kwon fei

De son côté exigeant et tyrannique, fei a déjà poussé à bout une artiste jusqu’à la faire aller à la dépression, et quitter le monde du showbiz ; une période dont elle n’est pas profondément fière mais qu’elle n’hésite pas à utiliser pour mettre en garde les téméraires qui ne savent pas où ils mettent les pieds. ☾ Son côté protectrice peut être maladif au point qu’elle a déjà fait suivre ses bébés chanteurs dans les rues pour ne pas les voir happés par le scandale. ☾ Fei a déjà été prise en flagrant délit de vols de poules, elle a donc été obligée de faire de la prévention dans les écoles contre la drogue et surtout l’alcool en guise de TIG. ☾ Nombreux sont les gens qui pensent qu’elle n’a aucun cœur, ce qui est partiellement vrai, mais d’un autre côté, ceux qui la connaissent vraiment ne peuvent nier qu’elle est une femme dévouée même parfois à l’extrême. ☾ Des rumeurs courent comme quoi fei aurait la fâcheuse manie de coucher avec les futures stars de la chanson, comme compensation au dur labeur accompli.

L'Histoire Le drap glisse sur son épaule dénudée. La fumée épaisse de sa cigarette s’écrase nonchalamment contre le parquet abimé de ce bel inconnu. Les effluves de l’alcool se font doucement sentir alors qu’elle esquisse un sourire sublime. Fei regarde l’apollon à ses côtés de 10 ans son cadet avant de tapoter le filtre qui laisse échapper ses mystères. Le jeune homme la nargue et alors elle se dévoile un peu plus. « - t’es plutôt en forme pour une trentenaire qui pèse lourd ici. » la belle ricane, se moquant gentiment de lui. « - oh mon ange. Tu me crois déjà vieille ? » c’est vrai qu’à séoul tout allait très vite. Qui plus est qu’aujourd’hui, on sélectionnait les modèles de la musique et de la mode à 12 ans. la femme soupire, et regarde en face d’elle. elle se souvient. Elle aussi a été jeune et stupide, elle aussi elle a eu la peau blanche, supprimée de tout artifice pour paraitre parfaite. Parfaite elle ne l’était pas, stupide elle ne l’était plus. « - est-ce que tu aurais préféré coucher avec moi quand j’étais encore innocente ? » c’est ce que les hommes aimaient après tout ; prendre l’innocence des gens.

Elle se souvient encore, et un long silence règne dans la pièce. Dans l’appartement vétuste de sa famille, elle était assise sur le lit et observait ce grand gaillard qui braillait des âneries pour faire rire sa sœur. Sa sœur nom de dieu. Si belle, si douce, devenue si sauvage et si renfermée. elle ne montrait plus que de la hargne même envers son propre fils. Cet ange. Fei a le cœur qui se sert, elle fait tomber sa cigarette déjà terminée depuis longtemps. Son neveu ; son cher et tendre qu’elle aurait aimé dérober à ses deux bourreaux. Comment avaient-ils pu le laisser seul dans le noir, sans une peluche, sans un mot de réconfort ? encore aujourd’hui elle ne pouvait comprendre.

Soudainement son amant n’avait plus aucune importance. elle se lève nue, attrape quelques affaires qui trainent et file dehors. Ses yeux sont humides de fatigue et de nostalgie, elle balance ses hanches de gauche à droite jusqu’à ne plus avoir la force, et jusqu’à ce que ses souvenirs reprennent ardument le dessus. fei s’écrase sur un banc, dissimule son visage et rallume une cigarette sous le regard curieux d’une grande dame.

Il avait disparu son trésor. Emmené loin d’elle, on ne sut jamais où, fei avait peur ; elle essayait d’obtenir des réponses, jusqu’à se mettre toute sa famille à dos. Comment pouvaient-ils ne pas voir que ce père n’en était pas un et qu’il était dangereux ? comment pouvaient-ils encore penser que cette femme qui était une sœur et une fille aimante était restée la même ? il avait disparu son putain de trésor. Et bientôt les parents aussi. Envolés. Comme s’ils n’avaient jamais existé. Mais fei n’était pas dupe. Et elle ne pouvait pas rester là sans rien faire, dans cette vie miteuse, avec cette famille dissoute, dans cet appartement qui tombait en ruine.

Alors elle s’est barrée. Elle a tenté sa chance, tenté de vivre de son talent, essuyant les échecs et les humiliations, jusqu’à finalement être révélée. Oh oui, elle les maltraite ses poussins, ils l’aiment autant qu’ils la détestent, mais on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas comprendre ces trainees qui s’entrainent dur pour y arriver. Fei connait la merde, elle connait les épreuves, elle connait les larmes qui coulent sur les oreillers sans contrôle, elle connait les moments de doute où on a envie de tout foutre en l’air, elle connait la concurrence et la cruauté des téméraires. Plus jamais, s’était-elle alors dit.

Fei est connue pour être un tyran ; un chef ; un leader, qui donne sa chance aux plus offrants et aux plus combatifs, leur faisant vivre un doux enfer et miroiter leurs rêves les plus fous. C’est une mère, une femme cruelle et protectrice.

Une mère.

Une mère qui est l’une des personnes les plus puissantes et les plus influenceuses du pays. Une mère qui recherche son neveu encore et toujours aujourd’hui. Une mère qui attend de remettre la main sur celui qui la rendait jadis vivante et souriante.

Une mère.

Cette femme qu’elle ne pourra jamais réellement être. Parce qu’une mère enfante, une mère a le ventre qui s’arrondit, elle vomit, elle grossit des seins, elle a des contractions et a envie de mourir au moment de l’accouchement. Cette mère qui souffre pour donner au monde un être vivant. Non. quand on est diagnostiquée stérile on ne peut pas être une vraie mère. Alors la sirène tente de combler son vide intérieur en enchainant les aventures, en prenant soin de ses proches au point de les étouffer et en poussant des gueulantes pour vérifier si elle est encore présente dans ce monde, sans parler de ses excès dont elle est accroc et qui signeront sa perte.