Si l’une de mes activités favorites est de chialer en mordant mon oreiller devant des séries et films dramatiques (I live for drama), je fais mon possible pour que ma vie n’en devienne pas un. Les grandes eaux c’est bien à la télé mais pas chez moi. Pourtant j’ai tous les éléments pour faire un bon film de gangsters des familles. Un père spécialisé dans la pharmacie de proximité (la drogue quoi) et une mère ancienne mannequin reconvertie en grande patronne d’une marque de sous-vêtements ultra luxueux. Mettez-moi ça en noir et blanc avec un fort accent italien et on est dans le jus. Mais non merci on fera sans. J’aime mes parents eux par contre, ne peuvent plus se sentir. Une romance éclaire et sulfureuse qui a donné lieu à un mariage, un enfant (moi) et un divorce à plusieurs milliers de wons. Ironie du sort c’est mon père qui a obtenu ma garde. Maman dit qu’il a graissé la patte du juge mais tout le monde sait qu’à l’époque daddy était scandaleusement riche comparé à elle. Là c’est devenu compliqué. Essayez de vivre tranquillement quand votre père est très impliqué avec la mafia. Interdiction d’inviter des copines chez nous (depuis la fois où papa avait ramené du travail à la maison…), vie sous surveillance 24h/24 etc. Ajoutez à cela une bonne crise d’adolescence et là c’est le drame. Tout est devenu compliqué quand j’ai commencé à grandir, à fréquenter des garçons, à faire les conneries que n’importe quelle ado ferait. C’est là que je suis devenue championne du 100 mètre, à force de fausser compagnie au padre et à son armée de gorilles. Ce qui a duré jusqu’à ma majorité et que je décide de me faire la belle (d’aller vivre ailleurs j’entends). Ma vie n’a pas tellement changée depuis. Je continue de faire enrager papa et maman est toute contente que travail avec elle. Et jubile que je fasse tourner en bourrique le paternel. Comme ça ma vie tourne autour de la famille que j’essaie de fuir ?