NAM YOUNG MI

1m58 pour 41 kilos tu es ce qu'on appelle un poids plume, et ce qui méprend souvent les gens sur ton âge ou bien ton tempérament. Méfiez vous de l'eau qui dort.  Bon par contre.. tu peux pas atteindre l'étagère.. ça c'est pas un secret.☾ Tu as déjà secrètement cracher dans le verre d'un client irrespectueux aux mains baladeuses.  ☾ Premier crush, premières bêtises, premier bisou le lycée fut ton terrain de jeu,  surtout en amour. Tu gardes toujours un amour caché pour cet homme qui t'as toujours plu, et qui te plaira toujours. ☾ Ta famille se compose de ta mère ,ton père et un petit frère de huit ans dont tu t'en occupes souvent. Cependant tout ceci est un leurre. Un secret que tes parents te cachent depuis ta naissance: tu n'es pas leur fille. ☾ Vous êtes partis de Jeju quelques semaines après ton arrivée car l'arrivée d'un bébé sans même une grossesse était étrange, les rumeurs commençaient à se former. Tes parents ont donc déménager à Busan pour une vie tranquille, te traitant comme leur fille.☾ Tu ne sais rien de ce secret pour le moment mais ta vraie mère est une actrice connu qui a connu son heure de gloire. Elle t'a laissé chez un couple d'ami quand sa carrière montait en flèche, préférant sa carrière à la vie de famille.  ☾ Il y a quelques années de là tes parents se sont fait arnaquer leur faisant perdre une sommes conséquente d'argent. Afin de ne pas perdre le restaurant ils ont emprunté à des gens peu scrupuleux qui viennent maintenant vous menacer pour récupérer l'argent. ☾ Tu en sais pas nager, tu n'as jamais appris. Il faut dire que l'eau te fait peur. C'est à 6 ans que tu manques de te noyer durant un pique nique en famille. Trop téméraire la petite.  ☾ Tes parents parlent sérieusement à te marier faisant des fils des voisines, des connaissances et anciennes amies de vrais prétendants. ☾ Certains lycéens viennent manger au restaurant, ce sont souvent eux qui te draguent, autre que les vieux pervers étranges, mais c'est toujours une source d'énervement en les entendants. Les appeler "oppa" et quoi d'autre encore ? ☾

storytime

le caractèreSanguine ; Joyeuse ; Souriante ; Boudeuse ; Téméraire ; Bosseuse ; Mature ; Taquine ; Forte ; Ironique ; Répondant certain ; Responsable ; Amusante ; Rancunière ; Persévérante ; Studieuse ; Obstinée ; Fidèle

Véritablement assoiffée de justice ta langue se délie rapidement pour montrer que tu n'es pas qu'une gamine effrontée et idiote qui se permet de juger un monde d'adulte. Tu es juge, tu es victime et parfois actrice d'un schéma particulièrement odieux. Remontrances, répartie, vengeance ne sont pas étrangères avec toi. Et si quelqu'un à quelque chose à te dire, tu privilégie la discussion à des simples coups bas que tu uses pourtant pour punir quelques clients désagréables.

Et si ta taille n'effraie personne ta connaissance sur la justice, les lois et les règles ne peut que faire une vague lorsqu'un délit est commis. Peut être qu'un jour tu en payeras les conséquences en attendant , tu écartes les jambes dans le métro pour prendre autant de place que ces hommes dépourvu du sens de la communauté et de l'équité. Tu demanderas poliment non sans montrer ton agacement à ces gens qui parlent fort dans les transports publics. Et tu pointeras du doigt un homme tripotant ce qui, de toute évidence, ne lui appartient pas. Les frotteurs et malaxeurs des transports ne te font pas plus peur que des punaises dans un bac à sable. Moche, dérangeants, parfois même irritants, ils peuvent cependant être écrasés bien facilement par une entité qui leur ait supérieure en taille.

Au delà de ces aspects qu'on peut trouver irritants tu peux affirmer que tu es attentionnée. Ton sourire ne manque pas pour ces clients réguliers ou nouveaux qui savent et connaissent la politesse sans te regarder de haut. Tes parents seront les premiers à bénéficier de ta générosité et de ta maturité qui te fera aider ceux ci ainsi que ton frère à ses devoirs, ou activités. Ainsi tu paieras des factures, des dettes, et des chaussures à ceux qui ont , jadis, tout donné pour toi. Ta fidélité en amour ainsi qu'en amitié ne sera qu'une arme pour affronter les difficultés avec un sourire, non sans une larme cachée. Car si le bonheur se montre, tu restes pudique dans tes moments de faiblesse te menant parfois à la solitude.

Enfin, autre que la douleur et la tristesse d'une vie engloutie par l'argent tu sauras faire de ta vie un moment convivial. Un moment où tout le monde sourit autour d'un barbecue et où la taquinerie, chamaillerie et autres amusements de ce genre seront primordiaux. Tu ne veux pas de pitié, ni même d'aide. Pas non plus fermée tu es pour les nouvelles rencontres, toujours sur un pied d'égalité. Malgré tout tu restes quelqu'un à l'écoute qui sait réconforter ceux qui te sont chers en espérant qu'un jour, les petits bonheurs leur fassent oublier les grands soucis. ♡

l'histoire
Les cris d'un nourrisson avait brisé le silence entre une jeune femme, trop jeune pour être mère, et le médecin qui la regardait encore interroger de la suite. Il savait combien cette jeune femme était connue. Elle montait comme une étoile, les gens cherchaient son nom, ses films se multipliaient, les publicités également. Sa garde robe était un modèle pour les jeunes filles et ses charmes la référence des hommes. Et pourtant, cette même tête montante venait d'avoir un enfant. A à peine dix neuf ans, avec un inconnu, comment ruiner une carrière en quelques mois.
Pourtant, elle repartit, masque sur le visage, avec ce nourrisson de l'hôpital qui avait promis de garder le silence. Un vieil ami, ou amant qui remplissait des papiers de ce bébé déjà abandonné. Non, le nom de sa mère n'apparaîtra sur aucun documents officiels. Non, aucun nom ne sera donner à l'enfant qui avait pourtant vécu neuf mois dans un ventre qui le rejettera.

Un bruit de sonnette qui fit redresser les propriétaires de cette maison, modeste mais qui semblait confortable. L'homme de la maison ouvrit la porte non sans surprise à voir la jeune femme aux bras occupés à porter ce qui semblait être un enfant. Son visage ne cachait ni sa surprise ni même la peur qui le prenait d'un coup. La femme arriva peu après, presque aussi jeune que celle qui se tenait devant eux. Ses iris détaillèrent la scène regardant alors son mari d'un œil suspicieux. Ce n'était pourtant pas une inconnue qu'elle croisait alors pourquoi se sentait elle en danger ? Trahie ?
La peur qui s'était installée pendant ces quelques minutes de silence devinrent une vraie stupeur teinté de soulagement quand la femme fut accueillie et expliqua sa situation.

– Ca n'a aucun sens ! C'est ton enfant, tu dois t'en occuper.
- Oppa.. C'est un accident ! Je ne peux même pas l'emmener à l'orphelinat on me reconnaîtrait .. Fais moi cette faveur.
- Ce n'est plus une faveur.. c'est .. c'est un être humain.
- Je vous paierai !
- Pas besoin, interrompit la femme qui restait dans son coin depuis le début de l'histoire. Elle avait été silencieuse, écoutant les pleurs de cette amie qu'elle avait apprécié bien qu'elles s'étaient perdues de vue. Elle l'écoutait se perdre dans des plaintes qu'elle ne comprenait pas.
- On l’élèvera.. à une condition..

Son mari la dévisagea alors dans l'incompréhension calmée par un touché qui se voulait rassurant. Sa femme avait toujours eu la tête haute et froide, depuis qu'il la connaissait au lycée, elle avait toujours eu cette prestance, et cette maturité qu'il semblait manquer. Avoir un enfant maintenant n'était pas dans leur plan, et pourtant il comprenait. Comment la laisser à une femme qui dénigrait déjà cet enfant en l'appelant indésiré.

- Laquelle ? S'empressa la jeune mère dans un élan d'espoir.
- Tu ne dois jamais te montrer devant elle en tant que mère. Se sera notre fille.. plus la tienne.. Je veux qu'elle vive le plus normalement possible.

Les mots étaient durs, la situation délicate, et peut être qu'au fond, cette femme voulait que cette nouvelle mère se reprenne. Et pourtant, l'actrice regarda un instant le nourrisson qui dormait paisiblement, se levant d'un coup. Sans une expression de tristesse, avec un soulagement certain elle enlaça cette femme qui venait de prendre sa place.

- Merci..

Le couple resta stoïque presque choqué par tant de lâcheté et de froideur envers la chair de sa chair.
La porte fut de nouveau fermée, pour un long moment alors que les deux personnes à l'intérieur venaient de changer leur vie, d'un claquement de doigt. Pour un instinct maternelle précoce, pour l'amour d'un enfant qui n'était pas le leur, pour la vie qu'il voulait lui offrir.
Ce nouveau joyau dans leur vie s’appellerait Young Mi



Le lycée, ah quelles belles années. Ou pas. Il y avait quelque chose que tu n'avais toujours pas compris : tu étais au lycée, alors pourquoi tu faisais la taille d'une collégienne ? Tu comprenais pas. Tout le monde avait poussé sauf toi. Pourtant tu buvais de l'eau, au cas où tu aurais un lien parenté avec des plantes, tu prenais le soleil, toujours dans ce même but. Tu mangeais de la soupe faite maison, ta mère te parlait sans cesse de ça. Tu mangeais des légumes, tu essayais même le sport pour pouvoir étendre tes membres et rien. Il allait peut être falloir t'écarteler ?! Omo... Cette pensée te fit secouer la tête avant de te frapper de ta bêtise. Qu'est ce que tu pouvais être bête quand tu t'y mettais. Mais comprenez la frustration.. les filles de ta classe commençait à avoir les formes de femmes tandis que tu restais dans des soutien-gorge taille A et encore, te mettant sur la pointe des pieds pour écrire la date en haut du tableau. Non vraiment ça devenait gênant.
Pestant dans ton coin en secouant les jambes tu soupirais doucement assise sur ton banc, seule. A vrai dire tu attendais ton amie qui n'allait pas tarder. Enfin tu espérais. Tes moues se multipliant faisant avancer tes lèvres ou gonfler tes joues, parfois même sortir légèrement ta langue tu ressemblais à une enfant qui attendait ses parents, ou une attardée. Han une enfant attardée attendant ses parents. A cette pensée tu te relevas d'un coup avec de gros yeux. Clignant plusieurs fois des yeux tu redressas la tête en soupirant une nouvelle fois arborant, cette fois ci ton plus beau sourire tu faisais de grands gestes envers celle que tu considérais comme ta meilleure amie.
C'était sans compter sur ce beau lycéen qui passa juste à côté te faisant t'arrêter un instant pour le détailler pendant quelques secondes avant que tu ne te retournes de honte. Tu avais osé. Oh non tu n'avais pas fait ça. Levant les yeux au ciel tu priais pour qu'il n'ait rien vu.

– Yahh !!! Mimi ! Yoon t'a vu ?
- CHUUUUT !!! Chut !! Pourquoi tu dis ça ?
- Parce que tu avais l'air de te cacher et tu fais toujours ça
- C'est faux.
- C'est vrai
- Tu es en retard
- Tu changes de sujet
- Tu n'auras pas le dernier mot
- C'est pour ça que je t'aime
- Touché

Quelques rires suivirent alors que tu prenais son bras. Elle était plus grande alors.. c'était plus pratique. Allant en cours tu ne suivis pas un mot du cours rougissant sans raison apparente, alors que ton esprit repensait à cette scène honteuse et gênante. Cachant ton visage par tes cheveux tu pinçais tes lèvres en te traitant d'idiote.
Ah vous ne comprenez pas trop ? On va remonter un peu.

C'était il y a quelques semaines déjà. Young Mi était entrée au lycée comme toute fille de son âge et avait finalement retrouvé son amie d'enfance et plus grande confidente. Mais ce n'était pas le plus important. Le moment intéressant arrive maintenant :

Dans ce lycée tout à fait banal se trouvait des groupes. Des groupes pour tout. Les sportifs, les intellos, les laisser pour compte, les populaires glossy, et les populaires mâles.  Et c'est là que tu n'étais pas prête. On t'avait pas prévenu. Rien, nada. Tu avais donc découvert que dans ce lycée , et dans ces gens populaire se cachait un jeune homme dont tu ignorais le nom mais dont les traits te furent de plus en plus familier. Et au fil des jours, bien qu'il t'était impossible de lui parler, tu te prenais à le regarder, un peu tout le temps, aux distributeurs , dans les couloirs, dans la cour, et même devant les casiers.
Le nombre de filles lui tournant autour n'était pas une surprise mais son humble personnalité en fut une. En découvrant sa voix et sa personnalité tu avais fini par sourire comme une idiote alors que tu restais toujours loin de lui laissant ton amie te charrier.

Et puis se fut un jour comme un autre, du moins en apparence, qui tu ruinas totalement tes chances.
Tu n'avais rien prévu, encore moins ce qu'il allait se passer dans un moment si banal que celui du repas. Mais ce fut trop pour l'être bouillonnant qui sommeillait en toi. Se fut trop lorsque tu vis la chef du groupe glossy girl faire glisser le plateau repas d'une pauvre fille jusqu'au sol. Quand tu entendis le bruit sourd du plastique heurtant le sol ta tête se releva comme alertée. Et ce que tu vis ne te plu absolument pas. D'où, de quel droit, par quelle dérogation martyrisait elle un fille qui n'avait rien demandé et qui regardait en bas d'une manière honteuse. De quel droit balançait elle les efforts de quelqu'un par terre entourée de pigeon gloussant autour d'elle. Ton amie te regarda et secoua la tête alors que tu te levais faisant claquer ta langue à ton palais. Prenant ta brique de lait dans ta main tu te dirigeas vers ce groupe intolérable autant pour les yeux que pour la raison.

- Yah.. Pinky miss
- pardon ?

D'un visage n'exprimant que le dépit, accompagné d'un soupire las tu ouvris ta brique de lait la retournant sur la tête, bien que plus haute, de cette étudiante toujours impeccable.

- Là c'est mieux.. une poule mouillée doit toujours.. être mouillée

Son énervement était désormais sa seule arme et son cri strident la seule défense. Levant la main pour finalement juste te pousser elle reprit rapidement le chemin de son casier où une autre tenue l'attendait sûrement.
Jusqu'ici rien n'allait de travers, sauf ta future mort prochaine et l'emmerdement qui allait venir avec pour les trois prochaines années. Enfin, si on oubliait que ce bel Apollon avait tout vu. Et c'est quand tes yeux se tournèrent vers la pièce remplie que tu le vis, te faisant pincer fortement les lèvres.
Et c'est à ce moment que tu voulus te cacher. Comment une fille barbare comme toi allait l'intéresser ? Fermant les yeux en lui tournant le dos tu préféras aider la fille dans son ramassage plutôt que de faire face à un regard que tu pensais de dégoût. Bien que ce n'était pas le cas.
Tu ne relèveras pas le regard sur lui pour confirmer.
Et pourtant ce fut peut être ta chance de te faire connaître de celui qu'on nommait Shi Yoon



Pendant ces mêmes années de puberté, de sortie entre filles au centre commercial ou bien à ces petits boulots que tu enchaînais pour gagner le plus d'argent possible regardant ton compte comme une bible, tu découvris que la vie n'était faite que de gens peu scrupuleux et dont les règles de vivre en société étaient loin derrière eux.
Si tu avais toujours été sanguine à te lancer la tête la première dans des causes justes, et pourtant parfois incertaines dans le déroulement, tu n'avais pu empêcher cela

Si au lycée les choses ne se passaient pas toujours bien, tu pouvais le supporter. Si ton casier était rempli par, tu ne savais pas quoi, tu pouvais l'endurer. Si on prenait tes affaires de sport t'obligeant à avoir des blâmes, tu pouvais l'expliquer. Si les filles aimaient se moquer de toi et ta taille ça t'allait également. Tu n'avais jamais eu l'envie de faire partie de ces gens qui rabaissaient les autres pour le plaisir, mais tu avais du répondant qui firent cesser les agissements peu à peu. Après tout, fumer après les cours c'était bien mais désolant quand les parents l'apprenaient, chose dont tu te faisais un plaisir de montrer, anonymement bien sûr, après tous les réseaux étaient remplis de ce genre de dossier. Si boire en étant mineur était un plaisir dont tu restais loin, les policiers trouvaient ça moins drôle. Et toutes sortes de petits accidents malencontreux. Bien sûr tu n'avais revendiqué aucune de ses actions mais ton regard noir avait largement orienté les rumeurs de ton côté. La paix revenait alors doucement.
Mais tout ça ce n'était rien, car tu savais que tu profitais de chaque moment avec ta meilleure amie, et que lorsque tu rentrais chez toi tu avais toujours une famille souriante à qui tu donnais un coup de main pour faire tourner le restaurant. C'était drôle, c'était intéressant et les gens t'aimaient bien. Tu vivais la vie que tu voulais économisant et rêvant de cette fac de droit. Tu te voyais déjà être l'avocate la plus reconnue pour faire régner la justice. Et ça, ça suffisait à te donner la pêche.

Jusqu'au jour où tu vis ces rêves êtres réduits à néant. Tu rentrais du lycée délaissant ton sac sur le côté pour enfiler un tablier.

- Appa, Eomma !!! Vous êtes où ? Y a personne ?

Le restaurant était étrangement vide alors que tu te dirigeais vers la cuisine, elle aussi vide. Reprenant ton sac, sans même enlever ton tablier tu montas alors chez toi pour retrouver tes parents dans le salon. Ta mère était en pleurs et ton père essayait de la réconforter. Ton inquiétude ne faisait que grimper alors que tu ignorais tout de la situation. T'approchant tu pris les mains de ta mère demandant des explications. Regardant ta mère puis ton père il consenti à te faire part du problème. Pour réponse tu eus un contrat, frauduleux, fruit d'une arnaque qui vous coûtait toutes les économies et sûrement plus. Et par dessus cette arnaque..

- On voulait rien te dire et régler ça... mais les gens qui nous on prêter de l'argent pour rembourser l'écart.. ils nous ont réclamé une sommes énormes. On a plus rien..
- Retourne dans ta chambre Mimi.. on va arranger ça

Les sanglots de ta mère qui voulait te protéger finirent de te briser le cœur. Ce n'était pas l'argent l'important. C'était la situation , la tristesse dans laquelle ta famille était. Tu y avais réfléchi toute la nuit. Tu y avais pensé, tu avais retourné la situation dans tous les sens et tu t'étais décidée. C'était dur, bien plus que tu ne l'imaginais, mais tu avais su que c'était la chose juste à faire.
Alors le lendemain en cours tu ne pipas mot, répondant par quelques sourires à ton amie qui essayait de te divertir, répondant par l'excuse de la fatigue pour toute question. Et le soir, au lieu de rentrer tu passas à la banque. Tu savais, ce que tu venais de faire rayait ton rêve pour de bon. Mais tu n'avais pas l'envie de les laisser derrière. Tu n'avais pas le cœur à être égoïste.
En passant au restaurant tu entendis du bruit. Des chaises retournés, des cris et des pleurs. Tu n'avais jamais eu aussi peur de ta vie , et pourtant. La scène la plus improbable se tenait devant tes yeux. Des hommes habillés comme des mafieux qui saccageaient le peu qui vous restait.
Ta gorge se serrant tu parvins tout de même à entrer et te planter aux côtés de tes parents. Et si ton regard dur et noir les fit sourire, l'argent que tu leur donnas suffit à calmer leur soif d'argent, pour le moment.

- Je vois que certains sont plus raisonnables que d'autres. C'est bien petite, on attend la suite avec impatience..

Pas un mot ne sorti de ta bouche, les lèvres serrées alors qu'ils partaient comme si tout allait bien, comme si rien ne s'était passé.
Tes parents, eux se précipitèrent sur toi.

- Young Mi cet argent..
- Ne me dis pas que c'est l'argent de tes études.
- Appa.. Eomma.. Ouvrons le restaurant

Ta gorge était encore serrée et tu sentais qu'un mot de plus conduirais à des larmes que tu essayais de retenir en mordant ta lèvre t'attelant à tout ranger, tout remettre en ordre pour ouvrir. Tes parents te suivirent sans rien dire. Ton père te connaissait, tu étais la prunelle de ses yeux et il ne se pardonna jamais ce moment, ce rêve qu'il semblait t'avoir enlevé, mais il savait que te parler ne mènerait à rien. Alors il travaillait, plus dur encore que tous. Il travaillait d’arrache-pied te donnant un petit billet par ci et un par là pour tes loisirs. Il te demandait de faire attention en rentrant du travail, il accrochait tes photos du diplôme avec fierté.
Et même lorsque ton petit frère naquit, il continua à te protéger, à t'aimer de la même façon . Il continuait à te donner cet argent de poche pour une « glace » disait il. Oubliant que ton âge défilait, aussi vite que l'argent partait dans les poches de ces scélérats sans vergognes.
Et ta vie défila, plus vite que tu ne l'aurais cru. Tes connaissances restaient accrues puisque tu avais dévorés et appris religieusement tous les livres de droits que tu t'étais achetée ou que ton père avait trouvé, ou bien offert. Ta mère contribuait aussi et tu savais que c'était le bien le plus précieux que tu possédais.

Tu ne te doutais pas que ce bonheur ne t'appartenait pas. Que l'on t'avait abandonné et que ton sang, dont tu te vantais si souvent, n'était aucunement le même que ces gens que tu admirais et aimais. ♡