brothers in law featuring

tenue - Le boîtier vibre et affiche le nom de Chuck. Il ne comprend pas Woody, les sourcils froncés à demi entre l’étonnement et la paresse d’en avoir quelque chose à foutre. Son doigt glisse sur l’écran et le message apparaît, la convocation pour un verre apparait et il soupire. Si ce mec veut lui parler ça n’annonce rien de bon, juste un moment bien chiant en perspective. Woody il ne répond pas, il appuie sur le petit combiné dessiné et porte le téléphone à son oreille pour entendre de la voix de Chuck la raison de ce rendez-vous. Il demande si quelque chose ne va pas, ça l’inquiète parce qu’il peut s’agir d’Ivy. Et il doit sûrement s’agir d’Ivy, ils n’ont aucune autre raison de s’entendre après tout, ni de se parler. Chuck c’est le stéréotype des types qu’il ne fréquente pas. Woody il veut pas se prendre la tête et, clairement, Chuck c’est un petit con fait pour lui prendre la tête. Alors il accepte, ils ont cette relation cordiale qui fait irruption quand ça les arrange. Aujourd’hui encore il fermera sa boutique un peu plus tôt, à vrai dire il n’a rien branlé de la journée et s’est endormi dans un coin pendant une petite heure, faute d’avoir dormi la veille. Il est pas bien réveillé encore lorsqu’il se pointe au rendez-vous. « Salut mec. » qu’il prononce en lui lâchant une tape dans le dos. Il débarque plus encombré que jamais, balançant son sac et tout son bordel électronique sur la table. « Un café bien serré pour moi steuplait. » parce qu’il part du principe que c’est Chuck qui invite. Il s’affale dans la banquette et attend. Il ne veut pas lancer le sujet en fait. D’ailleurs s’ils pouvaient ne pas en parler ce serait top.

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tenue - Il sait pas pourquoi il fait ça. Il est pas du genre à se mêler de ce qui ne le regarde pas. Il en a rien à foutre de la vie des autres. La sienne est déjà assez en bordel comme ça alors pourquoi venir se faire chier avec la merde des autres ? Putain oui mais pourquoi ; parce que c’est la merde de sa sœur. La merde d’Ivy et que malgré le fait d’être un pauvre petit con il reste un frère un peu prêt potable. Ouais seulement maintenant qu’il est là à attendre le fiancé de sa sœur il se demande bien ce qu’il va pouvoir lui dire. C’est pas qu’il n’aime pas Woody. Dans le fond c’est pas un mauvais type. Ouais dans un autre espace temps qui sait ils auraient peut être même réussi à être pote. Seulement dans cette vie-là, Chuck se refuse à fermer les yeux sur tout. Ivy le fait peut-être, mais lui croit qu’il est bon de rappeler à celui qui a volé le cœur de sa sœur que quelqu’un surveille et ne laissera pas non plus tout passé. Si c’est l’hôpital qui se fout de la charité? Ouais Chuck s’apprête bien à lui faire un fait ce que j’dis mais ne fait pas ce que j’fais. Le cow-boy de Busan arrive et lui lâche une petite tape dans le dos. Genre Gégé et Hervé beaux-frères qui partent à la pêche ensemble tous les dimanches depuis 20 ans. Chuck, il se contente de lever la main vers lui. Ils n’ont pas élevé les cochons ensemble et il se sent pas de se lancer dans des familiarités du genre au vu de ce qu’il a a lui dire.  Il veut un café très bien, il fait mine au serveur et passe commande. Deux cafés. De quoi savoir d’où l’amertume vient.  Puis c’est le silence. Il hésite parce qu’il sait qu’Ivy lui en voudra peut-être. Parce qu’il sait que ce mec c’est toute la vie de sa sœur. Ouais bah c’est justement pour ça qu’il se doit de parler. «  Ça va la vie tu t’amuses bien ? Ça se passe comme tu veux ? » En soi ça veut tout dire et ne rien dire. On pourrait prendre ça comme un alors la boutique ça va puis on pourrait aussi lire ça comme un ça va tu te fous bien de la gueule de ma sœur.

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tenue - La gueule de ce type ne lui revient pas. C’est fou à quel point il peut aimer l’un des jumeaux et détester l’autre. Les Han. Il a un peu la gueule d’un âne ouais quand on y pense. Affalé sur la banquette, les mains dans les poches, il l’observe de travers sans rien dire. Ses prunelles l’analysent de son regard de merdeux dont on ne sait trop ce qui lui passe dans la tête tellement il a l’air parti dans un long dialogue avec lui-même. Tellement chargé aussi. Alors il dit rien Woody, il continue son observation et suit du regard le serveur qui vient prendre leur commande, ce même regard qu’un ado trop rebelle. Il se demande bien jusqu’à quel degré il va vouloir lui prendre la tête, pour que le frère Han l’ait convoqué c’est qu’il doit y avoir une urgence. Un genre de truc bien relou. Au début il s’était dit que c’était peut-être pour sympathiser, après tout il pourrait être fun le mec. Il pourrait. Mais là à bien le regarder ça va être tout sauf fun. « ça va la vie tu t’amuses bien ? ça se passe comme tu veux ? » Il hausse un sourcil plutôt surpris avant d’adopter son air penaud, haussant cette fois-ci les deux sourcils. Strong brow game. « bah écoute tout roule rien à signaler. » un rictus traverse son visage. Le mec essaie vraiment de meubler franchement ça sent vraiment le type qui veut gratter l’amitié. Le pauvre doit être bien seul dans sa vie mais bon pour sa douce il veut bien faire un petit effort. « et toi ? tu t’éclates bien tout va bien ? » il pourrait lui déballer ses histoires de fleurs et tout mais pour sûr que Chuck a envie de parler de sa petite personne.

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tenue - Plus il le regarde et plus ça lui échappe. La rumeur dit pourtant que les jumeaux se comprennent mieux que personnes.  Il a beau être en phase avec sa sœur sur pas mal de trucs, y’a pas à chier, Woody est pour lui une énigme. Ouais il a beau retourner le problème sous tous les angles il parvient juste pas à comprendre comment sa sœur a pu s’enticher d’un type pareil. C’est pas seulement un truc de frère protecteur. À la limite la décennie qu’il a passé à le côtoyer aurait fini par lui permettre de dépasser ça. Le fond du problème c’est qu’il reste persuadé que ce mec la là mérite pas.  Ouais il l’aime sûrement. Y’a qu’à voir la manière dont il la regarde. Il la dévore des yeux comme s’il l’avait rencontrée hier. Mais la mériter ça c’est une autre histoire.  Tout roule rien à signaler.  C’est peut-être ça qui l’énerve le plus. C’viel air qu’il prend à chaque fois qu’ils se parlent comme si le prenait pour le roi des cons. Il devrait pourtant le savoir. Rien n’échappe à Chuck. Pas de chance mec t’as décidé de fiancé avec Ivy, mais oublie jamais que le Charles et j’aimais loin.  PS : n’oublie jamais non plus que la première chose qu’Ivy fait quand quelque chose ne va pas c’est m’appeler. Elle dit trop rien Ivy. Il lui arrive de pleurer et de barguigner des trucs que personne ne semble comprendre au téléphone. Sauf que Chuck comprend tout. «   T’aimes toujours autant les belles plantes ? » C’est soirée sous-titrée aujourd’hui. Bien sûr que non il lui parle pas des tulipes qu’il fait pousser comme un accro aux cannabis. Il parle de la belle plante créer par Dieu : la femme  et ses nombreux charmes auxquels il le sait le cow-boy a tant de mal à résister.  S’il s’éclate bien ? C’est à son tour de lever les sourcils dans une expression résumant à la perfection un, mais qu’est-ce que t’en as foutre.  Seulement il fait un effort parce que putain même si ça lui échappe il peut pas nier les faits Viviane aime ce type «  Ouais ça roule ».  Au moins y’a un truc de certain : les dîners familiaux avec eux à la même table c’est une putain d’ambiance assurée.  

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tenue - Ils se regardent en chien de faïence et il essaie malgré tout d’ignorer la chose. Ignorer, Woody le fait si bien. Il ferme les yeux et se comporte comme si Chuck était n’importe qui, soit pas le connard de frère jumeau de sa moitié. Ce mec est une tâche au tableau, il est relou mais aujourd’hui il semble avoir voulu faire un effort en l’invitant à papoter. Aller, pourquoi pas. Parce que, ouais, pour Woody y a rien de suspect. Il va bien tout va bien, Chuck ne l’a pas déjà attaqué avec le sujet extra-conjugal donc c’est qu’il est pas là pour ça n’est-ce pas. Il connait ses tords mais personne ne le lui a jamais reproché alors même s’il sait que c’est mal il continue Woody, de toute façon les substances qu’il prend l’empêchent de se comporter correctement. Il fait des efforts le Han, il lui parle jardinerie. Con mais pas que, cette fois-ci il fait bel et bien semblant de pas capter tout en gardant son même air. Tant mieux s’il aime abuser de ses sous-entendus aristocratiques, lui ça l’arrange dans le fond. « Ouais, tu devrais passer un jour à l’échoppe. » P’tête même qu’il lui fera un bouquet s’il est gentil. Wood aussi il fait le gentil, il passe au-delà de l’attitude de Chuck puisque de toute façon ça l’intéresse pas plus que ça. « Bon bah c’est cool. » Voilà voilà, fin de la discussion. Heureusement le serveur arrive et il se redresse, son whisky valant beaucoup plus d’attention que le reste. « A la tienne, merci pour le verre. » Il le lève doucement avant de s’enquiller une première gorgée. Ambiance. Et bon courage. C’est limite s’il le boit pas d’une traite tellement il se fait chier.

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tenue -Les minutes semblent durer des heures. Y’a vraiment rien à dire ou à faire. Malgré tous les efforts du monde qu’il pourra bien faire pour sa sœur. Il l’aime pas. Mieux encore ils s’aiment pas. C’est comme écrit sur leur visage. Limite les gens attablés autour d’eux sont en train de se demander pourquoi ils sont encore en train d’essayer de parler. Pourquoi ? Parce que Chuck il peut pas s’empêcher d’essayer de comprendre. Pas comprendre ce que sa sœur lui trouve. Ça, il a déjà oublié depuis longtemps. Maintenant intiment convaincu qu’il s’agit là quelque chose qu’il ne parviendra jamais à saisir. Non. C’que Chuck veut arriver à percer c’est le pourquoi du comment le mec ne cesse de fermer les yeux sur ce qu’ils savent déjà tous. Passé à l’échoppe. Putain non merci plutôt mourir. «  Ouais j’y passerai avec Ivy » Ou il s’y fera traîner. Parce qu’il en a strictement rien à foutre des fleurs qu’il vend et fait pousser. Par contre il serait curieux de savoir qui il a bien pu se taper dans l’arrière de sa boutique. Sauf que bien évidemment il prend grand soin d’éviter le sujet épineux. C’est cool. Ouais bien sûr. C’est tellement cool de fermer les yeux sur les trucs emmerdants.  Chuck ça le dépasse. On peut lui reprocher un tas de trucs dans la vie. Mais contrairement au mec qui se tient devant lui, il a l’honnêteté de ne rien promettre en amour. Le whisky arrive. Puis c’est la parole de trop. Celle qui fait déborder le vase. Il lève les yeux en sa direction. Il n’a aucune envie de trinquer avec lui. Aucune envie de faire partie de cette vieille mascarade qui dure depuis bien trop longtemps. Franchement il aurait aimé pouvoir le remercier aussi. Lui dire à quel point il est heureux qu’Ivy puisse avoir trouvé quelqu’un comme lui dans sa vie. Quelqu’un qui la rend heureuse et qui la respecte. Ouais, mais non pour ça faudrait que le type qui se tient face à lui soit un autre homme. «  T’en as pas marre de te foutre de la gueule du monde ? » Il marque une pause et en profite pour porter son verra à ses lèvres. «  Non parce que moi ça commence à me fatiguer ».

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tenue - Le son de la trotteuse de l’horloge en face de lui semble s’inviter dans ses oreilles tellement le temps se fait long. Il s’ennuie et en plus n’apprécie pas la compagnie. Wood en général il ne se fait pas chier avec ce qui l’emmerde, au lieu de ça il le skip. Sauf qu’il doit faire un effort. Une force invisible l’oblige à être civilisé face à Chuck. Pour Ivy. Elle lui fait faire n’importe quoi sans même qu’elle en ait conscience. Il a franchement du mal à croire que ce mec soit son jumeau et qu’il ait été élevé avec elle. Wood se borne à penser que quiconque l’apprécie appréciera aussi sa frangine et vice versa, le cas ne s’appliquant certainement pas aux Han tant l’une est adorable et l’autre détestable. C’est une personne qui évite d’ordinaire, n’ayant rien à faire avec ce type, pour autant il l’invite à la boutique. Histoire de parler dans le vent. Sauf que le mec il ne raconte certainement pas du vent, il va se pointer avec Ivy sous le bras c’est sûr et certain. Son regard le dévisage, blasé et pourtant à la limite du défi. Il ne s’y attendait pas, OK, un point pour le Han. « Cool. » qu’il lâche sans aucun entrain. Il avale sa gorgée amère sous ses paroles acerbes. Le mec n’est pas dupe et vient le lui cracher en pleine gueule. C’est bien après dix ans il n’est jamais trop tard, sauf que Woody après dix ans il n’a plus le même rapport à l’infidélité. Ca s’est banalisé malgré l’incident d’il y a deux ans. « De la tienne oui. Du monde un peu moins. » c’est bon y en a marre d’user de bons procédés. « Te fatiguer de ? » il joue aux cons, poussant le bouchon toujours plus loin. Rien à foutre, ce n’est que Chuck.

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tenue - On aurait pu continuer encore longtemps à faire semblant. Après tout ça fait presque dix ans que Chuck joue à celui qui en a rien à faire. Dix ans qu’il ferme les yeux sur les frasques, à son goût, beaucoup trop nombreuse de son soi-disant beau-frère. Dix ans qu’il ferme sa gueule parce que Viviane lui a demandé de le faire. Parce qu’elle souhaite simplement que les deux hommes de sa vie arrivent à bien s’entendre. Ouais bah désolée Viviane, mais plus Chuck il regarde et plus c’est un poing dans sa jolie gueule de petit con qu’il a envie d’envoyer à Woody. Y’a rien à dire, y’a rien à faire. Chuck il en est même au point où il a plus envie de faire semblant. Ça tombe bien pour une fois ils sont sur la même longueur d’onde apparemment. «  Putain, mais t’es vraiment un connard » ça sort du cœur.  C’est six petits mots qui expriment à la perfection son ressenti. Ouais Viviane ne sera probablement pas très heureuse, mais c’est le cadet de ses soucis. «  J’te jure comprend pas »  Ouais il a beau se retourner le problème encore et encore dans sa tête ça le dépasse. Alors bien évidemment on pourrait lui dire qu’il n’a pas besoin de comprendre que ça le regarde pas et tout le blabla. Sauf que non. Que ça plaise ou nom à celui qui lui fait face, il se sent concerner. «  Tu trouves sa drôle ? » Ouais ça doit être ça. «  Ou alors t’es juste persuadé que tu pourras toujours t’en sortir » Oui c’est peut être ça aussi. Peut-être qu’au fond il prend Ivy pour acquis et qu’il se croit en conséquence tout permis.  

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tenue - Beau frère. Le mot lui donne envie de gerber les kilos de coke que son corps a emmagasiné depuis des années. Officiellement il l’accepte. Officieusement il refuse d’être rattaché à ce type. Moins il en entend parler mieux il se porte. Ce mec est une prise de tête, le rendez-vous qu’il lui a fixé aujourd’hui en est la preuve flagrante. Pourtant à force de faire semblant pour les louanges de la douce Ivy ils en ont oublié leurs vraies rancœurs. Comme deux cons ils jouent leur rôle alors que les caméras ne tournent pas, pour une fois seuls sur le plateau aucun ne bouge. Chuck commence à tourner autour du pot mais rien d’alarmant. Woody qui lance les hostilités. Il se fou de sa gueule à gorge déployée, son sourire de connard sur les lèvres. Connard. Un mot qui traverse celles de l’autre. « Surveille ton langage. » Il le prévient et écrit entre les lignes sa possibilité de vengeance. Ils jouent tous les deux gros : l’amour d’Ivy. Sa survie aussi. Ce n’est pas rien. Il hausse les sourcils et l’observe de son air blasé. Normal qu’il ne comprenne pas, le type est con c’est la définition même accordée au mot. Et puis il attaque. Ca y est, la partie est lancée. Son corps reste stone pourtant Woody sent la partie démarrer au volant de sa Bentley. La machine est en marche et ça grimpe en lui comme une soudaine explosion volcanique ne demandant qu’à être extériorisée. Il sent ses émotions vaciller et s’efforce de contrôler. Putain il ne peut pas partir en vrille face à Chuck. « T’es complètement con. » qu’il lâche dans une bribe d’agacement. Ca grince entre ses dents. Son infidélité ce n’est pas quelque chose qu’il contrôle, encore moins quelque chose pour lequel il se pose des questions. Ca pique et ça blesse. Dans les mots de Chuck il n’est que celui qui se fou de la gueule d’Ivy. Ivy il l’aime. « Est-ce que j’ai l’air de me marrer putain ? » Sourcils froncés et muscles tendus il dégage le verre devant lui. Leur quotidien était dorénavant malsain, Ivy légume et concessions sur culpabilité. « Tu lui racontes n’importe quoi. » il retient l’insulte à la fin de son accusation et se contente de l’entailler de ses paroles coupantes.

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tenue - Est-ce que ce mec à des amis ? Des gens qui arrivent à le supporter plus de cinq minutes ? Si oui faut qu’ils s’expliquent. Pour Chuck, Woody c’est l’archétype du mec avec qui t’as pas envie de faire le moindre effort. C’est le gars dont l’arrogance te donne envie de gerber. C’est un pauvre type qui se prend pour le roi du monde assis sur son trône de tulipes fanées. C’est un homme enfant à qui on a probablement jamais rien refusé et qui se croit désormais tout permis. Pourquoi il a fallu que sa sœur s’entiche d’un tel cas ? A ouais c’est vrai Ivy elle est du genre bonne samaritaine, elle aime bien les causes désespérées. Seulement plus il regarde et plus Chuck à le sentiment que chez Woody y’a rien à sauver et sa sœur aussi finira par s’en rendre compte. Surveille ton langage qu’il lui dit. «  Mais tu crois que tu fais peur à qui ? ». Plus calme que jamais Chuck jubile presque alors qu’il observe l’agacement qui vient se dessiner sur les traits du jeune homme.  S’il se croit inquiétant avec son air menaçant il peut aller se coucher. Il se la donne peut être dans les faux-semblants, maniant l’art de l’ignorance arrangeante à la perfection ça ne marchera, hélas pour lui, pas ce soir.  Parce que la tête qu’il affiche vient presque lui offrir la preuve de ses accusations. Le mec n’est pas serein et c’est pourtant que le début.  «  Va jouer le malheureux autre part, on sait tous les deux pourquoi vous en êtes là aujourd’hui ».  Dire qu’il le tient entièrement responsable serait mentir. Les problèmes d’Ivy existaient bien avant l’arrivée de Woody dans sa vie. Seulement il n’a rien arrangé, il a même enfoncé un peu plus Viviane dans ses démons. Tu lui racontes n’importe quoi c’est la phrase de trop. Il lève ses yeux vers lui et si on ce l’était jouée drama coréen il lui aurait balancé son verre à la gueule. «  Non ça c’est toi. Paraît que t’es doué quand il est question de raconter des histoires ».