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un baiser remplit de promesse, les yeux fermés. luda veut le retenir, qu'il n'y aille pas. il sait pas yohan comment est son patron. l'homme n'a jamais levé la main sur elle, mais elle l'a vu sur d'autres. au moment où elle relâche sa garde. au moment où il dessine sa mâchoire de ses doigts, elle se retrouve au sol. surprise, les larmes toujours présentes. leurs regards se croisent avant qu'il disparaisse dans la nuit.

elle aurait pu retourner à la soirée ou aller chez lui. sauf que les pieds de luda la ramène chez elle. dans le seul lieu où elle se sent protéger. sa mère dort depuis longtemps déjà. et elle, elle tourne en rond. son téléphone devant elle. peur qu'on l'appelle, peur qu'on lui dise que yohan est à l'hôpital. ses vêtements jetés dans un coin de sa chambre. les morceaux de verres jongeant le lieu de son enfance. la princesse n'arrive pas à fermer l'oeil. elle a peur, peur qu'il est fait quelque chose de stupide. il aurait dû rester près d'elle. ils auraient dû se disputer. elle aurait dû le chercher pour que son attention soit focaliser sur elle. mais il est parti, l'abandonnant à son seul désespoir. les minutes passent, les heures aussi. il ne répond pas à ses appels, ni ses messages. il sait qu'elle est chez elle. elle lui a dit. elle veut hurler son désespoir, elle veut qu'il soit là. que son yohan soir près d'elle. sentir ses bras autour de son corps si frêle. sentir son souffle dans son cou. l'entendre parler d'un futur qui ne viendra jamais.

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la suite était tellement évidente après qu'il ait laissé luda toute seule- il a prit le premier taxi avant de se retrouver devant le club et c'est là que tout a éclaté ; précisément quand il a vu le boss trainer vers le bar pour siroter un verre loin de se douter de ce qui allait lui arriver. des verres et des bouteilles de cassées, du sang sur la surface lisse du bar, du sang par terre, des cris de surprise, puis la sécurité qui débarque un peu tardivement qui l'attrape vivement et yohan qui refuse de lâcher cette personne entre ses mains jusqu'à la fin ; la colère était si vive qu'il l'aurait tué de ses propres mains si on lui avait donné le temps nécessaire. miraculeusement il ne s'est pas retrouvé derrière les barreaux mais la sécurité a rendu les coups à la sortie de la boîte. il aurait bien voulu que sa pilule fasse effet à ce moment là. il décide de rentrer à pieds. il ne rentre pas chez lui il va chez luda comme il lui avait promis et devant son immeuble il fume une cigarette soufflant un peu avant qu'elle ne lui crie dessus. il finit par entrer, prendre l’ascenseur et finalement sonner avec hésitation. même lever le bras est d'une douleur qu'il dissimule bien. il regarde la porte s'ouvrir et pose les yeux sur la jeune femme un instant n'osant pas la regarder dans les yeux trop longtemps. un silence avant qu'il trouve important d'ajouter « ...arrêtes de me regarder comme ça on croirait que tu as vu un fantôme » il dit en passant sa main sur son propre visage

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la chambre au salon, le salon à la cuisine. elle tourne en rond luda, le sommeil veut pas venir. même avec le somnifère. rien, quedal. et lui qui répond pas. la folie la guette, et son esprit se fait des films. puis y a le coup de fil. son patron, ex patron plutôt. les yeux la belle se ferme, son corps tombe dans un fauteuil. il hurle, l'insultant. mais elle est soulagée. yohan a rien. elle rigole même en raccrochant au nez. les minutes passent, l'heure aussi. elle se lève luda, le téléphone en main attendant qu'il réponde, qu'il lui dise qu'il va bien. rien. toujours rien. elle soupire, hésite à appeler un taxi pour aller jusque chez lui. le cendrier se remplit de clope à moitié consommer. puis enfin, le bruit de l'ascenseur retentit. la sonnette par la suite. elle se précipite luda pour lui ouvrir la porte. sa bouche s'ouvre prête à crier sur lui. sauf qu'elle la ferme, le fixant. du ssang, des plaies. je te fixe si je veux. son ton est froid avant de se radoucir. sa mère, sa douce maman, celle qui ne sait rien, celle qui croit que son unique enfant suit toujours les cours à l'université, qui pense qu'elle travaille comme vendeuse arrive à son tour. elle pousse la princesse, rouspétant sur la manière qu'elle est habillée, sur le fait qu'elle laisse un blessé dehors. la quadragénaire donne l'ordre à yohan de rentrer et s'installer dans le salon. maman retourne dormir. je vais m'occuper de lui. murmure-t-elle en la poussant doucement vers la chambre. elle soupire luda, en passant une main dans ses cheveux. pose une bouteille d'achool désinfectant sur la table base avec des cotons. elle sourit à sa mère, avant de s'accroupir devant le seul qui compte vraiment. pense à quel point tu me détestes. dit-elle en un chuchotement avant de poser un coton sur une plaie sur son visage. ça t'a apporté quoi ? hein ? ses gestes sont pas doux. enlève ta veste et ton pull. un ordre. un stupide ordre, une voix froide. alors qu'elle veut juste se blottir dans ses bras, luda. et lui murmurer des pardons encore et encore, jusqu'à ce qu'il lui pardonne vraiment.

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il n'a même pas le temps de rappliquer que la mère de luda débarque ; il ne l'avait jamais vue auparavant, les yeux du jeune homme trouvent le chemin du sol tandis qu'il la salue respectueusement d'un signe de tête. il aurait préféré la rencontrer sous d'autre circonstances ; pas particulièrement gêné de voir luda dans cette tenue dans la mesure où il l'a déjà vue sans ses vêtements mais de toutes façon le sujet n'est pas là « bonsoir, merci mais je ne vais pas tarder à- » partir. apparemment non ; un soupire inaudible d'échappe de ses lèvres tandis qu'il enlève ses chaussures et entre. même ce geste demande un certain effort qu'il se garde de montrer. il prend place en face de la jeune femme et plisse légèrement les yeux sous la douleur sa main se transformant un poing et ses lèvres retenant des jurons qui ne seront jamais prononcés. ses yeux se posent sur luda, luda qui ne comprendra pas, qui ne comprendra peut être jamais, que ce n'est pas une histoire de fierté et que ce n'est pas terminé. comme si cette situation lui avait ramené un peu de lucidité. yohan n'aura jamais l'esprit tranquille avant que ce club ne soit fermé et que cette ordure finisse derrière les barreaux. il hausse les épaules en guise de réponse. « j'me sens mieux voilà ce que ça m'apporte » il dit plissant légèrement les yeux à nouveau la douleur l'attaquant sans prévenir. il secoue doucement la tête, non catégorique il n'enlèvera aucune couche car c'est beaucoup trop douloureux et emmerdant. les blessures finissent par disparaitre au final. il se penche pour aider luda à se redresser pour doucement l'attirer dans ses bras et murmurer « ça suffit...j'suis pas à l'article de la mort non plus » il ferme les yeux et hume son parfum quelques instants avant de doucement s'écarter lancer d'un ton faussement sérieux reprenant les paroles de sa mère « c'est vrai mademoiselle bae, n'avez vous donc pas honte ? allez vous changer » quel idiot.

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Debout et vivant. Prête à lui crier dessus avant de voir son état. Luda le fixe avant que sa mère l'éloigne de la porte. Un sourire amusé sur les lèvres, elle ne va pas se changer, préférant récupérer ce qu'il faut pour le soigner. sa mère s'inquiète, elle le voit dans son regard, luda. Pourtant, elles ont l'habitudes des amis de la gamine qui passent à n'importe quel heure de la nuit après une bagarre. La jeune femme pousse sa maman adorée vers la chambre de cette dernière avant de s'occuper de Yohan, son Yohan. A genoux devant lui, le coton sur son visage. Elle pose une question pour essayer de comprendre. Elle a eu peur pour lui, peur qu'il ne revienne pas quand elle a comprit où il se rendait. .Puis il bouge étrangement, ses yeux se ferment, elle voit tout ça luda. Elle le connait, bien trop bien. L'ordre est donné qu'il se mette torse nu mais il lui fait comprendre que non. Elle va pour le forcer à se déshabiller mais il la tire contre lui, l'obligeant à se redresser. Le coton tombe sur le sol, alors qu'elle passe ses bras autour de son cou. Les yeux fermés, elle profite de l'étreinte, sent son parfum qui lui a manqué. Tu aurais pu murmure t elle. Il la repousse doucement, son cœur bat a cent à l'heure. La dispute va commencer. Elle le sait, elle le sent. Mais rien. Un ton faussement sérieux, les paroles de sa mère quelques minutes avant qu'il prononce. La pression retombe, elle rigole, luda. Ça fait longtemps, elle pensait avoir oublier comment rire. Suis je pas assez habillée ou trop habillée aux goûts de monsieur han ?. Elle le regarde de cette manière dont les filles amoureuses regardent la personne qu'elles aiment. Avant de lui attraper la main, de le forcer à se lever et la suivre. La salle de bain est petite. Son appartement est un mouchoir de poche par rapport à celui de Yohan. faut que tu te douches. chez lui, elle aurait fait couler un bain, elle l'aurait même rejoint. Elle parle en lui volant un baiser. En faisant glisser ses mains sur ses épaules pour lui enlever sa veste. Je vais t'apporter des vêtements. elle en a une collection, ceux qu'elle lui piquait quand ils passaient la nuit ensemble.

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« je vais bien... » qu'il murmure d'un ton doux et quelque peu las. c'est la fatigue qui joue. c'est toute cette soirée qui empiète sur une matinée. c'est le mélange de tout. il soupire quand luda le force à se lever. inutile de dire que c'est douloureux. il le garde bien pour lui tout seul car la connaissant elle serait capable de s'inquiéter au moindre pas boitant ; pas le temps pour ça, pas le temps pour quoi que ce soit d'ailleurs, quoi que ce soit de négatif. il la suit jusqu'à la salle de bain et ne résiste pas quand elle lui retire sa veste. il profite du court baiser en contraste avec toute cette soirée chaotique. demeure incapable de bouger tant il est absorbé par ses pensées. finalement elle revient avec des vêtements, ses vêtements. un rictus, il lance amusé « tu comptes bientôt ouvrir une ligne de vêtements clandestine? j'ai pas vu ces trucs depuis des plombes... merci » qu'il murmure finalement les prenant avant de s'enfermer dans la salle de bain. il n'en ressort qu'une vingtaine de minutes plus tard avant. il lance à haute voix « luda, je ne vais pas rester longtemps » il mord légèrement sa lèvre inférieure ajoutant dans un murmure « ta mère travaille bien aujourd'hui pas vrai ? »

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sentir ses bras autours d'elle. cette étreinte veut tout dire. jamais plus, toujours ensembles. plus de secret. elle se le jure, na bae. yohan, elle l'a perdu. sa propre vie est foutu car elle n'a pas su lui dire. trop, pas assez. ses mains passent sous la veste, doucement elle l'enlève sans quitter les lèvres de son homme. une promesse silencieuse, un autre avenir. il sera là maintenant, il sera toujours là. elle le sait, elle le sent. même si... la confiance ne sera plus là. elle va devoir se battre, la belle, elle va devoir tout faire pour qu'il recupère confiance en elle. mais en attendant. des vêtements dans ses bras, vêtement qu'elle pose sur le seul meuble de la salle de bain. elle lève la tête vers lui avant de les regarder. non... quelle idée absurde. j'ai voulu lancer un nouveau style., un sourire amusé, un regard fatigué. et elle le laisse seul dans la pièce. si sa mère n'était pas là, elle l'aurait rejoint. mais ils ne sont pas chez lui et c'est peut être un peu tôt pour retracer ses muscles du bout des doigts. la demoiselle est installée dans le divan. elle le regarde, hausse un sourcil. quoi ? mais pourquoi ? ils viennent à peine de se retrouver et il veut partir, l'abandonner. alors qu'elle veut entendre son coeur battre et s'endormir ainsi, comme avant. oui, elle va même ce lev... la demoiselle ne termine pas sa phrase. sa mère, sa douce maman sort de la chambre parentale. " Vous allez mieux ? " demande-t-elle à yohan. " luda, tu as vu comment tu es habillée devant ce jeune homme. " elle le regarde. plisse les yeux avant de lui tendre la main. " je suppose que vous êtes yohan ? " luda soupir. maman, tu devrais te préparer. et nous, on va aller dormir. dit-elle en regardant yohan d'une manière mignonne dont il n'a jamais pu résister.

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