perdu l'esprit ? Qu'est ce que tu penses faire ? T'as envie d'aboyer comme tu le fais si bien. Comme un réflexe, la réprimande est ton mécanisme de défense. Pourtant cette fois les mots restent coincés dans ta gorge. Tu n'es pas certain d'avoir envie de lui crier dessus. T'es juste confus. T'as peur. Tu te recules. Une main sur son haut, tu le repousses en te détournant. Pourtant, tu ne le lâches pas, les doigts crispés, le bras tendu, tu continues de le tenir. Comme pour imposer une distance de sécurité sans pour autant encore pouvoir donner de conclusion. Tu ne sais pas. Tu ne sais pas si tu veux le chasser, ou t'abandonner à ses lèvres. C'est ta mauvaise habitude encore qui prend le dessus, celle de devoir toujours trop réfléchir.
Ton coeur bats trop vite. A t'en faire mal.
Il ne mesure probablement pas l'ampleur de son geste. Ce que cela signifie pour toi. A quel point ça stimule cette dualité en toi. Et t'aimes pas cette sensation. Celle de ne pas savoir quoi faire. Toi qui a toujours les réponses.
Alors tu t'ouvres un peu. Pour qu'il comprenne, ce que ce simple baiser peut bien signifier pour toi. Combien ce geste qui doit être anodin pour lui t'impact. Il faut que tu saches. Même si c'est dur pour toi de faire cette révélation, d'exposer ta plus profonde cicatrice. "Dante... Mon ex-femme... Elle m'a foutu en l'air. Depuis mon divorce j'ai plus jamais..." Tu laisses ta phrase en suspend. Gêné d'admettre que tu n'as plus couché depuis deux ans. Que tu n'as même plus embrassé personne. Tu admets juste timidement. "Ça fait juste... longtemps. Longtemps même que je n'en avais plus ressenti l'envie." Parce que oui, tu la ressens désormais cette envie. Tu ne le nier. Ton corps l'a désiré, ce contact. Et ton esprit en est laissé trop troublé.
Tu finis par enfin le lâcher, pour te tourner et prendre appui sur le bureau. Tes yeux trouvent le verre, et tu t'en saisis pour le boire d'une traite. Pour te rafraîchir l'esprit, cette gorge qui semble s'être si subitement asséchée. Le reposant un peu trop brusquement, tu restes ainsi un instant. A contempler le vide avant de laisser tes coudes te soutenir pour laisser tes mains dissimuler ton visage rouge. Les doigts contre tes tempes, t'as l'impression de devenir fou a ne savoir que faire. "J'ai juste besoin d'un peu..." Un peu de temps, parce que t'as peur d'être brusqué ?  N'en as tu donc pas pris assez ? Deux ans a vivre comme un ermite, à repousser tout contact humain. Veux-tu vraiment rester ainsi isolé toute ta vie ? Jusqu'à quand vas-tu t'empêcher de vivre ? Te refouler, t'effacer ? Penser que tu te protèges pour éviter le malheur alors eu tu ne vais que te rendre misérable. Ton corps hurle, se langui de ressentir quelque chose. Ton coeur de battre à nouveau. Les émotions te manquent. Ton humanité te manque. Tourne la page Yeong Su. Arrête de réfléchir, arrête de te laisser mourir. Tu es dans la fleur de l’âge, vis encore un peu avant qu'il ne soit trop tard.
Putain.
Ça explose en toi. Une cage qui s'ouvre d'un souffle. T'inspires, crispes les paupières avant de te redresser vivement. Tu le regardes, lui et sa perfection qui te hante. Ses lèvres tentatrices. Tu voudrais t'y agripper mais tu hésites encore un peu. Ta main se lève pour laisser tes doigts tracer ses traits. Doucement contre sa joue, ils tracent cette bouche en teintant tes yeux de désir. Si doux. Il t'hypnotise. Et dans un murmure tu confesses.  "Je suis confus Dante... Je ne sais pas si je veux fuir... Ou accepter." Mais ton choix semble de plus en plus clair à mesure que tu caresses sa peau. Elle t'appelle. Et tu soupires comme si tu rendais les armes. Comme attiré par un aimant, lentement ton visage semble s'approcher du sien, sans même attendre ton commandement. Si proche désormais que vos souffles se mêlent, et tu peux sentir son nez frôler le tien. Tu déglutis, anxieux, levant une dernière fois tes yeux vers les siens. Comme une dernière confirmation. Tu le veux. Cette fois tu ne t'autorises plus d'hésitation. Tu fonces, tu retrouves ses lèvres. Tu retrouves le contacte d'un autre, cette chaleur humaine, qui se diffuse dans tes veines jusqu'à trouver le creux de ton ventre. Tu t'y agrippes comme si ses lippes avaient le pouvoir de te redonner la vie. Et tu soupires d'un plaisir que tu avais trop longtemps oublié, jusqu'à te persuader que ces choses là n'ont rien de magiques au final. T'avais tord. Ça créée des étincelles, ça t'envoute et t'emporte ailleurs. Cette sensation, c'est bien la plus douce qui puisse exister.
Tu le sens dans ta poitrine, ce coeur qui s'était arrêté. Il bat la chamade. Il existe. Tu le sens pomper ton sang à toute vitesse, le réinjecter dans ton corps. C'est si bon. Si bon et pourtant si effrayant. Tu ne sais pas pourquoi, ça te donne envie de pleurer. Parce que tu te sens vaincu. Parce que tu te sens heureux. Perdu. Parce que tu te sens, tout simplement. Et le retour de ces sensations est un choc violent. Tu veux qu'il te prenne dans ses bras, te sentir enveloppé dans cette chaleur, comme protégé. Pour qu'il te rassure. Tu n'es plus seul.
Tu manques de t'emporter un peu trop dans ce baiser. Mais soudain tu t'interromps. Une crainte vient de crier un peu trop fort dans ta tête. Avant que tu ne perdes entièrement le contrôle. Tes iris le fixent avec sérieux, comme pour le sonder. "Dante... Je ne veux juste pas que tu fasses ça parce que tu attends une faveur en échange. Je ne suis pas ce genre de patron tu sais." T'as peur d'être à nouveau utilisé, que ses intentions puissent être intéressées et non pas nées d'une simple pulsion. T'aimerais qu'il te veuille, simplement pour toi. Yeong Su. Et pas son patron et les opportunités que tu représentes. Parce que de toute façon tu les lui offriras toutes. Il est ta muse, ton égérie. Quoi qu'il advienne.  

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