And I've always lived like this Keeping a comfortable, distance And up until now I had sworn to myself that I'm content With loneliness ★
(onde sensuelle)

Kiha attendait au lieu de rendez-vous. Il se posait justement la question, était-ce un date, un rencard entre amis, ou une reconnaissance de dette ? Les gens sont compliqués. Enfin, elle ne lui aurait pas proposé de se revoir si elle ne le voulait pas, ou si elle n’appréciait pas un peu sa compagnie.

En tête à tête avec son portable pour le moment, il se dit qu’il n’est jamais venu dans ce genre d’endroit. Il n’a pas vraiment visité Busan au final, aime bien se poser dans des bars face à la mer pendant son temps libre. Alors le zoo, l’aquarium, il ne connaît pas, n’a fait connaissance que de quelques musées évidemment. Il la voit au loin et se demande s’il aurait dû mieux s’habiller avant de se dire que c’était une question stupide, il lui fait un geste de la main pour attirer son regard, sourit un peu nerveusement. Au moins, dans son atelier, il était dans son élément.

« ça va ? » puis il se justifie, comme si c’était important, « j’étais en avance, j’avais peur de me perdre, je ne suis jamais venu ici. je ne savais même pas qu’il y avait un tel endroit dans la ville » Aussi, pas qu’il n’a pas ramené Abby parce que Mei a peur d’elle, mais peut-être un peu, il justifie aussi son absence, « j’ai laissé ma chienne à la maison, elle ne connaît pas cet endroit alors elle serait aussi perdue que moi. » Il se rappelle s’être excusé mille fois auprès de son compagnon de vie, lui avoir juré des friandises à son retour. « peux-tu me guider ? » quelle politesse, tout en tendant la main vers elle.
Ils entrent dans le jardin, qui est plus impressionnant qu’il n’aurait cru. Bien sûr, Kiha ne fait pas dans le small talk, ou il fait plutôt mal le small talk, il lui pose une question qui tourne dans sa tête, « tu m’avais parlé la dernière fois d’une personne.. cette personne qui vous as sauvé a l’air d’être importante pour vous » il se rend compte que malgré son air faussement nonchalant, il la vouvoie pendant un court instant, se reprend, « c’est un petit-ami ? un fiancé ? »

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@oh mei

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(onde sensuelle)



le temps devient de plus en plus froid mais elle ne craint pas l'hiver. elle en a déjà connu un en corée et ce n'était pas le plus froid de son existence. elle regarde autour d'elle marchant tranquillement. en avance de quelques minutes du moins c'est ce qu'elle pense. il y a la silhouette de kiha qui la met dans le doute. mais l'heure est la bonne. même s'il ne le voit surement pas un faible sourire se dessine sur ses lèvres « oui » elle hoche doucement la tête avant qu'elle ne demande en retour « tu aller bien ? » elle marque une pause pour regarder autour d'eux et répond « c'est l'endroit je préfère le plus, il y a un place comme ça à oryokudo mais ce n'est pas le même sentiment » elle acquiesce silencieusement à ses paroles, détournant le regard un peu gênée par l'absence de la chienne même si elle aurait eu plus peur qu'autre chose. finalement la jeune femme attrape la main de kiha. une impression persiste. elle ne peut pas la décrire. finalement elle laisse glisser la main sur son bras écoutant attentivement ses paroles qui lui arrachent un faible sourire amusé lorsqu'elle le retrouve en train de le vouvoyer. «c'est un ami très important- qui n'a jamais eu un image de moi comme une femme mais comme une personne... qui m'a hébergé quand à peine j'arrivais au corée il y a quelques semaines et que je vivais chez un personne que je ne connaissais pas que je n'étais pas à l'aise avec... » c'est fascinant comme on arrive à sourire à nos moments difficiles une fois qu'ils n'existent plus... elle se rapproche d'une fleur aux couleur bleue royal elle prend la main de kiha pour qu'il la touche et continue son petit récit « il ne connaissais pas ma personne mais il m'a dit donné un travail et m'a laissé vivre chez lui même quand il n'était pas là » elle marque une pause et ajoute avec un faible rire gêné « peut être je parle trop de moi, je suis désolée »

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@oh mei

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(onde sensuelle)

« je vais bien, » maintenant qu’il est sûr qu’elle ne lui pose pas de lapins. « tu habites oryokudo ? » elle pouvait bien lui dire vu que techniquement, elle a vu où il habitait, puisqu’il vit au-dessus de son atelier. Enfin, s’il lui avait dit, elle ne serait probablement pas venue la dernière fois, de peur de recevoir une invitation mal placée.

Elle accepte de l’aider et cela le rassure un peu, parce que l’endroit doit être rempli de branches prête à l’écorcher de toutes part, et parce qu’il apprécie le contact de sa main contre sa peau. Il ne demande pas souvent à ce qu’on l’aide, et n’apprécie pas d’être un poids ou d’être traîné de force, Mei calme ses angoisses, elle marche à son rythme. Il se dit que ce serait facile d’avoir des sentiments pour une telle personne, son attention est attirée sur une fleur au bleu profond, « ça a dû être difficile à vivre.. » il lui sourit, trouvant mignon qu’elle soit gênée – alors qu’il est tout le temps gêné quand il parle de lui, « non, ne sois pas désolée, j’aime bien.. quand tu parles de toi » Kiha détourne son regard, « et puis je t’ai posé cette question d’abord, mais j’espère que ça n’a pas fait ressurgir.. hm.. apparaître de mauvais souvenirs. » Il se demande s’il la voit comme une personne ou une femme, se dit qu’il ne la voit pas vraiment théoriquement, elle ne comprendrait pas « cet endroit est magnifique, il y a tant de couleurs. c’est incroyable de se dire que les premières peintures étaient faites grâce à ces mêmes plantes, et qu’il y a tellement de variétés différentes dans la nature » il se penche pour sentir cette fleur, et se décide à parler un peu de lui, « je ne suis pas de busan, comme toi. probablement pas pour les mêmes raisons » il rigole doucement, « j’avais quitté séoul parce que.. je n’en pouvais plus. c’était un peu sur un coup de tête mais c’est peut-être la meilleure décision que j’ai prise de ma vie. je ne reconnaissais plus rien, je n’arrive toujours pas à me rappeler à quoi les gens que j’aimais ressemblait avant tout ça.» cette pensée lui donne envie de vomir, alors il n’y pense pas, « busan est une jolie ville. »

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@oh mei

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« oui » un nouveau hochement de la tête. les pas de la jeune femme sont habitués à ce chemin parcouru facilement une bonne centaine de fois en une année. « non pas difficile » comparé à tout ce qu'elle a du vivre en russie, ce n'était rien du tout. son regard se pose sur kiha qui le détourne presque automatiquement comme s'il pouvait la voir. un faible sourire se dessine sur les lèvres de la jeune femme avant qu'elle ne détourne le regard à son tour « les souvenirs mauvais sont dans une boîte à qui je ne touche pas » elle passe sa main libre dans ses cheveux avant d'ajouter «ce n'est pas problème, ce n'est plus problème maintenant » elle hoche silencieusement la tête tout en regardant autour d'elle. et puis elle l'entend parler de lui. elle s'imagine souvent à imaginer la vie des gens. il y a des regards et des visages qui parlent. le sien en revanche ne raconte pas d'histoire. pas vraiment. elle l'écoute attentivement. étrangement ses paroles ressemblent à celle qu'elle aurait prononcées. elle en revanche a peur de ne plus se souvenir du visage de ceux qu'elle aime même si à la fin de cette histoire elle s'est retrouvée blessée. elle hoche à nouveau la tête murmurant distraitement « il est vrai... » ses lèvres s'entrouvrent sans un mot et elle finit par récupérer son bras pour continuer à marcher. « le prochain temps tu pourras revenir ici et penser, c'est mei qui m'a montré ici »

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@oh mei

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(onde sensuelle)

Il soupire, c’est difficile de parler de tout ça. Si elle garde ses mauvais souvenirs dans une boîte, la sienne reste ouverte, menaçante, d’ombres et de cauchemars. Mei semble s’être adaptée à sa vie, à sa manière, alors qu’il ne peut pas considérer son état comme n’étant pas un problème, même s’il s’y adapte aussi. Elle a l’air de comprendre, c’est appréciable d’être écouté, de ne pas être jugé ou pris en pitié par les fantômes du passé. Il rit à sa manière de parler, on dirait un enfant parfois Mei, lui qui n’aime pas qu’on le juge.. « tu veux que je pense à toi ? je n’ai pas besoin de venir ici pour ça » Elle va peut-être mal le prendre, mais tant pis, c’est déjà dit. « busan est une belle ville et tu es une belle personne Mei. tu es intéressante et surprenante et même si tu ne parles pas très bien parfois, tu comprends. » il lève une main, comme pour se protéger, « mais s’il te plaît ne me gifle pas parce que je te complimente »

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@oh mei

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(onde sensuelle)



prise de court par cette question elle s'arrête de marcher et lève les yeux vers lui. ironiquement les joues de porcelaine de la jeune femme prennent une couleur écarlate alors qu'elle marmonne avec hésitation « quelle bêtise tu raconter kiha » non non non personne ne pense à elle et pourquoi penser à elle ? une représentation des pensées traversant la tête de la jeune femme qui se demande quelle folie est venue taper la tête de kiha mais qui ne saurait lui demander dans un coréen correct. les sourcils de la belle se froncent légèrement quand il la complimente, elle qui n'est généralement pas très réceptive aux compliments ; notamment sur la beauté. et puis elle se rend compte que son compliment ne se rejoint pas à ceux qu'elle a reçu auparavant bien trop basée sur le physique. malgré elle l'ébauche d'un sourire amusé vient étirer ses lèvres alors qu'elle couvre sa bouche pour étouffer un rire soufflant « idiot... » poussant doucement le concerné avant de finalement reprendre non pas son bras mais accidentellement sa main, sans vraiment se rendre compte de la différence «allons, nous continuons ici » et son sourire revient malgré elle.

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@oh kiha

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Il lui dit tout ça, sans réfléchir, parce que c’est Kiha, et que Kiha est honnête parce qu’il n’a pas le temps de se poser des questions. Il abaisse sa main, appréciant que pour une fois elle comprenne qu’il rigolait pour briser ce moment trop sérieux à son goût. C’est vrai, il pense à elle, alors qu’il n’est pas sûr que le contraire soit vrai. Elle est différente des autres, de son quotidien, de ses habitudes. Il n’est pas laissé dans le vide très longtemps puisqu’elle reprend sa main, l’amenant ailleurs. Il regarde leurs mains, souriant. « tu viens souvent ici je suppose », c’est une affirmation-question. Le jardin n’est pas très grand, il y a des écriteaux avec des descriptions, mais ça ne le dérange pas de ne pouvoir les lire, n’étant pas triste de ne pas connaître leur nom scientifique. « d’où t’ai venu cette passion ? il y avait des plantes aussi belles dans ton pays ? » c’est vrai, il ne sait pas d’où elle vient. Il sait qu’en Thailande ou au Vietnam, la flore est plus impressionnante qu’en Corée, mais elle n’a pas l’air de venir de là-bas.

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@oh mei

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« oui » elle hoche doucement la tête et la question garde mei silencieuse pendant un moment. si bien que cela pourrait emmené le jeune homme à se demander si elle a pas des épisodes de somnolence diurne. c'est vrai elle a beau dire que ses souvenirs sont enfermés dans une boîte ce ne sont que de belles paroles. elle se revoit dans le salon de cette grande maison en russie assise à même le sol sur un grand tapis absorbée par un documentaire sur les plantes. elle n'en avait jamais vu d'aussi jolies de toute sa vie et puis sevastyan témoin de l'admiration de la jeune femme lui en avait acheté une qu'il avait brûlé sous ses yeux après des mois et des mois d'entretien et d'amour. doucement la jeune femme sourit et secoue la tête murmurant « désolée je-... » un soupire inaudible s'échappe de ses lèvres et alors elle finit par ajouter «quand je vis en russie il y a un émission spécial pour les plantes que je vois beaucoup. avant cette émission je ne fus pas autant intéressé par les plantes. et il y avait une plante particulière qui se nomme tacca chantrieri que je trouvais très jolie et qui n'existe pas en russie ou en chine... » un faible rire s'échappe de ses lèvres, qui pour nul ne connait l'histoire derrière cette plante n'apparaîtrait triste « apres cette emission je réalise la valeur des plantes comme égale à celle des humains et parfois supérieure »

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@oh kiha

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Il l’écoute, remarquant qu’elle parle de la Chine en plus de la Russie, se demande si elle y a vécu aussi et si elle quittera la Corée un jour proche. C’est une manière singulière de tomber amoureux d’une passion si peu commune, mais il y réfléchit, et il ne sait pas vraiment ce qui l’a amené à prendre un crayon un jour et de continuer à dessiner. Ce qui l’étonne le plus, c’est qu’elle dise que la valeur des plantes est supérieure à celle des humains – il comprendrait si on parlait d’animaux. « vraiment ? enfin, c’est vrai qu’il y a des gens qui ne valent.. rien. » il se demande si une plante lui est supérieur, « et puis les plantes apportent de l’oxygène et sans elles on serait tous mort » hochant la tête, scientifique. « tu as vécu longtemps en russie ? » il se dit qu’il a envie de rester ici et de parler de tout et de rien jusqu’à la fermeture.

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@oh mei

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(onde sensuelle)


l'existence de sevastyan par exemple, ne valait rien ; elle a longtemps essayé de le comprendre, de rentrer dans sa tête avant de réaliser qu'il ne faisait jamais rien de bon sans prévoir quelque chose de mauvais en retour. et que finalement son existence ne serait pas vraiment regrettée. elle marche d'un pas tranquille veillant à ce qu'il suive le rythme, qu'il ne soit pas gêné. un sourire triste étire ses lèvres alors qu'elle répond « oui, trop longtemps » ce n'était pas vivre mais survivre, elle se garde de le dire, elle n'en voit pas l'utilité dans cette conversation à vrai dire. ni le fait de dire qu'elle ne veut retourner ni en chine ni en russie. «il y a beaucoup différence avec seoul et busan ? » arrivé devant un tas de plantes colorées, elle lâche la main de kiha, marque une pause et ajoute « je pen...- » quand son attention se pose sur un groupe de jeune homme qui la regardent un peu trop. elle décide de l'ignorer  « je pense cela doit être une ville spéciale » elle entend un des jeunes homme répéter ses paroles mais ne lui adresse pas même un regard. et celui-ci sans doute frustré agrippe vivement son bras après plusieurs tentative pour établir un dialogue  « lâchez-moi immédiatement » qu'elle siffle alors qu'elle voit kiha se faire pousser par un autre d'entre eux.  « ben quoi ? on peut même pas discuter? »

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@oh kiha