6:00 a.m, dans un café


Doucement, elle soulève le bras qui la tient de manière possessive, essayant de ne pas le réveiller. Elle n'est pas encore prête à lui faire face, pas après cette nuit. Pieds nues, elle lance un regard au bel endormi, posant délicatement ses lèvres contre les siennes en murmurant un simple « désolée ». Ils savaient qu'elle partirait au petit matin, c'est ainsi le jeu. Elle se promet, Luda, que c'est la dernière fois. Pourtant, ce n'est pas la robe qu'elle portait hier soir qu'elle enfile. Mais des fringues à Yohan comme quand ils étaient ensemble. Pas de mot laisser, rien sauf cette robe qu'il va détester traînant dans le salon. Cette robe qui va lui rappeler ce qu'elle est, une pute.

Dans l'ascenseur, ne regardant pas l'heure, elle envoie un message à Lilith « Tu sais m'apporter des fringues au café près de l'unif ?» Comme si elle y mettait encore les pieds. Elle soupire, elle veut faire demi tour, se rallonger auprès de lui. Lui dire qu'elle arrête tout. À la place, elle remonte la capuche du sweat sur sa tête, met les lunettes de soleil qu'elle lui a piquée. Cigarette en main, en bouche, elle se perd dans les souvenirs de cette nuit. Une nouvelle fois, elle hésite. Regarde en arrière, prête à courir vers l'appartement qu'elle vient de quitter. Puis, elle se souvient de ses mots blessants, de la haine dans le regard de celui qu'elle a dans la peau. Non, elle n'y retournera pas.

Installée dans le fond, une tasse de café fumante devant elle. Luda compte le nombre de goûte de licencia tombant dans le breuvage. Dix gouttes techniquement, elle en met 20 pour oublier, dormir, chasser cette envie de pleurer. Et surtout paraître joyeuse devant sa meilleure amie. Faire semblant que tout va bien dans sa vie. Sourire, rire, parler de tout et de rien. Chose que Luda fait tout le temps par habitude. Nul ne doit savoir qu'elle est mal dans sa peau, qu'elle se dégoûte. Elle lève la tête et aperçoit Lilith, elle la suit du regard tout en avalant le café. Dans quelques minutes, son corps sera léger, détendue. Elle se mettra à rigoler, sourire s'en se forcer. « Hey ! Je t'ai commandé un truc.» Elle lui sourit gardant les lunettes sur son nez. «Tu as ce que je t'ai demandé ?»

6:00 a.m, dans un café

je n'ai pas dormi de la nuit ; j'ai pourtant essayé en rentrant à l'heure où les gens se réveillent pour aller travailler, parce que ne l'oublions pas j'ai un travail moi aussi mais un travail entre parenthèses. mes parents qui étaient persuadé que la couture n'était qu'une phase doivent être soulagés. pourtant cette phase qui dure depuis que j'ai l'âge de tenir un stylo entre mes mains et envoyer balader les petites filles qui me disent que je ne suis pas comme les autres... cette phase a duré presque toute ma putain de vie. dans la poche de mon jean mon portable vibre ; c'est luda, c'est ma poule. son message ne sonne pas très coréen mais vu l'heure moi aussi je pense que j'aurais été pareil. une brève réponse, un petit tour dans mon dressing et je suis partie. j'ai besoin d'un café de toute façons. bref coup d'oeil dans le miroir de l'immeuble juste pour voir si je fais triste et déprimée. j'ai pleuré après tout hier- comme tous les soirs depuis quelques mois. j'ai encore pleuré. je pensais que c'était physiquement impossible et pourtant, pourtant dès que j'y repense, que je repense à lui c'est comme un coup de pied dans l'estomac. alors je marche vite, je prend un taxi, j'avale mon xanax et je pense à d'autres choses comme mon chat vertigo. j'arrive assez vite au café une main occupée par le sac de vêtements pour luda et l'autre s'agitant dans les airs pour attirer son attention comme si ce n'était pas déjà fait. j'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'était pas vu. je ne sais plus. je crois. je ne suis plus sûre de rien. « wow- un peu plus et je suis une dealeuse en pleine transac » je lance sur le ton de la plaisanterie en déposant le sac sur la table « voilà mi amor, ça t'ira comme un gant » je prend place et soupire péniblement comme si je venais de faire un marathon. non. la réponse et non même s'il n'y a pas de question. quand je vois le café arriver, mon café- je vous laisse imaginer le boire immédiatement me fichant bien de la chaleur « je re-vis » je dis en chantonnant avant de lancer « alors, chez quel genre de prédateur tu as du partir sans tes vêtements » je ris ajoutant « parce que franchement, c'est assez spécial comme concept »

6:00 a.m, dans un café


L’effet des gouttes est pratiquement immédiat. Mauvaise habitude, drogue si facile à trouver en ayant un bon médecin. Médecin qu’elle a dans ses clients, médecin qui ferait tout pour qu’elle s’abandonne dans ses bras. Son corps se détend, son esprit flotte. Et luda sourit à sa meilleure amie. Elle rigole, amusée, en se penchant vers elle, mettant une main sur le côté de sa bouche comme si elle lui disait un secret. " en vrai, je suis un flic infiltré mais chute c’est un secret. " elle rigole de sa connerie en regardant le sac contenant des affaires pour elle se changer. Quoi qu’elle a réfléchit. Y a son odeur dessus, ce parfum qui l’apaise. Puis c’est pas comme si, elle comptait les lui rendre. Sauf que sa mère va lui poser des questions et ça, luda, elle veut pas lui mentir, elle veut pas lui dire que de sa faute, elle a perdu celui qu’elle a dans la peau. Un serveur pose une tasse devant lilith, et l’escorte recommande un café. Elle envoie un baiser à celle qui la sauve à chaque fois avec les fringues. " t’es un amour. " puis y a la question, elle s’y est préparée, luda. pourtant, elle se renferme un peu sur elle, quoi qu’un rictus amusé étire ses lips son regard ne ment pas. Impossible. Voilé de tristesse et de nostalgie. Le mensonge sur le bout de la langue. " un type rencontré hier soir. ". elle pourrait lui dire que c’est avec lui qu’elle a passé la nuit. Qu’elle veut retourner se blottir contre lui. Un regard sur l’horloge dans le café, elle s’imagine qu’il vient de se réveiller, qu’il ne la cherche même plus. Elle le voit s’allumer une clope en la traitant de pute. Pourtant, elle lui sourit en haussant les épaules. " Et toi ? " un besoin de détourner la conversation. " Tu t’es amusée ? " les cernes de Lilith, ne trompent pas.

6:00 a.m, dans un café

« oulala, madame l'officière » je lance distraitement d'un ton séducteur avant de plonger mes lèvres dans le café chaud. « pas de quoi ma poule » je dis en passant ma main dans mes cheveux avant de m'accouder à la table et la détailler avant de parcourir mon téléphone « et ça a été le coup de foudre ? » je dis en haussant légèrement un sourcil. mais la conversation ne reste pas bien longtemps posée sur elle qu'elle me demande si ma soirée a été divertissante. dans je hochement de la tête je lui dis « ouais... » avant de ranger mon portable et ajouter « j'étais à une soirée plutôt sympa et puis j'ai bougé autre part avant de finir dans un club- c'était cool  » j'hausse les épaules comme si c'était la routine or je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit. « sans plus » je sirote mon café avant de lancer « alors ce type, mignon ? relou ? décevant  » je ris doucement « sans doute décevant pour partir en douce de si bon matin. »

6:00 a.m, dans un café

Son sourire est fatiguée, fatiguée de mentir, de cacher la vérité. Lilith la jugera pas, elle sait à quel point, elle tient encore à lui. Mais, sa langue fourche alors que son corps pue la vérité. Il suffit de voir comment Luda se tient. Les mains à l'intérieur des manches du sweat, son nez sentant son parfum, encore et encore. Et le sourire à moitié effacé. Un coup de foudre, y a un siècle, un an, une éternité. Ses yeux se ferment, son esprit s'égare dans un passé révolu. Le goût de ses lèvres sur les siennes, son regard dans le sien. Ses yeux s'ouvre quand une nouvelle tasse de café est posé devant elle. Luda est perdue, peut être qu'il n'est pas trop tard et qu'il dort encore. « Dans un club ?» Luda la pointe du doigt. « tu sors sans moi maintenant ?» comme si elle avait encore le temps de sortir s'amuser avec elle. Cet après midi est prit, sa soirée aussi. Elle frisonne juste à les imaginer. Elle devient malade, se detestant. « je suis certaine qui tu t'es amusée. » Mais Lilith veut savoir sa nuit à elle. Et Luda évite d'y répondre, attrapant la tasse fumante entre ses mains. Elle souffle sur la fumée avant de prendre une gorgée qui termine sur la table. Juste à l'imaginer décevant la fait avaler de travers. Elle tousse en attrapant une serviette pour essuyer devant elle. «Tu sais bien que personne ne le vaut. » et voilà, c'est dit. Elle roule des yeux en soupirant. «Je ne me sens pas encore prête pour être la au réveil.» surtout au sien. Ca voudrait dire trop de chose. «Et toi? Tu as brisée combien de cœur cette nuit ?» Tout en parlant, luda remonte le col du sweat pour continuer à sentir son parfum. Elle ferme les yeux, s'imaginant qu'il la serre contre lui.

6:00 a.m, dans un café

j'peux pas m'empêcher de remarquer qu'elle est moins vive que d'habitude, moins rayonnante que d'habitude, moins bruyante. mais je dis rien- du moins pas pour le moment ; pas avant mon précieux café. sentir la caféine brûlante descendre le long de ma gorge me ramène à la vie d'une certaine façon même s'il n'y a rien de mieux qu'un peu de poudre pour être vraiment réveillée. je soupire avec une moue d'enfant lançant en secouant doucement la tête « mais tu veux jamais sortir... » je lève mes yeux de victime vers elle ajoutant « alors je sors toute seule comme une peuchère » non elle aimerait pas me voir à ces soirées, comme elle aimerait pas me voir chez poppy mais c'est une autre histoire, une loooongue autre histoire. ma tasse de café se vide si vite que je me demande où il est passé et je pose mes yeux sur luda avant de secouer la tête et lever les yeux aux ciel « bae ludacris luda- j'espère vraiment que tu ne parles pas de l'ordure qui t'as jeté comme une vieille chaussette avant de revenir car tu mérites beaucoup mieux » je soupire et m'enfonce dans mon siège  « ceci étant dit peut être que le nouveau type est plus potable mais si j'étais toi je ne miserait pas là dessus » ma colère se refroidis petit à petit et je ris doucement à ses paroles. la réponse honnête est un coeur et il s'agit du mien. mais n'ayant pas envie d'être trop dramatique j'hausse les épaules et lui répond « none, zéro, je suis dans ce nouveau truc où je profite de la soirée et où je rentre toute seule tu vois ? » j'hoche la tête comme pour essayer de voir si elle me comprend même si moi même je ne suis pas sûre de me comprendre sur ce coup. et je me penche pour enlever les lunettes sur le bout de son nez pour les regarder de plus près « tu as dévalisé le dressing de monsieur j'ai connu mieux dis donc ! » je relève amusée avant de poser les yeux sur elle. j'ai l'impression de voir mon reflet dans le miroir mais je cache bien mon inquiétude commandant un autre café avant de lancer « tu sais de quoi on a besoin? une bonne séance d'école buissonnière, comme à l'ancienne ; sauf que cette fois-ci on va aller au spa ! parce qu'on a vraiment des têtes de déterrées  » je dis en passant mes mains autour de la nouvelle tasse de café brûlante

6:00 a.m, dans un café

Le regard hagard, le doigt accusateur pointé sue Lilith, Luda l'accuse alors que c'est de sa faute. Elle n'a plus de temps à rien. Y a que cette dette qui lui bouffe l'existence. Son agenda est remplit, et elle en est malade. L'époque où elle était vendeuse lui manque. Les soirées a rentrée en stoemeling, danser, boire, juste s'amuser avec Lilith. Elle baisse le doigt, baisse la tête. « On sortira de nouveau bientôt ». Mensonge mais sa voix est remplie d'espoirs. Comme cette nuit où ses promesses n'étaient pas des paroles en l'air. Puis la styliste se met à lever les yeux vers le plafond. L'escorte se sent prise en faute. Elle se mordille la lèvre pour se retenir de lui dire qu'il n'est pas ainsi. Mais la vérité est qu'il l'a jeté. Alors elle ment, elle sourit amusée du mensonge. « lui? Tu es folle. Je ne veux plus jamais le voir. » juste retourner dans ses bras, lui demander pardon. « Le prof de compta. » le fantasme de toutes les étudiantes en commerce. «Franchement, après lui, les autres sont de la gniogniotte. Tu devrais essayer. » toujours caché la vérité. Alors qu'elle meurt d'envie de lui dire qu'il lui manque. Que cette nuit était magique. Qu'elle a réussit à dormir sans se réveiller toutes les demi heures, car il etait là. Qu'il la rassurait juste par sa présence. Le nouveau type ? Son sourire devient triste. Si elle savait ce que fait Luda maintenant, pourquoi elle n'est plus si présente qu'avant. Lui tiendrait elle se genre de propos. «je ne compte pas m'attacher. Ne t'inquiète pas. » comment faire quand quelqu'un hante nos pensés ? Alors elle rentre sa tête dans ses épaules, ferme les yeux. Posant une question pour que Lilith arrête de retourner le couteau dans la plaie. « Oh! Je vois .» Juste s'amuser, profiter d'une soirée. Juste ça pourrait être intéressant. « J'aime bien son dressing.» porter une de ses chemises, un t shirt, elle l'a fait tellement de fois. Puis l'idée du siècle, un spa. La rêverie de Luda s'arrête, son intention se pose sur sa meilleure amie. «C'est une idée géniale.» Et c'est là, qu'elle se rappelle de l'argent d'hier soir. «Il faut que je t'abandonne à 14h» expliquer au patron où est l'argent... Luda attrape le sac contenant des vêtements. «Je reviens.» Elle lui laisse les lunettes de soleil. Elle se lève mais plane tellement qu'elle n'arrive pas à se lever du premier coup. Avant c'était l'alcool qui remplissait ses veines en soirée. Deuxième tentative, mais son corps est toujours aussi détendu. Troisième tentative, debout, elle a l'impression de marché dans des nuages.