gabi le loup

Tu ne lui laisse pas le choix. Ce sera de l'eau ou rien. Et tu t'excuse, un peu maladroitement de ne pas avoir su la prévenir. De ne pas avoir su comment t'y prendre. T'as jamais été doué pour ça et elle le sait, mieux que quiconque. Tu ne peux t'empêcher d'esquisser un sourire lorsqu'elle avoue à quel point être jalouse peut être embêtant. Et ça te fait sourire, oui, complètement. Parce qu'elle est jalouse, c'est vrai, mais pas de ces jalouses folles capable de se battre dans la boue. Non, elle, elle boude. Elle lance des regards mauvais et elle boude, encore. Et elle te le fait savoir, surtout. La jalousie peut prouver beaucoup. Oui, ça te prouve bien qu'au fond l'attachement est toujours présent. Que tu as bien une chance quelque part. « J'aime bien.. quand tu es jalouse. » Parce que avec Lena ce n'est pas excessif, ni maladif. Elle sait, au fond elle sait très bien que tu n'irait pas voir ailleurs. Que t'es pas le genre à coucher à droite à gauche. Et tu serais vraiment con de le faire, alors que t'essaie de reconquérir la seule femme qui compte pour toi.

Tandis que tu la retiens. Tu finis par annoncer que vous allez rentrer. Que tu vas la raccompagner chez elle. Parce qu'elle ne tient plus debout. Parce que vous n'avez aucun intérêt à rester ici. Autant partir. Tu paye les boissons avant de sortir du club sans la lâcher pour autant. Jusqu'au moment où elle se détache, s'arrête. Tu la regarde intrigué et fronce légèrement les sourcils. Puis lorsqu'elle retire ses chaussures et clame sa délivrance, tu lâche un rire. Tu secoues légèrement la tête et avance vers ta voiture. « Tu n'aurais pas du mettre ces chaussures si elles te font mal aux pieds.. » Tu lui souris avant de te rapprocher d'elle. « Tu vas tomber malade à marcher pieds nus... » Sans trop réfléchir tu te rapproche, glissant une main dans son dos, la deuxième dans le creux de ses genoux, tu la soulève pour la porter, telle une princesse, jusqu'à la voiture. Tu ne lui as pas vraiment laissé le choix, à vrai dire. Il n'y a plus qu'à espérer qu'elle ne se débatte pas. Ta voiture n'est pas tout près.

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Tu te rends compte que les femmes sont souvent obligé de souffrir pour être belle. à croire que le dicton est véridique. Mais pourquoi. Pourquoi devrait on s'infliger une douleur, aux pieds par exemple, juste pour porter de jolies chaussures. Les jolies chaussures confortables n'existent donc pas ? Il faut croire que non. Tu souris un peu à sa remarque. Certes le videur ne l'aurait pas laissé entrer dans une tenue décontracter. Mais il existe des tenues classes avec des chaussures confortable, t'en es certain. « Je suis certain qu'il existe des tenues classes avec de jolies basket confortables. » Tu souris un peu et fini par la soulever pour la prendre dans tes bras. Tu t'en voudrais si elle tombait malade. Alors que tu es capable de la porter.

Alors qu'elle passe ses bras autour de ton cou, tu sens de nombreux souvenirs t'envahirent. Comme tu revivais toutes ces années que vous avez passés. Et la décision que tu as pris de te barrer. Tu secoue un peu la tête préférant ne pas y penser avant de baisser les yeux sur elle à sa remarque. Tu souris un peu. « Il y a plein de points sur lesquels je n'ai pas changé tu sais ... » Tu continues d'avancer jusqu'à ta voiture avant de la trouver. Une fois devant tu dépose Lena au sol, cherche rapidement la clé dans ta poche pour lui ouvrir la portière. Tu la laisse s'installer avant de faire le tour du véhicule et de t'installer à ton tour, derrière le volant. Tu la regarde avant de démarrer. « A quelle adresse je te dépose ... ? »

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Tu souris à sa remarque. Ne plus s'embêter avec ces talons à l'avenir. Le fera-t-elle réellement ? Tu n'es pas un expert en femme, mais Lena tu la connais plutôt bien, malgré le temps qui a passé. Tu pense pouvoir dire qu'elle les remettra, qu'elle en remettra d'autres aussi, des talons. Parce qu'elle aime avoir des tenues qui vont ensemble, et elle aime se faire belle, ce que tu ne lui reproche en aucun cas. Tu en comprends simplement pas pourquoi elle doit se torturer physiquement pour être Belle le temps d'une soirée. Tout ça pour finir pieds nus. Tu baisse le regard sur elle un instant. « Je sais que tu les remettras.. » Tu ne lui fais pas de reproche, peut être que tu te moque un peu, ou bien tu es quelque peu ravi de pouvoir le dire, de pouvoir la connaître encore aussi bien. De n'avoir rien oublier d'elle.

Une fois installé en voiture tu lui demande à quelle adresse la déposer. Et tu reste quelque peu perplexe devant sa réponse. Elle ne sait plus son adresse ? Réellement. Est ce l'alcool ? Ou autre chose. T'as presque envie de croire à cette autre possibilité. Cette possibilité qu'elle te demande subtilement de rentrer avec toi. Chez toi. Pour ne pas que la soirée s'arrête là. Pourtant tu sais pertinemment, que peu importe l'endroit, à partir du moment où elle sera posée, elle risque de s'endormir. Tu ricane légèrement. « Si tu veux venir chez moi tu peux le dire simplement tu sais .. » Tu souris en coin, taquin, tu n'as pas pu t'en empêcher. C'est comme ça que tu es. Tu pose le regard sur elle à nouveau avant de démarrer la voiture. Tu t'engage pour sortir du parking et la regarde une nouvelle fois à l'intersection. « Tu te souviens de ton adresse ou .. tu veux venir à la maison .. ? » cela fait un moment que tu n'a pas posé cette question tiens. Et ça te fait presque bizarre.

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Tu ne peu pas t'empêcher de sourire à sa fausse mine offusquée. Elle sait très bien que tu la connais. Que tu sais qu'elle les remettra et tu sais aussi que quoiqu'il advienne, ça arrivera. Et peut être qu'à nouveau tu la porteras. Et tu le feras, sans te plaindre, parce que ce sont des moments qui te rappellent votre complicité passée. Cette complicité que tu as besoin de retrouver. Besoin de revivre à nouveau. Elle te manque tellement. Beaucoup trop d'ailleurs. Tu espères au fond de toi, que ça marchera encore. Que tout n'est pas perdu. Même si vous êtes en bonne voix pour le moment, rien n'est gagné. Et tu ne feras tout pour ne pas la décevoir à nouveau.

Vous montez en voiture et tu attends qu'elle se décide sur le chemin à prendre. Se rappelle-t-elle de son adresse, si elle l'a vraiment oublié, ou bien va-t-elle choisir de venir chez toi. Tu attends un peu avant qu'elle ne réponde que vous n'avez qu'à aller chez toi. Bien. Tout ce que tu espère c'est qu'elle ne le regrette pas. Que ce ne soit pas que l'alcool qui la guide vers cette option. Elle rougit et tu souris. Elle est toujours aussi mignonne. « Vas pour la sécurité alors. » Au fond elle aurait juste pu te donner son adresse et tu la mettais dans le GPS et c'était réglé. Mais non. Elle ne semble pas avoir envisager cette option. Et tu ne va pas insister. Elle est assez grande pour savoir ce qu'elle a envie de faire non ? Dans tous les cas elle sait très bien qu'elle est en sécurité, avec toi.

Tu roules un petit moment, laissant la radio combler le silence qui plane. Quand bien même il n'est pas si pesant que ça. Elle a l'air bien fatiguée tout de même. Ou bien trop alcoolisée, au choix. Une fois arrivé chez toi, tu te gare en bas de l'immeuble et la regarde après avoir éteins le moteur. « On est arrivé.. »

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