L'Histoire
Bout de femme, né dans ce cher pays. Enfance indifférente, mais l'observation du déchirement du couple parental l'a fortement blasée. Je crois qu'entendre ses parents s'engueuler chaque soir l'a fait sombrer dans un monde magnifiquement dégueulasse. Telle la tâche de vomi sur le t-shirt blanc, après avoir bu trop de Vodka Black.

Rapidement, elle s'est réfugiée dans le numérique. Au début surfer sur des forums en tout genre, mais plus tard ; le VPN était activé pour aller sur le net non-indexé : le Dark Web. Il ne faut pas croire qu'il n'y a que des pédophiles, des tueurs ou des vidéos sanglantes. Non, il y a des communautés qui prônent la liberté. Cela a tout de suite plus à la petite coréenne, qui passait toutes ses nuits dans ce lieu de délivrance.

Dans le monde réel, elle traînait avec des gars plutôt marginaux. Malgré ce débordement de route, ses parents n'y faisaient pas attention et n'ont pas vu la chute insouciante de leur fille. C'est vrai qu'au début, c'était juste cracher sur l'état et le gens fortunés... Tu pensais ne pas être un mouton, pourtant, tu suivais sagement ces mecs haineux.

À l'époque, tu te faisais appeler Hardwave, une référence au hardware, partie matérielle d'un PC. Mais ton père va te faire un beau cadeau avant de crever. Il t'offre des études dans une école informatique, même si tu as toujours fui la scolarité. C'est pour toi la chose qui a apaisé ton côté purement rebelle. Tu t'es alors renommée "Softwave", la partie logicielle en informatique ; remarquez que Soft signifie aussi doux.

Une douceur oui, mais plutôt une ouverture d'esprit et une tolérance acquise. AU final ses années d'études lui ont été que du positif. Une école reconnue pour sa diversité, pouvant choisir un double cursus. Yaeji s'en sentait capable et donc obtenue une licence en développement ainsi qu'en Administratrice réseau.

Étonnamment, elle prit goût pour les études et continua dans un Master dans la cyber-sécurité. Mais en sortant... pas de recherche de travail. Pourtant, elle avait fait des stages dans diverses entreprises et organisations telles que l'ICANN. Mais le tempérament brûlant que la jeune femme était toujours présent, ses multiples expériences durant l'université peut en témoigner.

Les patrons ce n'est pas pour elle, ses journées se résument à traîner dans un cybercafé, avec son groupe de nerds. Ils discutent d'un prochain plan pour aider les résistants des guerre entre deux chasses de pédophiles. Yaeji, adore aller sur le terrain. Contrairement à ce que l'on pense, être dans un groupe de hacktivistes ce n'est pas rester taper sur le clavier... Non. Il faut faire du repérage, de l'infiltration, ingénierie sociale et j'en passe.

Puis elle peut se permettre de ne pas travailler. Investir dans de la monnaie virtuelle à son début et ne pas vendre pendant plusieurs années ; c'est fructifiant. Bien sûr que jeune, elle a fait du carding et autres techniques malhonnêtes pour voler données, argent et dignité d'imbéciles. Aujourd'hui, disons qu'elle ne se prive pas pour briser la loi..mais pour des causes qui en valent la peine. Ou pas.