Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Ho Boo était resté en très bons termes avec Kyô après leur séparation. C'était un peu évident, dans une certaine mesure, vu qu'ils s'étaient détachés l'un de l'autre plutôt tranquillement. Malgré tout, la gêne qu'on décrivait parfois dans ce genre de situation ne semblait pas vraiment les affecter. Pour le Byun en tout cas, ce n'était pas un sujet qu'il trouvait gênant d'aborder avec Kyô. Ils savaient chacun se respecter.
Les deux jeunes gens étaient amis, mais avec une certaine mesure. Ils ne se retrouvaient que quand ils le voulaient, et n'éprouvaient visiblement pas le besoin de se voir trop souvent. Boo aimait cette relation qu'il avait avec l'à présent jeune femme. En vérité, il avait eu peur que cela cesse avec le temps, mais Kyô semblait aussi tenir à leur amitié particulière.
Cette fois, il était venu pour s'amuser. Apparemment, son amie était dans une passe difficile, et, comme à son habitude, il avait décidé de l'emmener faire des bêtises de gamins pour lui changer les idées. Au programme d'aujourd'hui ? Lancer d'oeufs sur les vitres du quartier. Tant pis pour la casse, ils n'auraient qu'à partir en courant en cas de soucies.
Le sale gosse s'était donc faufilé jusqu'à l'appartement de Kyô, venant frapper à sa fenêtre (après tout, pourquoi pas ? Frapper à la porte, c'était trop random). Dès qu'elle le remarqua, il sortit ses barquettes d’œufs, et cria, s'en fichant bien si quelqu'un d'autre entendait :

- Tu as les tiens ?

Discrétion zéro. Enfin, vu le quartier que c'était, Boo se doutait bien que les trois-quart des gens ici devaient plus être en trin de décuver plutôt que de faire gaffe à ce qui pouvait se passer dans le voisinage. C'était d'ailleurs tout l'intérêt des lieux : ils avaient peu de chance de se faire chopper.

gabi le loup

La fin d'année a bien été triste pour moi. J'aurai pensé pouvoir remonter la pente plus rapidement mais, visiblement non. J'aurai pensé me remettre plus facilement de cette rupture, en rencontrant de nouvelles personnes ou en m'oubliant dans les bras d'autres hommes. Mais, Sung Jae me hante toujours d'une certaine manière. Et ça me rends folle par moment, de pouvoir éprouver encore quelque chose pour lui. Et pourtant, je sais qui il est, je sais ce dont il est capable de faire. Je sais à quel point il peut être effrayant. Mais, ce sentiment d'amour ne me quitte pas. Toujours pas.

Dans ces moments là, je m'isole chez moi. Ou bien j'essaie de sortir. Mais, rien ne change. Et aujourd'hui, j'ai eu la surprise d'avoir eu un appel d'une lointaine connaissance. Ho Boo. Le jumeau d'Ho Joo, mon tout premier petit-ami. Le premier qui m'a aimé et qui m'a fait me sentir aimé. On est resté en bon terme, après tout, il a toujours eu cet esprit joueur que j'ai apprécié et notre séparation n'a pas été violente. Elle a été douce, comme notre relation l'a été. Alors, je continue de l'apprécier, c'est un garçon bienveillant et je serai éternellement reconnaissante pour tout ce qu'il a fait. Aujourd'hui il m'a appelé, il a deviné que ça n'allait pas très bien. Ho Joo a du lui raconter et puis je ne lui ai pas vraiment caché. Il m'a proposé de sortir et de prendre une boîte d'œuf avec moi. Sur le moment je n'ai pas trop compris pourquoi mais, j'ai accepté. Les propositions de sorties d'Ho Joo sont toujours farfelues. Alors, je l'ai attendu et quand il est enfin arrivé chez moi, c'était pour l'apercevoir toquer à ma fenêtre et m'appeler. Je m'en suis vite approchée et lui a souris. Lui faisant signe de la tête que j'avais mes œufs. "Oui !" Je suis ensuite sortie de chez moi, pour le rejoindre dehors. Le saluant alors. "Qu'est ce qu'on va faire avec ces œufs ? Une omelette ?" Même si je l'ai tourné comme une blague, c'est une vrai question que je lui pose.

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