han yohan

quelques semaines après le divorce de ses parents sa mère l'a kidnappé -quand il avait sept ans pour aller vivre au japon, cet épisode a duré cinq mois après lesquels sa mère a décidé de mettre fin à ses jours plutôt que de se rendre à la police ☾ les mois qui ont suivi, poussé par une crise de colère il a ruiné toutes ses chances de participer au concours national de piano, malgré tout son paternel s'est montré très réconfortant ☾ il a passé l'année 2000 sans sortir de chez lui ☾ il a toujours été admiratif vis à vis de son père quand il était gosse ☾ il s'est mit à fréquenter les mauvaises personnes au collège et très vite son comportement a été difficile à gérer par son paternel ☾ il passerait beaucoup de temps au stripclub dernièrement, c'est là où il va noyer ses peines  ☾ il y a exactement 20 500 wons sur son compte depuis que son père a arrêté de lui verser de l'argent ☾  ☾ antidépresseur et whisky dans les cornflakes de temps en temps ça aide ☾ il est allergique au chocolat, mais il en mangera jusqu'à la mort, aller à l'hôpital ne lui a rien appris

storytime

le caractère calme ; pas très sociable ; calimero ; je m'en foutiste ; possessif ; franc ; alcolo ; tolérant ; brusque ; vulgaire ; honnête quand ça l'arrange ; têtu ; susceptible ; rancunier ; tactile ; sarcastique ; épave ambulante ; spontané ; loin du gentleman de ces dames ; flemmard ;  

yohan c'est le type avec des cernes de trois nuits blanches d'affilé ; c'est le type qu'on vient récupérer au stripclub à la fermeture ; c'est le type qui se fiche de l'opinion des autres ; c'est le type qui sent la clope ; c'est le type qui se blesse tout le temps à force de se retrouver dans des bagarres et forcer l'entrer des clubs pour se faire jeter par les vigiles ; c'est le type qui jure tout le temps ; c'est le type qui remplit parfois sa bouteille d'eau de vodka ; c'est le type un peu mélancolique sur les bords qui attire les nanas on ne sait trop comment ; c'est aussi une ordure qui ne reste avec elles que quand il se sent réellement triste ;    ♡

l'histoire

j'pourrais écrire un bouquin sur ma tristesse que personne ne cautionne. "pourquoi t'es triste" de han yohan.  tout a commencé quand ma mère totalement barjo a décidé de ruiner mon enfance en me kidnappant pour aller au japon -pas mal comme accroche non ?- me laissant déscolarisé et sans amis pendant cinq mois avant de se suicider ; tout le monde aurait du comprendre que c'était le début de la fin l'année 2000, il suffit de regarder les gosses né dans cette génération là et puis me regarder. le psy passait une fois par semaine à la maison pour écouter le bruit de l'horloge bouger. que dalle. j'étais devenu muet. je me souviens qu'à l'époque où tout allait encore bien avant leur divorce, ils m'avaient mit au piano. et quand j'suis revenu j'ai commencé à détester ça ; et un après-midi la colère m'a pris et je me suis mit petit à petit à frapper sur les touches et finalement le couvercle s'est refermé sur mes doigts. j'ai passé la fin de la journée à l'hosto. je n'ai plus jamais touché au piano de ma vie. sans prétention j'étais doué pour ça, j'étais vraiment bon ; et pourtant en quelques secondes j'avais fichu en l'air mes chances d'aller à ce concours à la con auquel je me fichais à l'époque. les choses n'ont changées j'imagine. je m'en fiche toujours.

et puis quelque chose en moi a trouvé de la beauté dans destruction. les conneries ont commencées comme ça. j'étais un enfant plutôt sage à la base. et une chose en entraînant une autre le jour d'après j'étais en train de fumer dans un coin de la cour en scred en pensant que j'étais invincible. le silence de mon père m'a aussi fait croire que plus rien pouvait me toucher. alors j'ai poussé encore plus les choses et l'arrogance est devenu ma signature. c'est comme ça que j'ai passé mes années au lycée ; dans une médiocrité confortable, le goût de la nicotine au bout de deux années commençant à ne plus être suffisant- et c'était le début de "moi me mettant dans la merde" et je le savais pourtant j'ai continué à faire ce que je faisais en pensant que j'étais plus fort que les autres. j'étais bien plus fort pour cacher les choses au final ; aucun adulte ne se serait douté de la misère dans laquelle j'avais plongé.

en sachant tout ça qui aurait osé croire que j'irais à l'université ? pas moi en tous cas. mais c'est là que la valeur de l'argent sur mon compte en banque a prit de l'importance ; loin d'être de l'argent que je gagnais mais qui pourtant me permettais de bien vivre. l'ultimatum du paternel ; étudier ou gagner mon propre argent, j'avais jamais eu d'ultimatum de ma vie avant ça, je savais pas à quoi ça ressemblait et tout ce que j'ai pu faire c'est suivre comme un con.

au bord de ma misère artificielle, crée par mes propres mains, en 2017 j'ai rencontré luda ; jusqu'ici rien de sérieux mais c'est elle qui éventuellement m'a poussé au bord de la falaise. au départ c'était cool. tout était cool. puis j'ai fini par m'attacher à elle et c'est là que les emmerdes ont commencées car j'ai fini par apprendre ce qu'elle faisait et où elle bossait. escort. une escort. autrement dit une pute, une catin, tainp, une prostitué. ok et là je l'ai quittée. ouais parce que j'pensais qu'en la quittant j'aurais plus à me soucier de quoi que ce soit. mais personne parle de l'effet post rupture ; de comment ça vous bouffe d'imaginer l'autre enlever ses fringues devant un vieux type qui pourrait avoir l'âge de son père ; personne parle des minutes, des heures passées à se demander combien de thune elle s'est fait ce soir et c'est comme ça que j'suis revenu ; j'ai essayé de payer son amour dans une la seule devise qui semblait l’intéresser et elle n'en a pas voulu. non le truc c'est qu'elle l'a accepté, elle a prit tout cet argent. mais juste l'argent. jusqu'à ce qu'il commence à manquer. et puis j'ai commencé à être con et désespéré à vouloir ruiner son business en faisant la peau à toutes les personnes qui s'approchaient d'elles. c'est comme ça que je me suis retrouvé jeté dehors par des vigiles.

et puis on boit trop, on fume un peu trop et on dépense son argent dans un stripclub où les nanas en ont rien à foutre de tes sentiments mais te feront croire le contraire. du moins tant que la thune continue de tomber et de là qu'est-ce qui reste de toi ? quelques tentatives pour retourner dans ce club où ta copine bosse encore pour lui dire que t'as merdé et que tu l'aimes toujours. mais finalement tu te retrouves à foutre ta vie en l'air parce que c'est plus simple comme ça. boire à en oublier comment tu t'appelles et te rendre compte au bout de quelques mois que c'est pas ta carte qui fonctionne plus mais que l'argent ne rentre plus sur ton compte. t'essaies de garder ton petit bout de bonheur comme tu peux, dans ta petite flasque, dans ta bouteille d'eau où tu met de la vodka, dans la poche arrière de ton jean où il reste toujours un pochon, mais ça s’essouffle alors tu vas en voir d'autres comme pour rentabiliser, c'est juste un peu d'affection, juste pour te relancer, juste pour compenser son absence et pour l'oublier à chaque fois. pas besoin de relation romantiques à la con.