CHEONG JOSEPHINE

Tu ne supportes pas le silence. Autour de toi doit toujours régner l’effervescence. Pourquoi ? Sans doute parce que lorsqu’il n’y a pas de bruit la solitude se fait sentir et l’angoisse l’accompagne. Alors s’il n’y a pas du monde qui t’entourent il y a au moins toujours du bruit autour de toi, une radio que tu n’écoutes même pas ou des images sur un téléviseur qui passent sans même que tu leur portes le moindre intérêt. ☾ En véritable IT girl que tu es il ne se passe pas un jour sans au moins quelques heures passées à la salle de sport. Ça commence toujours par un petit footing matinal le long de la plage et ça se termine à la salle pour reluquer les fessiers bien galbés que tu peux y croiser. ☾ Ta grand-mère maternelle t’a transmis une passion invétérée pour les fleurs que tu plantais avec elle quand tu n’étais pas plus haute que trois pommes et que tu supportais encore l’idée de mettre tes mains dans la terre. Aujourd’hui tu les admires et tu exiges qu’un bouquet de fleurs fraîches soit déposé dans ta chambre chaque lundi matin.☾ On envie ton style qu’on voudrait pouvoir copier. Seulement personne ne peut arriver à ta cheville puisque c’est bien connu personne ne peut surpasser en matière de mode la reine des abeilles. ☾ Tu as déjà fait pleurer quelqu’un en un seul regard, une performance qui a gravé les annales de ton ancien lycée. ☾ Certains aiment à penser de toi que tu es la plus grande bitch de Busan et peux être même du monde entier, c’est un statut qui t’arrache un sourire et une idée qui ne te déplaît pas. ☾ Tu es le stéréotype même de la fille qu’on aime détester, du moins à première vue, et tu entretiens cette image glaciale qui fait de toi un être presque intouchable. ☾ En plus de parler un français et un coréen parfait, tu excelles également dans la langue de Shakespeare, tu parles chinois et japonais et un peu d’italien parce que l’exquise dolce vite t’a toujours attirée. ☾Tu as passé la plupart des années de ta vie entre Paris et Séoul, mais depuis le divorce de tes parents à ton quinzième printemps tu as dû poser tes valises à Busan. Si cette ville t’a d’abord semblé être un trou à rat, tu en as aujourd’hui fait ton terrain de jeu. ☾L’amusement est venu lors de son entrée au lycée coïncidant parfaitement avec le départ de son demi-frère pour l’université. Un flambeau à transmettre et une héritière toute trouvée. C’est presque aussi simplement que ça que tu t’es retrouvée membre du F4. Petit groupe très fermé qui a fait les beaux puis les moins beaux jours de la vie de ton lycée. Vous étiez indétrônable, admirée, adulée et détester. Reines de promos incontestées. Ces années tu les as savourées et tu as pris goût à ce pouvoir, tout comme le reste de la petite bande, si bien qu’aujourd’hui encore vous faites des vagues partout où vous passez.  

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le caractèremachiavélique ; ambitieuse ; méprisante ; toujours dans le contrôle ; intelligente ; odieuse ; secrète ; attachante malgré tout ; séduisante ; perfectionniste ; élégante ; rancunière ;  

«  Vous ne pouvez pas forcer les gens à vous aimer, mais vous pouvez les forcer à vous craindre » ; Tu considères être née pour régner et possèdes un leadership sans égal. Recevoir des ordres et se contenter de suivre le groupe ? Plutôt rentrer chez un Outlet Chanel ! Tu ne tolères pas même l’idée qu’un(e) de tes ami(e)s puisse se sentir poussé des ailes en te considérant comme une vulgaire subordonnée. C’est toi qui mènes la danse et personne d’autre ! Tu aimes le pouvoir plus que n’importe quoi au monde. Tu as beau parfaitement connaître les règles du savoir-vivre tu ne les appliques pas. Enfant pourrie gâtée, ta famille, ton argent et ton statut social te dispensent d’être polie avec les autres. Tu n’accordes également pas grande considération à l’avis d’autrui si ce n’est celui d’un cercle très restreins qui peut se compter sur le doigt d’une main et même ces derniers doivent marcher sur des œufs lorsqu’il est question de donner leur avis.  Certains appelleront ça de la prétention, mais tu préféreras le terme ambition : tu sais pertinemment qui tu es et ce que tu mérites par conséquent tu ne vises que l’excellence partout où tu passes. Certains aiment à penser que tu n’as pas de cœur, sans doute n’ont-ils pas totalement tord. Après tout, tu n’as aucun scrupule à mépriser, mentir ou humilier. Toi tu diras plutôt que tu es de ceux qui ne se laisse pas guidé par leurs émotions, selon toi personne ne devrait devenir le servant de sentiments qui peuvent se contrôler et se supprimer. Non toi tu penses avec ton cerveau, ce qui fait de toi une fine observatrice, un serpent qui s’enroulent toujours à l’endroit même où il peut faire mal. C’est aussi pourtant ce qui pourrait te perdre. Parce qu’à trop refréner tes sentiments, ils pourraient bien finir par te mener à ce que tu prends pourtant grand soin d’éviter. Tu passes ton temps à râler et à te plaindre. En même temps comment faire autrement quand le monde n’est pas assez bien pour ta splendeur ? Pourtant dans les situations d’urgence, pour le bien de tes troupes tu sais toujours voir le côté positif des choses. L’ex d’une excellente amie s’est déjà remis en couple ? Aucun souci ! À ce qu’on dit cette dernière à une mycose chronique ! C’est là un exemple parlant d’un autre trait de ta personnalité : tu as une imagination débordante et c’est d’autant plus vrai lorsqu’il est question de répandre ton venin.  Mieux ne vaut pas venir te provoquer ou te chercher des noises. Facilement irascible tu ne lésines pas sur les menaces que tu exécutes toujours avec froideur et dédain.  Notons également que tu ne vois pas l’intérêt de parler dans le dos des gens puisque tu ne crains rien ni personne. Si tu as quelque chose à dire ? Tu le dis sans même prendre le temps d’y mettre les formes et ça ne te dérange pas le moins du monde puisque scrupule ne fait pas partie de ton vocabulaire. Alors pourquoi ? Pourquoi ton cercle d’amis t’estime être une personne extraordinaire ? Sans doute parce que malgré tous les défauts que tu traînes derrière toi tu es toujours présente pour eux, tu montes au front pour les défendre et tu te donnerais corps et âme pour les personnes que tu aimes vraiment.

l'histoire 18 juillet 1998 - Il est 5 heures et Paris se réveil au son de ton premier cri, le premier d’une symphonie. À peine ouvres-tu les yeux qu’on te promet déjà un avenir radieux. Tu es vouée à de grandes choses et le monde sera à tes pieds. On fera de toi ce qu’il y a de plus beau, de plus doué et de plus accompli. À l’image du couple parfait que forme tes parents tu seras tout aussi remarquable que ces derniers et encore mieux : tu graviras les sommets qu’eux n’ont jamais osé emprunter. ● 2003 Tu évolues dans un monde parfait, du haut de tes 5 ans tu penses être une princesse Disney – en mieux -  et ton père est encore ton prince charmant. Le soir la tour Eiffel s’illumine pour tes yeux émerveillés d’enfant  et le matin suivant c’est à la Namsan tower que tu viens saluer quand ce n’est pas à central park que tu promènes Daisy ta petite chienne. Tu vises déjà l’excellence : tu joues du piano et du violoncelle et tu prends des cours d’anglais chaque matin à 10h45. T’es la petite fille que toute l’élite du monde aimerait avoir. ● 2007 Tu sens bien qu’entre papa et maman ce n’est plus vraiment ce que c’était et tu as l’impression que c’est parce que tu n’excelles pas assez dans ce que tu fais. Alors tu te mets à jouer au golf et tu rafles tout sur ton passage. Papa et maman t’applaudisses en coeur et tu as l’impression que ça va mieux, en tout cas pour un temps. Puisque maman s’exile à paris pour le travail et papa lui gère ses affaires à Séoul pendant que tu te la coules douce dans ce qui deviendrait presque ta cage dorée new-yorkaise. On t’entoure et on t’aime, mais tu comprends que tu ne pourras jamais compter que sur toi-même ● 2011 Tu vis à Paris, une vie de rêve celle où tu fréquentes la meilleure école de la capitale française et où tu flânes dans les boutiques de l’avenue Montaigne. Tu te prends de passion pour la mode en dépensant tout l’argent que papa et maman te donnent pour combler leur absence dans des sacs à main. Entre eux plus rien ne va et tu comprends vite que ce qui retient ta mère n’est rien d’autre qu’une histoire de gros sous. Tu sais bien que c’est à Tokyo qu’elle s’envole au moins trois fois par mois pour aller se réfugier dans les bras d’un homme que tu détestes déjà. Ton père continue pourtant de fermer les yeux persuadés que rien ni personne ne pourra jamais venir vous séparer. ● 2013 Tu peux apercevoir une larme au coin de l’oeil de ton père lorsque ta mère lui tend les papiers du divorce. Elle semble bien loi la vie merveilleuse qu’ils s’étaient juré de mener quand ils se sont passé la bague au doigt. Elle lui assure qu’elle en aime un autre lui n’a d’autres choix que de s’y résoudre. Tu les entends parler de toi et tu comprends que personne ne te demanda ton avis et que même si tu n’en as pas envie tu n’auras d’autres choix que de suivre ta mère dans sa nouvelle vie …


La suite de l’histoire ? Les habitants de Busan l’a connaisse bien. Il t’as fallu quelques mois pour t’habituer à cette ville portuaire qui t’as d’abord semblé être un véritable trou à rat. Ici la belle tour scintillante a été remplacée par le bruit de la mer. Tu en as beaucoup voulu à ta mère. Elle qui a refait sa vie n’a en plus rien trouvé de mieux à faire que de t’offrir un demi-frère. Un parfait abrutit qui voudrait que tu l’appelles oppa. Un idiot qui pourtant t’a redonné goût à Busan en une seule et unique proposition. Le F4. Tu as d’abord ri face à une telle appellation. Puis tu as vu par tes propres yeux et tu as compris que ta place était au sein de ce groupe. Parce que tu es née pour briller, née pour être adulée, née pour être respectée et crainte. Née pour imposer tes lois. Née pour régner et c’est très exactement ce que tu as fait pendant tes 3 années de lycée et ce que tu continues à faire dans la haute sphère de Busan. Aujourd’hui si on ne te connaît pas personnellement on a au moins déjà entendu parler de toi. Tu fais la pluie et le beau temps, qu’on t’aime ou qu’on te déteste tu marques les esprits et c’est très exactement pour ça que Busan et devenu le plus délicieux des terrains de jeu.