L'Histoirepourquoi le syndrome de stockholm ? pourquoi pas le syndrome de tokyo, shinjuku un jeudi soir pluvieux et déprimant l'an 2000 ? c'est drôle comme tout paraissait irréel à l'époque, la vitesse du taxi, cette course folle dans l'aéroport et puis finalement une longue nuit dans un motel aux lettres d'un néon rouge clignotant de façon irrégulière comme s'il était sur le point de s'éteindre. j'étais loin de m'imaginer la folie qui s'était emparé d'elle. justifiez la folie par de l'affection. justifiez la folie par la peur de perdre son unique point de repère. chaque semaine une nouvelle ville. tokyo, yokohama, nara, osaka, kobe, fukuoka, hokkaido. comme des vacances qui en oubliant les détails aurait rendu jaloux mes camarades de classe de l'époque. hokkaido où tout s'arrête sous les sirènes assourdissantes annonçant l'arrivée de la police. deux mois et demie de cavale et les cernes profondes sur le visage de mon père attendant dans le commissariat un café probablement refroidi entre les mains. c'était la première fois de ma vie que je le voyais s'effondrer. après ça plus rien n'a été pareil. évidemment je suis retourné en corée, cette histoire est passée aux infos. évidemment cela m'a valu de nombreux surnoms. évidemment je me suis beaucoup battu. et je n'ai jamais pu revoir ma mère autre part que dans le service psychiatrique de l'hôpital. je ne l'ai jamais vraiment revue les premières années, elle était cachée sous des couches et des couches de comprimés. et puis ça s'est calmé. et je suis entré au collège et puis au lycée et j'ai commencé à écrire sous le nom de vixen. au départ c'était calme et puis ça a commencé à prendre de l'ampleur. l'univers a bougé pour moi j'imagine. et puis j'ai fais mon service militaire et j'ai continué à écrire. puis je pensais que mon avenir n'avait pas trop d'importance alors je suis allé en arts. je ne l'ai pas fais pour moi. je voulais qu'elle soit heureuse et je me suis rendu compte que j'étais en train de me perdre dans l'équation. mais quelque part le fait de pouvoir écrire m'apaise et je ne suis plus si inquiet. je n'ai pas quitté le cursus des arts. j'attends de me sentir prêt pour y retourner et être diplômé.