L'Histoire Elle était assise au coin de sa chambre. Ayant comme seule compagnie sa lumière qui diffusait des rayons dorés.  Prenant entre ses doigts un crayon tout en touchant de sa main libre son journal. Son meilleur ami qui l’apaisait et la soulageait de ses cris de douleurs qui pouvaient l’envahir dans les journées noires qui se présentaient à elle. Chaque mouvement que sa main fit. Laissant derrière elle une notation qui la rassurait. Elle écrivait ainsi son histoire, une péripétie qui allait rester secrète sous toutes preuves du contraire.  C’était un moment rare qui se passait. Un instant calme que nulle personne ne pouvait comprendre. Sa main bougeait et laissait derrière des images, des petits représentant sa langue maternelle.

‘’Cher journal,

oserais-tu me juger par mes écris qui son enfermer en toi ? Tu es là non animé, un simple objet à qui je peux faire confiance à moins qu’une personne dépose sa main répugnante sur toi. Tu es mon confident, mais aussi mon pire ennemi. Tu renfermes en toi mes pires secrets et mes histoires que je ne désire partagent avec autrui.  

Toi seul c’est mon enfance a été celle que toute enfant désire. Des parents aimant, des rires et des pleurants qui nous entouraient. Nous étions normal un peu ordinaire sur les bords, mais surtout excentrique aux yeux des autres. J’ai grandi auprès d’une mère militante pour les droits de la femme et pour une Corée libre tandis que mon père la soutenait et soutenait notre pays.  J’ai donc pu connaitre la fierté d’être Sud-Coréenne et de plus est… être une femme vivant de liberté ! Toutefois, je suis encore déçu d’être seul auprès d’eux. J’aurais tant aimé connaitre une relation fraternelle. J’aurais voulu être une grande sœur ou une petite. Pouvoir être protégé ou protéger quelqu’un qui m’était précieux et qui partageait le même sang que moi. Mais, le sort en décidait autrement. Ma pauvre mère sut à mes cinq ans qu’elle avait un cancer des ovaires. Elle du donc oublier l’idée d’avoir d’autre enfant du a son opération et sa médication. Mais Dieu merci ! Elle est en vie et en pleine santé ! Elle souhaite maintenant juste voir sa fille grandir et prendre son envol. Bref !

Tu te souviens, mes premiers mots ? Je devais être âgée de seize ans. J’étais en plein cœur de mon adolescence. Je n’avais pas d’amies du même sexe que moi. Elles pensaient toutes que j’étais un peu trop garçon manqué pour être leurs amies. Je n’étais pas digne d’être une soi-disant femme. Je n’appréciais guère les célébrités, les magazines de mode et même la mode. Il faut dire. Je préférais me battre et me tenir avec des garçons que de jouer les petites Barbie. Aujourd’hui, je me maquille et m’habille bien. Sauf que mon coter petit garçon est toujours présent. Assez comique, non ? Moi qui croyais que j’allais devenir une de ses admiratrices de talons hauts et de froufrous en vieillissant. Je me trompais malheureusement ! Malgré ma passion pour le chant et mes auditions que je ne parvenais à passer au-delà du règne de la beauté. Je suis encore étonnée de ma personne. Je crois que j’ai changé lorsque j’ai rencontré  Jun Ko. Tu sais cet homme qui m’a tout pris sans aucun remords. Il était âgé de trente-deux ans et moi dix-huit ans. Il m’a fait connaitre l’univers de la beauté et la compréhension du monde. Il n’allait pas me montrer à ses parents non ! Jamais après tout, on ne présente pas sa maîtresse à de la famille et les amis. Mais, le petit garçon a pu prendre son envol pour devenir la femme charmante que je suis maintenant. Il dut travailler fort pour me transformer, le pauvre ! Moi qui possède une langue bien pendue ! Sans oublier que je n’étais pas très docile par cause de mon tempérament olé, olé.

Le plus drôle, tu te souviens surement lorsque j’écrivais sur tes pages et que mes larmes se déposaient sur toi ? Je venais de le laisser. En ne pouvant plus endurer notre relation malsaine. Mais, le plus triste est que lorsqu’il tenta de me rattraper, il a fini dos au sol avec ma voix qui l’insultait. Le pauvre son jouet qui lui apportait un défi et une certaine satisfaction, venait simplement de le quitter. L’abandonner sans qui donne son accord. Je me souviens encore que je désirais me venger pour la simple raison qui m’avait promis ciel et terre et que je récoltais que poussière. C’était une bonne et mauvaise expérience. Dire que cela a duré trois ans ! Plus jamais au grand jamais je n’osais recommencer une relation aussi monstrueuse et rabaissante.

Je l’avais quitté alors que je rentrais à l’université. Il avait promis de payer mes études et de me faire intégrer une école ou que la haute société fréquentait, mais tout était tombé à l’eau. Une chance et je dis bien une chance que mes parents son venu à mon aide. Ils m’ont aidé lors de ma recherche de bourse. Ils m’ont aidé lors de ma recherche d’emplois.  Un client  m’embaucha pour chanter dans son cabaret. Tu sais ? Sans mes parents, je ne serais rien !

Les premiers mois ont été si serrés. J’avais de la difficulté à respirer. Sauf que tout changea peu à peu. Je pouvais me concentrer à ms études, payer ma chambre et même un thé une fois sur deux.  Cependant, je ne pouvais me permettre de sortir avec des amis !

Tu sais très bien comment j’aurais voulu sortir et m’amuser. Surtout en première année ! Mais tu étais mon seul compagnon. Je me levais, j’allais en cours, je débutais mes travaux et allait dormir. Un an ! Un an à suivre la même routine, mais la deuxième année je respirais enfin ! Je pouvais sortir ! Je pouvais rencontrer du monde et connaitre de la populace !

Je dois t’avoyer que si j’avais été intégré dans une université pour gosse de riche, j’aurais pu être moi-même. J’aurais dû jouer un rôle constant qui m’aurait amené à la dépression et même plus loin. La route que Dieu nous apporte est assez amusante.

Mais, bon ! J’ai terminé avec mes pensées ! Je ne sais plus quoi écrire. Je te délaisse et te souhaite bonne nuit mon ami.

Elle déposa son crayon afin de lever les bras haut vers le plafond. Elle soupirait fortement en expulsant un cri de fatigue qui la hantait depuis quelques minutes. Son sourire s’afficha alors qu’elle referme la couverture de son journal. Maysilee se leva pour le serrer à sa place habituelle. C'est alors qu’elle comprit que le marchand de sable lui avait rendu visite depuis quinze minutes. Qu'elle se dirigea vers son lit en trainant du pied et s’allongeant en rapprochant les couvertures vers son cou tout en tombant peu à peu dans les bras de Morphée.