quand il a apprit la nouvelle il s'est demandé ce à quoi gigi avait bien pu penser. si elle aimait souffrir gratuitement et aimerait souffrir gratuitement pour le restant de ses jours ou bien ? difficile à dire parce que woodstock était pour lui et de loin le type le plus toxique qu'il connaisse concernant le sujet relation à long termes. il aurait bien voulu lui faire la morale à gigi mais à quoi bon ? à quoi bon car ils allaient se marier, rien que ça, non rien à voir un des engagements les plus importants. donc au lieu de parler à gigs, monsieur a sortit son téléphone, est allé dans ses contacts et a commencé à écrire un message à quelqu'un qu'il n'avait pas contacté depuis littéralement une année. difficile à croire mais une année en arrière et ces deux gars étaient plus de cool. "pelo, ramènes toi au café brès de haeundae" non. il efface. "p'tit con tu pensais à quoi aufaite ?". non. "yo, ramènes toi au café en face de la station de bus de haeundae, on a besoin de causer. j'serai là jusqu'à vingt heures". il était dix-sept heures. il était d'ailleurs déjà arrivé depuis longtemps. il pose son portable et repose les yeux sur l'écran de son ordinateur secouant la tête tellement tout ça lui semble encore irréel. il repose son casque sur ses oreilles et se concentre sur la musique du prochain album et des paroles. il ne sait pas combien de temps s'écoule avant qu'il ne sente une silhouette s'asseoir à sa table. il lève les yeux de l'écran l'espace de quelques secondes et finit par éteindre son ordinateur qu'il range calmement marmonnant « au moins t'es pas dégarnis comme l'autre fois » sa façon à lui de dire qu'il avait meilleure mine. il mettrait bien plus un pour l'effort mais ça ne fait que quelques secondes qu'il l'a sous les yeux; « alors c'est vrai ? vous allez vraiment vous marier ? »

La boutique renait de ses cendres pour éclore de nouveau, il y arrange quelques plantes et gueule pour savoir si Gigi est toujours vivante au sous-sol. Le bruit sourd vient de l’inquiéter mais la voix de souris de sa belle retentit et ça le calme. Ou bien c’est le nom qui s’affiche sur son écran qui le distrait. Andy ? Mh. « Bébé j’reviens ! » qu’il gueule encore une fois avant de descendre pour lui poser un bisous sur le front. Pas moyen qu’il lui révèle qui est son rencard, elle pignerait pour l’accompagner ou s’inquièterait inutilement. Pourtant il y a de quoi, la dernière fois qu’ils se sont vus le Woods a tenté de lui arracher les yeux ni pus ni moins avant une intervention miraculeuse de Meadow. Il sait pas trop ce qui le guide, sûrement le besoin de tous leur gueuler que son mariage n’est pas en toc et qu’il va la rendre heureuse. Bande de tocards, arrêtez de douter. Il prend son temps et débarque une heure et demi plus tard, remarquant bien vite la tête de son vieil ami parmi les inconnus. Tranquillement comme s’il revenait des chiottes il se pose face à Andy, sûrement de mèche avec la plaie qui lui sert de beau-frère. « ouais ça ‘rpousse » mécaniquement sa main se perd dans sa tignasse, mettant peu d’entrain à la réponse. Il n’a pas besoin de lui demander de cracher le morceau, il le fait tout seul. « Oui c’est vrai . » qu’il répond platement avant de laisser éclater un sourire grinçant sur ses lèvres. « En grandes pompes. Comme dans les films. » Ca va être fabuleux, il sera parmi les rageux mais va… il peut se ramener si c’est ça qui l’tracasse. « Gigi a voulu t’inviter. Tu peux t’ramener si t’évites de peloter Yuki devant mon pote. » il arque un sourcil plein de jugement. C’est qu’il est devenu amère un peu le Woody.