Si tu avais mal vécu le fait que ton procureur en chef te mette en congé forcé pour récupérer, aujourd'hui tu commençais petit à petit à apprécier ce temps que tu avais pour toi. Loin de tous tes dossiers qui avaient très certainement été redistribué auprès de tes collègues. Tu avais du temps pour te reposer, nettoyer/ranger ton appartement, sortir t'aérer l'esprit même si le faire seul n'est pas réellement agréable. Tu avais également le temps d'aller voir les personnes faisant partie de cercle social comme les amis. Si ta meilleure amie avait prit les devants pour te voir, aujourd'hui tu avais décidé d'en faire de même pour une amie à toi. Sang So Yeon. La juge pour enfant avec laquelle tu avais lié une jolie amitié. Vous n'étiez pas très différente de l'une de l'autre, tout comme toi la juge pouvait passer beaucoup de temps sur ses dossiers, même si en soit vos deux jobs étaient différents. Toi tu proposais la meilleure sentence à appliquer pour tel ou tel cas et elle donnait son verdict en considération de celui-ci. C'est elle qui avait toujours le dernier mot sur chaque affaire. Un rôle loin d'être facile puisque c'était entre ses mains que le destin des jeunes mineurs se trouvait.

Il ne te fallut pas beaucoup de temps pour arriver au bureau des juges après être passé préalablement au starbuck chercher un bon gros café pour ta collègue de la justice. Cet élixir sombre qui vous permettait de garder assez d'énergie pour affronter toutes vos affaires et les longues soirées à rester encore au bureau. Tu buvais également du café, bien que cette boisson n'était pas vers celle que tu te tournais automatiquement, en tout cas seulement en cas de nécessité. Tu préférais largement boire du thé à la place, même si l'effet n'était pas le même. Après avoir pris l'ascenseur tu arrivas dans le couloir où toutes les sections des différents types de juges se trouvaient. Tu avanças sur quelques petits mètres puis tu vins toquer à la porte où la secrétaire de bureau se trouvait. Tu la saluas et tu allas directement toquer à la porte. Tu attendis qu'elle te donne l'autorisation et tu entras souriante en brandissant vos boissons en avant. « Hello ! Regarde ce que je te ramène pour tenir face à tes dossiers ! » Tu t'approchas de son bureau et tu posas le support pour les transporter sur celui-ci en faisant attention à ne pas les mettre sur les feuilles étalées.

gabi le loup

Si tu avais su que tu aurais autant de boulot.. attendez tu le savais. tu ne pouvais même pas blâmer ton ignorance. Tu n'avais que ton sadomasochisme à détester puisque tu avais choisi cette voie qui était bien connue de par ton père. Une voie qui t'avait fait baver, t'avait empêcher de dormir et t'avait mené la vie dure de ces allusions à des relations inexistantes. Même encore aujourd'hui tu entendais parler derrière ton dos, mais tu les ignorais comme on ignore quelque chose de gênant. Tu faisais ton métier et tant que personne n'avait rien à y redire tu savais que tu faisais au mieux. Alors tu restais à plancher sur des dossiers jours et nuits, surtout nuit. N'arrivant pas à fermer l'oeil quand le soleil avait laissé sa place à la lune tu te forçais pendant la journée à ne pas tomber de fatigue sans grand résultats. Souvent des feuilles restant coller à ton visage alors que tu t'endormais dessus. Et c'est ce qu'il t'arriva encore aujourd'hui alors que tu piquais du nez jusqu'à faire tomber ta tête sur le bureau laissant le pays des songes t'emmener bien loin de ce monde cruel et compliqué.

Alors que tu te réveillais presque en sursaut tes yeux cherchant si tu avais été vu tu pinças ta lèvre avant de décoller la feuille qui avait décidé de venir masquer ton visage. Prenant alors un petit temps pour te réveiller tu frottas tes yeux avant de reprendre ton travail dans une ambiance des plus pâteuse. Mais c'était sans compter sur Se Yeon qui arrivait avec une bonne odeur de café avec elle. L'odeur te réveilla simplement alors que tu louchais sur les gobelet qui décoraient ton bureau. " Qui vous a appelé oh déesse de la nature ! " Tu riais alors en saluant ton amie qui venait d'arriver. Une amie qui avait des congés forcés. " Comment vas tu très chère ? " cherchant rapidement dans tes papiers comme si quelque chose venait à ton esprit tu leva une enveloppe en la lui tendant. " Ils ont confondus nos noms. C'est pour toi. " Demandant alors quel café était pour toi tu pris le tien en la remerciant prenant alors une gorgée soupirant doucement d'aise.

gabi le loup

Tu toquas, le sourire aux lèvres, annonçant ton arrivée à ta chère amie qui semblait s'être assoupie. Comment tu le savais ? Oh parce que tu avais toi aussi plus d'une fois dormi sur tes dossiers, donc tu connaissais les signes qui le montraient. Tu ris à ses paroles alors que tu déposas sur son bureau les deux cafés que tu avais pris. « Je vais aussi bien qu'un toxicomane en manque de drogue. » Belle image pour décrire ta situation actuelle. Tu t'étais bien amusée et reposée, mais maintenant tu voulais sérieusement reprendre le boulot.

So Yeon te tendit une lettre que tu pris. « Merci, heureusement que je te connais sinon cette lettre serait chez je ne sais qui. Après l'adresse du bureau des procureurs est quand même marqué dessus, ils ont des soucis pour lire correctement. » Un travail bâclé encore par un employé qui voulait faire du travail vite fait, mais non bien fait. Tu rangeas ta lettre dans ton sac à main tout en t'assoyant sur la chaise face au bureau de la procureur. « Celui-là c'est le tien. » dis-tu tout en donnant le café qui était destiné pour ton ami, pour ensuite prendre le tien et en boire une gorgée. « J'ai vraiment hâte que le procureur en chef lève mon congé. Même si quelques personnes m'ont fait sortir.  » Une personne plus exactement, mais tu omis de le dire pour éviter tout questionnement à ce propos ; « J'en ai profité pour voir des personnes que je n'avais pas la chance de voir beaucoup... Mais comme pour les premiers jours, je commence à vivre mal. J'ai toujours bossé sans prendre le moindre congé, les moindres vacances. » Du moins depuis ton divorce. « C'est vraiment difficile de ne plus rien faire du jour au lendemain. » Surtout pour toi. « Sinon et toi ? Comment vas-tu ? Tu sembles avoir aussi pas mal de dossier et un dossier costaud, non ? » dis-tu tout en désignant les feuilles étaler devant elle. Une image bien familière. « Tu sembles avoir bossé toute la nuit ? » Travailler la nuit, le quotidien de beaucoup d'entre vous, membre de la justice qui travaille pour la justice et non la gloire comme pour certains.

gabi le loup

Alors que tu avais pris ta nuit pour travailler tu prenais de ta journée pour dormir interrompue par le reste qui vivait toujours autour de toi. Si ta joue avait failli rester collée à la feuille que tu devais lire et non pas prendre pour oreiller, ton sourire semblait faire masque à cette fatigue qui envahissait tes traits. Ces deux cafés qui tombaient à la perfection et cette amie que tu ne pouvais refuser. L'entrain te gagnait et ton sourire s'en montrait plus rayonnant encore. "Oh tu vas donc parfaitement bien, on dit que c'est la voie de la guérison   " Riant doucement tu taquinais cette amie qui avait le même problème que toi, et sûrement de tous les travailleurs, surtout dans la justice. Quitter ton poste, arrêter de travailler, rien n'était simple.

Après avoir déplacé tes dossiers pour les mettre de côté histoire d'avoir un bureau plus propre , tu la regardas avec un léger sourire qui montrait O combien cela te désespérait. " Je pense que mon facteur l'a reçu par erreur et qu'il n'a pas fait attention vu qu'il me connait.. ou alors j'en sais rien  " Après tout on ne pouvait savoir. Prenant le gobelet tu la remerciais n'attendant pas une seconde de plus pour prendre une gorgée soupirant alors d'aise face à ce bien être. "  Merci, ça me sauve" Comme le carré de chocolat le soir, comme la douceur d'un amant, tu soupirais d'aise en sentant la caféine affluer dans tes veines. Alors que vous profitiez du liquide chaud et excitant tu regardais ta collègue et amie ramenant tes lèvres en avant dans une moue compréhensive et attristée venant poser ta main sur son bras. " Je comprends, c'est compliqué quand notre vie ne tourne qu'autour et même si on trouve une occupation pour trois quatre jours... on se rend compte que ça nous manque.. Ah .. monde cruel. Je pense qu'il te rappelera bientôt.. on  a de plus en plus de demande." Frottant doucement son bras  tu lui fis un petit signe de courage. " C'est dur mais tu vas y arriver, fais le plein d'énergie pour ton retour. " Prenant une autre gorgée tu passas un doigt pour essuyer la goutte qui perlait sur ta lèvre t’étouffant presque avec ton café. "  Je n'ai pas le temps de dormir, et la n uit je suis plus productive.. m'as tu déjà vu dormir la nuit ? " Demandas tu en riant avant de regarder les dossiers et les noms qui y défilaient. "  Ces dossiers sont des gens alors je me presse..j'étudie tout.. je me dis que j'ia leur vie entre les mains, et peut être celle de beaucoup d'autres alors.. j'arrive à tenir debout. Mais ça va .. mon fiancé n'aime pas ça mais il savait ce qui l'attendait " Peut être un peu trop. Il savait que tu ne serais pas souvent là, et il se doutait que sa liaison passe inaperçu. Chose que tu laissais couler, que tu ignorais pour ne pas y penser. Un jour tout ça finirait.

"  "

gabi le loup

Comme le disait ta chère amie juge, votre vie ne tournait qu'autour de votre boulot. C'était totalement ça. Tu te réveillais, tu vivais et dormais boulot. Ta vie était totalement régie par ton travail de procureur depuis ton divorce. Tu t'étais noyée dedans afin d'oublier ta condition de femme divorcé, d'être la honte de la famille Kang selon ta mère, d'être selon elle également la cause du désastre de ton mariage... Travailler pour oublier qu'une partie de ta vie avait foiré, te concentrer uniquement sur ce qui maintenant te paraissait essentiel : ta carrière. Oui, il n'y avait plus que cela qui comptait. N'était-ce pas triste de penser ainsi ? Mais ainsi était la vie de la procureur.


Tu n'avais plus longtemps à tenir, tu le savais et comme le disait ton amie So Yeon, tu devais faire le plein d'énergie pour revenir d'attaque au boulot. Bientôt la Ice Queen du barreau sera de retour ! Tu acquiesças d'un sourire à ses paroles et demandas à son tour comment elle allait et s'il y avait du news dans sa vie. Bien que comme toi la juge semblait se noyer également sous les piles de dossier à traiter. Tu ris à la réponse de ton amie. « Effectivement hahahaha... J'avais presque oublié que tu étais aussi une créature de la nuit. » Pas le genre de créatures de la nuit qui sortent pour faire la fête à perte d'heure, mais celui qui travaille sans relâche jusqu'à finir le visage collé sur les feuilles étalées partout suite à la fatigue qui l'aurait gagné. À cette image, tu te mis à rire quelques instants avant de continuer à l'écouter. « Je comprends ce sentiment. » Chaque dossier correspondait à une vie, voir même plusieurs dans certains cas dont votre travail dépendait et pouvait considérablement changer leur vie. « Il devrait être content de voir que tu es passionné par ton travail. Une femme qui travaille est bien plus attrayante qu'une femme mignonne, tu ne trouves pas ?  » dis-tu en riant à tes paroles. « Puis sa fiancée est une très belle femme pour couronner le tout. Tssss... Il est plutôt chanceux de t'avoir. » Tu souris, repris ton café en main pour boire une nouvelle gorgée et le garda en main. « Ne te surmène pas trop non plus. Qu'est-ce que ferait le bureau des juges sans leur meilleure juge pour enfant ? Tsss... Déjà qu'ils ont leur meilleure procureur en congé. » Es-tu la meilleure ? Concrètement, tu ne le pensais guère, mais tu n'étais pas une mauvaise procureur non et ça tu en étais par contre sûre.

gabi le loup

Vous étiez dans des situations assez similaires demandant énormément de sacrifices pour faire ce que vous aimiez. Sans que personne vous demande on vous laissait faire un choix : entre famille et boulot. Puisque l'homme pouvait s'absenter la femme devait rester, elle devait être le ciment qui liait les deux parties. Vous étiez ces éléments qui s'éloignaient de leur famille pour poursuivre une noble cause, juste et importante mais la famille n'acceptait pas. Pas encore mariée ton couple battait de l'aile et tu savais que bientôt il s'écraserait dans une immensité de vérité éparpillée pour faire mal les uns aux autres. Tu redoutais ce moment, reculant cet instant fatidique où tu avouerais toute la vérité plongeant dans des dossiers qui n'attendaient que toi pour vivre leur vie.

Des vacances, ces mots compliquées que vous ne vouliez pas vraiment prendre mais dont tout humain avait besoin, tu ne trouvais pas de réelle raison de décliner mais le temps paraissait long seul. Tu trouvais l'envie de rester dans ton lit quand quelqu'un était là pour prendre soin de toi, et malheureusement tu ne trouvais plus rien de tendre à la maison. Alors autant continuer ce que tu faisais qui était bien plus utile. Confirmant ton appartenance à ce monde restreint des travailleurs de nuit et jours tu lui faisais un clin d'oeil avant de rire. " Et oui le droit est un métier bien dur qui demande de s'adapter, ou plutôt qui te prend la tête jusqu'aux rêves que tu fais.  " D'ailleurs ces dossiers s'imprimaient même sur tes joues qui se collaient à eux pour t'offrit quelques minutes de sommeil. Maigre revenu quand on connaissait tout ton travail mais tu continuais de travailler, de suer pour ça pour une raison que tu expliquas à cette nouvelle amie. Hochant la tête à ses mots tu soupirais un peu en passant les mains dans tes cheveux les ébouriffant sans classe. Puis le sujet du fiancé revient. Ce sujet que tu évites. Celui qui te fait rire par pure masque. Celui que tu veux oublier. Souriant je la regardais alors. "  Les hommes n'ont pas tout à fait la même vision. Et puis tu sais ce que c'est finalement quand ils veulent et qu'on ne peut pas c'est la mort, mais quand on leur demande un cinéma et qu'on attend 2 ans la réponse c'est normal. " Les hommes et ce fichu système encore archaïque, tu souhaitais que les choses changent, tu souhaiter qu'il change. Riant à son compliment tu fronçais doucement le nez comme à ton habitude en la remerciant d'un regard. Riant doucement après ta gorgée tu la regardais prête à surenchérir à cette soudaine confiance en elle. "  Ils seraient perdus ! Je pense prendre quelques jours de vacances que j'ai à posé pour me reposer un peu. Mais j'aimerai finir ces dossiers là qui attendent depuis quelques mois.. " Tu trouvais ça énorme. Pour des gens qui attendaient que leur vie change. "  On foncerait dans la guerre civile. Je pense que se serait le plus gros désastre qu'on est vu en quelques années " Riant tu essayais de détendre ton esprit avant de claquer des doigts. "  Tu veux manger avec moi ce soir ? Dans un resto ? "

"  "

gabi le loup