Maybe January light will consume
My heart with its cruel
Ray, stealing my key to true calm.
★
(onde sensuelle)

Cela faisait quelques temps qu’il ne quittait plus son lit maintenant. Combien exactement, il ne sait pas. Il voyait le soleil se lever, parfois non, et parfois il se réveillait alors que la lune commençait à briller dans le ciel. Il ne la regardait jamais longtemps, de peur d’être jugé par un astre silencieux.

La seule chose productive qu’il avait réussi à faire, relativement productive, était de reprogrammer ses rendez-vous. Et depuis, plus de nouvelle à personne, tant pis pour eux, il était heureux comme ça, relativement. La seule chose qui l’a poussé à mettre une alarme aujourd’hui, c’était qu’un colis devait être délivré à sa porte, mais quand il entend enfin une sonnerie, il a presque envie de reprogrammer, mais ça signifierait sortir pour aller jusqu’à la poste, non merci. Une main essaye d’aplatir des épis qui ont pris d’assaut ses cheveux, ça ne marche pas, et c’est le seul effort qu’il fait pour être présentable, aujourd’hui (encore) c’est jogging et si le livreur est pas content, il peut toujours aller se plaindre à son poisson rouge. Il espère que celui-ci sera pressé par le temps, qu’il ne remarquera pas ses yeux gonflés et rougis, qu’il ne fera pas de supposition sur sa manière de vivre. Kiha descend, se fait accompagner à la porte par le seul amour de sa vie, il l’ouvre sans vraiment faire attention.

« Je signe où ? », c’est un client adorable, qu’on a pas envie de gifler, tellement il est poli et attentionné aujourd’hui. Il plisse des yeux parce que des fois ça l’aide et remarque que la personne ne porte pas d’uniforme, n’a pas de colis, et se demande si c’est une blague, il faudra le rembourser. « hm, j’ai eu des problèmes personnels mais j’ai prévenu qu’il n’y aura pas de cours aujourd’hui, donc il faudra repasser » et la manière qu’à Abby de gentiment aboyer, et ce parfum, il sait qu’il connaît la personne, et ça l’énerve encore plus et lui donne envie de fermer la porte, de partir loin.

(jpars du principe qu'il lui a pas dit qsa vu s'est empiré!!!)

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@oh mei

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Ray, stealing my key to true calm.
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(onde sensuelle)

elle s'assied puis se relève puis s'assied avant de se relever et se changer continuant à se demander si elle devrait vraiment faire ça. elle ne l'avait pas vu depuis un moment et il n'avait pas daigné à répondre à ses appels ou ses messages. elle n'aimait pas être insistante, après tout elle avait l'habitude de dire que les gens n'étaient pas nécessairement dans notre vie de façon définitive. pourquoi alors ne pas l'accepter pour lui aussi ? elle jure en russe enfilant son pantalon avec une expression contrariée et reboutonne sa chemise maladroitement. même trajet, comme si cela devenait une routine, elle ne regarde même plus sur naver map pour éviter de se perdre, même si la routine s'est perdue. quand finalement elle se retrouve devant sa porte, elle tape légèrement du pied après avoir sonné. elle patiente malgré tout avant de lever les yeux vers lui. la vue lui est insupportable, elle inspire mais réalise trop vite que ce ne sera pas efficace et tape son épaule une première fois, une deuxième fois soufflant « espèce... egoïste ! » la fatigue dans les bras elle finit par s'arrêter et ses mains agrippent alors les bords de son sweat avant de finalement se faufiler dans ses bras.

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@oh mei

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(onde sensuelle)

« Mais ? » Il n’y a pas tant de monde dans sa vie qui peuvent le prendre autant à dépourvu qu’elle. Non, il n’y a qu’elle en fait, qui la frappe mais qui l’étreint ensuite, elle l’étouffe de sentiments. Il a envie, il a vraiment envie de la prendre et de se départir d’elle, de lui demander de partir, mais il n’y arrive pas. Contre sa volonté – ou non, il voit ses bras l’enlacer avant de s’entendre dire, au loin, « Mei… je ne peux pas –» Il ne sait pas exactement ce qu’il ne peut pas, probablement tout. Ça commence à rentrer dans sa tête, que c’est elle, qu’il ne l’a même pas reconnu, et putain, ça l’énerve, alors il recule doucement en soupirant amèrement.
C’est vrai, c’est un égoïste, il ne peut même pas se défendre, mais il ne penserait pas que ça la toucherait, il n’est pas si important, on devrait le laisser juste là, inutilement dans un coin. « tu ne peux pas comprendre… c’est compliqué » non, c’est simple, puis il se rend compte qu’on dirait qu’il est en train de dire qu’elle est trop stupide pour comprendre, mais il n’a pas le temps d’y penser, il ne peut pas rester là devant elle, c’est juste trop dur, trop compliqué justement, alors il fait demi-tour parce qu’il sait que sinon il commencera à pleuvoir (SUR SON CŒUR COMME IL PLEUT SUR LA VILLE). Il ne peut pas lui dire et la regarder / enfin, être en face. Il s’affale sur un des canapés de l’entrée et le plafond est intéressant en soit. « je ne vois plus rien. », rire amer, rire citron, « non, j’arrive à voir, c’est juste qu’il y a une énorme tâche noire au centre de tout. » il rigole mais son rire se brise « je ne vois plus rien. je ne te vois plus » et il a au moins ses mains pour couvrir son visage, avant d’être faible, avant que les larmes ne tombent.

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@oh mei

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(onde sensuelle)

elle ne veut pas prendre de distances ; elle sait inévitablement comment tout ça se termine et elle n'a jamais vu de fin positives dans ce genre de circonstances. elle se fiche que ce soit étouffant elle voudrait juste être là même si ça ne va pas. kiha finit par s'écarter le premier. elle aimerait pouvoir dire quelque chose mais attend en espérant qu'il s'explique en premier. elle ne se sent pas capable de prendre la parole sans être prise d'émotions trop vives. et silencieusement elle écoute ses paroles. elle entre et vient prendre place sur le bord du canapé, sa main venant retirer les siennes avant de murmurer « écoutes moi- écoutes moi parfaitement » elle serre doucement ses mains dans les siennes ajoutant « cela parait comme insignifiant mais tout va aller mieux... je n'ai pas le pouvoir pour promettre que la vue ira mieux mais... mais tu es ici, en santé bonne et tu as l'air dans tes poumons et... je n'arrive pas à laisser seul ici. je n'arrive pas. »

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@oh mei

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Il se dit, les rôles sont inversés, c’est drôle, ça doit être le karma ou quelque chose dans le genre, qu’il avait essayé de la convaincre d’être là quoi qu’il arrive et maintenant elle était là, ce n’était pas logique. C’est peut-être son égo masculin, ou alors la pure et simple honte, elle ne doit pas le voir comme ça, mais il ne peut pas reprendre ses mains, parce que c’est Mei et qu’il aime toujours sentir ce contact, et il se rend compte que ça lui avait manqué. Alors il veut lui dire que c’est faux, ou qu’il devrait avoir l’habitude que ça n’aille pas, mais une autre partie de sa phrase retient son attention, il secoue la tête dubitatif, « mais pourquoi ? » son regard passe du plafond à ses chaussettes, c’est ridicule sur les bords, « qu’est-ce que je suis pour toi ? pourquoi tu ne peux pas me laisser.. » comme tout le monde, l’envie de lui demander si ça l’amuse de le voir comme ça, façon boy toy, mais elle n’est pas ce genre de personne et malgré tout, il ne veut pas la blesser, quoi qu’il arrive.

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@oh mei

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(onde sensuelle)


« peut être cela n'a pas importance pour toi car il y a beaucoup de personnes qui tiennent pour toi-... mais tu es une personne importante pour moi aussi » elle marque une pause et secoue doucement la tête « peut être même tu dois penser je suis folle car il y a quelques mois seulement nous nous rencontrons » elle hausse les épaules « je ne le sais pas... c'est comme ça » elle pose ses doigts légèrement froids sur les paupières du jeune homme murmurant « tu as vraiment la sale tête » ajoutant alors que sa main parcoure distraitement ses cheveux « je vais rester, la dernière fois tu as dis je pouvais si je voulais n'est-ce pas ? aujourd'hui je vais rester »

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@oh mei

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Ce n’est pas exactement ce qu’il demandait, mais ça l’est aussi, et il n’a pas la force pour l’instant de demander plus. « je ne pense pas que tu sois folle, je ne l’ai jamais pensé » et il ne pourra pas le penser. Il pose sa tête sur les genoux de cette fille qui n’est pas folle mais qui rend fou son cœur. Il ne lui dit pas qu’elle est importante pour lui aussi, il est fatigué et ses joues humides et le fait qu’elle le voit ainsi, ça embrouille son esprit. Kiha veut lui dire de partir mais n’y arrive pas. « tu peux rester mais… » il n’a rien à manger, et son appartement ne ressemble à rien, il se félicite au moins d’avoir pris une douche ce matin. « tu ne devrais pas rester. tu ne devrais pas faire ça pour moi. tu l’as dit toi-même, j’ai de l’air dans les poumons donc tout va bien » et c’est ridicule parce qu’il peut sentir le pantalon de Mei commencer à éponger ses larmes. « y’a rien qui va, je savais que c’était pas éternel, alors je-je devrais pas.. » il réfléchit et essaye de se calmer, « je devrais pas avoir d’espoir mais j’en ai toujours, pour ça, pour mon travail, pour toi » il va la faire fuir.

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@oh mei