False girlfriend.

(( tenue )) La matinée est déjà bien avancée alors que je repère un petit groupe de filles pré-pubères qui entrent dans la café. Avec une lueur d'espoir, je supplie pour qu'elles ne s'installent à mes tables. Les clientes lourdes ont déjà bien remplis ma journée pour ne pas faire céder ma patience.
Non pas que j'ai réellement besoin de ce travail, mais c'est une chose que j'ai promis à une personne très importante pour moi, et je compte bien tenir cette promesse. Bien qu'elle me coûte beaucoup.
Ce job a au moins le mérite d'avoir un avantage pour rencontrer des filles, outre les ado gloussantes, les madre en manque d'amour...homme ou femme, je ne fais pas de distinction même-si mes conquêtes sont plutôt avec des courbes féminines. Tout du moins, celles qu'on me connait.

Je soupire lorsque je les entend glousser sur le menu, je prend alors un chiffon que je pose sur mon épaule dans un mouvement fluide, fait glisser mon calepin dans la poche de mon tablier et me dirige vers elles.
La mine fermée, je les observe alors que je suis posé à côté d'elles, peu enclin à les entendre me draguer ouvertement alors qu'elles ont à peine atteint le plein âge de l'adolescence. J'ai clairement aucun respect pour mes conquêtes mais j'ai une limite à ne pas franchir, je ne touche pas en dessous de la majorité, de toute façon, pour moi, perso, je trouve qu'elles font encore trop enfant pour être désirables.

Carnet et crayon en main, je lance le plus de mes sourires, histoire de fidéliser la clientèle.
"Avez-vous choisi ? Puis-je prendre votre commande ?"
Rester poli malgré ses regards de convoitise, j'ai l'impression flagrante d'être de la viande fraiche et ça me donne des frissons dans le dos, des frissons d'horreur.
"Êtes-vous sur le menu ?" Elles gloussent comme des gamines écervelées. Leurs parents ont du raté quelque chose dans leur éducation.
Je tente de garder un sourire factice, intérieurement je soupire, je grogne d'agacement. J'entends clairement leurs questions puériles, je m’abstiens de répondre, mon regard se pose sur ma collègue qui passe à mes côtés à ce moment-là. De mon bras libre, je le passe autour de ses hanches, la collant contre mon flan, un grand sourire naissant sur mes lèvres. Je regarde ses petites lycéennes qui m'accaparent trop de temps depuis tout à l'heure.
"Voici ma petite-amie, il serait peut-être plus respectueux d'éviter de me charmer devant elle, n'est-ce pas ?" avec un petit clin d’œil, je m'éloigne en attraper le poignet d'Akina. Je sens d'ici son aura meurtrière m'envelopper. Je l'amène jusqu'aux vestiaires où je suis sur d'être tranquille, me posant contre le mur dans une position qui se veut décontracté, alors qu'au fond, le stress me bouffe. "Okay, alors sois gentille, tu veux bien ? J'ai besoin de me débarrasser de ses gamines et tu passais par-là."
Feindre un sourire, sur de soi, la regarder dans les yeux et prier pour que je me fasse pas foudroyer dans les vestiaires par sa colère ambiante.

False girlfriend.

(( tenue )) Malgré son attitude réfractaire et son regard qui aurait pu me tuer sur place si je disais le moindre mot de travers, je suis soulagé qu'elle accepte de jouer le jeu.
Certes, d'habitude, je n'ai nul besoin d'aide pour faire comprendre que je ne suis pas intéressé mais ce groupe de gamine ont plutôt l'air d'être le genre de capricieuses qui obtiennent tout grâce à papa et c'est insupportable.

Et j'ai beau être blindé de tune comme certains aiment à le citer, j'ai besoin de garder ce travail pour me permettre de garder les pieds sur terre. Comme un déclic qui me fait reprendre conscience de ce que j'aurais pu endurer si mon père n'avait pas pris ses précautions avant de nous quitter.
Et mine de rien, les journées de travail avec Akina sont amusantes, surtout lorsque j'ai dans l'optique de la taquiner.
Hors, aujourd'hui, il s'agit de me filer un coup de main. Je lève d'ailleurs les miennes lorsque je lui jure de ne pas en profiter pour les poser n'importe où. Avant de m'avancer vers elle, mon visage à quelques centimètres du sien, je viens lui murmurer dans un souffle amusé "Bien sûr, je viendrais jouer le Prince Vaillant."
Me reculant, je lui jette un regard provocateur, parce que c'est dans ma nature et lui attrape la main, dans un mouvement léger, un frôlement innocent l'invitant à me suivre.

Lorsqu'on franchit les portes du vestiaire, je sens de nouveau ses yeux me percuter de plein fouet et je soupire déjà de lassitude. Vous connaissez le principe des sangsues qu'on est obligé de décoller grâce à la chaleur ? Et bien c'est un peu le même problème qui vient se coller à moi et j'en frissonne de dégoût. Autant j'aime les femmes, mais avec du style, de la classe, un soupçon de fatale et d'innocence mais surtout, et c'est bien la seule chose importante, c'est qu'elles soient majeures.
Autant dire que la perspective même de finir derrière les barreaux à cause de pucelles aux hormones débordantes ne m'attire clairement pas.

Ma main encore dans celle d'Akina, je l'emmène avec moi derrière le bar, je prend une commande sur le champs et je passe derrière elle dans l'optique d'aller chercher de quoi préparer la commande du client. J'en profite en même temps pour mettre mon plan de "fausse petite amie" en action. Avec un sourire en coin, mon visage vient doucement se poser à côté du sien, mon corps à quelques centimètres du sien pour respecter cette promesse de ne pas la toucher. Et dans un murmure, je lui lance un brin de blague pour la détendre et faire croire à ses demoiselles en chaleur que clairement, je ne suis ni intéressé, ni libre.

False girlfriend.

(( tenue )) Je suis surpris de son répondant, bien que je la connais timide et probablement novice dans les relations sérieuses, ou dans les relations tout court - mais je ne veux pas paraitre offensant en pensant de telles choses -. Moi qui pensait devoir être discret, calculateur dans mes mouvements pour ne pas la toucher mais tout en paraissant intéresser par ses courbes, je suis ravie de la voir prendre les devants.
Un fin sourire vient s'esquisse sur le coin de mes lèvres, alors qu'en réponse à son autorisation, qui somme un ordre, je pose ma main sur sa hanche, délicatement, comme par crainte de la blesser. Je ne crois n'avoir jamais été aussi délicat avec une femme, probablement dû à mon manque de tact et mon envie parfois un brin express de conclure.
Mon regard est pétillant lorsque je le pose sur elle, dans le sien alors qu'elle délaisse mon oreille, qui a été titiller par ses propos. Je secoue la tête, lentement, presque pour lui faire comprendre que j'ai bien saisi qu'il ne faut pas que je déborde les limites. Je connais la petite et malgré sa timidité, elle peut se révéler être extrêmement tenace et virulente par moment..j'en ai d'ailleurs déjà fait les frais.
Mes doigts se pressent contre ses vêtements, n'allant jamais plus que cette barrière, je ne veux ni affoler la foule ni la rendre mécontente. J'aime respecter mes promesses et je la remercie déjà grandement de jouer le jeu. Elle n'a pas réellement consciente qu'il est parfois difficile de se débarrasser de ce genre de petites gamines écervelés qui croient que parce que "papa est riche", elles peuvent obtenir ce qu'elles veulent...y compris moi.

Mes lèvres viennent à l'encontre de son oreille pour y murmurer un "merci", décrochant un regard froid envers ses gamines avant de me relever et de la regarder dans les yeux. Elle est belle, peut-être un poil plus petite que moi et cela m'amuse, je le lui fais gentiment remarquer, comme pour la taquiner et montrer aux autres que nous avons malgré tout, une très bonne complicité.

Je suis aussi conscient que cela ne suffira pas à calmer les ardeurs de ses jeunes pucelles, et ce soir, même-si clairement elle s'énervera, je l'attendrais à la sortie du café, pour la raccompagner, comme pour montrer à ses gamines - si elles l'attendent - que je suis partout autour d'Akina, même après le travail.
Cela devrait être suffisant pour les dissuader d'essayer de l'intimider.
Je presse mes doigts sur sa taille, dans l'optique de connaitre ses points sensibles, peut-être est-elle chatouilleuse ? Et j'attends sa réaction, il est vrai qu'avec elle, je marche sur des œufs qu'il ne faut surtout pas briser...