talk me down ★ feat. @miles jun
(aesthetic)
et si tout s’enchaîne comme sur un collier de perle, nova retrouve le calme. sa main sur la joue du brun, apaisé par un simple geste qui fut bien assez vite repoussé par l'autre. désolant. le blond ne cherchait qu'à l'aider, le sauver d'un monde qui pouvait lui causer bien du tord et des dégâts malgré lui. à contrario, jun restait sur ses positions, ce qui rendait la tâche du jeune héritier bien plue ardue qu'il ne le pensait. l'orage qui s'éloigne de leur âme tout comme du ciel, le silence s'installe alors. nova observe, mais ne dit rien. c'est peine perdue et il le sait. tout comme il sait que lui-même, il crèvera du même mal que l'autre, mais certainement bien plus tôt qu'on pouvait le penser. le médecin refusant tout soin, repoussant ces instants noirs, plein d'aveux. il se bloquait et bloquait son esprit pour ne pas avoir à chanter cette histoire bien tragique.

enfant déjà, il subissait sans rien dire, sous le regard d'une mère démunie de force et courage. dans un silence, il acceptait sans broncher avant que l’adolescence n'arrive au galop. la rébellion s'installant, les coups devenant plus violent encore, mais nova restait ce même lâche, accroché au bras de ce être nauséabond. s'en est suivit l'amour. le véritable. celui qui a offert la douceur et la joie dans cette vie bien fissurée, mais là encore, tout s'embrase. une année à s'aimer avant que l'amour lui-même ne lui soit arraché, criblé de balle par un père honteux d'apprendre que son fils n'était qu'un vulgaire faggot, comme il le disait. et l'âme de nova, qui se brise, ne laissant qu'un corps vide de sentiment.

alors il persévère tout en baissant les bras, le blond. pour le bien du patient. d'un ami. d'un amant. il persévère malgré son abandon soudain. mais au fond, nova il reviendra à la charge bien assez tôt. bien. c'est un léger sourire qui se dessine. compréhensible, mais pas trop non plus. il ignorait les mots du brun car il s'avait qu'y répondre ne changerait rien. pas pour le moment en tout cas. alors il fixe l'extérieur, le brun cherchant à prendre la fuite. nova fixe l'orage. la pluie. la lumière offerte par ces éclairs lointains. il fixe sans réel intérêt avant qu'il ne soit attiré par les propos du fuyard. et alors ? il s'enfichait, lui. enfermé ici ou pas, cela ne changeait rien à sa vie car son esprit était déjà bien enfermé. qu'est-ce que ça change ? une amertume qui recouvre des propos. un nova soudainement bien froid, glacial. il tourne le dos au brun, le blond, venant se réfugier à même le sol, près des fenêtres pour observer l'orage à nouveau. prend ça pour une énième punition divine, jun. les épaules qui se hausse et le regard qui semble ailleurs. c'est bien ce que tu sais faire de mieux ? n'est-ce pas ? tout n'est que tragédie dans ta vie, mais surtout, n'en parlons pas. c'est mieux ainsi. on ne fait que constater, n'est-ce pas jun ? une simple constatation. nova venait de laisser son esprit imploser, causant bien des dégâts du sa personne. l'instabilité reprenant le dessus sur une douceur éphémère. semblable à un être possédé, il restait assit là, à même le sol, à parler. attaquer. provoquer. sans même en être réellement conscient. c'est compliqué d'être enfermé ici, hm ?

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talk me down ★ feat. @ahn nova
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Il n'y avait rien. Un tas de poussières vieux comme le monde. Eux, au milieu de la mélodie pluvieuse qui semblait s'apaiser quand les deux âmes s'éternisaient à gronder. Autant de colère que de douceur. Et derrière leurs actes ; la signature divine de l'inquiétude, de l'intérêt. L'un comme l'autre, l'un pour l'autre. Mais plutôt crever que de l'avouer. Une philosophie de vie bien au brun qui s'étouffait de pensées plus absurdes encore. La logique qui n'existait plus dans ses moments-là. Alors il continuait de fuir, rejetait la main qu'on lui tendait généreusement dans un calme des plus spectaculaires. Jun, la boule au ventre.

Et il sentait dans le timbre de sa voix, au blond, que ça n'allait toujours pas. Qu'il reviendrait à la charge. Si ce n'était pas aujourd'hui, demain ou plus tard encore. Mais il reviendrait. Parce qu'il ne connaissait pas Nova défaitiste ; l'arme de la victoire entre les mains. Toutefois, qui frôlerait cette dernière du bout des doigts quand l'autre la tiendrait fermement ? Des enfants sans réserve qui se disputaient le passé de son alter ego. Sans relâche, encore et encore.

La tempête qui relançait la marche ; fraîcheur nocturne qui s'abattait finalement sur le brun. Pourtant c'était ses poings qui se pressaient plus que ses mots qui se délogeaient. Un combat sans fin. Un moment de trêve parmi tant d'autres. Malgré tout il s'assoit, Jun. Il s'assoit près du blond dont la chevelure propre s'efface en ce déluge interne. Puis plus rien. Plus un mot, plus un son. La seule musique dans la pièce qui découlait d'où ils étaient protégés. Pas même la lumière qu'ils s'étaient donné la peine d'allumer. Alors sur le visage du garçon, il n'y avait plus que le reflet de l'orage qui grondait ; ses yeux illuminés par les simples particules d'éclairs qui traversaient le temps. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise Nova ? Tu veux que je te dise que je fume, bois, me drogue et cherche à faire toutes les conneries du monde pour me sentir moins … Sale ? Lâche ? Moins ordure ? Plus vivant ? Et alors quoi ? Tu vas faire quoi Nova si je te racontais tout dans les moindres détails ? Parce que je me sentirais pas mieux moi, et toi … Toi non plus. Personne n'ira bien dans le fin mot de cette histoire. Alors oui, je fais ce que je sais faire de mieux, laisser dans l'esprit des autres de simples suppositions. » Mais Nova et Jun sont synonymes. Amis. Amants. Pas confidents, merde. Pourtant sa main avait trouvée la sienne silencieusement. Les doigts tremblants aux souvenirs qui revenaient. « T'as trouvé une clé, toi ? » Parce qu'il avait beau chercher la sienne, il ne la trouvait pas Jun.

Peut-être qu'ils pouvaient partager la même ?

talk me down ★ feat. @miles jun
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il coule. il coule, nova. peu à peu, sombrant dans ses abysses. le regard se perdant sur ce panorama orageux, il triture ses doigts dans un silence soudain. instable. dangereux. parce qu'il n'a pas eu ce qu'il voulait. parce qu'il est impuissant et que croiser le regard de l'autre, c'est comme se noyer sous un ras de marée, un tsunami. un passé qui lui revient en plein visage malgré ses efforts pour le voiler, le dissimuler de toutes ses forces. nova perd pieds. assit sur ce sol, au milieu de cette sombre pièce à laisser son regard se perdre sur un vide soudain. les mots du brun lui parvienne, mais il évite. il se laisse alors consumer, se punissant presque de ne pas pouvoir aider l'autre.

alors nova, il reste couvé dans un silence qu'il force à devenir pesant. parce que le pire peut arriver. et il le sait. alors il garde le silence. évite le regard de l'autre. seulement quelques minutes. longues et interminables minutes. le temps de calmer cette noyade sentimentale. totalement incompréhensible. mais il reste tout de même assit car sait-on jamais. l'envie d'ouvrir cette fenêtre, une fois sur ses jambes, peut être rapide. car au fond, nova aussi, il était l'âme bien plongé dans ces envies sombres et lâches.

puis l'autre prend place auprès du blond. là encore, nova l'évite. nova laisse son regard, hypnotisé par le paysage orageux, semblable à ses enfers intérieurs. les paroles du brun chatouille le creux de son oreille, de ses abysses lointaine et nova revient. il cesse de triturer ses doigts. il cesse de regarder cet orage qui lui, s'éloigne, libre de ses mouvements. il cesse d'ignorer. l'ignorer lui. puis les paroles s’enchaînent. puis nova redevient angélique. presque docile. mais plus perdu encore qu'il ne l'était. regard sombre, mais loin d'être submergé par ses allures de démons qui trouvent à nouveau le sommeil. je suis quoi, moi, dans tous ça ? une connerie parmi tant d'autre ? il est rongé par un sentiment qui soudaine, lui déplais. son regard se dirige vers le geste de jun. mais bien trop désagréable. surtout après ces mots. parle. et sa main s'envole, abandonnant celle du brun. parce qu'il est comme ça, nova. généreux. mais peu ouvert lorsqu'on venait à lui offrir mille et une tirade empoisonné. parle. et peut être que je parlerai un jour, moi aussi. peut être. un jour. incertain, mais pourtant pas impossible. donnant-donnant. une assurance, une mise en confiance qui laissait entendre que malgré tout, nova resterait là, quoi qu'il arrive. et ce, malgré cette amertume dans laquelle il se noie. je peux être cette foutue clé, moi. mais tu me laisses pas faire, jun. tu me laisse pas faire et tout devient plus compliqué que ça ne l'est. parce que compliqué, c'était qu'un faible mot. parce que compliqué, ça ne faisait que résumer partiellement cette histoire. leur histoire. car au fond, elles n'étaient faites que de similitudes et tous deux, restaient bloqués, volontairement, ou non. complexités.

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La main qui vole. Les paroles qui claquent. Le vent nocturne qui frappe, souffle plus fort encore. Mais c'est bien le cœur de Jun qui se resserre à cet instant. Dépourvu de tout mouvement, de tout mot. Car au fond, qui était Nova pour lui ? Une question qui ne lui avait jamais vraiment traversé l'esprit. Ami, amant. Oui. Sa gorge qui se noyait pourtant et les doigts qui ne cessaient de trembler un peu plus encore. Une attitude qui ne lui ressemblait pas, ou plus depuis longtemps. C'était l’abîme d'un ancien monde qui revenait à la charge. Et c'était avec la gorge nouée, l'esprit fermé qu'il l'accueillait les bras clos de tous mouvements. Car c'était plus facile, plus simple. Bien moins compliqué. La solution lâche mais bien présente. Celle pour qui Jun avait toujours eu une préférence. Le charme de la sûreté quand elle était à ses côtés. Bien moins compliqué oui, de devenir aveugle, muet et sourd.

L'orage qui s'éloignait, grondant pourtant toujours à l'intérieur du brun. Les doigts toujours tremblants, il regardait ses mains comme un trésor qu'il venait de perdre. Et soudainement, un soupir qui s'étalait dans la pièce. « Parce que j'en suis pas une moi, de connerie ? » Des mots qu'il ne pensait pas mais qui avait vu le jour. Parce que Jun avait toujours été ainsi, à se sentir en danger dans les mots et les actions. Toujours été ainsi oui, à se protéger avec une tornade brisante. Mais toujours là à s'en mordre les doigts la minute d'après. Toujours là oui, à s'en vouloir sans en montrer l'expression sur son visage. Nova … Il était tout sauf une connerie. Mais plutôt mourir que de l'avouer. Plutôt crever, disparaître, se pendre, faire toutes les idioties du monde plutôt que de l'avouer. « J'ai de l’intérêt à tes yeux parce que j'ai un secret. C'est ta curiosité qui t’amène à moi. Une fois que je t'aurai raconté, tu fuiras, c'est ça l'idée ? » Ce putain d'espoir de le garder à ses côtés. Cette putain de haine qui éclatait parce qu'il voulait que Nova comprenne. Comprenne qu'il n'était pas rien à ses yeux, que cette rage n'était qu'un aveu indirect, qu'il n'assumait pas ce qu'on lui dictait fortement. Parce que tout n'avait toujours été qu'un jeu dangereux entre eux, n'est-ce pas ? Rien de plus qu'un jeu. Ce soir encore, n'est-ce pas ? Un putain de jeu.

« C'est toi qui compliques tout avec tes questions ! Tu pouvais pas simplement laisser les choses comme elles étaient ? Ça te suffisait pas ce qu'on avait déjà ? Non, fallait que tu ouvres ta gueule. T'ouvre toujours ta gueule de toute façon ! » La voix dur, les mots violents mais pas même un cil qui se baissait. Pas même un regard qui tournait en sa direction. Il n'osait plus rien faire, Jun. Car oui, il compliquait tout Nova. Mais le brun n'arrangeait rien, compliquait chaque fragment un peu plus encore. Merde. « Oubli. » Ses mots ? Ou son histoire ? À peine le temps d'y réfléchir, à peine le temps de contempler à nouveau la dangereuse tendresse de son regard qu'il avait posé ses lèvres contre les siennes. Avec envie et crainte. Crainte d'être repoussé.

Une fois de plus.

talk me down ★ feat. @miles jun
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il creuse, nova. autant qu’il le peut. il creuse dans cet entre de complexité. épris malgré lui d’un être tout aussi complexe que lui. peu conscient de ce qui se joue au travers de cette âme si tourmenté, si persécuté par la vie, il ne cesse de creuser, de s’attacher à ce qui pourrait être l’élément qui viendrait à causer sa perte. mais au fond, encore une fois, nova il est conscient de rien, parce qu’il n’est qu’un être entier. un être qui fonce tête baissée sans se soucier de ce qu’il peut briser autour de lui. sans ce soucier qu’il peut lui même se briser plus qu’il ne l’est déjà. rage lointaine, il devient aussi docile qu’un chaton recueilli au creux de bras attentionné. et pourtant, il est à un fil. une fragment. un grain de sable d’exploser. de libérer à nouveau ces enfers qui le ronge, le consume de l’intérieur. alors il évite jun, nova. il rejette sa tendresse, sa main délicate, parce qu’il a peur d’être détruit. de le détruire plus qu’il ne l’est déjà. soucieux. éternel soucieux. ce qui faisait de lui le meilleur des médecin, faisait également de lui, la pire des personnes.

l’orage revenant sur la ville, succèdent le précédent, le blond laisse son regard quitter celui du brun pour se loger à nouveau sur ces vitres. la pluie battante, elle cogne sur le verre autant que le bruit qu’elle délaisse derrière elle, cognant lui, contre le myocarde du jeune. aussi violente dans sa chute, que délicate dans sa vision. la pluie tombe. encore et encore. autant que les barrières du blond. « arrête ça. s’il te plait. » le souffle qui tranche l’air. les paroles qui supplies une âme semblable à la sienne. « arrête de répondre à mes questions, par d’autre questions. réponds. une fois dans ta putain de vie, réponds. je suis pas ton putain de médecin, ni ton putain d’amant ou je ne sais quoi d’insignifiant. je vais pas te juger comme les autres, alors réponds. s’il te plait. » à nouveau, nova supplie. à nouveau, il fait preuve de faiblesse, ravalant sa fierté. être faible. faible pour jun. faible pour lui. pour eux. alors il ose nova, à recroiser le regard de l’autre, bercé par les lueurs d’une lune spectatrice, mais pourtant couverte par des nuages, eux aussi curieux. « parle-moi. dis-moi ce que je veux savoir. raconte-moi et je lâcherai l’affaire. » mais certainement pas lui. certainement pas jun. nova n’est que détermination. quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse. aussi instable qu’il puisse être, il n’en restait pas moins l’être le plus frontalier de ce monde.

et chaque fragment brisé, nova vient à les ramasser, un à un, à travers un simple regard. « jamais. » oublier pour redevenir le lâche. oublier pour laisser une âme sombrer, finir là où elle ne le devrait pas. alors jamais, nova oubliera. jamais nova ne baissera les bras. une fois lui a suffit. une seule et unique fois. cette même fois où oublier, l’avait mener à vendre l’âme de son amour passé au bout d’un canon, malgré lui. être fragilisé, qui ne veut lâcher, pour ne pas avoir à subir une nouvelle perte. mais rien ne tourne rond. rien ne peut être normal. absolument rien. le baiser s’échoue et nova se brise. le silence est imposé par un échange auquel le blond vient à céder. geste presque automatique, il plonge ses doigts tremblants dans la chevelure ébène de l’autre. envie. désir. habitude. besoin. nul ne sait. « abandonne, jun. lâche prise. seulement avec moi. »  et ça cogne contre les lèvres du brun. au beau milieu d’un souffle brûlant. ça cogne et sonne à nouveau comme une supplication. nova, il se laisse dévorer. encore. il se brise. encore.

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talk me down ★ feat. @ahn nova
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Le tonnerre. Eux. À croire qu'aucun des deux n'avait de fin. Des sentiments entre ciel et terre, cette même rage au fond des cœurs. La nostalgie qui s'abattait semblable au vent contre les arbres plus loin, les feuilles qui s'échouaient involontairement. Comme les mots. Comme chacun de leurs mots. La conscience et l'inconscient. C'était un « tout » qui se mélangeait dans l'esprit de Jun. L'esprit peu tranquille quand les souvenirs du passé revenaient à n'en plus s'arrêter. Chaque sensation, chaque action … Puis les frissons. Les mêmes qu'à l'époque. À la différence qu'ici, ce n'était pas l'homme violent mais l'enfant violenté qui le lui causait. Les ravages.

Eux, bousculés.
Eux, prisonniers.

Âmes aussi tourmentées par la vie que la vie elle-même. La voix qui se changeait. Et les yeux qui se précipitaient ailleurs. La direction déviée. Il sentait déjà les envies arriver, la lâcheté le guider dans les supplices des enfers pour se retourner vers la facilité. Les mots clos de toutes choses. Alors il déviait Jun, déviait. Encore et encore. Il déviait. La lune recouverte et les éclairs aussi envoûtants que les prunelles du blond. Mais rien n'égalait Nova, non. Émotions secouées. Cœur divisé ; la fuite impossible.

Il ne loupait pas une note, pas une syllabe de la symphonie de ses mots. Le blond enragé, plus calme que les mots froids qu'il prononçait. Et si Jun aurait pu s'énerver, c'était bien le silence qui accompagnait la suite de ses dires. Beauté de locution. Seuls les poings qu'il refermait, la seule force courante pour freiner les tremblements de ses doigts, de son âme plus en peine encore. C'était fatigant, de toujours courir après la vérité quand aucun d'eux n'était prêt à parler. Car là était tout le problème … Était-ce aussi facile qu'il le prétendait ? Ou au contraire, était-ce aussi difficile qu'il le disait ? Qui pouvait le dire quand ils ne faisaient que ramer ? Vouloir rattraper la barque à la nage. Embarquer pour un voyage.

Dire adieu au précédent.
Alors forcément qu'il avait craqué Jun, quand ses iris s'étaient à nouveau plantés dans les siens. Quand ses mots restés bloqués dans le fond de sa gorge avaient trouvé la facilité plutôt que la difficulté. La sûreté plus que le danger. Car oui, Nova était un danger. Pour son mental, pour son physique. Pour rien et tout à la fois. Pour lui. Pour eux. Forcément que ses lèvres avaient trouvé les siennes et la discussion qui semblait se stopper – au moins pour quelques secondes. Et son cœur en miette dans une courte sérénade. « Tu le sais … N'est-ce pas ? Tu le sais, à quel point ce n'est pas facile … » avait-il chuchoté quand leurs fronts se touchaient. Les doigts du brun qui venaient caresser sa mâchoire discrètement. Les nuages au loin qui se dispersaient petit à petit. Et les yeux clos : « Donne-moi du temps. C'est tout ce que je te demande. » Et du courage.

talk me down ★ feat. @miles jun
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le calme revient. auprès des lèvres du brun, nova semblait apaisé. ses mains caressant la nuque de l’autre, de ses yeux clos, le jeune blond frôlait les lèvres de l’autre, désireux d’un nouvel échange. peu conscient de ce désir et sentiments naissants, il se laisse aller. laisse ses barrières se briser dans les bras de son semblable. le tout, sous un clair de lune étincelant. les mots avaient fusé. aussi dur que ceux là aient pu être, ils étaient désormais bien loin derrière les deux hommes. éternellement malmenés, aucun ne voulait se résoudre à parler de ce qu’il avait pu vivre. aucun. et pourtant, nova ne cessait de se montrer des plus insistants. car certes, curieux, il voulait avant tout le bien de l’autre. il cherchait à le libérer d’un poids. ce même poids que lui-même portait depuis bien des années. mais là encore, une forme d’égoïsme, et il le savait. il voulait entendre le récit du brun, mais en aucun cas confier le sien à celui-ci.

alors les voix n’en deviennent que plus calmes. bercées par un baiser échangé. traité de paix. nova ouvre ses paupières, restant sous une certaine proximité face au brun. et son regard se balade sur le visage de l’autre. ses mains glissent, abandonnant sa nuque pour retrouver le haut du torse de l’autre. musculature qui caresse le bout de ses doigts alors qu’un regard dessine les contours et traits fins d’un visage qui ne cesse de loger bien des secrets. l’orage gronde à nouveau, mais désormais plus loin. le silence est maître, jusqu’aux paroles du brun. déplaisantes paroles pour nova, qui en voulait plus. beaucoup plus. rien ne le satisfait. pas même ce baiser échangé. aussi doux qu’il est pu être. alors il soupire, nova. agacé. blessé. retrouvant cette sensation d’avoir été berné, utilisé. il ôte ses mains du torse de l’autre et s’écarte quelque peu.

un froid.
un vide.
une douleur.

alors nova s’isole, encore. se replie dans sa bulle de douleur, de néant. de rien. et à nouveau, il fuit le regard de l’autre. la colère rongeant la douleur. il ramène ses jambes contre son torse, à l’image d’un enfant. sa tête vient à se poser entre ses genoux et le silence, encore le silence. nova se tait. nova ne veut rien dire. mais finalement, ça sort tout seul. malgré lui. parce que nova n’est fait que d’impulsivité. « j’ai peut être pas le temps, tu sais ? » pas le temps. plus le temps. il n’en voulait plus, du temps. et plus les minutes, les heures et les jours défilaient, moins il en voulait. il ne cherchait qu’à détruire sa vie, morceau par morceau. en toute discrétion. au milieu de sa solitude éternelle qui pourtant, réclame celle du brun. « tu veux du temps pour quoi ? je peux pas t’en offrir éternellement. je peux pas. je veux pas. » parce que c’est bien trop dur de respirer. se lever chaque matin. affronter le monde alors que le sang coule à flot sur ses mains. bien trop dur de dissimuler les actes d’un barbare. dissimuler un assassinat. dissimuler des sentiments qu’il peinait à recouvrir inconsciemment d’un voile épais. « au fond, si tu me laisses pas t’aider. si tu te livres pas à moi, ça veut seulement dire que tu ne veux pas t’en sortir. » lui, il ne le voulait pas en tout cas. alors il gardait le silence, pour mieux se détruire.

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talk me down ★ feat. @ahn nova
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Tant de haine parmi tant de bienveillance. C'était apaisant, cette main qui parcourrait son être ; de sa nuque au visage pour finalement s'arrêter contre son torse. Doigts chaleureux quand la paume de sa chair rassurait. C'était apaisant oui, cette façon qu'avait Nova de l'énerver, le blesser autant qu'il pouvait le rendre calme et serein. Une emprise totale et cette liberté qu'il lui volait, lui arrachait des mains avec violence. Ivrogne sauvage dans une sérénade.

Le temps d'ouvrir les yeux qu'il avait disparu à ses mots. Petites confidences envolées. Déplaisantes. Un vide dans l'âme et le cœur lourd, poids d'une lâcheté inégalable. Pourtant, il avait tenté de retenir le blond, Jun. Mais faute d'une rapidité médium, il avait simplement atterri au bord de la falaise le brun, encore. Ils se cherchaient, l'un et l'autre, se trouvaient, s'envolaient. En constance. En continu. Toujours et encore. Là, se désirant pour mieux se fuir.

Alors c'était un soupir qui s'échappait d'entre ses lèvres. Des mots qui se bouleversaient dans son esprit mais qui ne dépassaient jamais la barrière. Et le tremblement de ses mains qui revenait au pas de course. Le tonnerre plus loin dans le ciel, bien plus près dans sa gorge, son esprit. Prêt à éclater. Sanglot ou excès de colère ? Révélations ou silence profond ? L'ignorance la plus totale ou rapprochement inébranlable ? Nova.

Encore Nova.
Toujours Nova.

Des insultes silencieuses qui défilaient, sans jamais savoir à qui elles s'adressaient. Pour qui ou pour quoi elles avaient vu le jour, dans sa tête. Et si les prunelles du brun s'étaient posé sur le blond, c'était bien ses jambes qui s'étaient relevées. Tourner en rond comme les nuages gris, le ciel plus que nocturne. Sombre comme lui. Sombre comme Nova. Sombre comme eux. « Tu sais très bien que ce n'est pas contre toi. » Mots fragiles, longuement méditer. Car la colère qu'il ressentait était aussi vivante et pesante que la nostalgie de son âme. Les démons qui revenaient en nombre, plus imposants que jamais quand le sujet était mis sur le tapis. Mais si ça n'était pas contre lui, contre qui alors ? Lâcheté. Angoisse. Cette peur soudaine d'être jugé.

L'absence lointaine de Nova quand il s'était assis plus loin. Positions aussi similaires que l'histoire aux mille ressemblances, mille différences. « Très bien. » Ou pas. Loin de là. Mais si c'était pour lui … Si c'était pour Nova, alors ça allait ? Ça allait forcément. « Je suis né sous le symbole de la mort. » Et les yeux humides qui arrivaient. Cette fragilité qu'il détestait quand les images débarquaient ; journaux, paroles, actes. Sept putains d'années de bonheur où le malheur était complet. Ses doigts qui venaient se planter dans sa chevelure brunâtre, tiraient avec violence pour oublier, arrêter de trembler. Ne pas craquer.

Et ses bras qu'il voulait plus que jamais.
« Mon père m'a élevé seul. On vivait tous les deux aux États-Unis. » C'était dur. Vraiment dur, d'imaginer et penser, voir et revoir. Yeux clos pour retirer en vain l'humidité. « J'ai compris qu'il s'était suicidé à cause de moi récemment, quand le reste du monde le savait. C'était partout dans les journaux, mais quand tu as sept ans, t'as forcément d'autres putains préoccupations dans la vie. » Au fond Jun, il était surtout en colère contre lui-même. Pour s'être fait embarquer de force dans l'avion, ne pas être resté là-bas, près d'eux. Il s'en voulait pour un tas de choses que certains ne comprenaient pas. Mais Nova … Il comprenait, pas vrai ? « J'ai l'impression d'être chez un psy … » Je ne suis pas fou. Clairement pas. Ou pas encore. Peut-être un jour, à force de taire. Une clé et une délivrance. Putain ce qu'il donnerait pour être la sienne. Alors s'il donnait … Il recevrait ? « Tu connais la suite, je te fais pas de schéma … L'oncle alcoolique qui déteste ton visage, qui brûle ta peau pour se détendre, s'amuse à te frap… »  Et les mots de trop ; ou le vase qui débordait, enfin. Les larmes qui chatouillaient ses joues, sa peau rouge d'aveux qu'il dissimulait dans ses bras. Visage caché en sanglots. « Je te déteste Nova. » Putain de merde.

talk me down ★ feat. @miles jun
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des auras troublées, dansantes, tournant autour de cette pièce bercé par la clarté d’une lune soudainement timide. nova observe, mais ne dit rien. du coin de l’oeil, il fixe le brun sous les lumières délicates de la nuit. bien beau, il était. trop pour rester de marbre. le blond se voulait statue, mais loin il en était. il se redresse alors, au même titre que son semblable. ça marche. ici et là. par-ci, par-là. des paroles s’envolent. se noient dans l’air bien pesant. nova ne dit rien. nova analyse, comme toujours. peu bavard. il est rongé de bien des envies. bien des curiosités, mais jamais autant que celle de savoir tout sur le brun. jun l’intrigue. jun l’obsède. mais il n’en dit rien. il se contente de poser des questions. de forcer l’autre à se dévoiler. et ça marche. force de persuasion. ça marche même plutôt bien. alors la rage, elle s'évanouit et laisse un nova attentif. avide de savoir sur le passif de l’autre.

il suit les pas du brun. aux yeux de nova, jun est semblable à un lion en cage. il ne cesse de tourner en rond. racontant ses aventures au blond qui reste silencieux. il suit, nova. il suit. ne dit rien. attend. marche dans les pas de l’autre comme si sa vie en dépendait. rien ne sort de sa bouche. son regard, lui, est fuyard. il fuit celui de l’autre, car il se doute qu’au fond de lui, nova, il se doute qu’un regard de jun peu le briser. briser sa sécurité. sa fierté. briser tous ces miroirs qui avaient su le protéger depuis ces dernières années. alors il marche. il mime presque les gestes du brun alors que pourtant, son coeur souffre. pointe douloureuse. poignard qui s’enfonce plus encore à chacun des mots de l’autre. puis le coup de grâce. celui qui achève nova et le force à planter son regard dans celui de l’autre.

les pas résonnent dans la pièce. seulement ceux de nova. il marche. lentement. trop lentement pour que cela ne soit causé par une colère. non. la douleur qui le ronge. au même titre qu’elle ronge l’autre. il marche jusqu’à lui, aura presque diabolique. les enfers qui dansent. chantent. hurlent. les flammes qui dévorent la scène. la pièce. leurs âmes. « piètre menteur tu es, jun. » et il est là. face à lui. face à la seule personne capable de le comprendre. et pourtant, il ne dit rien. pas encore. pas sur lui. mais il reste satisfait. presque honoré. « de quoi as-tu peur, maintenant ? » la voix est calme. presque reposante. elle est semblable à un souffle, un chuchotement. nova, il cherche à apaiser le trouble qu’il a causé. cherche à se faire pardonner. « que je fuis ? je parle ? de quoi as-tu peur ? pourquoi l’avoir gardé pour toi ? » parce que ça aussi, nova il voulait savoir. comprendre. même si au fond, il se doutait bien de la réponse de l’autre car celle-ci, était également la sienne. cette même raison qui, lui aussi, le poussait au silence.

la tendresse revenant au galop, nova glisse sa main sur la joue du brun. geste délicat. douceur qui avait été abandonné quelques minutes plus tôt. la tête légèrement penché, le blond fixant le brun, il abandonne bien vite sa joue. gêne face à une proximité nouvelle. tendresse dévoilée, bien éloignée de celle qui se glissait dans un lit, sous des draps. sentiments nouveaux, mais pourtant pas si inconnus. « comment peux-tu détester la seule personne capable de te comprendre, jun ?  » sourire bref. le blond jouant. le blond cherchant, piquant l’autre. il vient finalement plonger l’une de ses mains dans les cheveux ébène de l’autre garçon. « t’es peut être en droit de me détester, mais je suis presque sûr que demain soir, tu te glisseras dans mon lit à cause de cauchemars.  » un rire. léger. moqueur. mais compréhensible. car nova, lui aussi était victime de ces cauchemars incessants. lui aussi retrouvé les bras du brun, au besoin. période de crise, ou non. éternel point de chute. lieu apaisant. « ça s’arrangera. un jour.  » promesse dissimulée. « mais pas si tu continues à me détester.  »

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talk me down ★ feat. @ahn nova
(aesthetic)

Se tourner autour sans jamais se toucher. Sans jamais se frôler. Sans jamais se retourner, croiser le regard de l'autre. Sans jamais percevoir la détresse, la peine, la nostalgie. L'âme tourmentée ; aussi perdue que les nuages attirés par le vent. Un monde qui se refermait derrière lui. Derrière l'autre. Derrière eux. Paroles envolées, récupérées au vol … Pour disparaître plus loin, encore. Mais cette même boule au ventre. Les larmes qui coulaient silencieusement pour s'échouer sur le sol brutalement.

À cause de lui.

Alors il se renfermait un peu plus encore, le brun. Ses bras posés sur ses jambes pour y cacher sa tête, son visage au complet. Mort de honte. D'embarras ; envie furieuse de mourir. Seulement, pourquoi ? Pour qui ? Car il l'avait finalement fait. D'une volonté incertaine, forcé. Mais il l'avait fait, pour lui. Et c'était d'assumer qui en restait le plus compliqué. D'assumer avoir vécu une enfance où l'enfance lui avait été arraché de la plus terrible des façons, d'assumer avoir été lâche et inconscient, de n'avoir rien dit pendant tout ce temps. De se l'être caché à lui-même. S'être bercé d'illusions. De stupides illusions.

Mais son oncle n'était plus de ce monde, n'est-ce pas ? Alors que pouvait-il lui arriver à présent ? Il faisait de la boxe, tentait de dire adieu à cette lâcheté. Mais peur … Bien évidemment qu'il avait peur. Qu'il souffrait de cette sensation étrange qui s'emparait de son âme. Comme s'il l'avait vendu au diable. « Tu me fuiras. Tu finiras par le faire. » Et s'il ne le faisait pas, c'était lui qui le ferait. Pour cette violence commune dont ils avaient été témoin. Et pour cette violence que Jun avait dans la peau. Incontrôlable. Il finirait par le fuir. L'excès en trop, le manque de douceur. La tendresse envolée, loin derrière lui. Pourtant en lui. Invisible. Mais Nova … Une clé secrète qui ouvrait bien des portes, bien des mondes. Seulement était-il prêt à les ouvrir ? Découvrir le contenu de ce qu'il avait oublié ? Il ne le lui laissait plus vraiment le choix. Il ne lui avait jamais vraiment laissé.

Prunelles attachées aux siennes pour ne plus sans détacher. Élan de tendresse qu'il connaissait différent. Doux son silencieux qu'il comprenait, le sourire discret sur les lèvres quand l'humidité parcourait encore le contour de ses lèvres. « Si tu n'es pas venu me rejoindre avant, et je ne parierai pas là-dessus. » Tourmenté au même endroit. Cœur émietté, brisé en mille éclats. Mais cette compréhension … Similaire sans exagération. Alors il se sentait plus vide, le brun. Tout de suite moins nerveux quand il entendait le rire – qu'importe moqueur ou non – du blond. Ce même côté apaisant quand ses doigts frôlaient sa joue, parcouraient ses cheveux secs. « Nova … » Chuchotements discrets qui revenaient, pour ne pas briser le silence. Lune joueuse qui s'arrêtait sur les lippes du blond, l'envie plus grande. Soif plus intense. Animal sans défense. « Je suis désolé. » avait-il pris le temps de prononcer clairement avant de faire taire ses lèvres contre les siennes. Mais désolé pour qui, au fond ? Désolé oui, pour quoi ? Le passé … Le présent, et tout ce qui suivrait. La vague qui arrivait et la montagne qu'ils avaient gravie.

Caresses divines contre sa joue.