lost soul

ft moon eve

on lui a conseillé de venir ici méditer un peu sur ses actions. c'était loin d'être quelque chose d'obligatoire mais il est venu quand même avec toute les bonne intentions du monde, sachant pertinemment qu'en voulant faire quelque chose de bien généralement il y a tout le temps quelque chose qui part en vrille dans le procédé. il opte pour un survet noir aujourd'hui, tout le monde porte des vêtements sobres ici alors il voulait pas donner de mauvaise impression avec toutes ses couleurs qui tuerait un épileptique. le noir c'est sobre . d'une main distraite il pianote sur son paquet de cigarette jusqu'à ce que son regard croire celui de la vieille femme qui le dévisage depuis déjà quelques secondes à cause du bruit. c'est finalement là qu'il s'arrête et se lève tout en lançant tout bas « si le regard pouvait tuer... » haussant les sourcils avec l'ultime expression de la victime outrée alors qu'il cherche une autre place. tout est si calme ici. tout est bien trop calme pour lui qui a tout le temps besoin d'être divertit, de divertir, de converser avec les gens autour de lui. avec attention il regarde les expressions sur certains visages ; des mamans qui prient pour que leur enfant ait de bons résultats à l'école, et d'autres qui prient pour quoi au juste ? il se le demande bien. andy n'est pas un esprit fermé mais beaucoup de personnes croyantes lui disent qu'il a besoin de dieu alors il écoute sagement leur conseils et essaie de cultiver cette sagesse qui ne semble pas pousser plus que ça dans son âme. finalement il aperçoit une jeune femme qui semble être dans un autre univers. ses yeux sont fermés et elle ne dit rien et il ne parvient pas à lire les expressions sur son visage mais elle semble avoir trouvé la paix dans tout ce bazar. pour une raison bien évidente, il ne parvient pas à détacher son attention d'elle bien longtemps. puis les mots lui échappent des lèvres « vous êtes une déesse » qu'il glisse comme une confidence qui vient du coeur. il n'y a même pas le moindre mensonge ajouté...- sauf peut être « vous vous rendez pas compte, vous étiez en train de léviter dans les airs, impossible de se concentrer » ses paroles semblent être si sérieuse même s'il baigne dans le sarcasme depuis trop longtemps.

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Les yeux fermés et les mains jointes. Une sensation de plénitude délicieuse. Eve sait pourquoi elle vient ici dès lors que ses séances de spiritualité commencent. C’est fou comme elle se sent bien. Fou comme elle a l’impression de communiqué avec les touts puissants qui peut-être lui diront comment faire en sorte que sa vie soit moins compliquée et plus saine. Enfin encore faudrait-il que ce soit possible. Après tout plus les jours passent et plus elle en vient à se demander si elle n’est pas celle qui a un problème. Son père ne cesse de lui dire que cela vient de ses fréquentations. Qu’elle devrait en changer et se tourner vers des personnes plus fréquentables. Mais peut-être qu’en fait elle est celle qui n’est pas fréquentable. Voilà pourquoi elle est venue ici. Pour avoir des réponses. Pour que les dieux viennent lui dire si oui ou non elle est sur la bonne pente. Si oui ou non elle suit le bon chemin où s’il est maintenant l’heure de se remettre en question. Et vous voyez Eve elle est intimement persuadée qu’il n’y a que les dieux qui peuvent l’aiguiller correctement. Alors yeux fermés, mains jointes et têtes posées sur le sol elle multiplient les prières à Bouddha dans l’espoir d’un signe. De quelque chose. Puis, en tant que grande initiée vient le moment de plénitude le plus intense. Celui où elle espère encore pouvoir rentrer en lévitation ou en communication avec un au-delà. Elle n’entend même pas les voix qui derrière elle semblent s’élever alors qu’une femme paraît dérangée par les actions d’un autre croyant. Puis vient l’heure. L’heure du signe qu’elle attendait. Vous êtes une déesse. Un murmure qui vient briser le silence. Elle ouvre les yeux et se retrouve nez à nez avec un jeune homme.  Serait-ce donc le signe des dieux qu’elle attend depuis son arrivée ici ? C’est en tout cas comme ça qu’elle a envie de le prendre. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres alors qu’il se met à dire qu’il la vu méditer. Est-ce vrai ? Pourquoi pas ? Elle se décide à le croire ou a en tout cas ne pas nier les propos. «  Vous pourriez le faire vous aussi avec un peu d’entraînement » Rien n’est impossible à qui le veut vraiment.  

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son sourire est quelque peu contagieux et il ne s'y était pas attendu. alors silencieusement il détaille la belle du visage et ne peut s'empêcher de penser qu'elle dégage quelque chose proche du désespoir et une certaine mélancolie. andy a l'oeil pour ça. même si andy sourit tout le temps et plaisante tout le temps. et même s'il ne semble pas prendre les choses au sérieux, il ne peut s'empêcher d'avoir cette impression là avec elle. ramenant une mèche derrière son oreille comme pour mieux l'entendre il demande alors faussement surpris « pardon ? » ajoutant avant que cette dernière n'ait le temps de dire quoi que ce soit « non mais vous m'avez bien regardé ? j'ai pas besoin d'entraînement, regardez moi bien, mais- » il interrompt sa phrase ajoutant « vous les femmes vous êtes cruelles et préféreriez crever plutôt que nous complimenter mais un jour une fan m'a dit dans une lettre qu'elle me trouverait dans les rues de busan et qu'elle me séquestrerait jusqu'à ce que le syndrome de stockholm fasse son effet... et ça je ne l'oublierai jamais.  » oh ça non. et tandis que chuck avait été à la limite de la mort à force de rire de cette histoire, andy avait passé les semaines les plus sobres de sa vie. « à votre avis à quel point on doit aimer quelqu'un pour faire ça ? je sais pas trop mais ça a quelque chose de profondément sinistre et à la fois religieux non ?» non andy. il marque une pause et se redresse légèrement lançant « ah d'ailleurs » et voilà qu'il dégaine son stylos lançant s'approchant légèrement pour signer au niveau de son épaule « on sait jamais si vous oubliez des fois de me demander, je veux bien vous laisser un petit autographe» son regarde se pose sur le sien après qu'il ait finit de signer, semblant satisfait de son oeuvre d'art. « mais promettez moi de ne pas le vendre sur amazon avant que je crève, je sais que c'est tentant mais... » il ne finit pas sa phrase, secoue doucement la tête les yeux clos d'un air grave.

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 Il y’a des jours où les cieux envoient à Eve des signes clairs comme de l’eau de roche et d’autres où ils apparaissent bien plus compliqués à décrypter. Le jeune homme qui lui fait face fait sans nul doute partie de la seconde catégorie. Elle l’écoute avec toute son attention, elle se concentre même pour réussir à comprendre ce qu’il est en train de lui dire, mais non, il n’y a rien à faire tout ça sonne comme un charabia incompréhensible.  «  mais pourquoi vous énervez ? »  vraiment ça lui échappe tout ça partait d’un bon sentiment. Après tout c’est écrit partout dans les textes sacrés : toujours venir en aide à son prochain.  «  J’voulais juste vous aider » qu’elle ajoute presque dans un murmure alors qu’elle se mettrait presque a culpabilisé pour l’avoir froissé d’une quelconque manière. Puis elle reste complètement mutique face à la suite de son discours. Les yeux grands ouverts elle vit presque ce qu’il est en train de lui raconter. Elle s’imagine poursuivie par un fan, elle s’imagine lire cette lettre et elle éprouve soudainement de la compassion. «  Jésus Marie Joseph, mais c’est terrible ! » Elle hoche frénétiquement la tête de bas en haut alors qu’il affirme que ce n’est pas le genre de chose qui peut s’oublier «  Ah oui oui oui, ça marque à vie c’est chose là » on dirait presque qu’elle aussi à été victime d’une telle histoire.  Puis sa bouche forme un O alors qu’il se met à évoquer la religion. «  Sur une échelle de 1 à 10 on doit au moins bien atteindre un 9 » Ah bah oui ça au moins c’est certain. «  Mais pour la religion ça non, l’amour des dieux c’est pur c’est pas pavé de mauvaises intentions comme ça » et elle sait de quoi elle parle. Mais elle n’a pas le temps de se lancer dans une explication théologique. Qu’il se lève et se met à lui proposer un autographe. Eve surprise lance des regards autour d’elle. Mais personne ne semble véritablement comprendre ce qui se passe. «  Excusez-moi, mais vous êtes célèbre ? Non parce qu’à part Jésus, Bouddha, Allah, les dieux grecs , romains et indiens je m’y connais pas beaucoup en célébrité ».   

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« pardon ? » qu'il répète à nouveau haussant les sourcils. il passe la main derrière sa nuque presque gêné du quiproquo et se demande intérieurement où est-ce qu'elle est partie chercher ça.« ...non je...- je ne suis pas énervé » il ajoute alors se penchant vers elle dans un chuchotement « c'est ma façon de parler mais si vous voulez je peux me transformer en cigale et parler de cette façon avec vous » il s'arrête un instant et le regard dans le vide murmure pour lui-même « non, même les cigales sont du genre grande gueules aussi quand on y pense... » il secoue la tête et finit par la lever vers la jeune femme qui semble horrifiée par ce qu'il lui raconte.
mais à vrai dire andy a l'habitude des fans excessifs et des gens excessifs en général. rien de nouveau sur pluton, sa planète. il hausse doucement les épaules et se fait violence pour ne pas donner son avis sur la question et dire "oh non, trois grand max". elle a l'air si fragile et si surprise de ce qu'il peut se passer de louche dans ce monde qu'il a presque peur de prononcer les paroles de trop. et dieu sait qu'andy parle beaucoup trop parfois. il a terminé de signé et s'écarte un peu pour voir si ce n'est pas trop moche. et il croit avoir mal entendu « hm ? » qu'il dit distraitement, plongeant tout juste son regard dans le sien. il sent son coeur s'arrêter et se demande s'il fait une crise cardiaque. elle développe ses paroles et il se sent un peu soulagé de ne pas être connu dans cette liste-là. « ah » il dit dans un léger rire nerveux ajoutant « ils m'ont justement dit que je pouvais pas m'asseoir avec eux au déjeuner hier » tais toi andy, par pitié... « je suis le chanteur principal des flying saucer...- andy » il marque une pause et demande finalement curieux « vous écoutez de la musique parfois ? » mais aussi « ça fait longtemps que vous êtes ici ? »
quelque peu inquiet sur les bords. sa cousine lui avait montré un drama qui parlait d'une fille enfermée dans un gros groupe de culte et il a un peu flippé il faut croire.

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Les traits de sont visage se détente alors qu’il admet ne pas être énervé cependant elle ne peut s’empêcher de murmurer un «  bah alors qu’est-ce que ça doit être lorsque vous vous énerver » elle n’ose imaginé les colères qui peuvent sortir du corps du jeune homme. C’est sans doute pire qu’une pluie diluvienne un soir où vous avez oublié votre parapluie. Puis voilà qu’il se rapproche de son oreille pour venir y susurrer une histoire avec une cigale. Elle sursaute surprise par ce soudain rapprochement. Elle l’écoute sans franchement être certaine de comprendre là où il veut en venir. Décidément ce garçon a le don de la perdre, c’est étrange, habituellement c’est elle qui perd les gens qui l’entourent. «  Ah vous aussi vous avez lu du Jean de la Fontaine ? » Elle prend bien la peine de mettre l’accent qui va si bien avec le nom de l’auteur français même si dans sa tête ça sonne sans doute beaucoup mieux. «  Vous savez il avait un sacré regard sur le monde quand même, ça, c’est un homme vraiment très inspirant » Pas aussi inspirant que les dieux évidemment, parce que rien ne peut leur arriver à la cheville, mais enfin il est pas mal quand même. Elle affiche une moue alors qu’il admet ne pas être invité à la table des dieux. Elle pose alors sa main sur son épaule et prend un air désolé. «  Vous savez un place auprès d’eux ça se mérite » et elle sait de quoi elle parle. «  Moi ça fait des années que je mets tout en œuvre pour y arriver, mais faut vraiment s’accrocher hein » Oh oui. Ça demande un certain nombre d’efforts et surtout une croyance sans faille. D’où les retraites dans les montagnes, les actions pour son prochain. Faut purifier son âme pour pouvoir prétendre aux portes d’un monde meilleur. Son petit interlude sur son travail acharner se coupe alors qu’il prononce un drôle de mot anglais «  saucer quoi ? » elle passe sa main dans ses cheveux franchement gênée «  j’connais que la sauce tomate moi »  elle adore en mettre dans ses pâtes, mais ça c’est une autre histoire. «  Ah mais bien sûr Andy j’écoute de la musique ! » Beaucoup même c’est juste que les noms d’artiste, les titres de chanson, ça rentrent par une oreille et puis ça ressort par l’autre. «  Ca fait quelques jours, j’suis venue pour me ressourcer parce que mon Eden et parti et vous voyez Eve sans Eden ça fait pas bon ménage »  Ouais c’est dernier jours, après l’avoir vu partir avec ses trop nombreuse valises elle a cru devenir dingue. Elle a bien pensé à le suivre, mais elle s’est retrouvée là avec les prêtres.    

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les murmures de la jeune femme ne lui échappent pas, il hausse un sourcil la regardant tandis qu'elle ne le regarde pas puis réprime un sourire, se gardant de parler. et l'effort lui parait presque inhumain tant il aime parler... alors ses lèvres s'entrouvrent et se referme dans un soupir alors qu'une pensée lui traverse l'esprit « elle parcontre j'aimerais pas la voir énervée » et elle le perd « jean-.. » il n'a absolument aucune idée de qui elle parle « c'est vrai » il dit en hochant la tête « sacré bonhomme ce petit jean » et se jure d'aller faire ses recherches s'il sort vivant de cette conversation... dire qu'il était fier de sa petite phrase. elle n'a qu'à souffler des vérités que son sourire prend des couleurs maladives. et un léger rire nerveux alors qu'il cherche du regard peut être une caméra, il est doué pour les repérer. mériter sa place. andy n'était pas foncièrement mauvais ; généralement un chic type si on ne poussait pas. évidemment qu'on a rarement poussé pour qu'il en vienne à devenir un mauvais garçon. mais quand ça arrive, généralement c'est avec les meilleures des pires idées. posant la paume de sa main pour couvrir sa bouche, comme pour cacher son désespoir, il la regarde parler. il n'ose rien faire et même s'il voulait il ne saurait pas vraiment quoi faire. le coup de grâce arrive bien vite quand de ses petites mains innocentes elle touche au nom du groupe. il a l'air bien bête et la vie semble l'avoir quitté un instant. il hoche la tête à son affirmation peu convaincu, imaginant des chants chrétiens, il ne serait pas surprit « ... mademoiselle » il commence d'un ton calme couvrant son désespoir. il est sur le point de dire quelque chose mais un rire désespéré lui échappe et il reprend de son sérieux, posant la main au niveau de son propre coeur « excusez moi, mais... j'ai du mal à croire que vous soyez réelle » il tourne la tête vers elle demandant le coeur encore blessé « est-ce que vous êtes réelle ? » il incline doucement la tête pour mieux détailler son visage et hoche doucement la tête « oui évidemment que vous êtes réelle, je n'ai pas autant d'imagination » il lâche alors qu'il marmonne d'un ton amusé pour lui-même « aussi réelle que mon angoisse existentielle soudaine  » il repose son attention sur elle répète « votre eden ? » alors elle s'appelle eve. drôle de façon de se présenter. « pourtant votre eden est partit sans vous » il relève avant de demander « vous avez prévu de l'attendre ici ? » évidemment qu'une nana avait quelqu'un, malgré sa case en moins ou en trop andy la trouvait... particulière. comme sortie d'une peinture surréaliste. et c'est ce qui faisait son charme. et c'est ce qui lui faisait perdre patience et désespérer en même temps. il demeure silencieux tentant d'imaginer sa version masculine, ce dit eden et puis il se redresse et lance d'un ton pourtant doux comme s'il s'agissait d'une illumination, plantant son regard dans le sien. « vous êtes une idiote... si vous l'attendez ici excusez moi mais vous êtes une idiote » un doux sourire se loge sur ses lèvres comme pour arrondir les bords de cette exclamation pourtant bienveillante « parce que le monde ne cessera pas de tourner, parce que le temps ne passera sans doute pas plus rapidement... parce que -excusez moi mais vous avez associé le nom de mon groupe à de la sauce tomate- et on ne m'avait jamais fait ça avant, vous vous en fichez probablement mais... mais vous m'avez brisé le coeur voilà, c'est dit » non, les pires des insultes ne lui avaient rien fait ; il s'était même amusé à lire les mauvais commentaires lors d'une interview. quelle drama queen. «vous m'avez brisé le coeur». il inspire ajoutant « je suis peut être loin des paroles prophétiques mais vous devriez sortir un peu...-sortez avec moi eve, il y a des tas d'endroits où on peut rencontrer dieu si on se concentre un peu »
hahah ! c'est yuki qui se marrerait si elle l'entendait. pourtant il y a un peu de vérité dans ses paroles, lui pourtant loin d'être croyant.

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Du mal à croire qu’elle soit réelle ? Elle passe une mèche de ses cheveux rebelle derrière son oreille et sourit. C’est drôle dans le fond c’est souvent l’effet qu’elle fait aux gens bien que le comment du pourquoi lui échappe souvent. Dans le fond il ne lui semble pas être plus étrange que les autres. Peut-être est-elle seulement plus au courant ? Ou peut-être pense-t-elle l’être. Comme si une sagesse divine lui avait déjà permis de connaître tous les rouages de la vie. Comme si ce même divin l’avait missionné sur terre pour répandre un on ne sait trop quoi. «  Vous avez raison, je ne suis peut être pas tout à fait réelle » Oui il est peut être venu l’heure de méditer plus sérieusement là-dessus. D’ouvrir ses chakras de se poser les bonnes questions. «  Peut être que je suis déjà trop là-haut » ajoute-t-elle en pointant le ciel du bout de ses doigts. Ou peut-être n’est-elle jamais vraiment descendue du nuage qui à un jour hypothétiquement était le sien. Peut-être qu’elle est un ange déchu qu’aurait trop fricoté avec l’éden. Le simple fait d’évoquer Eden lui inspire une moue lasse. Et le simple fait d’entendre un inconnu lui rappeler qu’il est parti sans elle la plonge dans une soudaine tristesse qu’elle a bien du mal à refréner.  «  L’attendre ici ? » elle se met à rire. Comme si Eden pouvait venir s’aventurer dans un tel endroit. Sauf si son rite initiatique auprès de sa mère pouvait lui ouvrir les yeux. Seulement ça, elle le sera peut être jamais. Parce qu’il est parti sans même lui promettre de revenir un jour. Son sang ne fait qu’un tour alors qu’il se met à lui dire qu’elle est une idiote «  Excusez-moi, mais qu’est-ce qui vous permet de dire ça ? »  Qu’est-ce qu’il en sait lui d’abord ? Comment peut-il être si certain de tout ça ? Il ne connaît rien d’elle. Il ne connaît rien de leur histoire. «  J’vous permets pas vraiment ». Il ne sait rien d’eux. Il ne sait rien de tout si ce n’est qu’il a sans doute des compétences en matière d’entretien capillaire à en juger la brillance de ses cheveux «  Visblement vous y connaissez vraiment rien en matière de cœur brisé » Elle hoche la tête de gauche à droite en prenant un air réprobateur. C’est presque drôle quand on y pense. Parce que dans le fond son coeur à elle n’a jamais été brisé non plus. Seulement déçu par d’éternelles attentes et envies jamais assouvies. «  Sortir avec vous ? » lâche-t-elle avec un air surpris. Elle pourrait dire oui. Après tout qui sait-il se pourrait qu’il soit vraiment le signe qu’elle attendait depuis quelques jours. «  Parce que quoi vous pensez qu’on peut rencontrer dieu dans la sauce tomate ? » Qui sait, c’est peut-être une forme de rite initiatique auquel elle n’a pas encore goûté.   

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elle ne lui permettait pas qu'elle disait « ... ah oui ? » il joue les imbéciles. « est-ce que je dis quelque chose qui s'éloigne de la réalité pourtant ? » il détaille son visage du regard réprime tant bien que mal ce faible sourire sur ses lèvres avant qu'elle ne pose les yeux sur elle. mieux encore, il opte pour cet air désorienté et innocent avant de demander « pourquoi vous vous énervez mademoiselle ? » il marque une pause et soupire avant de commencer « bien au contraire » il pose sa main au niveau de son front sentant une migraine à l'image de la jeune russe. « bien au contraire  » il répète et ses yeux distraits se perdent sur le sol un instant. la main gauche du concerné pianote sur la surface lisse en bois « bien au contraire » il conclut dans la répétition de la même phrase. il hoche la tête à sa question et au vu de sa réponse affiche une mine un peu peinée. « vraiment vous n'êtes pas fatiguée ? » un soupir à en fendre le coeur s'échappe de ses lèvres alors qu'il finit par se relever, fatigué de rester dans cette position. « aller venez, je vous emmène écouter de la bonne musique avant d'aller vous écœurer de la sauce tomate, vous allez voir » sa façon de dire qu'il paie le resto italien. gentiment il lui tend sa main car il garde toujours ses bonnes manières malgré tout et finit par lâcher « pas pour critiquer votre anglais mais si vous pensez que flying saucer veut dire sauce tomate je me fais du soucis pour vous  » il ajoute alors « non vraiment, j'ai rarement vu une interprétation aussi médiocre mais...- » il dit manquant presque de se mettre à rire  « je veux bien vous faire la traduction si vous restez » il pose les yeux sur elle, son sourire s'estompant vaguement alors qu'il demande sérieusement « je vous ai vexé ? » il la suit et ajoute « arrêtez de faire la tête... et puis c'est vous qui avez commencé » il s'apprête à attraper son poignet dans un réflexe un peu trop familier mais se ravise, passant la main derrière sa nuque.« bon parcontre, ça vous dérange pas de vous déplacer en moto ? ... vous voyez cette beauté là-bas, c'est ma moto, vous l'avez deviné, jamais l'un sans l'autre » oui parce que la modestie c'est dépassé.

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Pour la première fois depuis qu’il s’est mis à lui parler il lui semble que ce garçon pourrait être une véritable nuisance. Une tête à claques qui pourrait partir à la rencontre du gros bouddha en bronze s’il n’est pas un peu plus attentif aux mots qu’il choisit d’employer. « Mais qu’est-ce que vous en savez ? » Elle qui ne prend jamais les gens de haut se surprend à presque le toiser. «  Vous vous prenez pour qui ? » Ajoute-t-elle avant de croiser les bras. «  Vous débarquez de nulle part et vous pensez tout connaître sur tout. Vous ne trouvez pas ça bizarre ? » Parce qu’elle trouve même ça carrément déplacé. Alors qu’elle a pour habitude de ne jamais s’offusquer de rien. Vous savez l’amour de son prochain tout ça. Seulement voilà Eden c’est pas vraiment le genre de sujet avec lequel elle est prête à plaisanter.  Pourquoi elle s’énerve ? Elle se met à lever les yeux au ciel. «  Parce que vous avez décidé d'être  con » ça au moins c’est dit. On remet les points sur les I et les barres sur les T. «  Y’a des choses dont il ne faut pas parler monsieur » quand bien même on se prend pour un grand professionnel des histoires de cœur. En plus elle ne lui a absolument rien demandé. Pourquoi elle se ferait conseiller par le premier homme qui croise sa route ? C’est complètement tiré par les cheveux et pourtant une partie d’elle est presque séduite par cette proposition.  Voilà qu’il veut maintenant l’emmener loin. Cette succession d’événement est complètement grotesque et pourtant elle attrape la main qu’il lui tend sans se poser plus de questions. «  Si je comprends bien vous m’invitez ? » Ce qui tombe plutôt bien étant donné que son estomac cri famine. Ça fait trois jours qu’elle bouffe chez les moines et le riz sec commence vraiment à lui sortir par les yeux. Elle se redresse prenant soudainement conscience de la taille du jeune homme «  Oh bah dis donc vous êtes grand » elle ne  prend d’abord même pas la peine de commenter sa remarque sur l’anglais. En plus elle a le sentiment de s’être vachement amélioré pendant son voyage avec Ivy «  J’étais avec la reine d’Angleterre la semaine dernière étrangement elle a compris tout ce que je voulais lui dire »  Londres ou la reine d’Angleterre c’est pareil pas vrai ?  S’il la vexer. «  Oui on peut dire ça oui. » Elle marque une pause «  Mais j’ai le pardon facile. Vous devriez essayer vous aussi, je ne voulais en aucun cas vous froisser ». Véridique. Elle jette un coup d’œil à la bécane garée en contre bat.  «  Ça ne me dérange pas non. Ceci dit, ne me demandez pas de vous serrer comme dans les films là, on se connaît pas encore assez pour ça »