SANG SO YEON

Elle se cogne absolument partout, tout le temps ,c 'est infernal, ou très drôle ☾ La nuit n'est pas faite pour dormir... pour elle c'est travailler qui est important, dormir est tellement mieux la journée. ☾C'est comme cela qu'elle s'est déjà retrouvée au dépôt de bus, s'étant endormie comme une vieille chaussette. ☾Accro au travail ou juste débordée elle passe ses journées à plancher sur des dossiers énormes.Et elle aime ça ☾ Elle en a bavé pour arriver à son poste. D'abord considérée comme pistonnée puis à cause de harcèlement sexuel, elle a toujours su relever la tête et épingler ceux qui la faisaient chier. ☾ Son fiancé la trompe, ce n'est plus un secret pour elle et si sa fierté en a grandement pris un coup, elle fut surprise de ne pas être plus triste que ça.

storytime

le caractèreMature ; Réfléchie ; Travailleuse ; Indépendante ; Débrouillarde ; Intraitable ; Impartiale ; Souriante ; Changeante ; Sérieuse ; Maladroite ; Consciencieuse ; Créative ; Combative ; Persévérante ;

Un bleu tâchant ta peau de porcelaine. Ce meuble ne te laissera donc jamais en paix. Un cri étouffé après avoir tapé ton oreille contre le pied du lit en bois. C'est tout ça qui compose ton quotidien. Loin du calme et du professionnalisme que tes collègues voient. Loin de cette fille autrefois recluse dans son coin travaillant d'arrache pied pour connaître une loi qui ne voulait pas rentrer dans une tête déjà trop remplie.
Car personne ne se doutait que si un pansement était à ton doigt chaque matin c'est parce que tu faisais toujours dérapé ton couteau vers ton doigt. Parce que les gens ignoraient qu'en dessous de ces vêtements se cachaient des hématomes avec une histoire farfelue. Rien de grave, juste une maladresse qui recouvre ta peau pour en faire une toile comme tu aimes tant en faire. Pour sûr que si tu étais née dans une autre famille tu aurais préféré les pinceaux à la robe et au jugement. Mais la délicatesse d'un pinceau ne révélait qu'une parti de ton caractère, plus ferme et combatif. Cette envie d'être connue en tant que So Yeon et non la fille de... Une bataille contre toi même, une bataille contre ta famille, contre cette étiquette qui te collait et qui te fit vivre l'enfer quand tout le monde pensait au paradis. Feindre un sourire, ce n'était pas ton genre. Loin de te plaindre tu préfères cette expression neutre si l'envie n'était pas à la rigolade.
Pourtant tu apprécies comme tout le monde, rire autour d'un verre, invitée tes amis au restaurant, passer des soirées devant la télé. Tu aimes rester dans un parc pour peindre ou dessiner tout ce qui t'inspirait.

Des cernes cachées par un maquillage soigné mais pas de trop. Naturel mais qui empêche les remarques sur tes nuits. Non tu n'as pas fait des "folies de ton corps". Non, parfois tu ne bosses pas toute la nuit, tu n'arrives simplement pas à dormir. Tes yeux se ferment mais ton cerveau reste en éveil. Au contraire de la journée où ton corps semble comprendre qu'il peut dormir n'importe où , n'importe quand. Une vraie plaie qui va avec ta maladresse comme les tares de ta vie. Mais tu ne désespères pas, parce que ces petits inconvénients ne sont rien. Rien comparer à ta capacité d'adaptation et ton sens de la débrouille qui te donne accès à une vie indépendante.  

l'histoire

Peut être que c'était cette noirceur qui t'enveloppait, ou bien ces bruits, ou bien encore cette odeur particulière que tu sentais pour la première fois. Ces voix qui s'élevaient sans que tu ne comprennes ce qu'elles disent ou que tu ne puisses les reconnaître. Peut être était-ce ce mélange qui faisait trembler tes membres d'enfant. Parce que ce n'était pas ta maison, parce que tu ne connaissais pas ces personnes, tu voulais ton père ,tu voulais ta mère. Tu voulais que cet homme adulé et pourtant peu présent, ce héro des temps moderne vienne te chercher. Et entre deux sanglots tu l'appelais. Lui et cette mère au sourire réchauffant. Mais tes pleurs ne t'aideront pas. Et tu ne verrais jamais le visage de ce père que tu souhaites tant revoir. Tu sortiras de cette maison le poignet délicat et fragile tenu par un homme dont tu ignorais l'existence. Quelques pas pour te perdre dans un quartier inconnu et tes pleurs redoubleront. Tu appelleras tes parents avec tant de voix qu'elle semblera te quitter un instant, puis quelques heures, tandis que tes pleurs ne cessaient de résonner dans ce quartier où une vieille dame t'offrira quelques gourmandises. Et ce n'est pas les bras de ta mère qui te réconfortèrent mais ceux de ces dames bienveillantes qui t’emmèneront au commissariat. Cet épisode fut le premier d'une condition qui te suivit tout au long de ta vie. Assumer cette différence, payer le prix, apprendre les conséquences.
Parce que ton père était différent
Parce que ta famille avait de l'argent.
Parce que tu étais frêle et jeune.
Parce que les gens étaient irréfléchis et impétueux.
Parce qu'il fallait les faire souffrir en atteignant le plus faible.

Parce que tu t'appelais Sang.
Il faut que tu apprennes So Yeon, que quoiqu'il arrive. Personne n'est de notre côté. Que tout ce qu'on te dira pourra t'atteindre. Que tout ce que tu vis est une conséquence de la justice que ton père rend.


Ces cris qui résonnaient dans cette grande maison où les gens qui y travaillaient te regardaient avec tristesse. Cette main qui appuyait sur ton épaule en te demandant de retourner dans ta chambre. Cette dispute incessante depuis ce jour. Des avis qui divergeaient. Ta mère avait ce tempérament admirable de tempérer les gens, de gérer les disputes en ayant les bons mots, en ne cherchant jamais à avoir raison. Et pourtant, elle ne voulait pas laisser passer ce sujet. Elle ne voulait plus se taire. Si ce jour là elle n'avait pas abandonné son mari pour suivre son instinct, tu ne savais pas la suite, tout le monde l'ignorais, mais elle semblait affreuse. C'était sûrement à la hauteur de sa voix. Ton père aimait le calme, il aimait sa vie remplie d'affaires et de dossiers, il aimait la justice plus qu'il aimait sa famille et en grandissant tu compris. Tu finis par comprendre que ces disputes te concernaient. Que ces disputes cachaient qui il était. Que ces cris qui hantaient ta vie n'étaient que l'expression d'un désaccord profond, d'un parjure, d'un manque d'amour. Ils ne s'aimaient plus. Ils se détestaient même ta mère en venant à l'insulter alors que les mots ne trouvaient plus le chemin de la raison. Mais peu à peu, en grandissant, en sentant cette même main d'une vieille femme qui t'élevait autant qu'en faisait ta mère, en retournant dans une chambre vide de toute émotion tu appris à enfreindre les règles. Et avec, tu appris la vérité.


Les papiers étaient signés. Le sort était scellé. Bientôt les journalistes se presseront pour demander à ce fameux avocat la raison de ce divorce irréaliste. N'avaient ils pas été la famille parfaite? Malgré les absences de ce père. Tu ne le connaissais que comme une ombre. Une interdiction de déranger. Commis d'office à un rôle qui ne le convenait pas: être père. Il avait subit sa sentence pendant plus de dix neuf années sans rien dire. Laissant quelques regards coulés. Quelques mots durement arrachés: " Bravo". Si ta mère avait tout tenté pour le faire te regarder, elle peinait à comprendre cet engouement pour son travail et non pour sa famille. Sa fille qui grandissait, sa fille qui était toujours là, qui le regardait de loin, qui attendait son approbation. Il ne t'avait fallu que dix ans pour le comprendre: ton père n'était pas quelqu'un de commun, il était marié à son travail, père de la justice. Il avait fallu ta majorité pour que ta mère comprenne que plus rien ne la retenait avec cet homme qui l'avait détruite, qui l'avait rendu solitaire. Qui avait fait de sa fille une combattante dans un domaine qu'elle voulait éviter à la chair de sa chair. Sa fille ne peignerait plus comme elle avait le coeur à faire. Tu lui promettais pourtant de garder ce hobby dans ton temps libre. Pour la rassurer, pour évacuer. Pour oublier que cet homme tu le détestais. Mais tu le battrais. A son propre jeu. Tu viendrais détrôné qui ne voyait rien d'autres que ces criminels. Respecter pour son métier, détester pour  ce qu'il était.


Les années après avoir quitté le grand vide de la vie de famille ne furent pas simple. Trouver une indépendance, un rythme dans ses cours. Trouver le temps de dormir quand des insomnies vous frappait. Celui de travailler pour payer le loyer. Le temps de réviser. Tant de choses que ta tête semblait tourner et tourner au rythme des secondes qui s'écoulaient. Mais chaque année, malgré ta solitude tu appréciais découvrir de tout ce que tu étais capable. Déboucher tes toilettes, tuer une araignée, changer un tuyau usé, finalement les joies de l'indépendance semblait te plaire. Et tu prenais un plaisir malsain à travailler tes cours toute la nuit oubliant parfois de te laver pendant plusieurs jours lorsque la date butoir approchait. Tu ne lâchais jamais, sauf quand tu t'endormais dans les endroits les plus sordides. Mais tu aimais ce quotidien loin de ce nom qui t’horripilait. La solitude était mieux comparé à ces surnoms que tu entendais depuis ton enfance : " La fille de l'avocat" " la fille de l'avocat sang". Personne ne connaissait ton prénom mais ton titre. Tu n'existais qu'en étant la fille de.. Et en grandissant tu appris à écouter ces paroles sages que ta mère t'avait dite une fois, et répéter tant d'autres. Il faut que tu apprennes So Yeon, que quoiqu'il arrive. Personne n'est de notre côté. Que tout ce qu'on te dira pourra t'atteindre. Que tout ce que tu vis est une conséquence de la justice que ton père rend. Tu ne laissais personne connaître trop de ta vie, personne venir réclamer des demandes que tu ne voulais pas réaliser. Personne venir t'accuser d'un jugement que tu n'avais pas fait. Et tu gardais la face sans rien montrer, tu faisais semblant de ne rien entendre. Mais les rumeurs atteignaient également tes oreilles. " Elle a réussi grâce à son père" " Pistonnée, cette fille est pistonnée, pourquoi aurait elle choisi le droit sinon? ". Pourquoi tu avais fait ça So Yeon? Parce qu'il semblait plus important pour toi de lui prouver, de leur prouver à tous que tu existais. Tu pouvais être meilleure que lui. Tu pouvais aimer la justice et réussir ta vie. Une revanche que tu voulais mener. Et même si parfois tu voulais tout laisser tomber. Même si l'harcèlement dépassait les mots pour venir se mêler à des gestes de collègues masculins particulièrement entreprenant tu serrais les dents pour atteindre ce métier qui te tendait maintenant les bras. Cette sueur qui avait perlé sur ton front, ces larmes que tu avais retenu n'étaient que pour ce jour. Celui où tu prouvais à tout le monde, et à toi même que tu étais là, que tu étais meilleure que lui, que tu existais sans lui. Tu avais même trouvé l'amour. Il paraît. Un équilibre qui se jouait parfaitement. S'il n'avait pas fallu qu'il te fasse sentir ainsi. Qu'il oublie qu'il était dans son droit en rompant avec toi. Qu'il te fasse disparaître au profit d'une autre femme. Et il avait fallu que tu restes silencieuse. Que tu laisses ce problème de côté en te plongeant dans le travail comme quelqu'un que tu avais détesté. Et il avait fallu que tu te rendes compte que tu t'étais trompée. Du début jusqu'à la fin, et qu'il était trop tard pour recommencer.


- Aux informations ce soir le kidnapping de la fille du célèbre Avocat Sang. Elle aurait été enlevée devant son école alors qu'elle attendait sa mère. Âgée de six ans la petite n'aurait pas été vu dans les environs pendant cinq heures. La famille aurait reçu un appel des ravisseurs pour une rançon de cent mille won.

- Il semblerait que l'avocat Sang ait refusé d'abdiquer pour ces "criminels" et de leur donner satisfaction contre les dires de sa femme qui voulait livrer l'argent. Finalement c'est Madame Sang qui aurait payé la rançon derrière le dos de son mari. Fort heureusement la petite a été emmenée au commissariat par des voisines et les maisons ont été fouillées sans résultats. Il semblerait que les ravisseurs se soient enfuis mais nous attendons plus de nouvelles des enquêteurs prochainement.