first mistake.
à NAM-GU
(aesthetic)

Tu te prélasses dans les draps. La lumière du jour semble vouloir te sortir du sommeil, mais tu luttes encore un peu, les yeux clos, pas encore tout à fait prête à laisser le soleil t’enivrer. Tu n’es pas vraiment du matin. Pourtant tu es de ceux qui mettent un réveil tous les jours parce que comme dit le dicton «  le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt » et c’est bien connu le monde t’appartient alors tu t’imposes un rythme réglé à la minute.  Résultat des courses : tu prends même un certain plaisir à mépriser les gens qui passent des heures à se prélasser au lit. Te voilà pourtant comme figée. Incapable de quitter ces draps d’où s’échappe une douce odeur de lavande. C’est drôle ça te rappels les étés passés sur la Côte d’Azur. En fermant les yeux encore un peu plus tu as même l’impression d’entendre le bruit des vagues au loin. Et puis bon. Garde encore les yeux clos après tout, personne n’est là pour te voir et personne n’osera rien dire. L’espace d’un instant, tu lâches prise et tu laisses ton esprit se promener en Provence. Tu y es bien. Tu retrouves presque ce lieu privilégié de ton enfance. Les minutes défilent sans même que tu n’y prêtes plus la moindre intention puis soudainement la prise de conscience. Depuis quand mes draps sentent-ils la lavande ? Tu arques le sourcil. Étrange. Tous les employés qui interviennent chez toi savent très bien que tu es pointilleuse avec ce que le commun des mortels considère être un détail. Chaque soir tu ne te couches pas si tu ne sens pas la douce odeur d’huile essentielle de rose s’échapper de tes draps de soie.  En parlant de soie. Plus tes mains viennent se poser sur les draps et plus tu constates que le toucher si particulier du textile que tu aimes tant n’est pas au rendez-vous. Quelque chose cloche et tu sens l’angoisse te gagner. Pire encore tu as soudainement peur d’ouvrir les yeux. Dans ta tête les questions s’entrechoquent et mènent pourtant toutes à la même conclusion : où suis-je ? Tu lâches  la couette que tu serrais pourtant jusqu’alors fermement du bout de tes doigts et abandonnes définitivement ta virée fantasmée en Provence. Une grande inspiration et tu te décides enfin à ouvrir les yeux. Une chambre d’hôtel. L’une de celle qui par bonheur semble correspondre à tes goûts de luxe. Tu te détends pensant que tu as sans doute décidé de finir la nuit là après une soirée trop arrosée au champagne. Rien de grave. Oui tu t’autoriserais presque à retrouver tes terres de France seulement tes yeux finissent par se poser sur une silhouette masculine. Ton cœur s’emballe et instinctivement tu lèves la couette pour constater que tu n’as pour vêtement que ta peau porcelaine. Tu te mordilles la lèvre. Contrairement à ce que bien des gens peuvent penser, ce n’est pas vraiment dans tes habitudes de finir la nuit avec un parfait inconnu. Un inconnu qui s’agite et qui finis même par se retourner pour t’offrir à voir son visage. «  Dites-moi que c’est un mauvais rêve », articules-tu sous le coup de la surprise. Ce visage-là t’es tout sauf inconnu. Jaegyu. Le même Jaegyu qui te prend de haut avec son air terriblement sexy qui a pourtant le don de t’agacer. Jaegyu le mec mystérieux qui carbure au café. Jaegyu qui accessoirement est toujours accompagné de Sian avec qui tu as partagé bien des nuits. «  Dites-moi que c’est une blague » tu ne fais même plus attention à ce que tu es en train de dire. Tu t’agites de tous les côtés à la recherche d’un bout de tissu pouvant couvrir ton corps. Tu finis par mettre la main sur ce qui ressemble à l’un de ses tee-shirts. Tu grimaces en observant le bout de tissu que tu jettes nonchalamment à l’autre bout de la pièce. Plutôt rester nue que de porter un truc pareil. À défaut de retrouver la robe que tu portais hier soir tu te décides à t’enrouler dans la couverture senteur lavande. Puis du bout de tes doigts, tu finis par venir secouer l’endormi. «  Je peux savoir ce que tu fais dans le même lit que moi ? » Tu es dans le déni. Oui dans le fond tu espères encore que tu ne lui as pas offert ton corps la nuit dernière.



Featuring : @myeong jaegyu

gabi le loup

first mistake.
à NAM-GU

Lorsqu’il ouvre les yeux pour la première fois, il fait encore nuit. Il se lève du lit, et va dans ce qui semble être la cuisine. Il est pas chez lui. Et ça ressemble quand même vachement à une chambre d’hôtel. Il se doute de ce que ça veut dire, et au pire, tant pis. Il a pas la foi de réveiller la personne qui partage le lit avec lui, ni le courage de s’habiller et de partir alors qu’il est cinq heures du mat. Vraiment pas. Au pire, il préfère gérer la confrontation le lendemain matin, que de sortir avec la gueule de bois qu’il se tape. Il allume la lampe torche de son téléphone lorsqu’il se prend une chaise. Juste pour éviter de s’en prendre une autre. Putain, la gueule de la suite. C’est certainement pas lui qu’a pu choisir d’aller là. Lui, en général, les filles qu’il se tape, il les ramène dans des hôtels plus miteux. Ou genre, sans qu’ils soient miteux, des hôtels normaux. Pas des putain de suites. Et merde, maintenant qu’il y pense, y’a une cuisine. Enfin, c’est pas genre, une full cuisine, mais une genre de kitchinette, dans laquelle il pourrait clairement préparer un bon petit déj. Y’a un évier, y’a un mini bar. Il hésite à prendre une des bouteilles d’alcool, mais ça lui donne la gerbe, rien que d’y penser. Alors il prend la bouteille d’eau, à côté. L’ouvre, et la boit. C’est froid, il s’y attendait pas, ça lui glace le cerveau, c’est pas agréable. Mais quelque part, ça purifie, au moins un peu, l’alcool qui coulait encore dans ses veines. Il repose la bouteille d’eau, et retourne dans le lit. C’est une brune, à côté de lui. Elle a de belles formes, qui se révèlent un peu, sous le drap blanc. Jaegyu sourit. Après tout, il a des bons goûts. Même sa fiancée, avec qui il n’a, d’ailleurs, jamais partagé son lit, ironiquement, est jolie. Il hésite quelques secondes à regarder son visage, à juste passer de l’autre côté du lit pour regarder qui est cette nouvelle étrangère, mais le fait pas. Peut-être parce qu’il commence à chanceler, de fatigue, d’alcool, d’un mal de crâne qu’il situe pas trop entre l’eau glacé et la gueule de bois. Peut-être aussi parce qu’il a juste la flemme, et qu’il est déjà de son côté du lit, il a plus qu’à s’allonger, et à dormir. Et vraiment, tout son corps ne réclame que ça. Alors il se rallonge, éteint la lampe de son téléphone, ferme les yeux. Et tombe dans un sommeil bien plus profond que la première fois. Après tout, il a plus soif, maintenant.
Il est réveillé par des doigts sur son épaule, qui le secouent. Et il papillonne des cils. Il doit plus être cinq heures du mat depuis un bail, parce que la lumière éclaire la chambre d’hôtel. Il voit le plafond. Il est blanc, genre, sobre blanc, mais un sobre blanc qui crie au luxe. Il avait pas trop fait attention aux draps, cette nuit, ayant en tête principalement son mal-être, mais ils ont pas l’air d’être juste de bon marché non plus. Fuck, faudrait pas qu’il ait à payer la chambre, il serait carrément mal. Mais avec un peu de chance, et s’il fait marcher ses charmes, il se dit que peut-être, il peut au moins négocier avec la brune aux belles formes qu’ils partagent ? Il finit par tourner son regard sur les doigts, d’abord, qui le touchent, puis suit du regard la main. Elle a de belles mains. Avec de beaux ongles bien manucurés. Le genre d’ongles que pourraient carrément avoir cette connasse qui se tape son meilleur pote, typiquement. Il la chasse de son esprit, rapidement, et remonte sur l’avant bras, le bras, l’épaule, et.
Non.
Juste, non.
Il rejette la tête en arrière lorsqu’il voit le visage de Josephine relié à ces doigts, et à cette main, et à ces formes. Et putain, évidemment, que ça pouvait être elle. Il mentirait, Jaegyu, s’il disait n’avoir jamais détaillé Josephine de la tête aux pieds, s’il disait ne l’avoir pas clairement trouvé à son goût, parfois. Genre, principalement, quand elle se tait. Et quand elle fait rien. Elle pourrait être son genre, vraiment, si elle avait pas cet air tout le temps suffisant et supérieur sur le visage. Genre, elle était à son goût, cette nuit, lorsqu’elle dormait. Mais là, elle dort plus. Et elle redevient la furie qu’il supporte pas.
Il aurait dû se casser cette nuit, quand il s’est réveillé. Il aurait dû mettre son mal de tête de côté, et juste se casser. Surtout que,
maintenant,
y’a aucune chance qu’il puisse espérer faire moitié/moitié sur le prix de la chambre. Qu’elle a choisi, sans aucun doute. Aucune surprise qu’ils aient fini là, étant accompagné d’une gamine pourrie gâtée habituée à avoir que le plus cher, le plus nouveau, le plus mieux et le plus brillant, dans tout, pour tout, et tout le temps. Putain, ça a le don de le rendre dingue. “Je sais pas, réfléchi ? J’dirais qu’on a joué à Overwatch toute la nuit, t’en penses quoi ?” Son ton est sarcastique. Il a pas envie d’être là. Il voudrait être partout ailleurs, sauf, là. Il préférerait probablement se réveiller à côté d’un mec, qu’être là, à ce moment précis. Et rien que, vraiment, l’idée d’avoir passer une nuit avec elle, ça le met en rogne. Il se lève, pourtant, tirant avec lui le drap qui était encore à moitié sur lui. Et ouais, tant pis si Josephine est enroulée à l’intérieur. Il doit retrouver ses fringues, et se casser d’ici. Vite. Genre. Très, très, vite.


Featuring : @cheong josephine

gabi le loup

first mistake.
à NAM-GU
(aesthetic)
Plus les minutes défilent et plus l’impression d’être prise au piège dans un cauchemar s’installe. T’espères encore te réveiller. Tu fermes puis tu ouvres tes yeux en ayant à chaque fois l’espoir qu’une fois tes paupières ouvertes le visage de Jaegyu disparaîtra. Pourtant tes efforts sont vains. Tu as beau espérer le faire disparaître et effacer tout ce qui a bien pu se passer il est encore bien là et à en juger par le peu de tissu qu’il porte sur lui vous avez bien fait ce à quoi tu n’oses même pas penser. Ses prunelles se posent sur toi et presque instinctivement tu serres un peu plus les draps contre toi. Comme s’il n’avait pas déjà eu occasion de tout voir. Tu nourris déjà l’espoir secret qu’il ne se souvienne de rien. Qu’il est tout oublier. Plus le moindre souvenir de ses mains se se sont promené sur ton corps et de vos langues se sont emmêlé. Instinctivement tu secoues ta tête pour chasser cette image de ton esprit. Non,on ne s’est jamais embrassé et nous n’avons jamais fait l’amour. C’est bien évidemment le moment qu’il choisit pour venir mettre un coup à cette illusion. A peine ouvre-t-il la bouche que le beau château carte que tu te construis s’envolent en fumé. Tes yeux se posent sur lui et s’il avait pu envoyer des balles il serait sans doute mort sur le coup. «  Tu te crois drôle?! » répliques-tu alors qu’il ne prend pas la peine de t’écouter, se lève et emporte au passage le drap qui couvrait ton corps nu. Tu te retrouves sur le lit dans ton plus simple appareil et tu attrapes en hurlant les oreillers qui traînent. «  MAIS QU’EST-CE QUE TU FAIS ! POUR QUI TU TE PRENDS ?! » A quoi il joue ? Ce qu’il a vu de la nuit dernière ne lui a pas suffi ? Monsieur voudrait se rincer l’œil un peu plus longtemps ? «  ESPÈCE DE PERVERS ! » Tout devient soudainement très clair. Tout ça. Vous dans le même lit ?  C’est de sa faute. Il ne peut en être autrement. Peut être qu’il a croisé  ton chemin sur la route alors que tu avais un coup dans le nez et qu’il s’est dit que c’était l’occasion ou jamais. Ou pire encore il a mis quelque chose dans ton verre. Après tout c’est avec Sian que tu as passé une partie de la soirée hier soir. Il a pu se joindre a vous et en profiter pour mettre son plan diabolique à exécution. «  Tu m’a droguée c’est ça ? » tu marques une pause avant d’ajouter en accompagnement tes propos d’un regard toujours aussi noir «  Jaegyu t’es vraiment pathétique, tu savais que tu n’aurais jamais aucune chance avec moi alors tu n’as rien trouvé de mieux à faire ! ». Si tu n’avais pas trop honte et que tu n’avais pas peur que quelqu’un vienne à divulguer toute cette histoire, tu te serais sans doute mise à hurler pour qu’on te vienne en aide.



Featuring : @myeong jaegyu

gabi le loup

first mistake.
à NAM-GU
vêtements

Il essaye pas de faire de l’esprit ou quoi, non. Il essaye juste de rendre les choses plus faciles pour lui. Et si ça les rend difficile pour elle au passage, c’est pas plus mal. Il se moque parce qu’il trouve sa question débile. Il se moque parce qu’il trouve la situation ridicule. Il sait pas comme c’est arrivé, ni pourquoi, mais lorsqu’il s’en souviendra, il fera tout pour éviter que ça recommence. Quitte à tout faire à l’inverse. Quitte à arrêter de boire, totalement. Ou. Non, peut-être pas, faut pas abuser. Elle est pas assez importante pour qu’il arrête de boire à cause d’elle. Il hausse à peine les épaules lorsqu’elle répond à sa pique. Qu’elle réponde, qu’elle s’énerve, qu’elle pète un câble, Jaegyu n’en a rien à faire. Jaegyu veut juste retrouver ses vêtements, et se casser. Son t-shirt est à l’autre bout de la pièce, pas du tout avec ses autres vêtements, et il a un sérieux doute si qui l’y a envoyé. Il lève les yeux au ciel. Ramasse son slip, ses chaussettes, son jean, pour commencer. Oh, il l’entend, la criarde, derrière, mais il y fait pas attention. T’façon, il a vite apprit à plus écouter ce qu’elle disait, et à mettre une barrière dans son cerveau pour bloquer tout ce qu’elle pourrait dire. Surtout quand elle crie, comme ça. En général, c’est pas intéressant, souvent blessant, et toujours inutile. Il la regarde pas, non plus. Il est trop occupé à se rhabiller. Donc il entend le mot pervers, et ça lui rappelle juste qu’il doit se casser. Et genre, vite. Ça le fait pas rire, du tout, même pas sourire. Rien, dans cette situation, ne pourrait le faire rire.
Mais lorsqu’elle reprend la parole, Jaegyu est déjà à moitié habillé. Et il se retourne aussi vite qu’il le peut pour la regarder, un sourcil levé de surprise. "Hein ?" Et lorsqu’elle continue, il rigole. Et cette fois, il rigole vraiment. Pas parce qu’il trouve ça drôle, non. Mais parce qu’elle est sérieusement paumée, cette gamine. Y’a un truc qui tourne vraiment pas rond chez elle. "Putain Cheong, je sais pas si t'es juste conne, ou si tu le fais exprès." Il retire le drap d’autour de lui, et lui balance dessus. T’façon, il a aucune envie de la revoir nue. En tout cas, pas dans cette situation merdique, c’est clair. Il s’avance vers le fond de la pièce, où a fini son t-shirt, et il l’enfile rapidement. Avant de se retourner vers elle et de répondre, finalement. "Tu peux pas sérieusement penser que j'aurais eu envie, dans un état normal, sobre, et conscient, d'avoir quelconque rapport, sexuel ou non, avec toi, si ?" Si. Bon. Ce serait mentir que de dire qu'il n'y a jamais pensé. Qu'il n'a jamais pensé à elle, le soir, sous la douche, par exemple. Mais c'était que ça, des pensées. Après tout, c'est un mec, Jaegyu. Et faudrait être aveugle pour penser que Josephine est pas vraiment canon. Sauf que, une fois qu'on la connaît, c'est une autre affaire. Et c'est ce qui fait que ses pensées sont toujours restées ce qu'elles étaient, des pensées. Parce que le problème de cette gamine, c'est qu'une fois qu'elle ouvre la bouche, et qu'elle parle, elle perd rapidement tout son charme. En quelques secondes, vraiment. A un point que les rares, très rares fois où il s'est imaginé avec elle, dans ses rêveries et autres fantasmes, elle parlait pas. Du tout. Après tout, sa voix en elle-même en est devenue agaçante. Et ça fait moins d'un an qu'ils se connaissent. C'est un exploit, de devenir insupportable en si peu de temps. Vérité vraie, il lui a même pas fallu deux jours, pour qu'il la considère comme insupportable.
Il se rapproche du lit, mais seulement pour prendre son téléphone, échoué sur la table de nuit. Il l’allume rapidement. Sa fiancée lui a envoyé des messages, ce matin. Pour lui rappeler le repas de ce midi avec ses parents. Putain, c’est une belle journée qui s’annonce. "Et j'suis fiancé je te rappelle. J'ai aucune raison de vouloir me taper une gamine." Qu’il finit. C'est énervant, cette capacité qu'elle a, à toujours faire ressortir le pire, chez lui. À lui donner l'impression qu'il est forcé de se justifier, alors qu'en soi, il l'est pas. Il pourrait très bien juste se casser et la laisser là, comme une conne. Oh, qu'il aimerait avoir les couilles de faire ça. Ce serait un tel plaisir personnel et la laisser plantée là, comme une idiote. Il sait qu’il le fera pas, enfin pas immédiatement, il en viendra peut-être à ça, si elle continue dans ses délires de meufs droguées. Pourtant, l’idée seule, de la laisser là, est réjouissante. Vraiment, vraiment plaisante.
Y'a pas de doutes,
Cheong Josephine a le don de faire ressortir le connard qui est en lui.


Featuring : @cheong josephine

gabi le loup

first mistake.
à NAM-GU
(aesthetic)
À peine ces quelques mots sortent-ils de ta bouche que déjà tu as l’impression d’avoir gagner la partie. Tu jubiles même à l’idée de pouvoir lire de la crainte dans ses yeux. Oui tu retrouves l’essence même cette petite phrase qui tourne toujours dans ta tête comme une petite mélodie. On ne peut pas forcer les gens à nous aimer, mais on peut les forcer à nous craindre. Il ne fait aucun doute qu’il ne t’aime pas. Il le répète assez souvent et la façon dont ses yeux viennent se poser sur toi le traduit tout aussi bien. Ainsi soit-il, tu crois ne pas avoir besoin de lui pour t’épanouir dans ta vie. Des garçons dans ton lit ? Tu peux en avoir des tas. Un claquement de doigts et les voilà qui rampent à tes pieds dans l’espoir qu’un jour tu puisses leur accorder un peu d’attention. Mais lui n’est pas l’un d’eux. Lui se fiche pas mal de l’attention ou même de l’inattention que tu peux bien lui porter. Pire encore tu comprends à la façon dont il jette son portable sur le lit qu’il ne te craint pas non plus. Tu te mords la lèvre un peu stupéfaite face à son fait toi plaise qui te laisse dubitative. N’a-t-il pas compris ou n’en a-t-il simplement rien à faire ? Tu ne laisses pourtant rien paraître et tu le toises en attrapant du bout de tes doigts ledit téléphone. Étrangement une seule chose t’intéresse ? Tu veux voir le visage de cette fiancée. Cette fille qu’il a évoquée plus tôt, celle qui contrairement à toi et une femme. Bêtement tu t’imagines la voir apparaître sur son fond d’écran, persuadé que c’est quelque chose que tous les couples font. Mais il n’en est rien. Une fois de plus l’homme qui te fait face te surprend et tu en viens presque à te demander s’il ne mérite pas que tu t’intéresses un peu plus à lui. «  Mais qui es-tu donc Myeong Jaegyu ? » ces quelques mots t’échappent  dans un murmure sans même que tu ne t’en rendes compte. Tu lèves tes prunelles noisettes en sa direction puis vient l’hésitation : devrais-tu déverrouiller ce téléphone ? Quelques secondes s’écoulent avant que tu te décides finalement à lui renvoyer son téléphone en le jetant jusqu’au bout du lit. Il semble penser qu’il n’a rien à cacher. Peut-être est-ce vrai. Après tout, contrairement à toi il n’est sans doute qu’un monsieur tous le monde qui fait ça vie sans la moindre encombre. «  Ce n’est même pas drôle » finis-tu par ajouter en l’observant récupérer son téléphone. Dans ta tête les idées fusent. Tu veux le voir partir et étrangement tu constates que ton cerveau cherche à échafauder le meilleur des plans pour le retenir.  À quoi rime tout ça ? Tu n’en sais rien. Tu ne cherches même pas à comprendre et tu t’engouffres dans la seule faille que tu sembles avoir pu repérer. «  Ce n’est pas drôle non plus de devoir épouser quelqu’un qu’on n’aime même pas ». Pour la première fois avec lui, tu fais preuve de sincérité. Ce n’est pas seulement la garce qui parle, mais aussi la femme. Celle qui depuis toute petite ne peut imaginer un mariage sans amour. Car oui, malgré ce que le monde entier peut bien penser tu n’imagines pas vivre ta vie auprès de quelqu’un que tu n’aimes pas. « Elle est belle, mais vous ne vous aimez pas pas vrai ? » Sans doute est-ce aussi pour ça que tu lui poses cette question. Tu sais bien qu’un mariage arrangé te pend au nez. Vous en parlez parfois avec la bande, mais c’est bien la première fois que tu évoques le sujet avec quelqu’un d’autre que ton cercle et tu ne sais même pas pourquoi te vient l’idée de faire ça avec lui.



Featuring : @myeong jaegyu

gabi le loup

first mistake.
à NAM-GU
vêtements

Il sait vraiment pas comment, ou pourquoi, Sian la supporte dans son entourage. Pire, comment il la supporte dans son lit. Alors que Jaegyu était saoul, complètement KO, et que déjà, là, il regrette. Enfin, en vrai, il regrette depuis qu’il a posé les yeux sur elle. Mais de plus en plus, au fur et à mesure que le temps passe. De plus en plus, au fil des mots qui sortent de ses lèvres. Et putain, c’est con, parce qu’elle a de belles lèvres. Si seulement elle pouvait les utiliser avec intelligence. Mais encore, Jaegyu est pas vraiment sûr qu’elle sache ce que ça veut dire, intelligence. Il répond au tac au tac, alors qu’il devrait pas. Il le sait. Il est le plus âgé, et clairement le plus mature. La personne qui a dit que les filles étaient matures plus tôt que les hommes n’avaient pas rencontré Josphine. Quand il passe du temps avec elle, il a l’impression d’être face à une gamine de cinq ans qui fait un caca boudin parce qu’elle a pas eu le nouveau poney en or massif qu’est sorti sur le marché. Rah putain, ce qu’elle l’énerve. Ouais. Elle lui rappelle la gamine insupportable dans Charlie et la Chocolaterie. Mais. En plus âgée, et vraiment, vraiment, plus jolie. Alors ouais, il devrait pas répondre au tac au tac. Il devrait la laisser déblatérer ses conneries et se casser. Mais ce qu’elle dit est d’un degré de bêtises tel que. C’est impossible de pas réagir. Probablement que même Sian réagirait dans une situation comme ça, et c’est pour dire. Niveau réaction, Sian, c’est loin d’être le roi. Mais Jaegyu est persuadé que dans cette situation là, il aurait au moins sourit. Juste. Pour montrer à quel point la situation est risible, décalée. Juste. Juste absolument ridicule. Et la situation est ridicule. Et Jaegyu est pitoyable. Pas autant que Josephine, qu’essaye de se convaincre qu’il a usé de tricks débiles pour la mettre dans son lit, mais still. C’est bas, un peu, d’utiliser sa fiancée pour se justifier. Heureusement que Josephine connaît pas aussi bien que Sian le statut de leur relation, ou elle pourrait très facilement balayer cette excuse d’un revers de la main. Telle la princesse qu’elle se pense être. Mais sur le moment, il a pensé qu’à ça. Il a réussit à penser qu’à ça. Parce que juste lui dire qu’il l’aime pas, qu’il ne l’apprécie même pas un peu, ça aurait pas fonctionné. Cette fille à toujours pensé qu’elle était mieux qu’elle ne l’est réellement, et Jaegyu est certain que penser que quelqu’un a pas envie de l’avoir dans son lit, ne serait-ce que pour une nuit, c’est pas dans ses cordes.
Elle répond, et Jae l’écoute vraiment que d’une oreille. Sa voix, putain, ce que sa voix le fout on edge. Il a juste envie de prendre ses écouteurs, de se les fourrer dans les oreilles, et d’écouter du métal pour plus l’entendre. Mais il a pas ses écouteurs. Puis il écoute pas de métal. Il aurait plutôt été style classique si ses parents l’en avaient pas dégouté à lui passer du Beethoven à trois heures du mat toutes les nuits, de ses 1 à ses 18 ans. Et il est pas certain que la voix douce de son chanteur préféré du moment puisse palier à la voix stridente de la criarde. Elle continue de parler, et Jaegyu hausse juste les épaules. Bah ouais, ouais, elle est typiquement tout ce qu’il déteste. Mais ça a rien de nouveau ça. C’est pas comme si c’était pas de notoriété publique. Ils s’aiment pas, ils s’aiment pas. Point final. Et Jae devrait partir, maintenant, et juste se dire que c’était une erreur, et plus jamais lui adresser la parole. Ce serait juste, bien, que ça finisse comme ça. Mais encore une fois, Jaegyu le fait pas, et reste. Il reste, et la regarde. Elle qu’est toujours sur le lit, le drap sur le corps. Il regrette de lui avoir renvoyé dessus, quelques instants, avant de chasser cette pensée terrible de son esprit. Nope. Il a bien fait. Elle continue de parler, et ça semble juste très long. Elle veut probablement en venir quelque part, mais Jaegyu voit pas la fin à son raisonnement, et c’est juste, long. Il a cette forte envie d’aller juste se faire un café dans la kitchinette qu’il a repéré cette nuit, et de revenir dans quelques minutes. Il est sûr que d’ici là, elle en sera toujours au même point. Filles à papa. Non, c’est clair, les filles à papa, c’est pas son truc. Enfin. Non, d’ailleurs, c’est pas complètement vrai. Il s’en fout, lui. Il pourrait très bien s’amouracher d’une fille à papa. C’est pas ça qui le dérange. C’est juste. Juste elle. Elle, Josephine. Pas elle, la fille à papa. C’est plus global que ça. C’est pas juste une partie de sa personnalité qui le dérange, c’est tout. Y’a un tout chez elle qu’est énervant. Et qui touche un truc chez lui, qui le rend malaimable. Lorsqu’elle sourit, Jaegyu retient une expiration lassée. Putain, elle va encore sortir une connerie. Il le sent, genre, gros comme une maison.
Et ça loupe pas. Est-ce que c’est une menace, qu’il entend ? Est-ce que c’est une menace sans demande de contre-partie ? Genre. Enfin. De base, normalement, quand tu menaces quelqu’un. C’est : “tu fais ça ou je fais ça.”, right ? Pas Josephine. Josephine c’est : “je vais faire ça”. Point. Genre. Alors Jaegyu inspire, longuement, et expire, bruyamment. “Tiens, fais toi plais'.” Il balance son téléphone sur le lit, à côté de Josephine, bloqué, parce que faut pas abuser, et part en direction de la kitchinette. Il s’y arrête, une fois qu'il est plus dans la vision de Josephine, et s’appuie sur le comptoir. Putain de merde, qu’est-ce qu’il fait là ? Pourquoi est-ce qu’il est encore là ? Pourquoi est-ce qu’il entre dans son jeu, comme ça ? Il se sert un café, hôtel de luxes, y’a même des machines à expresso.
Et vraiment, même s'il risque pas grand chose parce qu'il est bloqué, est-ce qu’il vient réellement de la laisser seule avec son téléphone portable ?


Featuring : @cheong josephine

gabi le loup

first mistake.
à NAM-GU
(aesthetic)
À peine ces quelques mots sortent-ils de ta bouche que déjà tu as l’impression d’avoir gagner la partie. Tu jubiles même à l’idée de pouvoir lire de la crainte dans ses yeux. Oui tu retrouves l’essence même cette petite phrase qui tourne toujours dans ta tête comme une petite mélodie. On ne peut pas forcer les gens à nous aimer, mais on peut les forcer à nous craindre. Il ne fait aucun doute qu’il ne t’aime pas. Il le répète assez souvent et la façon dont ses yeux viennent se poser sur toi le traduit tout aussi bien. Ainsi soit-il, tu crois ne pas avoir besoin de lui pour t’épanouir dans ta vie. Des garçons dans ton lit ? Tu peux en avoir des tas. Un claquement de doigts et les voilà qui rampent à tes pieds dans l’espoir qu’un jour tu puisses leur accorder un peu d’attention. Mais lui n’est pas l’un d’eux. Lui se fiche pas mal de l’attention ou même de l’inattention que tu peux bien lui porter. Pire encore tu comprends à la façon dont il jette son portable sur le lit qu’il ne te craint pas non plus. Tu te mords la lèvre un peu stupéfaite face à son fait toi plaise qui te laisse dubitative. N’a-t-il pas compris ou n’en a-t-il simplement rien à faire ? Tu ne laisses pourtant rien paraître et tu le toises en attrapant du bout de tes doigts ledit téléphone. Étrangement une seule chose t’intéresse ? Tu veux voir le visage de cette fiancée. Cette fille qu’il a évoquée plus tôt, celle qui contrairement à toi et une femme. Bêtement tu t’imagines la voir apparaître sur son fond d’écran, persuadé que c’est quelque chose que tous les couples font. Mais il n’en est rien. Une fois de plus l’homme qui te fait face te surprend et tu en viens presque à te demander s’il ne mérite pas que tu t’intéresses un peu plus à lui. «  Mais qui es-tu donc Myeong Jaegyu ? » ces quelques mots t’échappent  dans un murmure sans même que tu ne t’en rendes compte. Tu lèves tes prunelles noisettes en sa direction puis vient l’hésitation : devrais-tu déverrouiller ce téléphone ? Quelques secondes s’écoulent avant que tu te décides finalement à lui renvoyer son téléphone en le jetant jusqu’au bout du lit. Il semble penser qu’il n’a rien à cacher. Peut-être est-ce vrai. Après tout, contrairement à toi il n’est sans doute qu’un monsieur tous le monde qui fait ça vie sans la moindre encombre. «  Ce n’est même pas drôle » finis-tu par ajouter en l’observant récupérer son téléphone. Dans ta tête les idées fusent. Tu veux le voir partir et étrangement tu constates que ton cerveau cherche à échafauder le meilleur des plans pour le retenir.  À quoi rime tout ça ? Tu n’en sais rien. Tu ne cherches même pas à comprendre et tu t’engouffres dans la seule faille que tu sembles avoir pu repérer. «  Ce n’est pas drôle non plus de devoir épouser quelqu’un qu’on n’aime même pas ». Pour la première fois avec lui, tu fais preuve de sincérité. Ce n’est pas seulement la garce qui parle, mais aussi la femme. Celle qui depuis toute petite ne peut imaginer un mariage sans amour. Car oui, malgré ce que le monde entier peut bien penser tu n’imagines pas vivre ta vie auprès de quelqu’un que tu n’aimes pas. « Elle est belle, mais vous ne vous aimez pas pas vrai ? » Sans doute est-ce aussi pour ça que tu lui poses cette question. Tu sais bien qu’un mariage arrangé te pend au nez. Vous en parlez parfois avec la bande, mais c’est bien la première fois que tu évoques le sujet avec quelqu’un d’autre que ton cercle et tu ne sais même pas pourquoi te vient l’idée de faire ça avec lui.



Featuring : @myeong jaegyu

gabi le loup

first mistake.
à NAM-GU
vêtements

Il se dit que retourner rapidement vers la chambre, ça pourrait être suspect. Comme lui dire qu’il regrette son geste. Alors il reste quelques secondes de plus dans la kitchinette, le temps de prendre la tasse de café, avant de retourner dans la chambre, face à une Josephine toujours dans le lit, toujours nue, et toujours avec le drap sur elle. Il serait peut-être temps qu’elle pense à s’habiller, vraiment. Pas que ça le dérange, vraiment. Après tout, elle est agréable à regarder. Non, juste, que ce serait bien qu’elle reste pas comme ça éternellement. Au pire, il pourra toujours s’en aller avant qu’elle ne s’habille. C’est pas lui que ça dérangerait, et il s’en sentirait vraiment pas coupable. Vraiment, vraiment pas. De retour face à elle, elle renvoie le téléphone au bout du lit, mais il tombe par terre. Il retient un regard noir en sa direction. Putain, s’il est cassé, nue ou pas, elle va passer un mauvais quart d’heure. Ou, juste, lui faire un chèque, pour les réparations. Après tout, moins il a de contacts avec elle, mieux il se porte. Même si, manifestement, d’après leur nudité et le partage du lit qu’il a constaté ce matin, son corps est pas forcément d’accord avec son esprit, sur ce coup. Il le ramasse, et le déverrouille rapidement. L’écran est pas fissuré, et il semble marcher plutôt bien. Tant mieux. Jaegyu est typiquement le genre de gars qui cringe à la première fissure sur son téléphone. Mais qui garde un vieux portable jusqu’à la fin, même quand il est dans l’incapacité de voir réellement ce que l’écran affiche, dû à toutes les fissures. Il a pas l’argent pour s’acheter un nouveau portable dès qu’une fissure apparaît, aussi énervant que ce soit. Et même s’il l’avait, il l’utiliserait pas pour ça. Elle se plaint, et lui fait la sourde oreille. Après tout, qu’est-ce qu’il en a à foutre lui, que ce soit drôle ou pas. C’est pas un clown, il est pas censé être drôle. Jaegyu est sûr qu’elle en a vu des clowns, dans sa vie. Déjà, métaphoriquement, toutes les personnes de la haute société semblent être des clowns, selon Jaegyu. Tous faux, tous souriants, alors que vraiment, certains ont des vies à faire pleurer. Il a aucune pitié pour ses gens là. Qui ont tout. Mais qui sont pas foutus d’être heureux, malgré tout. Parce que pour être heureux, il leur faut toujours plus, plus, plus. C’est insupportable.
Il a son téléphone, il est habillé, et il a la tasse de café dans la main. Il a plus qu’à la boire, et il pourra partir de cette chambre. Il la boit pas tout de suite parce que. Parce qu’elle est trop chaude. Ouais. Il a pas envie de se brûler, juste pour partir plus vite. Josephine l’énerve, mais pas à ce point. Il réalise qu’il aurait peut-être dû se brûler la langue lorsqu’elle recommence à parler. Il arrête pas ses mouvement, fais pas le mec choqué. Après tout, c’est pas un secret. Il le crie juste pas sur tous les toits. Puis, elle peut parler elle. A coup sûr, elle a un merveilleux fiancé qu’a été choisi dès sa naissance. Pff, c’est pitoyable, un peu. Enfin, c’est pas ses affaires. Il plaint juste fortement le pauvre gars. Il la fixe, un peu, en buvant son café. Il la détaille pas, parce qu’il a pas envie de voir son corps nu. Il a envie de voir si elle fait ça pour essayer de l’intimider, ou de le déranger. Si elle fait ça parce que c’est une connasse. Ou si quelque part, ça l’intéresse vraiment, s’il est fiancé avec une femme qu’il aime ou pas. Il en doute, que ça l’intéresse. Elle doit pas être intéressée par grand chose d’autres que par ses lingots d’or et ses voitures de luxes. Et ses poneys, ouais, c’est important les poneys. Et lorsqu’elle ajoute une question, derrière, il hausse juste les épaules. “J’vois pas en quoi c’est tes affaires.” Il évite pas la question, il a juste pas envie de lui répondre. Parce que vraiment, quel bien ça pourrait faire ? Après tout, même si les parents apprenaient que lui et sa fiancée s’aiment pas, ils feraient rien pour empêcher leur mariage. Ils savent que personne d’autre voudra de leur fille, vu sa condition. C’est triste. Les hommes comme ça sont des connards, mais c’est comme ça. “Tu comptes pas t’habiller ?” Il finit sa tasse de café, et s’assoit sur le bord du lit, pour enfiler ses baskett. “Enfin, en soi, je m’en fou, tu peux bien rester au lit toute la journée si ça t’chante. C’est quoi, l’délire ? Les draps ont mon odeur ?” Il rigole, doucement, fier de sa connerie. Après tout, hey, si elle se donne l’autorisation de faire sa pimbêche, il peut bien se donner l’autorisation de faire le connard. Vraiment. Ca va de pair.


Featuring : @cheong josephine

gabi le loup

first mistake.
à NAM-GU
(aesthetic)
Il t’énerve. Il t’énerve tellement qu’il en deviendrait presque séduisant. Tu sais bien qu’il ne le fait pas exprès et qu’il ne cherche sans doute pas à te séduire en décidant de ne pas répondre à tes trop nombreuses questions. Oui c’est sans doute innocent de sa part, mais qu’il le veuille ou non son opposition à ton autorité naturelle le rend presque sexy.  Va savoir pourquoi tu aimes les hommes qui te tiennent tête. Ceux qui ne t’exposent pas comme un trophée et qui savent dans le même temps te traiter comme la reine que tu es. Une chose est certaine, il ne remplit pas le dernier point de cette liste exhaustive et pourtant il n’en est pas moins charmant. Tu apprécierais presque la petite grimace qui se glisse sur ses lèvres lorsqu’il inspecte sous toutes les coutures son téléphone portable comme s’il s’agissait de l’objet de plus précieux du monde.  Oui il serait presque mignon, mais puisqu’il s’agit de lui tu chasses rapidement cette idée saugrenue de ta tête. Il n’a rien de charmant c’est juste un pauvre type, une erreur qui ne se reproduira pas. Te répètes-tu silencieusement comme pour t’en convaincre. «  T’inquiètes pas j’peux toujours t’en racheter un, ce n’est pas un problème ». Tu insistes sur le mot problème comme pour lui rappeler le faussé social qui se dresse entre vous. Tu ne connais pas grand-chose de lui, mais tu sais bien que vous n’êtes pas du même monde. Après tout dans ta sphère dorée tout le monde se connaît et même s’il avait de l’argent il ne serait rien d’autre qu’un outsider. Un homme qu’on prendrait de haut en se répétant sans cesse qu’il n’est pas des nôtres. Vous le clan à part des rich kids qui nés avec une cuillère en or dans la bouche ne se croient pas tous permis, mais savent que tous leur est permis puisque l’argent peut tout acheter. Tout ou presque. Puisque comme à son habitude il laisse tes questions sans réponses et te sonne d’un ce ne sont pas tes affaires qui t’arrachent un fou rire. «  Depuis quand j’suis censée seulement m’intéresser à mes affaires ? Tu ne le sais peut-être pas encore, mais ça ne marche pas comme ça avec moi ». Et tu as étrangement très envie de t’intéresser aux siennes. Encore plus quand il se la joue mannequin sexy pour publicité liée au café. Mesdames oubliez George Clooney et admirer monsieur Myeong Jaegyu. «  Que tu le veuilles ou non, j’obtiens toujours ce que je veux et j’ai décidé de m’intéresser à ta secrète vie ». Tu ne sais même pas pourquoi tu lui dis ça. Pas non plus pourquoi tu lui accordes cet intérêt soudain. Tu le vois déjà arriver sur ses grands sabots et te dire de l’oublier, qu’une nuit passée ensemble ne veut rien dire et tu le rejoins sur la question seulement voilà c’est plus fort que toi. Tellement fort que tu n’as toujours pas bougé de ce lit que tu voulais pourtant quitter de toute urgence quelques minutes plus tôt. Il l’a d’ailleurs lui aussi constaté et ne manque pas de te le faire remarquer. Lui par contre semble décidé à partir et enfile déjà ses chaussures. «  Les draps sentent mauvais alors oui j’imagine qu’on peut dire qu’ils ont ton odeur » c’est totalement gratuit, mais tu as l’impression que c’est à son niveau. «  Retourne donc t’occuper de ta belle fiancée ... enfin la pauvre, tu sembles bien plus intéressé par mon corps que par le sien » tu marques une pause avant d’arquer le sourcil et de t’avancer vers lui laissant ton épaule nue se dévoiler au passage «  attend tu vas quand même pas me dire que tu n’as jamais couché avec elle ? » puis tu te mets à rire parce qu’à y regarder de plus prêt ça serait bien possible.


Featuring : @myeong jaegyu

gabi le loup

first mistake.
à NAM-GU

Tout chez elle le rend dingue. Et dans le bon, et mauvais sens du terme. Dingue de colère, dingue de désir, manifestement, aussi. S’il en croit, en tout cas, l’état des draps, et leur état à eux, lorsqu’il s’est réveillé cette nuit, puis ce matin. Putain, il aurait du se casser cette nuit, vraiment, vraiment, il aurait dû. Il supporte pas ce qu’elle provoque chez lui. Jaegyu, Jaegyu il fait tout ce qu’il peut pour être calme. Pour être un mec posé, qui sait ce qu’il fait. Genre, pour être, un mec bien. Il va se marier, il va ouvrir sa pâtisserie, et il va faire de bons petits plats à sa femme. Ok, c’est son amie, surtout. Et d’accord, peut-être que ce sera qu’une façade, mais fuck, ce sera mieux que ce qu’il a eu toute son enfance. Et il a apprit, avec le temps, avec sa rencontre avec Sian, aussi, à être relativement calme. A être détaché, à pas se laisser entraîner dans quelconque émotion trop vives. Des émotions qui pourraient le faire crier, pleurer, ou autre chose, en public. C’est le genre d’émotions qu’il veut garder pour lui. Jeune, il a apprit, aussi, à faire ça. Quand il avait besoin de craquer, il attendait que Ahreum soit endormie. Quand il avait besoin de pleurer, il se cachait, pour pas que sa petite soeur le voit. C’est horrible, de voir un grand frère qui pleurt. Jaegyu le sait. Il a déjà vu ses parents pleurer. Et même si, aussi loin qu’il se souvienne, il les a jamais supporté, c’est insupportable, de les voir pleurer. Jaegyu sait cacher, sait ne pas montrer, sait faire genre que. Il sait retenir ses émotions. Mais elle ? Elle, c’est le démon. Elle, c’est le sheitan, putain. Elle, elle fait ressortir toutes les pires émotions en lui, et principalement la colère. Et il sait que s’il sort pas bientôt de cette chambre, il va finir par avoir des envies de meurtres. Et il veut pas. Il sait contenir, tout ça, il sait le faire. C’est juste que, lorsqu’il est en compagnie de l’autre gamine là, il doit redoubler d’efforts.
Et lorsqu’elle lui dit qu’elle lui en payera un nouveau, parce qu’elle peut. Clairement pour dire que lui, ne peut pas. Ok, c’est probablement fairplay. Puis, franchement. Au final. Il est heureux de pas avoir du fric à en revendre, comme elle. Il est content, parce que, il supporterait pas d’être un gamin qui peut tout acheter, et qui pense du coup pouvoir tout acheter. Il a toujours plaint les gosses de riches. D’une certaine façon parce qu’ils voient le monde derrière un filtre d’or, et qu’ils le voient pas comme il est réellement. Ou peut-être juste qu’ils vivent pas dans le même monde. Qu’eux, leur monde, c’est un monde de fausseté, et de “je t’aime” qui se paye au millions. Ouais. Non. Jaegyu est bien content de pas être riche comme ça. Il dit pas qu’il dirait non à un peu plus d’argent, au moins assez pour ouvrir sa pâtisserie. Mais juste, pas à ce point là. Parce que l’argent, et il le voit chez Josephine, comme il l’a vu chez d’autres gosses de riches comme elle, ça détruit l’âme, et ça bouffe l’esprit.
Elle rigole, et Jaegyu continue à mettre ses shoes. Vivement qu’il ait finit, qu’il puisse partir, et arrêter de l’entendre. Sa voix est insupportable, mais alors son rire. Bon. D’accord. Son rire est. Y’a quelque chose, dans son rire, de particulier. Parce qu’elle rigole, mais en dessous, y’a, autre chose. Comme le rire d’une sorcière qui cache le rire d’une fée, ou. Enfin. Josephine étant Josephine, c’est plutôt l’inverse. Un corps de fée, qui enferme une sorcière. Et la phrase qu’elle sort, ensuite, ça le tue. C’est exactement ça, le problème, chez cette fille. Elle sait pas ce que c’est, un refus. Elle a jamais vécu. Elle a toujours eu tout ce qu’elle voulait, et a jamais apprit à pas avoir ce qu’elle souhaitait. Jaegyu, c’est l’inverse. Rares sont les fois où il a réellement eu un truc qu’il voulait. Après tout, il a même pas eu d’enfance ou d’adolescence à lui. Alors comme demander plus quand il a pas déjà le minimum qu’on est censé pouvoir donner à chaque jeune. Fuck, il a jamais été de ces gens qui s'apitoient sur son sort, mais ça le rend dingue. De voir le gouffre qu’il y a, entre elle et lui. De voir les différences sociales, et ce que ça entraîne, dans leur comportement. Parce que sa richesse a fait d’elle une gamine imbuvable, et que sa famille a fait de lui un gamin acerbe. Il relève même pas la pique qu’elle lui lance. Il a l’impression d’entendre une gamine de six ans, c’est pitoyable.
Et lorsqu’elle reprend, elle reparle de sa fiancée. Et genre, c’est. Putain, elle peut pas lâcher l’affaire ? On dirait un chat qu’a attrapé un jouet, non. Un chien qu’a chopé un os et qui refuse de le lâcher. Il la sent bouger, et il sent qu’elle s’est approchée de lui. Et si son corps réagit, un peu, il laisse rien paraître. Il pose la tasse vide sur les draps, et se lève alors qu’elle continue de parler. Il sourit en coin, lorsqu’il se retourne vers elle. “J’me casse. Et si t’as tant envie que ça, de m’acheter, j’te laisse payer la chambre.” M’acheter. Il est peut-être dur avec lui-même, à se considérer comme un objet qu’il est pas. Mais il veut mettre un point à cette histoire. Final, si possible. Il prend son manteau, son écharpe, qui sont sur une chaise. Il est content de voir qu’hier, malgré la folie que ça a semblé être, il avait encore assez de jugeote pour poser son manteau et son écharpe sur une chaise. Il s’arrête quelques secondes avant de les mettre. Et se retourne vers elle, finalement. Prends la tasse, mais reste penché un peu, se relève pas. “Tu me dis si tu veux que je t’appelle un taxi.” Parce que Jaegyu, mine de rien, il peut être acerbe, et tout ce qu’on veut. Ils ont quand même couché ensemble, hier. Alors qu’ils étaient bourrés. Et il peut ne pas la supporter du plus profond de ses entrailles, il veut pas qu’elle soit dans la merde. Il sait pas comment ça se passe avec sa famille, ou quoi, mais. Peut-être que d’appeler un chauffeur, qui pourrait dire à ses parents qu’il a récupéré leur fille dans un hôtel, où, avec juste une question au portier, ils pourraient apprendre qu’elle était pas seule, c’est peut-être enfin. Jaegyu sait pas, connaît pas tout ça. Il sait juste ce qu’il a vu dans les dramas. Et il veut pas être celui à qui le papa donne une somme d’argent astronomique pour arrêter de voir leur fille.


Featuring : @cheong josephine

gabi le loup