talk me down ★ feat. @miles jun
(aesthetic)
aimer se détester. aimer à en crever. toxique au possible. du poison qui ronge deux vies bien similaires. deux âmes bercées par une seule relation. une seule et unique relation. particulière. destructrice. et pourtant attrayante. pour le blond, en tout cas. c’était le cas. obsessionnel envers le brun, mais bien difficile d’admettre si oui, ou non, ça n’est qu’une passade. mais peu de temps pour y réfléchir. peu de temps pour se soucier des détails. le blond se laisse bercer par sa vie, son karma. bien ou mal. bon ou mauvais. stable ou instable. ainsi devaient être les choses. c’était tout ou rien, avec le jeune médecin.

bien belle déchirure de voir l’autre pleurer dans un silence dompté. douloureux nauséeuse qui traverse le myocarde du jeune blond. quelque peu coupable. mais coupable de quoi exactement ? de se soucier de l’autre ? de vouloir prendre soin de lui ? de vouloir le chérir comme personne ne l’avait fait jusqu’à présent ? coupable d’avoir un intérêt particulier pour jun ? alors oui, coupable était nova. coupable de forcer le mal à refaire surface pour mieux penser les douleurs, les souvenirs. ainsi, jun pouvait le détester. autant qu’il le voulait. mais nova resterait là, à attendre. à bercer son âme mitraillée par bien des mésaventures. car nova est ainsi.

têtu,
persévérant.

mais parfois, il en oublie ce qu’il souhaite. parfois, il se laisse guider par ses envies spontanées, par ce qu’il pense n’être que de simples mirages. alors nova, il soigne jun. par des mots. des gestes. des rires. des sourires. tendre et délicat. ensembles d’attentions qui ne se font que rares venant du médecin, lui aussi, méfiant du monde. blessé par la vie. rancunier au possible. mais l'inattendu le charme malgré lui. et sa main n’en devient que plus douce.  « jamais. tu prendras la fuite avant moi, je le sais. » une certitude car au fond, nova avait noyé ses démons. son démon. nova avait subit. nova avait encaissé, lui aussi. bien durant longtemps, il n’a su faire que ça. encaisser. garder le silence. subir. pleurer. bien rodée était son âme. plus courageux que l’autre il était, malgré les apparences. la différence entre eux était infime et pourtant, elle changeait le cours des choses. une arme. du sang. geste de lâche, mais situation salvatrice malgré tout. « si ce jour vient, et il viendra, crois-moi. ne revient pas vers moi. » murmures qui sonnent l’avertissement. la diable qui s’exprime. l’assassin aussi.

rancunier.
possessif.
instable,
perturbé.

à nouveau le sourire de sagesse. délicat à souhait qui pourtant, contraste avec ses dernières paroles. nova redevient joueur. nova redevient l’ange déchu prêt à bercer l’autre. attendri par les propos du brun. « évitons de parier. on pourrait aisément perdre à ce sujet. » ça se cherche. se tourne autour. s’offre quelques attentions. puis plus rien. « mh ? » interrogé par un simple regard, nova quémande ainsi réponse avant de n’être perturbé par les excuses bien soudaine du brun. sourcils froncés, il peine à comprendre, nova. les mots veulent s’aligner, fuser, mais le temps lui manque. encore. et les lippes, bien désireuses de jun, s’échouent sur celle du jeune médecin. surprise légère, mais pas assez pour perturber l’envie de nova. pas assez pour le forcer à repousser l’autre car il est faible. lâche et faible face à un être tel que jun. tourbillon de sentiments. lesquels ? nul ne sait. mais nova, il se laisse avoir. peu à peu. à nouveau, il se fait piéger et contre tout attente, il aime ça.

désireux.

il en veut plus. toujours plus. alors la valse déjà bien endiablée, fait naître le brasier. divines enfers où se plaît à régner le jeune blond. un besoin. encore. une envie. encore. et nova succombe, malgré lui, à l’appel du corps de l’autre car ses lèvres ne lui suffisent plus. faible et lâche. car c’est jun. et jun il a cette emprise sur lui. jun, malgré lui, il dévore nova. il dévore son âme, petit bout par petit bout. et nova ne voit rien. nova ne fait que ressentir. mais ne fait rien pour lutter. parce qu’il le veut. il veut jun. inconsciemment.

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talk me down ★ feat. @ahn nova
(aesthetic)

L'aveu. L'aveu oui, le plus sincère du monde avant de fuir dans le mensonge. Autant pour l'autre que pour lui. Le mensonge de la haine inexistante aux yeux du monde, aux yeux du  blond. L'aveuglement. Les tremblements. L'eau salée sur le visage embarrassé, caché. Meurtri par le souvenir. Les souvenirs. La mémoire qui se jouait de lui, venait doucement se loger aux coins de ses prunelles closent de frayeur ; les oreilles qui perlaient d'une voix qu'il ne voulait plus entendre. Ses propres cris, sa propre terreur semblable à celle  d'aujourd'hui … Comme si elle n'était jamais vraiment partie. Car oui, avait-elle déjà aéré à état de fantôme ? Aussi transparente que cruelle ; qui venait arracher le cœur de sa proie de la plus terrible des façons. De la plus terrible des manières.

Encore,
et toujours.

Et il se souvenait de tout, dans les moindres détails, Jun. Des photos placardées dans toute la ville. La Une des journaux et le rappel d'une vie que l'on voulait déjà effacer au bout de sept longues années … Le mal-être d'une vie. Une vie oui, que l'on voulait morte. L'enfant qui avait tué le jour même de sa naissance. L'enfant symbole de la mort. Un accident aux ressemblances suicidaires. Ce même enfant. Encore et encore. Cet enfant. L'enfant. Jun. Et il se souvenait de tout oui, dans les moindres détails, Jun. Des regards du voisinage quand la police avait débarqué dans la cour de récréation. L'innocence envolée et l'interrogation. Le jugement, la pitié. Œillades indiscrètes, fuyantes. La haine au possible. La haine, la même.

Longtemps, il avait été celui que l'on devait chérir. Longtemps, il avait été celui que l'on devait fuir. Et le souvenir.

Alors ça avait forcément été dur pour lui. Compliqué de vivre pendant des années quand il sentait le monde lui refuser le droit de vivre. Liberté qu'il chérissait pour une prison qu'il n'avait plus. Les cordes, la chaîne en mailles … L'impression suffisante de ne plus étouffer entre les mains d'un damné. L'odeur de l'alcool imprimée dans les narines. Les cicatrices ; les mêmes que le blond, les mêmes exceptions.

Mais les caresses sur sa peau. Le goût de l'apaisement plus grand encore. Nova, aussi sombre que doucereux. Aussi ténèbres que lumière. Les paroles, les actes ; les faits qui blessent, qui soignent, anesthésient. Tornade de sentiments. Explosion de sensations. Son regard qui se perdait pourtant dans le sien, noyé dans la lâcheté d'avoir faibli à la tentation des larmes. Mélancolie. Divine cruauté de céder.

« Je veux pas, j'en ai pas envie. » Bien capricieux était Jun, de ne pas accepter ce qui sonnait recommandation. Un avertissement ; le même que celui qu'il avait formulé. Cette même boule au ventre qui menaçait de l'éteindre. Mais il le savait … Rien n'était facile entre eux. Surtout entre eux. Capricieux oui, de lui dire l'instant d'avant ce qu'il venait de lui répondre. Car à force de se rejeter, de se rattraper l'un et l'autre dans la chute, il n'en restera plus rien. Émotions de trop pleins qui venaient doucement resserrer son cœur. La raison qui lui échappait – l'évidence qui sautait aux yeux. Non, il ne voulait décidément pas le rayer de sa vie. Le temps trop frais, l'envie trop grande de voir où les pas emmenaient ; la marche qui allait pourtant à reculons ... Le silence.

Toujours le silence.

Bien vite, c'était le sourire sur ses lèvres qui naissait à nouveau. La légèreté après la dureté. Le calme après la tempête. La chaleur après la fraîcheur. L'hiver, puis l'été. Mais la brise, presque transparente tant que bien présente. Les excuses … Sans raison apparente – ou celle qu'il ne voulait pas entendre. Le vide derrière l'océan pluvieux qui ornait la ville, l'arrière-plan du décor de leur vie. Et le baiser en signe de lâcheté. Aussi doux que violent dans une sérénade fiévreuse. Nova, nostalgie. Jun, nostalgie. Similitude parfaite, belle harmonie et danse synchronisée. « Et si j'arrête de te détester, qu'est-ce qu'il en adviendra de nous Nova ? » Nier l'inconnu ou le rencontrer. Frêle et timide, il avait chuchoté les mots entre deux baisers quand ses doigts s'aventuraient dans la chevelure du blond. Ça lui faisait peur, tout ça. Mais il continuait à jouer dangereusement avec le feu. À aimer se détester, encore. Toujours. Davantage plus encore quand la paume de sa main venait parcourir le tissu de sa tenue ; venir y détacher les barrières, boutons perlés sans difficultés quand ses lèvres s'enflammaient sur la piste.

Si pour une nuit, pour une seule nuit il faisait le choix d'arrêter … Qu'adviendra-t-il de demain ? De ces nuits précédentes à deux ? Des souvenirs construits ensemble sous les coups de la colère et de ceux dont le sourire planait quelques fois autour d'eux ? De ces regards complices ? Oui, qu'adviendra-t-il d'eux ?

Merde.

talk me down ★ feat. @miles jun
(aesthetic)
ça s'aime dans un silence. dans un cris refoulé. il le noie dans la peur, la colère. parce que ça fait peur. peur d'aimer à en crever. alors ça prétend n'être là, seulement pour pour le plaisir de la chair. ça se laisse s'offrir corps et âme, dans un souffle. un toucher. c'est particulier et ça ne cesse de faire peur. de créer une boule au creux de cet estomac si fragile. amoureux aveugle. nova charme. nova cède alors qu'il n'a de cesse de vouloir résister à jun. parce que jun, il est ce qu'il désire malgré lui. il est devenu un foutu point faible dans sa vie. un de plus. il est devenu celui qui ronge ses pensées à longueur de journée. pas pour cette foutu curiosité à son égard. mais à cause de ce qu'il est. de cette part similaire qu'il entretient avec nova. cette similitude dangereuse qui fait naitre chez nova un amour réel pour le brun. amour, peut être instable. mais amour tout de même. parce que nova est un homme d'intuition. et depuis quelques temps, ces intuitions, elles lui crient ô combien jun peut être celui qui pensera bien des plaies. elles lui crient ô combien tous deux, malgré le chaos, ils peuvent être beaux. alors il fonce, mais parfois, il y va à reculons, parce qu'il veut pas s'attacher à jun. pas aussi violemment.

parce qu'il a peur.
parce qu'il sait pas ce qu'il peut s'passer.

alors il avance tant bien que mal, dans cette quête. il se dit que peut être, un jour, jun il comprendra. nova, il s'efforce de faire en sorte que jun, il comprenne. alors il glisse des mots. le blond. il glisse des mots. des paroles. des gestes.
il l’apaise. du moins, il tente. parce que sans ça, il a peur que jun prenne la fuite et ça, ça lui ferait un mal de chien à nova. ça le crèverait sans doute aussi et pourtant, jun il lui appartient pas. pas encore en tout cas. mais il le veut. il en a conscience. jour après jour. « la véritable question, c'est : qu'adviendra t-il de nous, si tu continues à me détester ? » mais au final, nova il laisse pas le temps à jun, de répondre à cette question. parce qu'il a peur de la réponse. il a peur d'être soudainement devenu trop clair dans ses paroles. alors il impose le silence en l'embrassant à nouveau. parce que ça aussi, il en a envie.
envie de lier ses lèvres par amour plutôt que par dépit.

c'est douloureux.
c'est intense.
mais terriblement douloureux.

ça reste chaste. un baiser chaste. qui soudainement s'envole dans une fougue oubliée. et ses mains, nova il les glisse sur le torse de jun. parce qu'il a toujours aimé ce contact. cette proximité. puis son corps. le corps de nova qui se colle à l'autre. c'est presque une déclaration dissimulé. un amour à moitié avoué parce que malgré les cris. malgré le semblant de déception. nova il est toujours là. à l'embrasser. à vouloir de lui, alors qu'il devrait l'ignorer. le rejeter. le laisser de coter. mais non. l'amour, il prend le dessus. et nova il perd au change. alors la fureur s'éveille à nouveau et l'une de ses mains a ce besoin de se perdre dans l’ébène chevelure de jun. parce que ça pousse à la curiosité. parce que ça cache bien des choses. et le baiser n'en fini plus. les langues se mêlent l'une à l'autre, offrant un ballait d'exception.

dépendance absolue.

nova a faiblit.
tel un lâche.
faiblit face à l'amour.
tel un idiot.

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talk me down ★ feat. @ahn nova
(aesthetic)
La gorge nouée. La gorge qui se resserrait rien qu'à cette simple idée. Suppositions nées d'une question qu'il avait lui-même entreprit. Suppositions mortes l'instant d'après, tués entre les doigts du blond et un baiser en guise de renouveau. Mais Jun, il n'avait pas résisté bien longtemps, n'avait pas franchement cherché à le faire. Lâcheté envolée. Maintenant les sentiments qui faisaient barrage à la faiblesse. Mais la peur. Cette même terreur qui venait lui broyer les tripes quand il s'affolait de cette simple action. Une action qui ne lui était pas inconnue – bien au contraire. Mais tout semblait plus différent depuis quelque temps en présence du blond, peut-être même depuis toujours … Les battements de son cœur. Le signe platonique d'un amour en puissance ; l'abondance des éclats d'émotions, la main sur les yeux, les oreilles.

Ne rien entendre.
Ne rien voir.

Faire disparaître l'incertitude, la transformer en son opposé et ne regarder que ce qui l’intéressait … Le mensonge. Cœur sur la main et le serment plongée silencieusement bien que dicté dans son esprit. L'illusion d'un amour inexistant quand l'amour naissait. Aveugle au possible, Jun. Terrible aveugle à la vision parfaite, l'incompréhension d'une vue qu'on lui offrait, d'une clé qu'on lui tendait mais qu'il ne saisissait jamais au passage – ou que partiellement. Car il était comme ça le brun ; à toujours courir après la liberté, mais le premier à se sentir enfermé, bloqué dans une cage qui avait peut-être été toujours là finalement. Nova … Une solution, une sortie, un nouveau monde. Seulement, le bandage autour des yeux pour le regarder en face. Le comprendre, puis agir. Ne pas avoir peur. Ne pas fuir. Peut-être était-ce qu'il y avait de plus compliqué ; le lâcher prise.

L'embarcation pour un voyage sans destination particulière. Boule au ventre mais l'âme qui s'y donnait à cœur joie, la danse avec fugacité et envie. Un besoin, plus encore. Des actions, des gestes, des mots. Ces mots. Ceux de Nova, les présents, les passés et ceux qui étaient à venir. Le futur qu'il redoutait, plus encore. Mais si sa tête lui disait « non », son corps, son cœur, son âme tout entièrement lui criait « oui ». Encore.

Alors il était là, Jun. Plus furieux d'actions que tremblant d'émotions. Paroles du blond qui résonnaient toujours dans son esprit. La réponse qui ne venait pas. Était-ce trop tôt ? … Trop tard ? Néanmoins dans ses pensées bousculées par le garçon, il se laissait damner. Cheveux meurtri avec violence, fougue inhumaine entre deux corps qui s'entrechoquaient. Le goût de l'interdit, le plus beau. « Nova … » Chuchotement inaudible quand ses lèvres avaient quittés la sérénade pour se perdre sur le reste de son visage. Sourire fier, allure princière quand la fureur de son âme s'y mêlait. Alors ses lippes avaient commencées à parcourir tranquillement la tempe du garçon, quelques baisers timides, presque étrange de sa part et la mâchoire qu'il embrassait avec lenteur. Pourtant, il bouillait le brun ; autant dans son envie que son besoin. Quelques marques violacées venaient trouver leurs places sur sa chair tendre. Parsemé d'une attention certaine, mais il n'était pas à lui. Libre de voyager Nova, loin de lui s'il le voulait. Il ne lui appartenait pas, putain. Seulement, s'il voulait le quitter, s'il voulait partir comme bien des fois il aurait pu le faire, qu'adviendra-t-il de lui ? Perdu dans un univers qu'il découvrait uniquement à ses côtés. Nova, la chaussure à son pied et lui qui en formait la paire. Clé du coffre. Main tendus, incertaines mais empoignées. « Pour une nuit, au moins … On peut essayer. » avait-il finalement eu le courage de lui dire quand leurs yeux s'étaient à nouveau croisé, le silence pour seul témoin. Ne pas le détester, pour une nuit. Alors ses doigts voguaient entre ses joues et sa nuque ; douces caresses tranquilles. « J'ai envie de toi. » Et sa main libre qui l'avait poussé contre le sol froid, lui au-dessus. Roi qui régnait sur un royaume, une vie. Nova. Celui qui transformait la sienne de jour en jour, celui qui devenait sienne. Petit à petit. Phalanges qui déboutonnaient un par un les boutons centraux.

Lui faire l'amour,
et non pas le baiser pour le plaisir de baiser.

Lui faire l'amour,
par amour.

talk me down ★ feat. @miles jun
(aesthetic)
un touché particulier. un toucher hypnotisant qui ne faisait que faire faiblir ce pauvre médecin. lui qui était là, seulement pour venir en aide. seulement pour se soucier de l'autre sous une forme bien innocente se voyait sombrer dans une dépendance. un désir. une envie insoutenable de goûter à nouveau à cette peau, à ces gestes et ces lèvres. les idées noires qui s'envolent, nova se laisse aller. se laisse consumer par des sentiments qu'il pensait ne plus avoir à rencontrer. dévorer par ces sentiments qui ne faisaient que le prendre de court. des sentiments qui offrent légèreté, mais aussi anxiété. attachement évident pour le brun.

loin derrière, il y avait ces cauchemars, ces larmes et ces cris. cette dispute qui raisonne encore, au loin. des mots qui s'enflammes et des inquiétudes qui ne cessent de dissimuler bien des vérités. nova, tombant dans un tourment amoureux. nova sombrant et se laissant consumer par l'envie. l'envie de retrouver cette sensation d'appartenance. de dépendance. jun. être perturbateur. bourreau du pauvre médecin.

et sous ce clair de lune qui revient s'imposer, il y a ces corps, ces âmes qui, avide l'une de l'autre, ne résistent à cette flamme qui devient brasier. les mots sont doux. faibles, mais doux. mais les lèvres le sont plus encore. les doigts sur la peau, plus doux qu'un semblant de paradis. et là, la peur s'installe. parce que c'est qu'un début. ça n'a rien de concret. c'est seulement quelques baisers, quelques gestes qu'ils s'offrent mutuellement, mais nova est faible. il pourrait presque en pleurer tant il comprend peu à peu, dans quel piège il se laisse sombrer. les enfers. ses enfers sont bien plus rassurantes que ces sentiments. et pourtant, il n'arrête ni repousse jun. parce qu'il le veut. parce qu'il sait que malgré toute la peur qu'il peut avoir, il sait nova, que jun, c'est sa clé.

la sienne.
seulement la sienne.

puis c’est un besoin. presque vital, de sentir sous ses doigts, un corps aussi usé que le sien. un besoin de sentir qu’au fond, nova, il est pas incompris. un besoin de faire comprendre au brun, que lui-même, il n’est pas un incompris également car nova, il sait y faire. il saura toujours y faire. alors les tissus s’envolent. peu à peu. les peaux se dévoilent. les corps marqués se retrouvent et nova, nova il se noie contre les lèvres de jun. parce qu’ils les aiment. il les dévorent plus que de raison. il se perd. il en perd pieds parce que c’est beau. c’est bon. terriblement bon. et pourtant, c’est qu’un foutu baiser. mais il est bercé par des caresses et des frissons. alors ça le rend divin. aussi divin que peut l’être jun malgré ses fissures. « prend-moi. » pas physiquement. pas sexuellement. mais il suppliait, nova. il suppliait jun de le laisser entrer dans sa vie. dans son coeur. il le suppliait de faire de lui, la clé de son coeur.

déclaration déguisée.
sentiments assumés.

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talk me down ★ feat. @ahn nova
(aesthetic)
Une clé. Un cadenas qu'on ouvrait pour ne plus jamais enfermer le contenu du coffre. Mais cette peur, éternelle peur qui persistait. À l'idée d'offrir ses sentiments, ouvrir son cœur. Donner sa confiance au risque de la perdre. Prendre une main sans tenter de la relâcher. Car c'était comme ça avec Jun, frayeur qui ne s'installe qu'une fois le pas franchit ; la fuite l'instant d'après quand les yeux s'ouvrent. Et même s'il n'en disait rien … Une boule a la gorge, le nœud dans l'estomac à l'idée de reculer face au blond. Ne plus pouvoir le contempler en silence. Pas même l'espionner dans les couloirs de l'université. Ou tenter de le croiser à l’hôpital. Non, reculer et ne plus jamais avancer.

Pourtant, qu'est-ce que ça lui coûtait dans le fond ? Quelques notes au piano, un fredonnement et les paroles d'une chanson. Il y avait mille et une façons de lui avouer ce qu'il avait sur le cœur. Mais le silence en échos. L'aveu terminé – une grosse partie envolée. Seulement ce poids, éternellement lourd sur les épaules … Terreur des heures perdues, le tremblement d'une vie entière qu'il s'était persuadé à ne plus y repenser. Passé affronté, futur à venir. Est-ce qu'il savait lui-même ce qu'il redoutait tant ? Rejeté le monde entier – ou rejeter entièrement la faute sur le monde. Il n'y avait pas de juste milieu. Balle au centre, le but final loin derrière.

Nova. Nova. Nova. Nova.
Encore et toujours.

Résistance de la pensée même. Préoccupation de l'instant ; rien d'autre à l'esprit. Certaine nostalgie ressentie. Mais Nova … C'était comme l'apaisement d'un tourment – autant que la foudre qui s'abattait sur lui. Il était un tout à la fois. La douceur de l'instant quand leurs lèvres s'unissaient à la perfection. Ballet digne d'un Casse Noisette. Peau contre peau. Corps nu l'un contre l'autre. Sourire caché dans mille et un baisers enflammés. Danse synchronisée, l'unisson dévoilé. Tendresse insouciante dans les caresses divines ; petit plaisir sucré d'une nuit dérobée.