♪ " i'm a mess, i'm a looser, i'm a hater, i'm a user, i'm a mess"

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Et cet homme qui veut un café sans sucre mais avec du lait, mais attention par n’importe quel lait, du lait d’amande bio cueillies au Guatemala, tout ça saupoudré de poudre de cacao.  Alors  que derrière lui s’étend une file d’une dizaine de personnes. Toutes en train de râler, tapant frénétiquement leur pied sur le sol, regardant leur montre, ou soupirant. Mais Hojoo gardant le sourire. Aujourd’hui il pouvait le dire sans aucune incertitude, c’est une journée sans. Une journée où tout et tout le monde s’accordent pour lui pourrir la vie et le pousser au bord du précipice. Déjà en se levant lorsque son petit orteil a décidé de rencontrer brutalement le coin d’un meuble, le brun a compris. Le monde allait être contre lui. En plus de ça s’ajoutait le départ de Max de la maison. Mine de rien ça le rendait légèrement nostalgique. Il manquait sa plus grande coéquipière de crime. Et il y avait Jiwon. Jiwon qui était revenue et qui semait le trouble. Il pensait à elle tout le temps et quand il n’y pensait pas à la brune, il pensait à leurs moments ensemble. Il se sentait vraiment misérable. Il lui faisait peur. Franchement il aurait préféré qu’elle lui dise qu’elle ne l’aimait pas. Tout était embrouillé dans son esprit. Il ne savait pas ce qu’il voulait faire avec elle. La conquérir coûte que coûte ou la laisser libre comme l’air. Tout ça le mettait vraiment sur les nerfs. Il ne contrôlait pas vraiment ses émotions. Mais heureusement pour lui il avait fini son service. La mauvaise humeur se voyait sur son visage, il ne voulait qu’une chose, rentrer chez lui. Mais il la vit. Elle était là contre le mur du café. Un autre jour il aurait été content, heureux. Il aurait souri de toutes ses dents et l’aurait serrée dans ses bras mais aujourd’hui il resta à quelques mètres d’elle. Le visage fermé et la voix morne. « Qu’est-ce que tu fais là ? »

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Elle ne sait pas ce qu’elle fout là. Plusieurs clients entrent dans le café et la dévisagent… elle, la jeune femme appuyée contre le mur et qui n’a pas l’air d’avoir l’intention de commander quoi que ce soit. Ceux qui s’osent à la fixer un peu trop longtemps ont droit à son regard de tueuse, et c’est tranquillement qu’elle croise les bras et continue à attendre. Non, vraiment, elle ne sait pas ce qu’elle fait là. D’où lui est venue l’idée de venir directement après le travail ? Elle s’est laissée portée par une impulsion. Un machin qu’on ne peut pas trop expliquer même quand on essaie très fort. Elle n’aime pas les messages qu’ils se sont échangés… Jiwon sait qu’elle n’a pas été très claire dans ses explications. Mais comment l’être lorsque, elle même, ne sait pas exactement ce qui ne marche pas chez elle, en rapport avec tout ça ? Elle aimerait que ça soit simple. Mais dès qu’il s’agit de relations, qu’elle soient amicales, romantiques ou charnelles, tout s’embrouille. Lorsque ça concerne des hommes, c’est encore pire. Elle ferme à demi les paupières et soupire doucement. Peut-être devrait-elle repartir, elle a encore le temps… quelques minutes encore avant que Ho Joo ne passe devant elle et la remarque. Peut-être ne s’arrêtera-t-il pas. Peut-être ne souhaitera-t-il aucunement lui parler et alors la situation sera réglée, elle n’aura plus qu’à rentrer chez elle et arrêter de se questionner sur la raison de sa présence ici.

Elle passe un peu trop longtemps à réfléchir, et lorsqu’elle rouvre les paupières, elle le voit. Il capte son regard presque au même instant, et elle se redresse un peu, tendue. Jiwon voit dans son regard et dans la façon dont il se tient qu’il n’est pas de la meilleure humeur… elle a été entraînée à repérer ça, et très vite. C’est essentiel pour mener à bien des interrogatoires ou communiquer dans tous les cas dans le contexte de son travail. Elle tente de déglutir mais sa bouche est sèche. Pourquoi est-ce qu’il l’intimide tant ? N’est-elle pas censé être Jiwon, toujours forte, jamais peur ? Pourquoi quand il s’agit de lui, lui qui a toujours été beaucoup trop gentil avec elle malgré la façon étrange et illogique dont elle s’est comportée à son égard, elle n’arrive pas à faire comme d’habitude ? Peut-être que c’est pour ça. Parce que c’est une bonne personne… parce qu’elle tient à lui, d’une façon ou d’une autre. Parce qu’elle a envie d’être en sa compagnie et de profiter de sa lumière, tout en se disant qu’une personne comme lui ne mérite que les meilleures relations. Jiwon sait pertinemment qu’en avoir une avec elle provoque des migraines et n’est pas tout repos. “Je…” C’est vrai. Question raisonnable. Comment lui dire qu’elle n’en sait rien ? “Je venais te voir, mais t’as l’air énervé” lance-t-elle en le fixant. Ses mains viennent se serrer contre la bretelle de son sac à main et elle hésite à partir pour le laisser tranquille. “Tu préfères peut-être que je t’embête pas.” ajoute-t-elle finalement.

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Pour une fois il est en colère. Oui il est en colère parce qu’elle le met dans tous ses états. Elle se permet de disparaître comme ça. Et de revenir de la même façon. Alors oui elle l’avait prévenue mais il ne l’avait pas prise au sérieux. Qui l’aurait prise au sérieux ? Pour lui elle avait peur certes mais elle n’allait pas fuir comme elle avait fait. Lui aussi il avait peur. Parce que tout était propice à la peur. Elle était bien plus mature et déterminée que toutes les autres femmes qu’il avait connues. Parce qu’elle était forte. Et belle. Tellement belle. Il ne se sentait pas à la hauteur de Jiwon mais il ne voulait pas laisser tomber. Il ne voulait pas s’avouer vaincu et partir pour quelque chose de plus simple. Mais il n’arrive pas à lui en vouloir. C’est trop pour lui. Et rien qu’en la regardant il ressent sa peine, sa gêne. Il sait bien que pour elle ce n’est pas facile. Elle a f ait un effort en venant jusqu’ici. Il le sait. Alors il se retient et pousse sa mauvaise humeur de côté. Et puis sa voix chantonne à ses oreilles. Il aurait presque pu l’oublier. Il s’étonne de la trouver incertaine, voire timide. Jiwon n’est pas comme ça. Et puis ses paroles. Les mots ont toute leur importance. Ceux de la brune d’autant plus. « Depuis quand est-ce que la préférence t’importe ? Si tu as envie de parler fait le, sans savoir si les autres veulent t’écouter. » Même s’il ne le veut pas sa voix est un peu rude. Il espère que Jiwon comprendra que ses mots à lui ne sont pas des poignards mais des petites pichenettes pour lui faire comprendre qu’elle peut être naturelle avec lui, il la préfère avec son caractère bien trempé. Le brun commence à marcher en direction du bus qui va le ramener chez lui il se retourne vers la belle et hausse un sourcil. « Bah alors tu viens pas ? Je suis prêt à te parler. » avant il lui aurait pris la main, et il lui aurait souri bêtement mais même si c’était idiot il avait peu qu’elle lui échappe. Et il ne voulait pas la forcer. Pourtant son palpitant est serré. Il y a cette boule qui pèse dans notre poitrine lorsque notre subconscient sait qu’il se passe quelque chose d’important. Il peut nous rendre heureux tout comme tout réduire à zéro. Pourtant Joo ne peux pas s’empêcher de soupirer. Il porte tant de tendresse à cette femme qu’il a envie de la prendre dans ses bras. De ne rien dire et de laisser son corps parler pour lui. « Chez moi on sera tranquille. Il n’y a personne. »

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Elle est prête. S’il lui dit de partir, et vite… elle le fera. Mais contre toute attente, les mots que Ho Joo lui adresse la surprennent totalement. Avec un air légèrement surpris, elle relève le menton pour rencontrer son regard. Jiwon doit se retenir de sourire, agréablement touchée par l’attention dont il fait preuve de part ses mots durs. Elle acquiesce silencieusement de la tête. C’est facile d’être sans peur et de faire ce qu’on veut avec les gens auxquels on ne tient pas réellement… Mais elle a l’impression de marcher sur des coquilles d’oeuf en ce qui concerne Ho Joo. Il est plus gentil que la plupart des gens qu’elle connaît, et elle ne sait pas comment gérer ça sans lui faire trop de mal. Pour l’instant, elle ne s’est pas très bien débrouillée, et elle en est encore plus perdue.

Jiwon reste immobile alors que Ho Joo commence à marcher. Elle retient sa respiration. Doit-elle lui courir après et imposer sa présence, un peu comme il vient de lui conseiller ? Ou doit-elle le laisser tranquille ? Elle n’a pas le temps de prendre une décision, car Ho Joo indique rapidement qu’il souhaite la voir à ses côtés. Sans rien dire, elle vient le rejoindre de quelques enjambées pour venir marcher à côté de lui. Chez lui ? Si ça avait été n’importe quel homme, elle en aurait été grandement suspicieuse. Entre ceux qui prennent avantage, ceux qui sont secrètement des tueurs en série et ceux qui se font des plans en tête, elle n’est jamais très sûre de ce que veulent dire ces mots. Lorsque c’est un gars qui veut juste la ramener chez lui pour la déshabiller, elle fait même attention, alors même que les intentions sont claires. Celles de Ho Joo… Elle n’en sait absolument rien. Jiwon ne sait pas aussi bien le lire que les gens en salle d’interrogatoire. Plus elle le connaît et plus elle n’y comprend rien. “T’es sûr ?” répond-elle quand même en serrant la bretelle de son sac. Elle se retient de dire quoi que ce soit d’autre, en se rappelant ses mots d’un peu plus tôt. Jiwon ne veut pas fondre et s’oublier totalement juste parce que la présence de Ho Joo l’impressionne plus qu’elle ne veut l’avouer.

“J’ai ma voiture” lance-t-elle finalement en tournant le regard dans sa direction “C’est plus pratique que de prendre le bus, non ?” dit-elle en pointant au loin sa petite voiture un peu déglinguée qui tient malgré tout le choc malgré des courses poursuites folles dans tout Busan. “Mes coéquipiers n’aiment pas être dans le siège passager quand je conduis. Je te préviens. Tu n’as jamais encore eu l’honneur mais…” Elle vient chercher ses clés dans son sac “Tu es d’accord ?”

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Finalement il est assez fier de sa répartie car il voit qu’elle a compris et qu’elle joue avec lui. Il soupire de soulagement. Il n’a pas encore fait un pas de travers. Maintenant il ne sait plus comment faire pour ne pas tout faire casser. Il ne sait plus comment être lui même. Il n’est pas au meilleur de sa forme il doit bien l’avouer. Mais il est heureux de voir que comme avant, avec Jiwon il n’a pas besoin de beaucoup parler pur se faire comprendre, et inversement. Alors qu’elle vient à ses côtés un fin sourire illumine son visage discrètement. Tout n’est peut-être pas perdu. Pourtant sa pensée est bien vite mise à rude épreuve lorsqu’il voit que Jiwon semble hésiter lorsqu’il lui dit de venir chez lui. Il ne comprend pas directement. Pour lui il n’y avait aucun sous entendu à sa phrase. Alors il se demande à quoi peut bien réfléchir la policière. C’est seulement lorsqu’elle lui demande s’il est sûr qu’il semble comprendre. Il fronce les sourcils mais il ne peut que comprendre la brune. Évidemment qu’elle faisait bien de se méfier. N’importe qui d’autre aurait eu des idées pas très catholiques derrières la tête. Même Joo. La brune était la plus belle femme qu’il avait vu. Avec des formes et du caractère. Avant Joo s’était imaginé dans cette situation. Des baisers, des caresses et des vêtements au sol. Mais pas maintenant. Pas quand rien n’était clair entre eux. « Oui je suis sûr, ne t’inquiète pas je ne te sauterai pas dessus. »

Il avait continué à marcher mais elle lui avait indiqué sa voiture. Il avait d’abord hésité. Mais il ne voulait passer pour un peureux alors il avait fait demi tour. Il a vite regretté. Une fois chez lui il a perdu toutes ses couleurs et ses poings sont blanc d’avoir autant serrés la poignet. Il est sûr que Jiwon y prend du plaisir. Une fois le véhicule complètement à l’arrêt il saute le plus vite possible pour rejoindre sa porte et l’ouvrir. Enfin à l’abri. Néanmoins il est heureux d’avoir passé autant de temps avec la brune, sans qu’elle prenne la fuite. Il pose ses affaires avant de s’asseoir sur le canapé. Il en profite pour sortir deux verres et une bouteille de vin. Il sait que Jiwon aime ça. Il boit une longue gorgée pour se détendre. Il attend que la belle prenne ses aises avant de la fixer. « Je vous écoute commissaire Kang. »

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Ne pas lui sauter dessus ? Le fait qu’il se sente obligé de le préciser la rend un peu mal à l’aise. Elle n’avait pas voulu qu’il pense qu’elle… l’imaginait comme étant comme tous les autres. Jiwon savait très bien que ce n’était pas le cas. Mais lorsqu’il l’avait dit, elle n’avait pas relevé et l’avait juste mené vers sa voiture. Sa conduite est, comme d’habitude, très musclée. Même si Ho Joo n’a pas dû s’en apercevoir, elle a quand même fait attention à prendre ses virages un peu moins serrés et à démarrer et freiner un peu moins brusquement, et peut-être que si elle n’avait pas pris toutes ces précautions, il aurait véritablement vomi dans sa voiture.

Il part comme une bête pourchassée lorsqu’elle s’est enfin garée et c’est avec une petite moue qu’elle le suit. Vraiment, elle conduit si mal que ça ? Bon, elle en a conscience, et tout le monde le lui dit, surtout ses collègues, mais en même temps, elle n’a jamais eu d’accident alors.. même si elle est un peu violente, elle fait attention. C’est en se tenant le coude qu’elle entre dans la maison du jeune homme, subitement un peu mal à l’aise de la situation dans laquelle elle se retrouve. Pendant un long moment, elle reste bêtement à l’entrée, écoute attentivement pour voir si d’autres personnes sont présentes mais la maison semble totalement vide.

Puisque Ho Joo sort le vin et se met à l’aise, elle le rejoint rapidement et s'assoit à ses côtés. Jiwon attrape sa coupe et boit également une gorgée, avant de pousser un soupir. ça la détend un peu. Elle croise les jambes et laisse son regard s’égarer vers le sol. Il l’écoute ? Ah.. Oui.. Peut-être s’attend-il à ce qu’elle lui dise quelque chose en particulier. “Tu me crois si je te dis que je suis venue te voir sans aucun plan en tête ?” lui lance-t-elle avec un petit rire gêné. Elle vient finir la coupe de vin un peu trop rapidement et la pose. “Je voulais juste..” Elle s’arrête “Non, en fait, c’est ça le problème. J’ai l’habitude d’être sûre de tout, ou en tout cas tout ce qui me concerne. Je ne me gêne pas de trois fois rien et je ne réfléchis pas pendant trois cent ans à ce que je fais ou ce que je dis. Je le fais juste. Mais quand t’es là, je me sens totalement… détraquée.” lance-t-elle à la vitesse de l’éclair avant de pousser un soupir et d’esquisser une petite moue. “Tu m’énerves” lance-t-elle en relevant le regard vers Ho Joo. “Je voulais juste te voir. Peut-être que tu t’attends à des explications .. plus détaillées que ce que je t’ai dit par SMS mais” Elle secoue la tête “Je ne sais pas si j’ai quoi que ce soit d’autre à dire. Je suis désolée d’avoir disparu comme ça. C’est la vérité.”

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C’est vrai qu’il oublie souvent que Jiwon n’est pas comme les autres femmes. Il oublie qu’avec elle tout est un peu plus compliqué et que c’est bien pour ça qu’il tient tant à elle. Alors oui il s’attendait à ce qu’elle lui explique ce qui lui était passé dans la tête pour qu’elle disparaisse de la sorte, le laissant sans nouvelles. Mais au final il n’est pas tant étonné ou déçu de savoir qu’il n’aurait rien de plus que ce qu’elle avait déjà bien voulu lui dire. Il ne lui en veut pas, parce qu’il la croit quand elle dit qu’il n’a pas d’explications. Elle est comme ça Jiwon. Alors Joo s’arrête là. Il n’y a pas de raison d’être énervé. Il faut savoir accepter et lui il n’a pas le choix. Parce qu’il ne se voit pas être éternellement en colère contre la brune, juste parce qu’elle est une femme libre. Jamais il ne lui demandera de changer. Et puis comment résister quand elle se livre comme ça à lui. Son coeur ne peut retenir un battement plus fort que les autres quand elle lui dit qu’il la rend troublée. Alors il soupire avant de sourire. Ça lui avait manqué de ne pas sentir les muscles de son visage s’étirer délicieusement. Alors il passe un bras autour des épaules faussement fragiles de la brune et la ramène un peu plus contre lui. «  Hum très bien… Alors tu es pardonnée. Tu m’as manqué espèce d’idiote. » Le brun fait une petite moue avant de pincer les flancs de la policière pour la malmener mais aussi pour lui faire comprendre qu’elle n’a pas à s’en vouloir. Maintenant il est passé à autre chose.

Sans bouger d’un pouce, gardant la belle contre lui, s’imprégnant de sa fragrance, il entortille une mèche de ses cheveux autour de son doigt en même temps qu’il boit une gorgée de vin. Impossible se retenir. Voulant rattraper le temps perdu. « Bon alors raconte moi, tu étais où pendant ces mois et tu as fait quoi ? » Le brun savait qu’elle était partie pour son travail mais il était curieux, il voulait savoir ce qu’elle avait vécu. Il ne peut s’empêcher de la regarder sous toutes les coutures. Son visage, son corps. Il aimerait la toucher. Faire disparaître la tension qui règne entre ses épaules. Toucher ses joues pour les faire rougir. Et puis l’embrasser pour retrouver cette sensation tant rêvée.

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Elle craint de le voir énervé à nouveau face à sa réponse-non-réponse. Elle n’aime pas cette situation. Il est juste à côté d’elle, et s’il le souhaitait, il pourrait lui ordonner de sortir de sa maison et de ne plus jamais revenir.. Et elle le ferait. Elle le ferait, sans aucune hésitation se dit-elle. Lorsque le jeune homme lui déclare qu’elle est pardonnée, Jiwon écarquille légèrement les yeux, sonnée. Juste comme ça ? … Aussi facilement ? Si elle n’avait pas honte de pleurer, elle l’aurait fait. Un énorme poids se soulève de sa poitrine et elle rit même nerveusement face à tout ce stress qui vient de s’envoler. S’est-elle vraiment torturée pour si peu ? Elle fait une petite moue face à l’idiote qu’il lui lance, mais elle ne peut empêcher des frissons de lui remonter dans le ventre face au caractère affectueux de cette “insulte”. Lui aussi il lui a manqué. Beaucoup trop.

Elle le laisse prendre ses aises. Le bras autour de ses épaules, la façon dont il vient pincer son flanc… Elle pousse une petite exclamation mais ne se plaint pas plus. Elle aime bien le retrouver. Lorsqu’elle est en sa présence, tout lui semble infiniment plus simple, et lui revient encore ce sentiment de culpabilité, de ne pas mériter tant de gentillesse. Jiwon se sent comme une fille normale, pour une fois. N’essayez pas d’obtenir sa définition de l’anormalité, ce serait assez compliqué à expliquer. En tout cas, elle se sent comme une adolescente face à son premier crush, et la sensation est grisante. ça n’a pas besoin d’être compliqué, torturé, ça n’a pas besoin de faire mal, ou d’être abusif…

“J’étais à Seoul. J’ai été appelée pour travailler sur une affaire…” Elle marque une pause en plissant les yeux, avant de finir “Top secrète. Et puis c’est un peu trop gore pour toi… Je veux préserver ton innocence” clame-t-elle en venant, elle aussi, jouer avec ses cheveux quelques secondes. Jiwon vient rencontrer son regard et lui adresse un sourire. “Pourquoi tu me regardes comme ça ?...” vient-elle demander d’un air innocent, alors qu’en vérité, elle sait très bien. Jiwon veut juste le pousser à l’avouer… elle a envie qu’il prenne ce qui est sien. Elle ne lui dira jamais non, elle sait que trop bien à quel point les intentions de Ho Joo sont loin d’être malveillantes ou totalement égoïstes. Jiwon vient pencher la tête sur le côté sans cesser de le fixer de ses grands yeux. “Tu veux me dire quelque chose ?...” questionne-t-elle encore en levant un sourcil

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Joo ne s’attendait pas à voir Jiwon se détendre autant dès qu’il lui annonce qu’il la pardonne sans problème. C’est peut-être à ce moment qu’il comprend que la policière est torturée. Toujours sous pression, effrayée par le moment et cachée sous une carapace si épaisse qu’il est difficile d’arriver à apercevoir le bout de femme qu’elle abrite. Et dans un fond c’est tellement dommage, parce que Jiwon a tant à montrer, à partager et à offrir. Et c’est en comprenant cela que Hojoo la serre un peu plus contre lui. De sorte à ce qu’elle soit quasiment sur ses genoux. Il la laisse s’amusait avec sa chevelure, c’est d’ailleurs la première fois qu’elle fait ça. Qu’elle se laisse aller sans réfléchir à ce qu’elle fait. Et le brun sent son palpitant se gonfler de bonheur. S'il était un chat il aurait ronronné de bonheur. Alors cette fois-ci sans hésité un instant de plus il prend la brune par les hanches pour la placer sur ses genoux, face à lui. Il peut ainsi la dévorer du regard tout en gardant ses mains sur ses hanches rondes. Sur son visage aux doux angles, un sourire taquin caché derrière des airs angéliques, illumine son visage. Un rire s’échappe même de sa gorge lorsqu’elle le taquine.

Et alors l’atmosphère de la pièce change légèrement. Un changement imperceptible au premier coup d’œil mais qui pourtant se ressent au plus profond. « Je ne suis pas si innocent que tu le crois Jiwon. » Son prénom prononcé comme une promesse avant de continuer. « Si je te regarde c’est parce que je veux garder ton image dans ma mémoire la prochaine fois que tu disparaîtras. Et puis aussi parce que j’ai envie de faire ça. » Pour illustrer ses dires le Byun glisse une main dans les cheveux de la belle avant de la poser contre sa nuque, de sorte à faciliter l’accès à ses lèvres douces à la peau sensible de son cou qu’il vient taquiner de ses lèvres curieuses. Pour les glisser sur  toute la longueur de ce cou si fin et gracile qu’il a envie de dévorer pourtant qu’il ne fait qu’effleurer, laissant ses croissants de chaires caresser et torturer cette peau trop sensible,  pour laisser les frissons se former et les désirs se consumer.  Il va jusqu’à sa mâchoire qu’il embrasse lentement. Prenant tout son temps. Voulant sentir son corps se tordre juste contre le sien. Enfin il trouve le fruit de ses désirs. Il accentue la pression sur la nuque de la brunette pour finalement mordiller sa lèvre supérieure, sans jamais vraiment l’embrasser. Il se fait taquin, voyant si la femme répond à son jeu.  Lui laissant aussi occasion de le repousser si elle le souhaite.

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Elle est bien, là. Et le jeu qu’elle entreprend, elle sait que Ho Joo peut y répondre… après tout, elle le sait charmeur, depuis le début. Mais là où il est différent des autres, c’est que même s’il aime jouer, draguer, faire du charme, il reste quand même respectueux, gentil, profondément bienveillant. C’est rare. Et lorsqu’il lui déclame si brusquement qu’il n’est pas innocent, elle ne peut qu’en ressentir des frissons dans son ventre. Elle le croit… bien sûr qu’elle le croit. Et il ne se rend pas compte à quel point son comportement la rend désireuse de lui. Ce qu’il lui dit est à la fois beau, et à la fois emprunt de sensualité. Elle se laisse faire là où elle préférerait contrôler. Oui… entre les bras de Ho Joo, il lui semble possible de faire confiance, et de laisser un autre mener la danse. C’est une sensation tout à fait étrange, loin d’être désagréable, mais qui provoque toujours une peur profonde en elle.

Elle bascule la tête en arrière, ferme à demi les paupières pour lui ouvrir l’accès à sa peau. Chaque contact de ses lèvres contre celle-ci envoie une myriade de frissons dans tout son corps.. et elle se surprend d’à quel point ces petits contacts lui font un effet fou. Il a quelque chose de spécial, Ho Joo, et elle ne saurait exactement le qualifier. Malgré elle, un petit gémissement de plaisir finit par sortir de ses lèvres, de par la façon experte dont Ho Joo torture sa peau, et remonte lentement, de façon tortueuse. Qu’il ne fasse pas ça… c’est elle qui ne pourra plus se tenir, ensuite. Jiwon en vient presque à regretter d’avoir initié ce jeu car, à les voir, elle est prête de perdre. Depuis quand est-elle aussi faible ? Et elle vient se mordre la lèvre inférieure, ferme entièrement les yeux pour se concentrer sur les douces sensations qu’il lui offre.

Quand enfin il arrive à ses lèvres, elle soupire doucement contre les siennes. Pourquoi ne l’embrasse-t-il pas ? Et elle rouvre les yeux, lui lance un regard assassin comme il doit sûrement les connaître à présent, avant de prendre son col pour le tirer à elle et l’obliger à l’embrasser. Il n’a pas le droit de faire ça… et elle avoue sa défaite, clairement, avec la hâte qui la prend pour l’avoir contre elle. Jiwon inspire profondément en retrouvant la douceur et le parfum de ses lèvres, se rappelant de la première fois où elle a pu en profiter. Oui. Elle aimerait bien pouvoir y goûter sans finir. A-t-elle même le droit ? Et en fronçant les sourcils, elle vient s’acharner avec une douce passion contre les croissants du Byun. Sa main vient se poser contre sa nuque, et ses doigts remontent pour s’enfouir entre ses mèches courtes, l’attirant un peu plus à elle. Automatiquement, son corps tout entier vient se presser contre le sien pour chercher sa chaleur, et elle oublie totalement ses résolutions en venant chercher sa langue avec envie, prête à le dévorer tout entier.

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