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à la base je ne voulais pas terminer mon chemin à la plage, ma main n'a jamais réussi à atteindre la sonnette ; trop bourrée, agitée dans un bus roulant trop vite. « fais chier lily- même pas fichue de descendre d'un putain de bus » je marmonne alors que mes pieds touchent le sol. je ne suis plus en état d'affronter la vie et tout ce tumulte qui va trop vite et qui m'étouffe. un peu d'alcool par-ci un peu d'alcool par là dans les dîners avec papa maman et ce mongolito avec qui ils ont assumé que je me sentirais mieux pour la fin de mes jours. je pense à sa tête et je me met à courir du mieux que je peux vers la poubelle pour pratiquement tout rendre- ou peut être que c'était pas lui peut être que j'ai juste atteint ma limite en tant que personne. à pas de zombie je me dirige vers les toilettes des femmes pour me débarbouiller avant de sortir d'un pas tout aussi maladroit et tomber nez à nez avec lui. et contre toute attente je pouffe de rire avant de murmurer tout en secouant la tête « non mais je rêve... non mais je rêve ! » j'inspire et tourne la tête vers lui avant de demander « franchement, t'en as pas marre de me voir ? parce que moi... j'en ai vraiment vraiment marre de voir ta sale tête partout » je tente de ne pas tanguer pour rendre mes paroles un minimum crédible et souffle « putain...- » avant d'allumer une cigarette et tire lentement.

gabi le loup

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Le temps s'est rafraichis mais, je profite encore des journée chaudes pour sortir. J'avais envie d'aller à la plage ce soir, pour me ressourcer et réfléchir. Entre le boulot et mes heures à composer, je n'ai plus beaucoup de temps pour moi. Alors, ce soir j'avais envie de sortir, j'avais envie de bouger, de voir la mer et d'écouter le doux chant des sirènes. En marchant près de la plage et en passant devant des toilettes publics, c'est devant une autre sirène que je suis tombée. Une fille que je connais, que j'ai déjà rencontré contre mon grès. Moon Lilith, qui était censée être une copine ou fiancée, arrangé par mon paternel et le sien. Bon sang ce que la vie peu être ironique. Je soupire en la voyant et ses paroles me font lever les yeux au ciel. "Pourquoi faut il que je tombe sur toi dès que je vais prendre l'air ?" Le karma se fou de moi. Je n'ai rien contre elle, seulement on est différent et on est pas fait pour s'entendre ou être ensemble. Je m'approche un peu d'elle et je n'ai pas besoin de l'observer très longtemps pour deviner son état. Elle allume une cigarette, difficilement. "T'es déchirée Lilith." Je sors à mon tour une cigarette, par réflex je l'allume en deux secondes. Elle pue l'alcool et le vomit. Cette fille a un réel soucis avec la boisson. Je l'observe encore avant de détourner le regard. Je compte pas traîner avec elle, mais je me demande ce qu'elle fou ici. "Qu'est ce que tu fou ici ? T'es venue faire un bain de minuit ?"

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« c'est pour mieux t'étouffer, mon enfant » et si seulement ça pouvait prendre effet. franchement il pensait vraiment que j'étais contente de le voir ? de toutes les personnes sur terre il ne fait même pas partie de la liste. un soupire s'échappe de mes lèvres quand j'entend l'ultime vérité dans sa bouche. « la ferme takahashi, tu veux bien la fermer oui ? » j'ajoute alors « j'suis pas bourrée » de la nicotine s'échappe de mes lèvres alors que je regarde d'un regard faussement intéressé les vagues qui tanguent. je m'accroche par réflexe au panneau à côté de moi avant de répondre « non... t'as vraiment des délire spéciaux takahashi » je me marre doucement répétant « un bain de minuit... » avant de tirer une longue latte et finalement répondre « c'est la pleine lune, le moment idéal pour...- et puis de toutes façons qu'est-ce que tu peux bien en avoir à faire ? » je décale une mèche rebelle qui me gêne avant d'ajouter en sortant ma pierre de quartz rose « c'est pas comme si tu t'y connaissais en astrologie... c'est pas comme si tu t'y connaissais en quoi que ce soit d'ailleurs »

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"Pour mieux m'étouffer hein ? Je crois que t'as la mauvaise technique." Je la scrute Lilith, je l'observe et plus je l'observe et plus je me demande ce que mon père a pu trouver de positif chez elle pour me la présenter. Je comprends que la thune compte pour lui mais, quand même. Cette fille arrive à me faire sortir de mes gonds et pourtant je suis calme la plupart du temps. Je la scrute encore avant de détourner le regard. "Pff mais fais pas genre Lilith, je sens les effluves d'alcool jusqu'ici…" Elle était pas crédible. Sa dégaine le prouvait sous tous les bords. Et j'en riais intérieurement, la voir tanguer comme ça et galérer à allumer sa clope est un spectacle assez drôle. Je lève les yeux au ciel et continue de tirer sur ma clope. Je me demande ce qu'elle a pu boire. Quand je l'ai rencontré elle était loin d'être sobre. Cette fille doit avoir un problème avec l'alcool. Je l'écoute d'une oreille attentive et hausse un sourcil. "C'était ironique." On est en pleins moins d'Octobre, se baigner à cette période n'est pas vraiment une possibilité, à moins d'être taré. "Qu'est ce que tu racontes ?" Elle est bizarre Lilith et surtout bourrée. Alors, je fais pas gaffe à ce qu'elle raconte. J'ignore même ce qu'elle sort de sa poche. "Qu'est ce que t'en sais hein ? C'est beau de parler quand tu connais pas ma personne. Alors arrête de causer, ça t'économisera de la salive." Je soupire de nouveau et tire sur ma clope encore et toujours. Je regarde la lune, comme si j'étais influencé par ses paroles d'ivrogne.

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« j'ai bien cru comprendre » je dis en secouant la tête. non mais s'il cause toujours c'est qu'il y a forcément quelque chose qui s'est mal passé. il faut revoir la méthode. « j'te dis que je suis pas bourrée ! » je dis en tapant du pied, manquant presque de tomber. je me dis qu'il aurait aimé ça que je m'étale par terre et j'essaie de bien me tenir. je me tiens à la barre car c'est difficile de se tenir quand c'est l'univers tout entier qui bouge. je pouffe doucement « ben t'es pas drôle du tout, je tenais à ce que tu le saches » et si ce n'était pas assez « de toutes les personnes que je connais tu dois être la personne la moins drôle- sauf que t'es pas drôle du tout » je passe ma main dans mes cheveux demandant « quoi ? » comment ça "qu'est-ce que tu racontes" ? je lui lance un regard mauvais quand il me dit clairement de la fermer et répond « figures toi que j'ai pas envie de l'économiser ma salive ! » je soupire « tu sais je te déteste vraiment- mais vraiment de chez vrai- » quand vos parents vous disent de ne pas pointer les gens du doigt, écoutez-les. car à force de m'y mettre j'ai fini par perdre l'équilibre et finir par m'aggriper à toru ; soit le pire scénario possible dans mon cas.

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Lilith j'aurai pu peut-être l'apprécier. Mais, cette fille a tellement une façon de parler qui m'insuporte que je ne peux l'aimer. Tout ça parce que mon père s'est dit que c'était une bonne idée de faire une rencontre arrangé. J'aurai jamais croisé le chemin de cette fille sinon. J'aurai été tranquille. Mais, le hasard est parfois sadique. Je la regarde, soupirant et affichant aucune émotion sur son visage. En plus d'être pas agréable elle ment. "Oui t'es pas bourrée c'est ça et moi je suis le pape aussi." Je feigne de l'écouter, tirant toujours plus vite sur ma cigarette. Et elle continue. "Écoute, je m'en fou un peu de te faire rire ou pas Lilith." J'aimerai comprendre ce que je lui ai fais pour qu'elle soit aussi impolie avec moi. Certes, la fois où je l'ai rencontré ça s'est pas vraiment bien passé mais, c'est pas une raison pour être aussi méchante. En tout cas, elle a pas l'alcool joyeux. Je fronce les sourcils alors qu'elle continue de parler. "Et toi t'es la fille la moins agréable que je connaisse !" Et la voilà qui s'emporte, elle arrive presque à me mettre en colère. Seulement je garde en tête que j'ai affaire à une nana bourrée. Je ne suis même pas sûr qu'elle était sobre lorsqu'on s'est rencontré. "Lilith, j'y peux rien si tu m'aimes pas mais c'est pas une raison pour être aussi…" Je lâche ma cigarette alors qu'elle tombe vers moi, tout en s'accrochant. Putain c'est pas croyable. Je bascule en arrière et essaie de me rattraper du mieux que je peux au mur et sans la faire tomber pour autant. Je la stabilise en l'attrapant par les épaules. Une fois la chute esquivée, je soupire. "Et tu vas me dire que t'es pas bourrée après ?"

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