ootd ϟ Ça faisait 3 jours. 3 jours qu'il passait en revue l'écran en veille de son téléphone, a tourner en rond chez lui avant de se mordre les doigts à l'idée d'avoir fait une boulette, la boulette. Dans la tête de Dae-Ho, des milliers de scénarios avaient défilés les uns plus énormes que les autres, certains moins probables tandis que d'autres le convainquaient un peu plus encore. Puis soudainement, après avoir touché sur la touche « envoyé » de son portable, tout semblait plus confortable ; ce bouton tactile qu'il n'avait fait que fuir comme la peste en le repoussant un peu plus à chaque fois, ses messages parties dans la direction du brouillon et il n'en parlait plus. Est-ce qu'il se faisait attendre ou lui était-il réellement arrivé quelque chose ? En réalité, le garçon aurait pu simplement ne pas vouloir le contacter et malgré l'arrêt de quelques battements de cœur, Dae-Ho l'aurait compris. Après tout, n'étaient-ils pas ennemis ? Lié par l'accroche d'un baiser et d'une soirée nostalgique sur la plage, il n'y avait rien qui pouvait véritablement retenir Allen à rester à ses côtés. Je partirais quand tu ne voudras plus de moi, oui.

Son cœur battait la chamade, palpitant tellement fort que les vieux cartoons ne pouvait pas décrire la situation que le plus vieux vivait à cet instant. Il ne comprenait toujours pas pourquoi tout semblait différent avec lui, il ne l'avait jamais compris et pourtant il y avait un sens derrière les mots qu'ils échangeaient, derrière les messages qu'ils s'envoyaient et derrière les révélations qu'ils se faisaient petit à petit. Dae-Ho en avait besoin, c'était terrifiant mais la réalité allait les frapper tôt ou tard et ça, il le savait. Les mains tremblantes, il s'avançait doucement d'un pas léger vers l'ombre du garçon qu'il apercevait déjà au loin avant d'être habité soudainement par l'envie précieuse d’accélérer le pas. « B-Bouge pas, j'arrive ! » avait-il finalement prononcé d'un semblant d'hésitation dans la voix. Il tremblait et pourtant son esprit devenait plus apaisé ; Allen avait l'air triste, toujours plus triste mais il était là. C'était le principal. Et tout irait pour le mieux à présent, c'était certain.

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ootd ϟ Ce n'est pas facile, pas facile du tout. Tu n'as pas d'endroit ou rester de manière permanente , t'as une fierté qui t'empêches de trop de plaindre et t'es tout seul ... Tout seul ou presque ! Ouais, parce qu'il est la lui ! Ce détestable et adorable monsieur le policier. Ça te fous le seum d'avoir la sensation de vouloir t'accrocher à lui, mais de pas pouvoir ... Tu ne peux pas parce que t'as peur, et s'il te laissait lui aussi ? Si tu apprenais par une dure vérité que putain, tout les films que tu te fais dans ta grosse tête de nœud n’étais en fait que des illusions. Ouais parce que t'as envie d'y croire, qu'il est vraiment là pour toi, que ce baiser que vous avez échanger dans ton sale état ne l'as pas laisser indifférent ... Toi ça ne t'a pas laisser indifférent mais tu restes en guerre contre toi-même et contre lui.
Et alors c'est vrai que t'avais beaucoup penser à lui sans jamais lui envoyer le moindre message, parce que dans ton sale mood t'avais tendance a t'enfermer sur toi même, a juste attendre que le temps passer parce que comme on dit ... Le temps guéri les blessures. Alors t'attendais juste que tes blessures guérissent, mais rien n'y faisais ... Plus le temps passait, pire c’était.
Et alors, t’étais assis devant la fac, cigarette au bec en train de fixer le vide.
Et c'est là ... Que tu le sens vibré dans ta poche, a ce moment t'es blasé, tu te dis que ton portable s'est encore sûrement éteint ou alors que c'est un message de ton opérateur pour te signaler que ton abonnement est couper.
Mais pas du tout ... C'est lui. Sans le vouloir, c'est une lueur de satisfaction qui éveille ton regard si noir. T'es satisfait de son inquiétude.
Alors quelque échange plus tard... La décision est prise. Il vient te chercher ! Parce que t'appelles à l'aide , parce que tu n'es pas bien. Et tu restes là. Attendant avec une sorte d'impatience que tu n'avoueras pas.

Quand tu le vois arriver, tout te donne envie de te laisser être vulnérable, de fondre dans ses bras parce que t'en a besoin, parce que t'as plus personne et que tu ne veux personne d'autre. Pourtant, tu le juges du regard... Tu restes distant alors que tu meurs d'envie de plonger ton visage contre sa chemise, de fermer les yeux et de te laisser aller pour un peu de chaleur et de réconfort. Mais ... tu le regardes, peu sur de toi.
« J'ai presque dû attendre !! »
Sale gamin emmerdeur et sans gêne ... Tu camoufles ce que tu ressens par des reproches sarcastique.
« On va manger ? J'ai trop la dalle. »
Depuis quand t'as pas manger ? T'as déjà dépensé tout ce que t'avais et ce n'est pas comme si ton bro allait te reverser de l'argent.
Tu la sens la pression entre vous ... La tension ! Faut faire quelque chose ... Tu baisses la tête, réfléchis quelques secondes et d'une voix bien moins affirmée, tu marmonnes un simple.
« Et ... tu peux ... Enfin, tu peux me prendre dans tes bras si tu veux ... »
Non ... C'est toi qui veux ! Mais t'as pas les couilles d'assumer encore.

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ootd ϟ En face l'un de l'autre, les joues du plus vieux avaient viré soudainement vers une couleur plus éclatante, plus rouge et vive encore qu'à l'instant où il n'avait fait qu'apercevoir le plus jeune. Étrangement, son cœur avait gardé le même rythme que durant la marche rapide qu'il venait de faire, cette marche qui c'était brusquement transformé en course. Seulement, si ce n'était pas pour une question de vitesse on pouvait ici parler de mouvement ; son organe n'avait plus bougé en l'espace de quelques secondes, secoué par des paroles qui l'avaient manqués ou par une voix, un regard qu'il avait secrètement espéré croiser et savourer bien plus tôt qu'à cet instant. « Bibimbaps, ça te va ? Le restaurant est à la fin de la rue. » suggéra-t-il en laissant comprendre qu'ils n'avaient pas le choix. Son estomac gargouillait bruyamment à ses propres mots, c'était un signe direct digne d'une faim de loup et il ne pouvait pas la négliger de la sorte.

Dae-Ho avait doucement ravalé sa salive alors qu'un silence morne s'était petit à petit installé entre eux ; confortable et au chaud, personne ne disait rien jusqu'à ce que le silence se brise laissant traîner derrière lui une même tension. « Pourquoi tu n'assumes pas jusqu'au bout, hum ? » avait-il soupiré avant d'avancer légèrement vers lui dans le but de coller gentiment la tête du garçon contre son torse. Et voilà, il l'avait fait soudainement sans qu'il ne s'en rende compte alors qu'après tout, il avait été le premier à lui en demandé la permission par message. Comme la dernière fois. C'était certain, dans cette position Allen pouvait comprendre les non-dits de leur relation qu'ils ne s'expliquaient pas eux-même. Si son visage voulait tout dire, son cœur et son corps en ébullition en montraient davantage. Le policier n'avait pas réussi à résister bien longtemps quand bien même il savait pertinemment qu'il n'aurait pas attendu éternellement l'accord du garçon pour le faire ; lui-même lui avait volé un baiser sans qu'il n'en connaisse la raison, raison qu'il ne connaissait toujours pas aujourd'hui. « Allen… Je te promets que ça ira mieux. C'est dur mais tu vas y arriver… On va y arriver, d'accord ? » murmura-t-il simplement en serrant un peu plus chaleureusement le garçon. Puis, les bras autour de la taille de ce dernier avaient doucement changé de position afin de lui relever timidement la tête. « Je suis d'accord avec toi… » moi non plus, je ne suis pas désolé, lâcha-t-il avant de se rendre muet en posant timidement ses lèvres sur les siennes.

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ootd ϟ « Ouais nickel »
Tu ne vas pas faire ton difficile, puis t'adore ça de toute façon, puis n'importe quoi ça te vas, t'es pas une diva, loin de là.
Pourquoi t'assume pas jusqu'au bout ? Hein ? Quoi ? Mais assumer quoi ? Allen passion mauvaise foie ! Il n'y a rien à assumer ... Rien du tout ! Tu fronces les sourcils sur le point de répondre, venimeux, vexé ! Pour qui il se prend lui maintenant ?
Mais tu te détends presque dans un automatisme inexpliqué lorsque ton visage vient se loger sur le col de sa chemise , tu te calmes d'un coup et d'un reflex, tu enroules tes bras autour de sa taille , lorsque tu respires contre lui , calmement, comme un repis dans ta vie. Oui ... Qu'il t'enlace comme ça tendrement, qu'il te sert contre lui. À ce moment là... t'as tellement envie de te laisser aller, de pleurer encore toutes les larmes de ton corps parce que ça commence à être dur. Même si t'as jamais été du genre précieux, tu restes bourge. Et t'en a marre de te brosser les dents dans les chiottes publiques. T'en a marre d’être seul et lui , lui, il te sert comme ça. Et pendant ce moment de répit, t'as envie de te laisser aller ... Ce que tu ne fais pourtant pas. Parce que t'as laissé croire a tout le monde que ça allait ... Que la situation n’étais pas si désagréable que ça... Alors que si.
Et alors dans ses bras, tu comprends, vraiment, concrètement ... Dae Ho , ce n'est pas n'importe qui. Ses mots te caressent, son corps te réchauffe ... T'as même pas envie de le contredire ! T'as tellement envie d'y croire, t'as tellement besoin d'y croire ! Besoin de savoir que t'es pas seul.
« D'accord »
Docile, calme, doux. Presque trop ?
Il relève ton visage, ton cœur commence à s'affoler rien qu'en anticipant ce que ce geste pourrais signifier ... Oui , tu veux.
Il est d'accord avec toi ? Ton regard se pose sur ses lèvres. Et elles viennent ensuite se poser sur les tiennes ... Ce que ça veut dire ? Tu t'en fous totalement.  Tu fermes les yeux , tu t'accroche un peu plus a lui, tes bras enroulé autours de lui , tu veux plus le lâcher. Tu réponds au baiser, un baiser tellement chaste, tellement doux, vos lèvres se caressent, et ça fait du bien. Ton visage tourne au rouge, ta tête tourne à vide ... Encore meilleur que la tequila.
Une fois le baisé rompu, tu finis par baisser la tête, tu baisses la tête, car tu ne veux pas qu'il voie ce sourire spontané qui tente d’étirer tes lèvres. Tu ne veux pas qu'il voie ce rouge sur tes joues. T'as chaud.
« J'ai rien à assumer ... »
Ton cœur s'emballe vraiment. Tu finis par t’éloigner a contre cœur.
Tu glisses ta main dans tes cheveux nerveux ... Tu ne sais pas comment réagir dans ton malaise, alors t'en devient trop naturel.
« Si j'avais su plus tôt que tu pourrais me donner chaud à ce point-là ... J'aurais passé l'hiver avec toi ... »
T'es con ... Et ton sarcasme gâche presque tout. Tu te mords la lèvre, t'as encore la sensation de sa bouche sur la tienne.
Ton regard se fige ensuite dans le siens, nerveux, tu plonges tes mains dans tes poches, comme une sale gosse.
« On va ou ? Quelque part où il y a une prise, je dois charger mon portable »
Sans abonnement, il sert à rien, mais bon ...
Tu ne veux pas recreuser un gouffre entre vous ... Tu te sens mieux quand il est là. Tu finis par passer ton bras sur ses épaules avec nonchalance.
« Avoue, tu voulais te venger ! » Pour la dernière fois. Chacun son tour !

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ootd ϟ Il ne l'avait pas prévu, tout ça n'avait été qu'une action faite sur un coup de tête dans un sentiment inconscient parfait ; quelque chose qu'il ne regrettait cependant pas, quelque chose dont il savourait chaque seconde encore où leurs lèvres étaient collées timidement les unes sur les autres. Pourquoi l'avait-il fait ? Aucune idée, il n'y avait pas de réponse concrète où seule des suppositions restait en lévitation autour de lui. Dae-Ho n'était sûre que d'une seule chose à cet instant où le temps semblait s’écouler différemment d'auparavant : Allen ne le laissait pas indifférent. Son cœur n'était plus le même que lorsqu'il avait embrassé les autres – un sentiment différent que le plus jeune laissait couler dans ses veines. Il n'était déjà plus le même alors que le garçon n'apparaissait simplement que dans son champ de vision. Le policier se laissait fondre dans une masse engouffrant ses émotions et il sentait son organe dans la poitrine battre à toute allure sans qu'il ni puisse quoi que ce soit ; une fleur qui était sur le point de naître venait d'éclore. Un baiser lyrique aux sens cachés. Un nouveau baiser qui se voulait répétitif un peu plus à chaque fois. Est-ce qu'une fois que l'on y avait goûter, on ne pouvait plus s'en passer ? Dae-Ho ne voulait pas connaître la réponse, une boule au ventre et la peur constante d'être rejeté tôt ou tard, il espérait ne rien savoir, ne rien connaître. Il se taisait en s'enfermant dans des actions qu'il n'arrivait plus à regretter. Il n'en sortirait pas indemne et c'était terrifiant.

Les joues rouges et les idées moins claires que les minutes précédentes, Dae-Ho n'avait plus rien dit après que leurs lèvres se soient délicatement éloignées. Contrairement à l'autre garçon, sa tête avait penché pour le tapis étoilé où ses yeux ne perdaient aucune miette du spectacle lunaire. Il avait un sourire bête qu'il souhaitait voir disparaître mais son esprit était bien trop plongé dans l'envie de rejouer la scène encore une fois, la dernière. « Mais Allen, tu ne te souviens pas ? » demanda-t-il munie d'un petit sourire en coin. « On a passé l'hiver ensemble… Tu sais bien, tu venais me rendre une petite visite quand mes collègues te ramenaient une fois que tu avais passé le cap du verre de trop. Moi… Je m'en souviens très bien. » continua-t-il pas peu fière de sa remarque. C'est comme ça que l'on s'est rencontrés. Doucement, il avait secoué les cheveux du garçon, peut-être pour montrer que malgré sa remarque désagréable il ne voulait pas le blesser. Dans le fond, il ne l'avait jamais souhaité. C'était la signature de la relation qui les liait l'un à l'autre, personne ne pouvait rien y faire, pas même eux.

Il avait soupiré d'un air désespéré en écoutant les paroles d'Allen. Est-ce qu'il l'écoutait vraiment ? Visiblement non. « Je viens de te le dire… Le restaurant est là-bas. » répondit-il en pointant cette fois-ci l'endroit du bout des doigts. Il n'était pas plus dupe qu'un autre, en réalité Dae-Ho l'avait senti avant même qu'il ne s'embrasse ; l'odeur désagréable de l'alcool qu'il ne touchait qu'en compagnie de Jae Hyun, les bières qui coulaient dans son œsophage seulement devant un film dans son canapé. Il était vieux jeu. « Tiens d'ailleurs, en parlant de chargeur. » fit-il en lui pendait l'objet sous le nez avant de se faire embarquer par le bras d'Allen qui le faisait se baisser légèrement. « Yah ! » grogna-t-il. Ses yeux s'étaient écarquillé peu à peu à l'écoute du garçon alors que ses mains tremblaient légèrement. Il devenait fou à l'idée d'être embarrassé à cause d'une action non préméditée, non consciente et pourtant si désirable. « C'est ça… Je voulais me venger parce que… Parce que je déteste les nombres impairs, tu sais ? Je n'aime pas le nombre qui nous définissait alors j'ai recommencé… Deux… C'est bien, deux. » essaya-t-il d’argumenter pour convaincre Allen de son choix, une argumentation qui n'arrivait pourtant pas à le convaincre lui-même. Fou, il l'était.

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ootd ϟ C'est vrai, t'as passé l'hiver avec lui, mais en même temps sans lui, à ce moment la, il ne représentait pour toi qu'un simple policier dans un simple bureau de police. Rien de plus qu'une cible de mépris. C’était peut-être ça qui faisais ce qu’était votre relation. Ta haine ... N’était-elle pas la juste à cause de son statut ? Sûrement ... Il est devenu l'un de tes repères.
Il t'exaspère, mais en même temps ... Il est devenu l'un de tes repères.
« Tu sais que je n'ai jamais compris pourquoi je me faisais tout le temps attraper ... J'avais l'impression d’être épié ... Vous vous faites chier tant que ça ? Puis bon ... À ce moment-là, j’étais loin de m'imaginer tout ce qui se passerais aujourd’hui»
Enfin ... Pas qu'aujourd'hui, mais tout ce qui t'arrive en ce moment tu l'aurais jamais planifié toi-même... De toute façon, t'avais rien planifier du tout comme avenir.

Tu tournes le regard vers l'endroit qu'il te désigne ... Effectivement, il venait de te le dire, mais en perdant tes esprits avec lui, tu oubliais vite les choses. Et puis ... tu n'es pas tout à fait clean.
Tu lui sers une moue boudeuse en guise de réponse à sa réflexion et tu fini par l'embarquer sous ton bras ... Tu agis comme un pote parce que tu ne veux pas savoir ce que vous êtes ... Pas pote de toute évidence, mais c'est plus facile à feinter.
Tu chopes le chargeur qui pendouille sous ton nez.
« Yes ... Je le garde. »
Petit voleur que tu es !
Tu le lâches, te postes devant lui, il te rend tellement nerveux, mais, dans un sens, avec son visage devant toi, tout semble plus léger, tu as presque l'impression d'oublier le fait que t'as plus de toit, plus de frère, plus d'amis, plus d'argent ... Plus rien. Tu la lui et paradoxalement ça te semble soudainement suffisant, t'as envie d'y croire parce que sinon tu pleures. T'en conclu que tu parviens à te contenter de peu.

« Ha bon ? »
Mais quelle excuse nulle ... T'as jamais entendu ça de ta vie ! Tu souris, narquois, comme un sale gosse, ce sourire que tu ne lui avait plus offert depuis bien trop longtemps, celui que tu fais avant de faire une bêtise, celui du gosse bien trop arrogant.
D'un coup, sans rien dire, tu reposes tes lèvres sur les siennes comme une sale gosse, un simple baiser volé, furtif, rapide, mais brûlant, ton cœur explose encore, tu ne t'en lasseras jamais, mais tu ne dois pas donner l'impression d’être déjà accro ... Non , déguiser ça en jeu et en taquinerie rend la chose bien moins significative et ça te permet d’être plus à l'aise dans ce tu ne sais pas quoi que tu commences à ressentir petit à petit.
« Je préfère les chiffres impair désolé ... »
Et tu passes devant, le cœur battant, les joue encore rouge ... Il te rend fou.
« On va manger ? J'ai trop la dalle ... »
Mais tu sais que tu vas peut-être bien devoir lui expliquer ce qui t’arrive ... Ce moment d'infime repos dans ton malheur ne va pas durer, tu le sais.

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ootd ϟ Il avait nettement tracé son  visage sous le signe d'une grimace quand le plus jeune des deux s'était permis de faire une remarquer sur son métier, ses collègues, cette passion pour lequel il se dévouait corps et âmes chaque jour. Bien sûr, il ne le prenait pas au sérieux pourtant une part de lui avait été touché de cet affront désagréable. Dae-Ho prenait bien trop à cœur son travail pour laisser qui que ce soit critiquer ce qu'ils faisaient pour servir la ville, le pays. Ringard dans un sens certainement, mais que pouvait-il faire d'autres quand il se sentait frustré de la sorte ? Il ne se sentait pas capable de tourner sa langue, de penser une seule seconde qu'il n'avait pas à répondre parce qu'au contraire, il devait le faire. « Si tu t'étais simplement bourré la gueule en silence sans créer de problème autour de toi, peut-être que mes collègues et moi ne serions pas venu te chercher Allen. C'est toi qu'il faut remettre en question parce que nous ne sommes pas alertés d'un claquement de doigt. Il y a des gens qui nous appellent, nous ne sommes pas voyants. » Froid. Il brisait l'ambiance, il en était certain mais ses mots étaient sorti d'une pierre de coup sans qu'il ne puisse se rattraper au vol. Le départ d'une blague qu'il avait lui-même lancé pour finalement chuter. Alors il soupira en fermant les yeux, secouant les cheveux de l'homme pour tenter de lui expliquer le sens derrière ses paroles. Dae-Ho ne voulait que son bien malgré sa prise en mains peu compréhensible. C'était terrible la manière dont Allen lui faisait perdre ses moyens. Il s'y prenait mal, n'avait jamais cherché à réconforter d'autres personnes à l'exception de ses meilleurs amis. Bref. Il se rattraperait, n'avait pas d'autres choix.

Planté devant lui pour l'empêcher de passer, lui bloquer la route en faisant barrage Dae-Ho s'était retrouvé obligé de le regarder. Après ce qu'il venait de lui sortir comme excuse – bidon – il pouvait s'attendre à tout venant du garçon et à cette simple pensée son cœur s'était de nouveau affolé. Il se sentait bouillir de l'intérieur, prêt à exploser dans la seconde d'après s'il s'approchait plus encore, s'il tuait la distance déjà si petite qu'il y avait entre eux. Alors, il tenta de respirer doucement, de calmer son organe en balbutiant un simple : « Oui. » avant que ses lèvres se retrouvent encore closent d'un troisième baiser. Plus furtif, plus rapide que les deux premiers mais suffisant pour faire rater au policier un énième battement de cœur, suffisant pour brouiller une fois de plus ses esprits. Allen allait le tuer, lui et ses surprises. Ses joues déjà rouges des actions précédentes s'étaient un peu plus rosies quand il lui passa devant, une phrase en accroche qui lui resta à l'esprit. Bouche-bée il n'avait même pas pris la peine de répliquer, n'avait aucun argument, aucune remarque à l'esprit pour grogner sur ce qui venait de se passer. Après tout, lui aussi l'avait embrassé.

« Deux personnes s'il vous plaît. » annonça-t-il au serveur qui les installa près d'une fenêtre, la vue plongée sur la pleine lune quand les rayons des lampadaires de rues venaient éclairer les passants. Le restaurant chaleureux, ils ressemblaient à un couple à l'exception qu'ils ne l'étaient pas. Ils n'étaient pas même en rendez-vous en avaient-ils conclu par message. Pourquoi niait-il l'évidence quand ils se retrouvaient en plein milieu de la nuit à la sortie du travail du plus vieux quand l'autre n'allait pas bien ? Ça en devenait navrant, épuisant mais ils se contentaient de nier. Un bien pour un mal. « Je ne te propose pas d'alcool, je pense que tu es déjà suffisamment rempli comme ça. » Un long soupire qui se faisait finalement entendre quand il commanda une simple carafe d'eau et les deux plats dont ils avaient tant parlé par téléphone. Puis, le plus vieux releva la tête vers Allen. Il recherchait désespéramment ses yeux, prêt à tout entendre de sa part sans qu'il ne le lui demande ; il ne voulait pas lui demander.

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ootd ϟ En guise de réponse, tu lèves les yeux au ciel, désinvolte, insolent. Entre vous, ce sera toujours pareil, un véritable cliché du policier et du délinquant. Tu seras toujours là pour le chercher, et lui toujours là pour te remettre à ta place. Inlassablement vous faites la paix pour ensuite revenir vous tirer dans les pattes , comme si cela ne pouvait fonctionner que comme ça entre vous.

Tes lèvres sur les siennes, encore la preuve de ton arrogance, tu le mettais au defis un peu plus à chaque fois , comme si tu n'avais que ça à faire. En réalité , tu devais te rendre compte de l’évidence , quoi qu'il y ait entre vous , que ce soit de la haine , de l'attachement ou quoi que ce soit d'autre , lorsque tu étais avec lui , lorsque tu l'invitais dans cette guerre sans fin , tu ne pensais à rien d'autre , le policier devenait un échappatoire meilleur encore que les litres d'alcool que tu pouvais bien ingurgité. L’avantage que tu devais bien tirer de cette conclusion était que Dae Ho lui ... Ne te causerait pas de crise de foie. Mais qu'arriverait-il si lui aussi venait à t'abandonner comme tout le monde le fait ? Tu n'avais pas envie de l'envisager pour le moment ... Tu éviterais juste de trop t'attacher. Un véritable cercle vicieux.
Le visage rougis, tu vérifies de manière discrète que personne ne vous a vu, ce n'est clairement pas le moment de commencer à te faire lyncher en cours parce que t'as des petits problèmes d'homosexualité encore plus ou moins refoulé.

Assis a cette table avec lui, le cœur battant toujours, tu avais peur ! Une peur horrible de parler, tu ne voulais pas étaler tes faiblesses devant quelqu'un qui te voyais sûrement déjà comme un faible. Tu ne voulais pas lui laisser entrevoir les failles concrètes qui te torturaient l'esprit.
Ce qui est d’ailleurs complètement stupide puisque tu agis de manière a ce que le monde te plaigne. Tu ne caches pas ton état, de toute façon, tu en serais incapable, contre ton grès, tu es un livre ouvert. Chacunes de tes émotions imprégnant les traits de ton visage.
Tu es nerveux devant lui. Et sa remarque ne te fait que soupirer... Peut-être qu'avec un peu plus d'alcool, tu arriverais à desserrer les fesses et à te retendre pour enfin lui chier le discours de ta vie de merde.
Il ne te posait même pas de questions alors que vos plats arrivaient devant vous. Tu te mets à manger, comme un morfal, tu engloutis tout d'un coup. Si tu avais su trouver des solutions pour te trouver des fringue et entretenir ton hygiène pendant ta vie de SDF , sans argent tu n'avais pas encore trouvé le moyen de te nourrir correctement , alors oui , tu avais vraiment faim.
« En fait ... »
Ton cœur s’emballe ... Tu ne sais pas quoi dire, mais tu sais que c'est ce qu'il attend.
« Avec mon frère ... C'est un peu compliqué ... Je vais essayer de te le faire courte car j'ai vraiment pas envie de rentrer dans les détails »
Non ... Et puis étais-ce même intéressant ? Tu bois un coup d'eau pour te rincer la bouche.
« Ça fait quelque temps que je ne suis pas rentré chez moi ... Et je ne compte pas rentrer. »
Tu ne veux cela dit pas lui dire que tu n'as nul part ou aller
« Je vais chez des amis ... »
C'est plus ou moins vrai.
« Et la raison est que ... je sais même plus. Peut-être parce que j'ai balancé à son meilleur pote qu'il s’était tapé le mien ? On c'est très fort disputé»
La haine dans ta voix, dans ton regard, rien que d'y repenser .... tu ne racontes pas toute l'histoire, tu ne dirais pas qu'il a aussi été dire à Hyun Jun que tu avais des sentiments pour lui, tu ne voulais pas le lui dire à lui, pas à Dae Ho.
« Puis ... Comme c'est lui qui gère l'argent que mon père nous envoi, il a décidé de plus m'en donner ... Ça, je sais plus pourquoi. »
Tu y allais petit à petit.
« Puis ... Pour mon abonnement de portable, ça ... »
Tu souris comme un sale gosse sadique et fier de lui alors que t'as envie de hurler.
« Il a décidé de le couper parce que j'ai posté une photo de sa fiancée en soutif à une soirée ... Ok, j'avoue, c’était pas ouf de ma part, je l'ai supprimé, mais ... j'avais envie de le provoquer un peu. »
Tu manges encore, comme si de rien était, tu essaies de cacher cette douleur, mais ton regard te trahis ... La colère enflamme chaque parcelle de ta peau.
« Mais tu sais ... Ce n'est pas si dramatique que ça ... J'ai encore un peu d'argent, tu ne vas pas me croire, mais je donnais des cours particuliers à .... »
À qui ? Comment la nommer sans la nommer ? Ton ex copine ? Oui, c'est ce qu'elle est, mais t'as pas envie d'expliquer.
« À une étudiante qui en avait besoin »
Elle t'a trompé ... Décidément, rien ne va. Tu sers les dents ... Tu t'es vénère tout seul.
Ton regard se plonge dans celui du plus vieux ... Qu'il réplique un truc avant que tu n'exploses.

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ootd ϟ Il sentait le mensonge lui venir à la tronche comme une vague, une tornade inattendue. Mentir sur une existence qui lui était propre. La confiance qu'il avait tant espéré obtenir complètement qu'il réalisait ne pas avoir finalement. Il ne l'avait jamais eu et n'avait fait que fermer les yeux devant un espoir qui ne rimait à rien. Un policier et un garçon en pleine crise d'adolescence, ils n'avaient rien à faire ensemble. Alors pourquoi son cœur se resserrait-il si fortement quand ses yeux se perdaient tant à le regarder manger comme s'il ne l'avait plus fait depuis des jours ? Était-ce normal oui, de vouloir le serrer dans ses bras encore et encore ? Il avait l'impression qu'il ne s'en lasserait jamais ; jamais rassasié de sa chaleur. Pourtant il se taisait, mâchait à son tour le plat devant en regardant dehors silencieusement. Il attendait.

Iris à nouveau tourné vers lui quand une discussion semblait arrivée. Discussion tant refoulée depuis des semaines. Discussion qu'il redoutait avec une impatience qui le contredisait dans ses émotions. Impatience qui se complétait dans ses actions quand sa main attrapa celle d'Allen ; besoin de le rassurer sans le couper dans ses mots, ses doigts pour caresser sa paume quand il sentait les mots plus compliqués à prononcer que d'autres. Et il l'écoutait attentivement. Les plats qui refroidissaient comme si le temps ne se résumait plus qu'à cet aveu. Dans son cœur toutes les émotions semblaient avoir traversé son esprit, l'organe qui battait plus vite à chaque nouvelles paroles. Des mots ou des phrases qu'il n'était plus certain de vouloir entendre et qui pourtant ne l'empêchait pas de rester devant lui. Allen… Il ne désirait plus que son bonheur. Et qu'importaient les erreurs du passé, celles qu'il ferait plus tard encore ; ils s'étaient rencontrés ainsi.

Alors sans réfléchir plus longtemps, il s'était penché en serrant les poings. Ses doigts qui écrasaient sans doute de trop ceux mêlé au garçon. Puis ses lèvres qui se reposaient sur les siennes en guise de réponse. Il n'avait rien à dire, ne pouvait pas se permettre de juger le comportement de l'un ou de l'autre, savait qu'une partie de l'histoire manquait à ce discours qu'il lui avait déballé avec courage. Naissance d'un énième baiser qui lui arrachait le cœur une nouvelle fois. Et les blâmes que le plus jeune pourrait lui faire après ne comptaient pas. À cet instant il espérait oui, lui changer les idées dans ce jeu qu'ils menaient avec passion depuis des semaines. Se tourner autour jusqu'à ce qu'ils s'en lassent. À la différence qu'ici, Dae-Ho avait déjà craqué depuis longtemps. Perdant d'une histoire qui finirait par lui échapper d'entre les doigts un jour ou l'autre.

« Chiffre pair... » souffla-t-il contre ses lèvres le temps de se rasseoir le visage rouge de son action. Il s'en voulait presque de jouer ainsi alors qu'il venait de lui avouer ce qui le tracassait tant depuis tout ce temps. Il s'en voulait de ne pas savoir quoi lui répondre quand il lui disait que sa situation n'était pas si dramatique alors qu'elle l'était légèrement. « Toi tu donnais des cours particuliers à une étudiante ? T'as raison, je ne te crois pas. » Seul moyen de lui changer les idées ; le provoquer, le faire répliquer des paroles qui lui ferait lever les yeux au ciel. Ça le tuait de ne pas savoir comment gérer une telle situation, de ne pas pouvoir être là pour le soutenir. Voulait-il même être soutenu quand il savait pertinemment qu'il le lui disait pas toute l'histoire ? Il voulait avoir sa confiance mais ne savait même plus comment si prendre à force d'essayer.

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