baby gon' love me now or never

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Ses mirettes pétillantes peinent à rester concentrées sur les devoirs étalés sur son bureau. Elles ne cessent de se relever vers la porte de leur chambre, espérant sans doute la voir s'ouvrir sur cette silhouette dont il pourrait tracer les yeux fermés chaque courbe avec précision. Cela ne fait que quelques mois qu'ils sortent ensemble, mais Minjun a l'impression que ça a toujours été le cas à vrai dire, qu'ils ont simplement mis un mot sur leur relation déjà existante dernièrement. Ils n'ont jamais été que des frères. Et le plus jeune abandonne ses devoirs, maintient son regard rivé sur l'entrée de la pièce et bondit sur ses pieds dès l'instant où la poignée s'abaisse. Il ne lui faut qu'une fraction de secondes pour rejoindre Sanggyun, une de plus pour fermer la porte derrière lui. Et trois secondes à l'embrasser pour se sentir mieux. complet. « Salut toi. » D'un geste habile, il fait glisser la lanière de son sac de l'épaule de son aîné sans le quitter des yeux. « Ça s'est bien passé l'entrainement ? » Ses doigts fins s'affairent ensuite à lui retirer sa veste. « J'ai presque fini mes devoirs, le temps que tu prennes une douche et je serai libre, tu veux un massage ? »

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t’es presque de retour et tu trépignes d’impatience dans la voiture. ta mère est venue te chercher à l’entrainement de foot et elle a beau te parler pour savoir si t’as passé une bonne journée et un bon entraînement, tu n’as qu’une seule chose en tête, le prendre dans tes bras et l’embrasser. t’y as pensé dès la fin de ton entraînement quand tu as vu votre mère qui te faisait de grands signes. tu n’as même pas été embarrassé par son comportement. ça te plait d’avoir quelqu’un qui te soutient et fait en sorte que tu n’es pas l’impression de n’être que la pièce rapportée de cette famille. tu souris quand tu vois la maison et ta mère a à peine le temps de couper le contact que tu files déjà à l’anglaise dans ta chambre en criant que tu vas te doucher. sauf que ce n’est pas ce que tu comptes faire. tu ouvres la porte et minjun est déjà contre toi. vous fermez la porte et tes yeux sont déjà clos à l’instant où il pose ses lèvres sur les tiennes. c’est doux, léger et ça ne dure que quelques secondes, pas assez pour toi. tu le laisses te déshabiller tout en l’écoutant parler et tu souris. « très bien. le coach était fier de moi parce que j’ai réussi à mettre un but avant la surface de réparation et alors que j’étais entouré de défenseur. il a dit que si je continuais comme ça, je pourrai entrer dans l’équipe nationale. » et tu sautilles presque de joie parce que c’est ton rêve de devenir un joueur pro. « c’est proposé si gentiment que je peux pas refuser… mais à la place du massage, tu veux pas peindre ? » mais avant qu’il ne puisse répondre, tu passes ta main derrière sa nuque et tu viens redéposer tes lèvres sur les siennes dans un baiser plus sensuel, plus profond. « tu m’as manqué minjun. »

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Il le sait Minjun que leur relation est interdite, qu'elle doit à tout prix rester secrète. Que si pour eux leur amour est évident, pour le reste du monde ils sont frères et, bien qu'adoptifs, ils n'ont pas le droit de s'aimer comme ils le font. Mais ça ne les arrête pas, adolescents qui n'en font qu'à leur tête, qui ne font rien de mal après tout. Ils savent que c'est eux deux contre le monde, que c'est leur homosexualité pseudo-incestueuse contre les règles de la société moderne. Et qu'importe, ils vivent leur amour pleinement dans l'intimité de leur chambre, là où seuls les meubles sont spectateurs de leur histoire interdite. Alors dès que la porte est fermée dans le dos de son aîné, Minjun n'hésite pas à l'embrasser, à le débarrasser de sa veste, sans plus le dénuder pour autant. Et il l'écoute attentivement, les pupilles brillantes d'amour et de fierté. « Mon Gyun c'est le plus fort. » Ce surnom le fait toujours sourire, lui qui jusqu'à peu l'appelait encore par leur nom de famille commun. Et dès l'instant où l'athlète émet sa proposition, son sourire s'étire et qu'importe s'il n'a pas le temps de répondre, il préfère de loin l'embrasser encore, le laisser mener la danse de leurs langues gourmandes, et presque grogner lorsqu'elles se détachent. « Tu m'as manqué aussi » Nouveau sourire, nouveau baiser, et il soulève partiellement les pans de son haut. « Allez file te doucher, hors de question que je peigne sur ta sueur ! »

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c’est lui, ça a toujours été lui. comme une évidence, comme si c’était écrit et que c’était la suite logique des choses. depuis tout petit, tu savais que minjun avait une place spéciale dans ton cœur, mais c’est en grandissant que tu avais compris que cette place, c’était celle du petit ami et non pas du frère. ça ne t’avait jamais fait peur de l’aimer autrement que comme un grand frère était censé aimé son petit frère, parce que vous n’êtes pas liés par le sang et qu’en plus de ça, tu n’as jamais vu que lui. les autres, filles comme garçons, n’ont jamais trouvé grâce à tes yeux. tu les comparais toujours à minnie et c’est comme ça que tu t’étais rendu compte que tu l’aimais. alors, c’est lui que tu veux voir en premier quand tu rentres de ton entrainement, parce qu’il t’a manqué et t’es heureux de voir que c’est aussi son cas. tu lui parles de ce que tu as fait pendant ta séance de foot et sa réaction manque de te faire rougir. ce surnom, tu n’es pas encore habitué. jusqu’à ce que vous soyez ensemble, il t’appelait par votre nom de famille. mais maintenant que vous êtes plus intimes, tu souhaiterais qu’il t’appelle gyun ou sanggyun encore plus. t’aimes ton prénom dans sa bouche. alors, tu l’embrasses encore une fois, prenant les rênes sans pour autant lui imposer. tu souris à ses mots, te laisses embrassé et tu le regardes avec des yeux remplis de malice. « tu veux venir te doucher avec moi ? » tu connais sa réponse et tu déposes un baiser sur sa joue. « je rigolais. je me dépêche. » et ce n’est pas vrai pour les deux. tu voudrais qu’il vienne se doucher avec toi, mais ce n’est pas possible parce que vous devez gardé le secret et tu mets toujours trente ans pour prendre ta douche, sûrement parce que tu adores l’eau chaude sur tes muscles après un entraînement. ce n’est que quarante minutes plus tard que tu reviens dans votre chambre, la serviette entourant nonchalamment ta taille. minjun est encore assis devant son bureau et tu viens entourer tes bras autour de son cou pour les déposer sur son torse, tes cheveux dégoûlinant, la flemme de les sécher. « t’as fini ? »

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À vrai dire, Minjun ne se souvient plus réellement du jour où ils ont réellement su faire la différence entre leur relation fraternelle et leur amour. Ou plutôt, il ne se rappelle pas s'être réveillé un jour en réalisant que quelque chose avait changé, comme si au final il l'avait toujours aimé de cette manière. Il se souvient en revanche parfaitement du jour où Sanggyun lui a avoué ses sentiments, et où ils se sont embrassés pour la première fois. Le secret de leur relation le frustre parfois, petit-ami fier qui aimerait crier au monde entier à quel point il aime son Gyun, mais l'idée que tout ça n'existe uniquement entre eux crée une dimension presque irréelle à leur couple, comme s'ils se distinguaient du reste du monde. Alors Minjun l'embrasse, son sourire trahissant tout le bonheur que leur relation lui apporte. Il rougit cependant à la proposition, doutant un instant. Ils n'en sont pas encore à ce stade de leur relation, et à vrai dire l'artiste n'est pas totalement à l'aise à l'idée de prendre une douche avec son aîné. Il l'aime, mais c'est un peu trop tôt à ses yeux. Alors quand Sanggyun s'éclipse après avoir affirmé qu'il ne s'agissait que d'une blague, il souffle un coup et se remet face à son bureau pour terminer l'aquarelle commencée un peu plus tôt. Il sait que son copain prend son temps sous la douche, alors il se concentre entièrement sur les couleurs qu'il étale sur son papier, sursautant lorsque des bras familiers l'enlacent et que quelques gouttes s'échouent contre sa nuque. Son sourire fleurit aussitôt et il abandonne son pinceau, à présent totalement désintéressé par son oeuvre, pour se relever face à lui. « Pas totalement, mais ça peut attendre » et il s'empare d'une serviette qui trainait là pour lui frotter les cheveux « T'aurais pu te sécher quand même ! » Reproche faussement accusateur, et il l'embrasse de nouveau, le poussant sur le lit avant de sortir son matériel de body painting d'un tiroir de son bureau. « Le torse ? Le dos ? Qu'est-ce que tu veux aujourd'hui ? » Un regard jeté par la fenêtre, et les nuances du ciel au crépuscule l'inspirent. « J'ai une idée, ce sera le dos. Allonge toi sur le ventre, et met la serviette sur le coussin sinon il sera trempé et tu vas tomber malade cette nuit ! »

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généralement, tu mets longtemps pour prendre ta douche, souvent parce que tu te masturbes sous l’eau chaude, tout ça pour ne pas sauter sur minjun. vous avez beau être en couple, dans une relation secrète, tu ne peux pas résister à l’envie de le toucher et d’avoir envie de son corps. c’est normal après tout, t’es un adolescent en pleine forme, alors tu penses à ce genre de choses. tu t’es même renseigné pour savoir comment faire entre deux hommes, et rien que l’idée t’as donné une érection. t’es prêt à être la première fois de jun, mais lui n’est pas prêt. tu le vois à la façon dont il rougit quand tu lui parles de se doucher avec toi. tu te souviens quand vous étiez petits, vous preniez vos bains ensemble parce que tu ne voulais pas lâcher ton petit frère. mais vous étiez jeunes et innocents, là, tu sais que s’il prenait sa douche avec toi, tu tenterais quelque chose. alors, tu lui dis que c’est une blague et tu files avant de voir le soulagement dans ses yeux. tu ne peux pas dire que ça ne te fait rien. bien sûr que tu voudrais qu’il soit prêt, mais jusqu’à ce que ce soit le cas, tu continueras de ne rien tenter. tu prends donc ta douche, sans te toucher, après tes entrainements, t’es trop crevé pour le faire et lorsque tu as finis, ce n’est que vêtu d’une serviette posée sur les hanches que tu t’affales presque contre lui, les cheveux ruisselant d’eau. tu souris quand jun délaisse sa peinture pour toi. tu sais que c’est important pour lui mais de savoir que tu l’es plus agrandit le sourire que tu as sur les lèvres. tu le laisses te faire des remontrances sur tes cheveux mouillés alors qu’il se met à les sécher avec une serviette. « je préfère quand c’est mon petit ami qui me les sèche. » tu te laisses embrasser et pousser sur le lit avant que minjun aille chercher son matériel pour te peindre dessus. tu le regardes s’affairer amuser. il te demande l’emplacement et tu n’as même pas le temps de répondre qu’il choisit de lui-même et te donnant des conseils que ta mère pourrait te donner. ça te fait lâcher un petit rire avant que tu ne reprennes la parole. « j’ai le droit de mettre un boxer, ou tu veux le faire sur mon corps complètement nu ? » parce que tu n’as que la serviette. tu n’attends pas sa réponse et tu te lèves pour sortir un boxer noir de ton armoire. tu l’enfiles avant de sortir la serviette et la jettes plus loin avant de te rapprocher de minjun. tu viens capturer ses lèvres, plaçant ta main sur sa nuque et l’autre sur la chute de ses reins, l’enfermant totalement dans ton étreinte. le baiser ne dure que quelques secondes avant que tu ne te recules, un sourire aux lèvres. « je t’aime minnie. »

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Il est évident que Minjun est amoureux de son aîné, et même s'il ne le montre pas, il pense souvent à tout ce que être en couple implique. Et pourtant malgré tout l'amour qu'il porte à Sanggyun, il ne se sent pas prêt à coucher avec lui, pas encore. C'est un cap à franchir il le sait, mais il n'a que quinze ans et si l'embrasser et dormir contre lui est à présent son quotidien, le sexe est encore quelque chose qui l'effraye en un sens. Il s'est renseigné sur les relations entre hommes, a bien compris comment cela doit se passer et sait qu'il a besoin d'un peu plus de temps pour être prêt à faire ce genre de choses. Mais il a envie que Sanggyun soit sa première fois, il n'a aucun doute là-dessus. Alors il lui est vraiment reconnaissant d'accepter d'attendre malgré les taquineries et les propositions qui ont probablement toujours un fond de sincérité. Et il essaye de ne pas trop penser à ça, se concentre à nouveau sur son aquarelle, mélangeant avec précision les pigments. L'art a toujours été un échappatoire pour lui, il lui permet de se libérer de ses angoisses et de lui faire oublier tout le reste, si bien qu'il n'avait même pas entendu le plus grand revenir dans leur chambre, ignorant même combien de temps il avait passé sous la douche. Et il se prépare déjà à lui peindre dessus, perdu dans ses idées qui fusent, inspirées par les nuances du ciel à travers leur fenêtre, distrait cependant lorsque Sanggyun lui rappelle qu'il est quasiment nu, ce qui ne manque pas de le faire rougir une fois de plus. « Euuuuuuh ouais enfile un truc ! » Il détourne le regard mais l'entend déjà se diriger vers l'armoire avant même qu'il n'ait fini de répondre, et ça le fait sourire. Ses mains agitées s'affairent à sortir les palettes, les encres et les pinceaux qu'il n'utilise que sur le corps de son petit ami quand ce dernier le tire vers lui et le serre si tendrement dans ses bras pour l'embrasser. Minjun ne réfléchit pas, croisant ses bras derrière la nuque de son vis à vis pour répondre au baiser avec un sourire. « Je sais, et je t'aime aussi » Et il le repousse une fois de plus doucement sur le matelas contre lequel il l'allonge sur le ventre avant de s'installer à califourchon sur le bas de son dos. Gourmand, il ne peut s'empêcher de se pencher pour déposer quelques baisers sur sa nuque encore humide. Sanggyun a toujours été sa toile préférée, celle sur laquelle il pourrait peindre pendant des jours entiers, alors il ne perd pas plus de temps et trace les premiers traits d'un bleu pâle au fil de ses inspirations. « T'es beau Sanggyun » Et il le pense si fort, ne cesse de l'admirer, de s'émerveiller devant sa carrure, mais aussi la beauté de son esprit. Et le sien vagabonde, se perd entre les lignes aléatoires de peinture et les courbes du dos de son petit ami, s'amusant de voir ses muscles rouler doucement sous sa peau lorsqu'il se détend un peu plus.

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être en couple avec minjun avait ses avantages comme ses inconvénients. l’avantage était que tu pouvais dormir quand tu voulais avec la personne que tu aimais, être avec lui presque tous les jours toute la journée. tu pouvais l’observais quand il peignait, concentré sur les couleurs et ses coups de pinceaux qui donnaient formes à ses dessins. cependant, malgré les avantages non négligeables, il y avait les inconvénients qui commençaient lentement à te pourrir la vie. vous étiez obligés de vous cacher, parce que malgré l’absence de liens de sang entre vous, minjun et toi étiez bien frères sur le papier. cette relation ne serait pas très bien vue aux yeux de vos parents mais également du monde. tu ne pouvais pas lui donner la main en public, ni même l’embrasser, ou encore l’enlacer. toi qui était tactile, c’était une véritable torture. alors, quand vous étiez à la maison, enfermé dans votre chambre, tu ne pouvais pas t’empêcher d’être toujours en contact avec lui. ça ne semblait pas le dérangeait et c’était parfait. ça ne compensait pas les sorties que vous faisiez en famille où tu ne te permettais pas de lui prendre la main, mais au moins, dans cette pièce, dans ce lieu, c’était votre havre de paix, votre sanctuaire. personne ne savait, personne n’y entrait. c’était ce qui te plaisait aussi dans cette relation avec jun, même si tu voulais crier au monde entier ton amour, juste pour le voir rougir autant qu’il rougit à ta réflexion sur le fait que tu es complètement nu sur ta serviette. si toi tu es prêt pour avoir des relations physiques avec lui, ayant passé des heures à lire et étudier le sujet, tu savais que ce n’était pas son cas. alors, tu savais te montrer patient malgré l’envie qui se fait de plus en plus présente. tu patientes, mais tu as quand même besoin de le sentir contre toi. alors, une fois habillé de ton boxer, tu viens l’attraper par la taille, plaquant ton torse contre le tien, ta deuxième main sur sa nuque et tu l’embrasses. tu souris contre ses lèvres en sentant ses bras prendre place autour de ton cou naturellement. au bout de quelques secondes, tu te recules pour venir lui dire à quel point tu l’aimais. ton sourire s’agrandit quand il répond à tes sentiments. minjun t’aime, c’est tout ce dont tu as besoin. ça efface même ce besoin que tu as de parler à tout le monde de votre relation. il te pousse sur le lit et tu te retiens de lui faire une remarque. t’as pas envie qu’il se rétracte et ne veuille plus peindre sur toi. tu obéis à ton petit ami et tu te retrouves le ventre contre le matelas et le jeune homme assis sur ton fessier. tu souris tandis que tu passes tes mains sous ta joue et que tu la poses dessus pour être plus à l’aise tandis que jun embrasse ta nuque. tu soupires en sentant les poils du pinceau sur ta peau alors qu’il commence son œuvre sur ta peau et encore plus quand il te dit que tu es beau. l’utilisation de ton prénom te fait frissonner. tu as envie de l’entendre encore et encore de sa bouche parce que tu le trouves encore plus beau quand il franchit ses lèvres. « t’es plus beau. » que tu dis alors que tu te mets à bailler, laissant peu à peu le sommeil t’emporter. c’est toujours comme ça, tu t’endors pendant qu’il peint et il te réveille quand il a fini pour que tu te nettoies et que vous alliez manger.

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Minjun se demande parfois jusqu'à quand ils pourront continuer ainsi. Pour lui c'est évident, Sanggyun est son premier et dernier petit ami et il imagine déjà l'avenir avec lui, vieillir à ses côtés, fonder une famille même pourquoi pas. Mais est-ce vraiment possible ? En plus d'être deux hommes, ils sont frères, comment pourraient-ils être acceptés ? Le plus jeune tente de se convaincre que leurs parents sont tolérants, mais il doute malgré tout qu'ils puissent comprendre le lien qui les lie, et encore plus qu'ils l'acceptent. Parfois les gamins s'affirment mutuellement que rien ne les séparera jamais, que ce sera toujours eux deux ensemble contre le reste du monde, mais jusqu'où pourront-ils se battre pour leur couple ? Minjun craint plus que tout d'être séparé de l'homme qu'il aime, d'être contraint de devoir choisir entre titre de petit ami, et celui de frère. Pourquoi ne pourraient-ils pas être les deux ? Après tout ils ne sont pas liés par le sang puisque son aîné est adopté, alors qu'est ce qui les empêche d'être les deux à la fois ? C'est le genre d'interrogations qui trottent constamment dans l'esprit de Minjun, qui se manifestent parfois sous forme de craintes pour l'avenir, d'autres fois simplement de la curiosité, ou même un peu de colère, d'incompréhension. Le reste du temps, le gosse préfère ne pas penser à toutes ses choses, se concentrer plutôt sur le présent. Après tout ils ne peuvent pas savoir ce qui les attend plus tard alors autant profiter de chaque instant. Autant passer le plus de temps possible tous les deux ensemble dans cette chambre qu'ils partagent, à rester l'un contre l'autre, à se répéter qu'ils s'aiment, à s'embrasser puisqu'au delà de ces quatre murs c'est interdit. Mais c'est pas grave, ils sont heureux comme ça. Minjun lui en tout cas est très heureux. Il peut le voir, lui parler, l'embrasser, lui répéter qu'il l'aime et l'entendre en retour. Et il apprécie d'autant plus ce moment qu'ils sont actuellement tous les deux sur le même lit, lui au dessus de son aîné, un pinceau entre ses doigts fins. Il n'y a rien qu'il aime plus au monde que Sanggyun et la peinture, alors pouvoir lier les deux le comble toujours de bonheur. Sans même s'en rendre compte un sourire étire ses lèvres, ses muscles se détendent, comme libérés de la pression du quotidien. Si au départ peindre sur le corps du plus grand était pour le détendre, au final cet effet est le même sur Minjun. Et il ne voit pas le temps passer, s'applique à mélanger les couleurs sur sa palette posée sur un oreiller, à tracer des courbes aussi précises que spontanée sur le dos musclé de son frère, relevant parfois le regard vers la fenêtre qui fait face comme pour s'imprégner des couleurs, des contrastes du ciel qu'il reproduit sur l'épiderme. Et lorsque son oeuvre est complétée, il tend le bras pour récupérer leur polaroïd et capture rapidement la toile éphémère avant de tout poser sur le côté, de retirer son haut et de venir s'allonger contre son petit ami, laissant la peinture se transférer sur son torse blanc pendant que ses lèvres taquinent la nuque d'un Sanggyun endormi. Et il s'endort rapidement après sans même s'en rendre compte, réveillé en sursaut par les coups à leur porte, et la voix de leur mère qui les prévient que le repas est prêt. Il grogne un peu et se laisse glisser sur le côté, restant blotti contre son petit ami « Gyun faut se lever » souffle-t-il pourtant sans la moindre conviction.

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avoir minjun sur toi, sentir les pinceaux frotter contre ta peau et la froideur de la peinture avaient toujours été quelque chose qui t’apaisait. dans ce genre de moment, tu oubliais tous tes tracas, tout ce qui s’était passé dans la journée pour ne penser à rien d’autre. tes muscles se détendaient d’eux-mêmes, aider par le toucher de ton petit ami. tu aimais ces moments privilégiés dans le secret de votre chambre. tu savais qu’un jour où l’autre votre relation serait découverte et que ce que vous faisiez là, vous ne pourriez plus le faire. après tout, même si vos parents étaient tolérants et qu’une relation entre deux hommes ne les dérangeraient pas, vous étiez frères et ça, ça ne passerait malheureusement pas. alors, tu profitais de tous les instants qu’on t’offrait avant que ça ne te soit enlevé. tu n’étais pas idiot. tu savais qu’un jour où l’autre, tu perdrais ces moments avec jun. mais pour le moment, tu ne voulais pas y penser et tu t’assoupis sans même t’en rendre compte. ce n’est que lorsque tu entends des coups frappés à la porte de votre chambre que tu gémis, te plaignant par la même occasion. tu sens le poids de minjun sur toi et bien vite, il roule sur le côté, te demandant de te lever. tu geins en tournant simplement la tête vers ton petit ami. « j’ai pas envie… » tu lèves un peu le visage vers lui pour atteindre ses lèvres, l’embrassant avec tout l’amour que tu lui portes. tes yeux se ferment tandis que tu passes ta main derrière sa nuque pour le rapprocher de toi. tu stoppes tout quand tu viens à manquer d’air mais tu ne te recules pas et tu ouvres les yeux, un sourire sur le visage. « je t’aime. » que tu lui dis tandis que tu déposes un nouveau baiser, plus léger cette fois si sur ses lèvres rosies par celui d’avant. ton regard est ensuite attiré par son torse nu et tes doigts se mettent à le caresser sans arrière-pensée. tu sais qu’il n’est pas prêt à passer le cap avec toi, alors tu te contentes juste de l’admirer et de l’aimer le plus que tu peux sans jamais dépasser les limites. « t’es vraiment magnifique. » que tu dis alors que tu continues de balader tes mains sur son torse. tu n’as jamais eu peur de dire que ce que tu pensais ou ressentais et encore moins à minjun. tu savais que c’était essentiel dans un couple de parler de ce genre de chose et tu n’as jamais rougi de honte après avoir fait une déclaration à l’homme que tu aimais. par contre d’embarras oui parce que jun est la première personne que tu as autant aimé et définitivement la dernière. c’est lui et personne d’autre. c’est pour cette raison que tu avais rougi de gêne, parce que tu étais sûr que c’était « le bon ». tu te voyais presque faire une famille avec lui, te marier même malgré votre lien sur le papier. parce qu’à part ce papier qui disait que tu avais été adopté par les ha, il n’y avait rien qui vous liait minjun et toi. enfin, si maintenant votre amour l’un pour l’autre. « à table les garçons. » tu fais les puppy eyes en faisant la moue comme un gamin parce que tu n’as clairement pas envie de te lever. « j’ai envie de rester là tout le temps. avec toi contre moi. » tu veux pas bouger et même la nourriture, toi qui aime tant ça, n’arrive pas à te faire sortir du lit.