Byun Ho Boo

Ho Boo vit encore chez ses parents, avec son jumeau, et son petit-frère, les deux aînés ayant pris leur envol. Il a l'habitude que la maison soit toujours occupée. ☾ Ho Joo c'est son jumeau, son bro', son double, son meilleur ami. Il l'estime, l'admire plus que tout, et casserait le museau de quiconque lui ferait du mal. Un jumeau c'est sacré ! ☾ Le jeune homme déteste qu'on lui fasse remarquer son air androgyne, ou sa "tête de bébé". C'est un immense complexe, qu'il tente de palier avec son côté racaille de bac à sable pseudo virile. ☾ La famille c'est sacré aussi. Sa petite-soeur est sa princesse, pour rien au monde il ne la laisserait pleurer toute seule. Il ne sait pas vraiment comment le lui dire, mais il espère qu'elle le sait. Quant à son petit frère, son "disciple", son "padawan", il l'observe grandir avec amusement, se disant que peut-être, plus tard, il sera pire que lui. ☾ Ho Boo adore embêter son jumeau depuis qu'il l'a surpris lisant des romances particulièrement clichées. Il n'hésite pas à ramener cette anecdote à toutes les sauces, dans toutes les situations. ☾ Mélomane dans l'âme depuis longtemps, le jeune homme est doué. Il étudie pour faire de la musique son métier. Si on voit bien ce garçon avec une guitare, sauvage et énergique, il se trouve être violoniste. Et Dieu sait que le violon, c'est pas un instrument de faible, pourvu qu'on s'y connaisse un peu ! ☾ Il met tout son côté torturé sur le dos de ce côté "artiste", en prétendant que c'est un rôle. En vérité, il a vraiment une santé mentale pourrie... ☾ C'est sensé être de la nourriture pour les gens pressés, mais même les week-ends, Ho Boo adore manger des nouilles instantanées. ☾ Sa plus grosse honte est de baver sur un des artistes de K-Pop favoris de sa soeur. Faut bien avouer que ça fait pas très hétéro, et puis même sans ça, il assume clairement pas.
☾ Il a appris à sa soeur à se battre. Bien qu'il n'en ait pas l'air de loin, Ho Boo est ceinture rouge avec barrette de taekwondo. Et il est très fier de sa sœur, parce qu'elle se débrouille elle aussi formidablement bien.

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le caractèrefêtard ; provocateur ; diablotin ; colérique ; taquin ; possessif ; torturé ; sensible ; bagarreur ; tendre ;  maladroit

La vie c'est des soucies, la vie c'est des ennuis.
On le sait depuis toujours, les jumeaux Byun sont terribles. De vrais diablotins,  toujours à amasser les bêtises, les coups fourrés, les farces... Toujours dans la provocation, toujours un peu "trop", leurs esprits connectés au point que les mauvais tours soient faits sans même qu'ils n'aient eu à mettre en place le plan avec des mots... Les jumeaux Byun, Boo et Joo, c'est la malice, les étoiles dans les yeux, ce côté gamin de leur fraternité fusionnelle.
Boo, c'est un gamin possessif avec sa famille. Ils sont à lui, se sont ses favoris. Il n'y a pas vraiment d'amis à proprement parler dans sa vie, parce que ses frères et sœurs ont toujours suffit. Il n'aime pas qu'ils l'oublient, et râle souvent quand on organise un évènement familiale sans lui. Alors évidemment, quand petite-soeur ou jumeau ramènent un garçon ou une fille, ça ne lui plaît jamais vraiment.
Toutefois, Ho Boo est moins mesuré que son frère. Il serait même plus dans le "trop" du duo. C'est l'acteur qui surjoue, le musicien qui fait un peu faux. La malice dans les yeux, les provocations, les rires qui lézardent les murs de tous les étages, les courses poursuites effrénées, il vit sa vie éperdument. Il vit sa vie comme s'il avait un démon à semer. Il ne faut jamais s'arrêter, toujours en faire plus, rechercher l'amusement, se noyer dans une joie artificielle, se réfugier dans le confort que lui offre cette certitude d'avoir une famille dans laquelle il est le même Ho Boo que celui qu'il espère montrer.
A quoi bon être heureux si c'est pour un jour se faire dévorer par les ténèbres ?
Est-ce qu'il attend qu'on l'attrape, qu'on le détruise ?
Ce garçon taquin, qui passe sa vie à plaisanter, peut-être bien qu'il voit sa propre vie comme une blague. Il est vite irrité. La colère explose en lui, violente et inarrêtable, parfois, quand il ne voudrait pas qu'elle se montre. Il manque de contrôle.
Et il frappe pour éviter de faire face à une vérité qu'il ne peut accepter. Le mensonge est amer, mais la vérité viendrait seulement l'écraser. Il se bat, trop, ou pas assez. Trop pour ne pas porter de blessures qu'il peine à cacher. Pas assez pour éradiquer ces fantômes rieurs, qui résonnent par millier dans sa tête, et font échos à ses propres démons.
Il fuit par les rires et la violence.
Il se drogue à l'agressivité, se laisse glisser contre les murs de ce château de mensonges qu'il s'est construit petit-à-petit. Il a peur de décevoir. Il a peur de ne pas être celui qu'on attendait. Il a peur de voir la belle image de leur parfaite famille se briser. Il est l'intrus, le maillon faible, il sait qu'il est celui qui ne passe pas, celui qu'il faudra cacher, parce qu'il faudrait en avoir honte. Il n'est pas un bon fils, ni un bon-frère.
Il se sait trop sensible, trop émotif. Il se sait tomber en morceaux chaque seconde, pour des choses que les autres jugeraient futiles. Il s'en fait trop, toujours. Mais il ne voudrait pas croire qu'il puisse être ainsi. Il est fort. Il est le jumeau de Ho Joo après tout, son reflet. Oui, il est fort, il est viril, c'est un garçon admirable, qui se tape des filles.
Mais dans le miroir, il regarde nauséeux la vérité. Non, il n'est pas fort, il n'est pas le parfait frère, le parfait fils, qui aime seulement les filles. Il a encore l'air d'un gamin, il se bat et ne gagne pas toujours, sa santé mentale est aussi instable que le court de la bourse, il ne sait pas s'y prendre avec les filles, et pire que tout, il aime aussi les garçons. Non, il aime même plus les garçons que les filles.
Il ne sait jamais comment s'exprimer. C'est plus facile avec les poings. Il n'aurait pas les mots, pour dire combien il aime sa petite soeur, combien il aime son petit-frère, son jumeau, ses aînés, ses parents, ses cousins... Il ne pourrait parler de son mal-être non plus. C'est plus facile de jouer le gars inatteignable, loin de tous les malheurs, le dur, et de se moquer du romantisme de Ho Joo. Il se moque, mais la vérité, c'est que Ho Boo manque désespérément d'affection.
Il aimerait aimer. Aimer fraternellement, aimer amicalement, et aimer d'amour. Mais il le sait... Il le sait, que ça finira un jour, que ça se cassera la gu*ule, et que c'est plus simple d'avoir des ennemis.
Rester le frère drôle, le fils sans histoire, le fils sans problèmes, c'est mieux. Laisser entendre qu'il se bat moins qu'en vérité, qu'il ne cherche pas les ennuis, c'est la vraie solution. Et rire, quand on dit que son petit-frère lui ressemble, qu'il deviendra aussi un sale gosse.
Parce que Ho Boo est ainsi, après tout : un sale gosse.

l'histoireLa famille Weasley de Busan, c'est bien la leur. Avec les six gosses qu'ils étaient, et tous les cousins, la maison des Byun n'a jamais connu la définition réelle du silence. La fratrie commençait par un grand-frère artiste, un second intelligent et vertueux, des jumeaux infernaux, pour finir par une princesse (la seule de la génération dans la famille !) et un petit monstre.
Ho Boo et Ho Joo sont donc nés au milieu. Déjà casse-pieds à la naissance, on raconta que jamais on n'avait vu bébés plus braillards à l'hôpital où ils naquirent. Boo était le premier, de quelques secondes, et ainsi, il aurait pu espérer être le plus grand... C'était raté. Mais bon, il avait pu y croire quelques années...
Boo et Joo ont été inséparables toute leur enfance. Ils allaient par pair, on ne trouvait pas l'un sans l'autre. Ils ne se sentaient pas seuls, parce qu'ils avaient l'autre. Et la famille Byun a toujours été très aimante. La vie était dure, parfois, il fallait se serrer la ceinture, mais rien n'importait plus à cette famille que l'amour qu'ils pouvaient se porter entre eux. Celle qui en parle le mieux, c'est sûrement Max. La petite avant-dernière, la petite fille, la petite choupie de tous, chouchoutée et adorée, semblait mieux que ses frères parler de leur famille aussi atypique que chaleureuse.
On peut dire que l'enfance de Ho Boo s'est déroulée sans accrocs. Il était heureux, et tout le monde autour semblait aussi l'être.
L'adolescence a tout bouleversé pour l'aîné des jumeaux Byun. Il y avait quelque chose qui n'allait pas chez lui. Il l'a su très tôt, qu'il ne regardait pas que les filles. Et il savait que ce n'était pas bien, alors il tenta de changer, mais rien n'y fit. Et la peur grandissait, celle de ne pas changer, celle d'être décevant.
Les complexes arrivèrent à leur tour, quand sa silhouette autrefois identique à celle de Ho Joo commença à se détacher. Ils n'étaient plus des miroirs, ils commençaient à se détacher au plus profond d'eux même. Quelques chose n'allait plus. Et Ho Boo ne se sentait pas capable d'en parler.
Ho Joo se découvrit romantique, et Ho Boo se découvrit complexé et bisexuel. Pourtant, il préféra se foutre de la tronche de son jumeau, et ne rien lui dire. Les années ont rendu la chose énorme, il faut bien s'en douter. Le secret devint impossible à révéler, Boo prenant peur qu'elle le mène tout droit à la perte de son jumeau, de son meilleur ami, de son modèle...
Avec le lycée, il compris qu'en plus, son mental n'était pas aussi solide qu'il le voudrait. Entre les crises d'angoisses, les éclats de colères incontrôlables, les besoins d'affection désespérés, les envies suicidaires à répétition, et les jours où il se sentait vidé de son âme, comme une marionnette, il opta pour la joie. La joie bête, et dénuée de sens. Un faux-bonheur, pour essayer de se convaincre lui-même que tout allait bien.
C'est au lycée qu'il rencontra Pyeon Kyô, une jeune fille qui n'arrivait pas à s'aimer elle-même. Il y trouva un échappatoire, et appris à l'aimer. Quand il tomba amoureux d'elle, il crû un instant s'être à jamais défait de cette maudite bisexualité. C'était bon, il se disait qu'il avait tout imaginé... Il pouvait respirer, se débarrasser d'un poids.
Il tenta d'aider Kyô, avec sa légendaire maladresse, mais sa tendresse sans borne pour ceux qu'il aimait. Et puis les sentiments s'envolèrent, la première amourette s'en alla, et Ho Boo tomba cette fois vraiment amoureux d'un garçon. La joie fut courte, la chute rude, violente, et destructrice. Il était irrécupérable, c'était certain désormais.
Il garda contact avec Kyô, un peu, pas trop, beaucoup de temps en temps, assez pour la voir devenir une femme forte et indépendante. Il boycotta ses sentiments, et s'envoya valser avec des filles pour lesquelles il ne ressentait rien. Il commença à se battre trop pour que ça soit raisonnable, et devint un mauvais garçon. Plus seulement un sale gosse taquin, plus seulement le petit diablotin de la famille Byun... Aussi un mauvais garçon, une mauvaise personne.
Il vécut très mal le départ de Max de la maison, quand elle alla s'installer chez son fiancé. Il se méfie beaucoup de ce garçon, disons même qu'il y est particulièrement hostile. Ce n'était pas comme s'il touchait à sa princesse, à sa mini-jumelle de coeur. Oui, encore, il faisait le vilain garçon, ne sachant pas comment avouer qu'il avait peur de perdre Max.
Il s'était construit un masque sans s'en rendre compte, pour ne pas se détacher de Ho Joo, pour rester son jumeau, et préserver leur lien si unique et puissant. Pour préserver l'image de sa famille. Pour préserver sa propre image, et ne pas être la déception qu'il est désormais persuadé d'être.

너 땜에 나 이렇게 망가져
그만할래 이제 너 안 가져
못하겠어 뭣 같아서
제발 핑계 같은 건 삼가줘