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{ never back down }
crédit/ tumblr ✰ w/@bae sunan

la fumée remplissant ses poumons déjà bien amochés, mak arpente les rues nocturnes de la ville avec aisance. tel un poisson dans l'eau, c'est dans cette fraicheur nocturne et le calme mortuaire des rues sombres qu'il se sent le mieux. la brise légère caressant sa peau marquée par les encres de couleur, il sème la cendre de cette cigarette à chaque pas qu'il effectue. planté désormais face à la devanture de l'établissement qu'il convoitait, il termine d'offrir le poison à ses organes. au diable la santé, il devra de toute façon crever un jour. prêt à pénétrer dans l’enceinte du bâtiment, il vient à être attiré par quelques voix moqueuses, peut être même hautaines. lui même, maître de ces adjectifs, plisse les yeux tout en se doutant que quelque chose ne tourne pas rond. ce comportement, ces propos, il ne peut que les connaitre, ayant autrefois été lui même ce genre de personne lorsque la rue le voyait encore grandir.
contournant l'établissement, il se laisse guider par les voix encore inconnus avant d'apercevoir quelques silhouettes non loin face à lui. colère montante, il se doute de la suite lorsque une silhouette particulière attire bien plus son attention. toujours ce procédé de victime face quatre gros bras. pitoyable. sans crainte aucune, il s'approche à la hauteur de la scène, reconnaissant certains visages du passé. les mots sont doux entre les démons nocturnes et mak, puis tout vient à tourner au vinaigre parce qu'il n'est plus des leurs mak. mak c'est le goujat friqué, autrefois délinquant, qui a sa petite vie tranquille et qui accepte mal les injustices. des mots d'amours bifurquant sur du venin. les poins chantent désormais la colère et la haine avant que les garçons ne se fassent la malle bien assez tôt.
le soupir lourd, le sang désormais partiellement présent sur ses mains, il en sourit quelque peu, souvenir du passé venant chatouiller son esprit. reportant bien vite son attention sur le gamin face à lui, il agrippe les bras du jeune inconnus, ramassant ses affaires peu après avant de les lui tendre. ça va aller ? rien de casser ? légères attentions, bien que quelque peu je m'en-foutiste sur les bords, mais après tout, mieux vaut éviter de se faire coffrer pour non assistance à personne en danger n'est-ce pas ?

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Le brouhaha des voix enroués par l’alcool et la cigarette faisait frémir le corps du thaïlandais. Ce n’était pas dans ses habitudes de se retrouver dans un tel endroit, il n’y allait que très rarement -enfin plutôt jamais quand on sait qu’il n’y a été qu’une seule fois dans sa vie. Ce soir, il avait eu la bonne idée de succomber au regard suppliant d’un de ses amis de l’université. Il lui avait promis de rester avec lui, sachant qu’il était tout sauf à l’aise quand il y avait trop de monde autour de lui. Promesse qu’il n’a pas tenue, bien sûr. Sunan se retrouvait seule au bar entouré d’ivrogne, lui s’était contenté d’un coca qu’il tenait en main et qu’il ne quittait pas des yeux -on ne sait jamais. Ses yeux se perdirent quelques secondes dans le vide avant que son attention fût attirée par quatre silhouettes placés maintenant en face de lui. Sunan les regardait un par un alors qu’il avalait difficilement sa salive. La peur lui prit, il la sentait grandir en lui tel une envie de vomir. Il voulait partir en s’excusant mais se retrouva vite plaqué contre le mur. Il n’entendait même pas ce qu’ils disaient, il n’arrivait pas à se concentrer pour comprendre ce qu’ils disent. Il ferma les yeux forts, ses mains se crispant sur le verre coca. Des flashs revinrent le perturber, il voulait partir, s’échapper loin de cet endroit et ces hommes. Il se mordit la lèvre entendant des bruits de coup devant lui, il tremblait toujours comme une feuille quand il entendit une voix. Il la reconnaissait bien celle-ci, elle était claire et précise. Il ouvrit les yeux doucement et se retrouva face à un asiatique aux cheveux blonds et les mains en sang. « Oui … je… merci. » dit-il en détournant du regard. Il se pensait fort mais il suffisait qu’une simple altercation le face retomber dans sa faiblesse et ses démons. « Il faut que je sorte … prendre l’air. » ni une ni deux, il s’éclipsa déposant le verre sur le bar et il sortit d’un coup laissant la cloche retentir. Il posa sa main sur son cœur essayant de le faire battre à un rythme régulier.

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fébrile, légèrement perturbé par la scène qui se jouait sous ses yeux. mak restait dubitatif, interrogateur face à ce comportement peu commun. bien des gamins il avait vu se faire passer à tabac, bien des gamins il avait vu prendre la fuite, mais jamais comme celui là. le verre abandonné derrière lui, il sonne la cloche de cette issue, abandonnant le joueur au même titre que son verra de soda. intrigué, mak plisse les yeux, espérant comprendre cette fuite soudaine avant de finalement suivre les pas du gamin encore inconnu. rejoignant l'obscurité de la nuit, mélangé à cette douce clarté de la lune, aussi peu visible soit-elle, makaveli part en recherche de ce fameux gamin, le verre de soda en main qu'il avait attraper à son passage. ses yeux analysant chaque coin de rue à proximité, ils ne tardent pas à se poser sur la victime de l'instant précédent. soupirant lourdement, mak s'avance vers lui, l'air de rien avant de glisser le verre oublié du plus jeune sous ses yeux. généralement, quand on panique, on boit, ça évite les malaises. habitué de ces attitudes, ayant autrefois été lui aussi, celui qu'on a cherché à frapper à de maintes reprises. il compatit face à la peur de l'inconnu, bien qu'ennuyé par cette soirée qui tournait d'une façon autre que celle dont il avait envie. tu m'expliques pourquoi ils ont eu envie de jouer avec toi ? habitué, encore. il savait lui, combien un rien pouvait attiser, attirer l'attention de ses fauves, qui autrefois, étaient ses amis et dont lui même, faisait parti. les lois de la jungle qu'il aime dire. ou instinct de survis à son époque, mais aujourd'hui, ça n'est devenu que de la méchanceté gratuite, pure et dure. à moins que je t'appelle crise de panique toute ta vie, tu dois bien avoir un nom n'est-ce pas ? rare était les instants où il pouvait se montrer attentif à autre que lui même. l'attention qu'il portait au plus jeune était loin d'être habituelle et ceux qui le connaissait mieux que personne, pouvaient clairement être étonné de cet intérêt soudain qu'il portait à l'inconnu. faudra m'expliquer ce que tu fais solo dans un tel endroit si t'es pas capable de te défendre... le tact n'existait pas. la franchise et la sécheresse de ses mots sonnaient comme un sermon, prêt à lui remonter les bretelles.

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Le cœur du thaïlandais ne semblait pas vouloir se calmer, sa respiration était difficile. Un mal de crâne lui avait pris, il avait besoin de sortir. C’est ce qu’il fit, laissant derrière lui son soda et le garçon qui l’avait sauvé. Il s’était un peu éloigné, se posant plus loin pour tenter de calmer son cœur. Il ne pouvait pas faire une crise, ça faisait tellement longtemps qu’il n’en avait pas fait. Il ne voulait plus revivre ça. Il sursauta quand il vit son verre de coca apparaître devant lui. Il l’écouta vaguement avant d’approuver de la tête et prendre le verre à moitié plein. « Oui, merci. » dit-il en regardant ce verre sans osé reposé un regard sur lui. Il trempa ses lèvres dans le verre avant de soupirer doucement et de détourner le regard. « Je ne sais pas trop… ils m’ont entouré d’un coup et … je comprenais pas trop ce qu’ils me disaient. » Sunan s’était totalement perdu dans ses pensées sans donné la moindre attention aux menaces du groupe … Si c’était vraiment des menaces. Son self control s’était envolé, le laissant dans la peur. Il continuait d’éviter le regard du blond, il avait un style intéressant mais aussi celui des mauvais garçons. « Je m’appelle Sunan. » dit-il en haussant enfin à relever les yeux vers lui. « Et vous ? » dit-il en arquant un sourcil. Son cœur se calmait et il se montrait même intéressé par son sauveur. « Je suis venu accompagné, il m’a juste laissé seul au bar pour dragué… je pense. » dit-il en haussant les épaules. S’il avait su, il ne serait jamais venu dans ce bar, surtout que ça faisait ressortir ses yeux démons.

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intrigué par l'attitude du jeune garçon, mak se laissant un instant pour comprendre, ou du moins essayer. la solitude de la nuit laissant planer les âmes des deux garçons au milieu de cette rue, mak se laisse avoir par les mots troubles du plus jeune. les yeux plissés, il tente de lire entre les lignes malgré la réserve de l'autre. il tente ce qu'il peut pour le mettre à l'aise et comprendre, déchiffrer ce qui ne va pas. et bien.. dans tous les cas, t'étais à leur gout faut croire. c'est plutôt compréhensible d'ailleurs. trait de visage atypique, le vidéaste analysait ce physique qui est loin de se fondre dans la masse. il venait à déceler l'exotisme chez le garçon avec une certaine aisance, mais loin de trouver ce qui le rongeait pour le limiter, pour le bloquer à un tel niveau. makaveli. bref et clair. nom peu commun. nom qui au final, est loin d'être le siens, ou presque. un nom venant de jamaïque, pays d'origine du plus âgé. puis finalement, il se sent attiré par cette politesse qui force ses poils à s’iriser. évite le vous.. c'est détestable à souhait. vous, parole qui offrait un sentiment de vieillesse à makaveli. lui qui craignez cette même vieillesse. au final, les dernières paroles ne font que rendre le blond plus irrité qu'il ne l'était déjà. je vois.. fort sympathique ton ami. c'est donc comme ça que ça marche aujourd'hui les relations amicales ? rire nerveux, sa tête s'agite de façon négative avant qu'il ne vienne à pousser un long et lourd soupir. la prochaine fois que tu comptes sortir comme ça, prévois un gorille pour t'accompagner, ça sera toujours mieux qu'un déchet. loin de mâcher ses mots, loin d'accepter ces attitudes qu'il considère comme néfaste, il ne cesse de sermonner le jeune garçon face à lui sans même se rendre compte qu'au final, il n'avait rien demandé à personne. pourquoi t'étais si effrayé au juste ? toujours intrigué par ce comportement, car au final, mak savait que la majorité des hommes dans son cas se serait rebellés sans peine.

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Sunan cligna plusieurs fois des yeux en essayant de comprendre les paroles de son sauveur. Il mit un certain temps à le comprendre mais quand ce fut le cas, il se mit à rougir tel une pucelle. Il détourna rapidement le regard et toussa doucement. « Je ne pense pas que ça soit… vraiment » dit-il en recommençant à fixer son verre de coca encore trop plein. Il se présenta comme il lui demanda mais fut surpris de sa réponse, il ne s’attendait pas à entendre un nom aussi étrange… mais bizarrement ça allait parfaitement avec le personnage -ou du moins ce qu’il en voyait à première vue. « Enchanté. » dit-il simplement. Il approuva une nouvelle fois de la tête quand il lui demande de ne pas utiliser le vous avec lui, il semblait ne pas apprécier ça. Sunan restait tout de même assez mal à l’aise face à ce personnage. Il semblait avoir des humeurs changeante et colérique, ce qui avait le don de faire stresser le jeune étudiant de droit. « Très bien, je vais essayer de te tutoyer. » Il avait pourtant l’impression qu’il avait ce besoin de le respecter, cela risquait d’être difficile. Quand il lui expliqua la situation, il ne s’attendait pas à le voir agir de cette manière. Le thaïlandais se contenta de faire une grimace avant d’hausser les épaules. « Je ne sais pas trop. J’imagine juste qu’il voulait me voir sortir un peu pour voir du monde. » chose qu’il ne faisait jamais. Il n’était pas non plus son ami le plus proche, il le connaissait juste et aimait échanger avec lui quand il le pouvait. « Je ne pense pas ressortir une nouvelle fois dans ce genre de bar honnêtement. » dit-il en grimaçant doucement. Ouais, ce n’était pas du tout son genre. Il préférait les bars branchés avec du design et des cocktails plutôt que ce type de bar bizarre rempli de monde tout aussi étrange. « J’étais seul contre quatre, tu ne penses pas que j’avais de quoi avoir peur ? » dit-il en soupirant doucement, laissant sa lèvre se faire mordiller par ses dents. Si ce n’était que ça, des flash incompréhensifs étaient encore revenu le hantée et comme toujours… il ne se souvenait de rien à part des cris, du sang, d’une cage et l’ombre d’un homme effrayant le surplomber.

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une certaine force de caractère se présentait à makaveli. caractère qui semblait plaisant et qui pourtant, ne semblait pas aussi exploité qu'il le devrait. le vidéaste observa l'autre garçon toujours avec ce même intérêt, toujours avec cette même curiosité. quelques passant se glisse dans le dos du plus âgés, ne restant que quelques secondes, eux aussi curieux par cette scène qui semblait durer une éternité. les yeux plissés, légèrement suspicieux, makaveli observa du coin de l'oeil ces inconnus avant de les voir s'éclipser, continuant leur route. sortir un peu ? si lui il appelle ça sortir un peu, moi j'appelle ça se foutre de la gueule du monde. toujours aussi peu confiant envers les autres, il n'avait jamais été celui qui se liait d'amitié avec aisance. beaucoup trop méfiant. beaucoup trop sauvage pour qu'on puisse l'apprivoiser à sa guise. ce genre ? ah. et monsieur est de quel genre d'endroit dans ce cas ? ironie, second degrés. un peu de légèreté pour assouplir et adoucir une atmosphère qui n'était que lourde et pesante depuis le sauvetage du garçon. ..je pense surtout qu'une personne "normale" aurait très bien pu s'en sortir seul, hors d'après ce que je vois et ce que je comprends, il y a de normal chez toi. comportement loin d'être habituel. craintes inexpliqués. makaveli n'était pas dupe. lui même autrefois ne sachant pas se battre avait été la brebis égarée et apeurée, mais avait su montrer de ses poings pour survivre. geste automatique que ferait n'importe quel homme, dans n'importe quelle situation en sentant sa vie menacée. je vais te dire une chose, dans cette ville et partout ailleurs dans le monde, si tu sais pas te servir de tes poings, tu respireras pas longtemps. la vie aujourd'hui ne faisait aucun cadeau, et à ce jour, si les poings ne pouvaient être usés, autant se tirer une balle dans la tête. que comptes-tu faire désormais ? question lourde de sens, à multiples interrogations pour de multiples réponses.

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Sunan ne savait pas vraiment comment réagir face à Makaveli. Il n’avait pas un caractère fort, il était même plutôt calme dans sa manière d’être forcément, il ne savait pas comment réagir face à lui. Il grimaça légèrement en entendant les mots, ne sachant pas quoi répondre ni où regarder. « Oui peut-être, je ne sais pas. »[/b] Autant être clair, son sauveur l’intimidait, sans le vouloir. Il avait une aura et une manière d’agir bien différente de ce qu’il avait l’habitude de côtoyer. Makaveli semblait sûr de lui et charismatique. Il passa une main dans sa nuque gênée à sa question, s’il était dans ce bar c’est qu’il fréquentait ce type d’endroit. Il espérait juste qu’il ne l’ait pas mal pris. « Je suis plus café, endroit calme avec une déco épuré… » Le classique en réalité, mais pas pour tout le monde on dirait. Sunan fronça les sourcils quand cet inconnu commença à le qualifier de pas normal. « Et c’est quoi normal pour toi ? la normalité ne fait pas parti de ce monde. Ils ne sont pas normaux à mes yeux et tu ne l’es pas non plus. Ça ne veut pas dire pour autant que tu es quelqu’un d’anormal pour tout le monde. Je ne te juge pas, alors j’aimerai que tu en fasses de même. » dit-il du tac au tac. Il y avait certain sujet à ne pas aborder, le fait qu’il dise être anormal ne lui plaisait pas. Il l’a entendu depuis qu’il s’est réveillé de cet hôpital et il n’en pouvait plus. Je suis quelqu’un de normal, c’est juste que personne ne comprend. Sunan l’écouta encore parler du fait qu’il ne pourrait pas survivre s’il n’utilisait pas ces poings. La violence l’a toujours répulsé, il en a des frissons rien que d’y penser. Il ne se souvenait pas de son enfance, mais il doute déjà que la violence y avait une grande place. « Là, je vais rentrer. » dit-il en haussant les épaules. Il finit son coca d’un trait et déposa le verre sur une table haute à l’extérieur vide et rempli de verre. « Merci de ton aide Makaveli, maintenant je rentre. » dit-il en tournant les talons pour s’aventurer dans la rue principale. Je retourne dans ma vie d’anormal.

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le sourire affichant une certaine fierté, mak se délecte de l'élan soudain de colère du plus jeune. appréciant la vue de cette scène se jouant face à lui, il ne répond guère au propos de l'autre, qui visiblement, avait clairement mal interprété les paroles du vidéaste. les talons tournés, marchant bien loin du blond, le jeune innocent s'éloigne de la grandeur de makaveli. haussant les épaules, le plus vieux vient à se jouer de lui, suivant ses pas, restant sagement derrière lui tel un prédateur. provoquant, piquant la patience de l'autre, il aborde toujours ce sourire avant de glisser sa main sur l'épaule du plus jeune pour finalement mettre fin à sa marche. tu comptes réellement renter tout seul sous la nuit noire alors que t'es même pas foutu de te défendre tout seul ? rire légèrement moqueur, makaveli bouscule le plus jeune pour le faire reprendre sa marche, le suivant à nouveau. j'ai pas franchement envie d'avoir un mort sur la conscience, donc avance et pose pas de question. aucune question. il était d'humeur à vouloir aider, autant en profiter avant que la bonne providence ne lui retire cette envie si soudaine. dis-moi une chose, sunan. ta vie, elle est pas si banale que les gens le pensent n'est-ce pas ? beaucoup trop observateur et habitué des vies qu'on avait pu détruire. une vie détruite, un corps et une âme brisée laissant quelques séquelles, difficile de ne pas s'en rendre compte lorsqu'on a pu vivre un semblant de chaos. je veux pas savoir ce qu'il s'est passé, je veux seulement savoir si j'ai juste ou non. curiosité, mais pas seulement. de quoi alimenté ses questions qui ne cessent d'aller et venir à travers son esprit au sujet du plus jeune. beaucoup trop différent d'un simple gamin faible d'esprit ou même pacifiste. je peux t'apprendre sinon ? il mime un combat à l'aide de ses poings, cherchant à faire comprendre à l'autre que ça pouvait toujours servir. tu sais, c'est pas parce que tu te sers de tes poings que t'es forcément violent ou je ne sais quoi. tu peux user de ça de façon à te défendre. tous les arts de combat ne sont pas fait pour frapper par plaisir du sang, mais bon, si tes idées sont arrêtées à ce niveau là.. haussant les épaules, il continue son chemin aux côtés du plus jeune, glissant finalement ses mains endoloris, au fond de ses poches. à toi de voir gamin. ça ne reste qu'une proposition après tout. t'es libre de tes choix, je force personne.

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Sunan avait été vexé, c’est même peu dire. Il a longtemps été vu comme quelqu’un d’anormal parce qu’il n’allait pas à l’école avec tout le monde, parce que son coréen était mauvais. Il était amnésique à hurler dans son sommeil à cause de terreur nocturne. Forcément, cela faisait de lui quelqu’un d’anormal avec une vie déchirée. Pourtant, Sunan ne se considère pas comme tel, il avait certes beaucoup de peur enfuit en lui mais il restait un homme de vingt-deux ans en pleine évolution. Quelque peu vexé, le thaïlandais n’hésita pas à dire ces pensées à Makaveli avant de tourner les talons pour partir de son côté. Il grommelait à moitié dans sa barbe quand il comprit que son sauveur était en train de le suivre. Il se stoppa net quand cette main se posa sur son corps, ce qui le tendit. Ni une ni deux, il se dégagea pour éviter le contact de cette main. Encore un problème qu’il n’a pas résolu. « Je n’ai plus trois ans, je peux très bien rentrer tout seul. » Dans le pire des cas, il savait courir vite ce qui était un avantage s’il tombait sur des mecs mal attentionnés. Il grommela encore et soupira finalement continuant sa marche. Il savait très bien qu’il n’allait pas le lâcher de sitôt de toute façon. Il resta silencieux quelques secondes quand il entendit la question de Makaveli… Comme prévu, il était un petit curieux ce qui posait problème au thaïlandais. Il avala difficilement sa salive, se doutant qu’il n’allait pas le lâcher de sitôt. « J’imagine qu’elle ne l’a pas été en tout cas. Je n’en sais rien, je ne me souviens de rien. » dit-il d’une petite voix. Ni pense pas trop, tu vas encore avoir des mots de tête. Il n’est même pas sûr de vouloir le savoir. Si ces cauchemars et ces flashs revenaient sans cesse, c’est sûrement à cause de sa vie passée. Il posa son regard sur le blond le voyant faire des mouvements de combat. Il voulait lui apprendre à se défendre, il n’est même pas sûr de pouvoir le faire. La violence le dégoûtait, lui donnait froid dans le dos. Son père lui disait que ça devait être un traumatisme de son enfance. Quand on l’a retrouvé, il était couvert de bleu plus ou moins ancien avec des cicatrices plus ou moins reformé convenablement. Il en avait toujours eu à la cheville, à cause de lien -enfin c’est ce que les médecins ont déduis. « Je ne sais pas trop, moi et la violence… Ca ne fait pas bon ménage, ça me donne froid dans le dos. » dit-il en grimaçant légèrement. Sa colère semblait avoir disparu, laissant Sunan aussi calme et timide que tout à l’heure. « Est-ce qu’on peut se défendre sans faire mal à quelqu’un ? » demanda-t-il en posant son regard sur Makaveli toujours à côté de lui alors qu’ils avançaient dans cette rue principale, ne croisant presque personne. « Tu as quel âge au juste pour m’appeler gamin ? Tu dois avoir mi- vingtaine, on ne doit pas avoir tant de différence que ça. » dit-il en reposant son regard sur la route devant lui.