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Te dépenser dans une salle de sport. C’est bien ce qui te manquait ces derniers temps. A dire vrai, cela même longtemps, voire des mois que tu n’y avais pas m’y les pieds. Tu te retrouvais combler ton instinct combatif en te la jouer cow-boy dans les bars, à montrer à ces mecs que tu n’étais pas une fille qui se contentait d’être parfois coquette. Non tu avais l’âme d’une guerrière. La dernière branlée que tu as reçue t’a remis les idées en place. Il fallait que tu retournes a tes sources. Tu enchainais tes poings sur ce sac de frappe, te déchaînant en mettant toutes tes tripes, et ceci te décompressait. « Je t’organise un petit match » te proposais ton ami qui s’était improvisé coach. Voilà ce qui te redonait le sourire. Il ne fallait pas beaucoup plus pour que tu acceptes. Au moins peut etre tu pourrais apaisé cet fierté perdue. Telle une enfant, tu te dirigeais joyeusement vers le ring, gonflée à bloc. Tu étirais tes bras avant de te figer en voyant celui qui était ton adversaire aujourd’hui. Bordel. Si on t’avait dit que tu reverais aussi vite ce connard contre qui tu as perdu. D’ailleurs ce dernier semblait aussi choqué que toi de te faire face. Mais l’entente de ses mots n’ont su que faire une chose : augmenter cette adrénaline qui émanait de chaque pore de ta peau en plus d’une certaine colère. Sans te faire attendre, tu lui assignais le premier coup de poing.

« Toi, elle un prénom petite enflure. Et c’est Nari »

Bordel. C’était plus déstressant que de taper dans un sac de frappe. Ta force était accru dans ton crochet du gauche avant de s’abattre sur son ventre

« Et comme tu le vois, je suis là pour te mettre une dérouillée »

Ta défaite face à lui à atteint ton égo. Perdre c’était quelque chose en soit de frustrant. Mais au point d’être envoyé a l’hosto était une humiliation. Tu t’étais jurée que cela n’arriverait plus jamais. Que plus jamais tu te laisserais mettre à terre. Ton père a toujours su bien le faire ça, a faire de toi source de ses malheurs et un défouloir pour ses sauts d’humeurs. Alors non, tu refusais de le laisser croire que tu étais passer outre. Tu continuais de t’acharner sur cette bouille qui n’était pas si innocente.

« Ce n’est pas parce que j’ai des gants que je ne peux pas tenté de te rendre la pareille non »

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Un roulement d’yeux se contentait en guise de réponse, accompagné d’un soupir entre tes dents. Voleuse. Bon, c’est vrai, tu avais ta part de responsabilité, mais plutôt crever que l'admettre. Tu n’es pas une fille qui est née avec une poire à lavement en argent dans le cul toi. Tu étais constamment en survie alors oui, tu as développé des tendances kleptomane. Mais bon, il n’avait pas besoin de savoir tout ceci, ni même recevoir tes excuses. Lui casser la gueule était une forme d’excuse… Une excuse façon Nari. Te défouler sur lui te faisait un bien fou. Cependant, le jeune homme en redemandait, avec sa petite phrase sarcastique.

« Quoi tu crois que tu m’as battu une fois, je suis pas capable de te foutre au sol ? C’est mal me connaitre »

Il te piquait au vif, te provocant pour attiser ta colère qui te guidait depuis la vue de son visage. Prête a continuer à te la jouer Cassius Clay et à contrer son premier coup, le jeune homme répliquait enfin… Pas comme tu l’attendais, mais il le faisait. Un cri de surprise traversait tes lippes tandis qu’il te balançait au sol. Ton visage se froissait une grimace de douleur. Tu ne t’avouais pas vaincu.

« Mais je ne te laisse pas le choix. »

Tant que tu pouvais te battre et te tenir debout, il allait devoir rester ton adversaire. Attrapant une de ses jambes,tu le tirais au sol avant de le surplomber en t’asseyant sur ses hanches.

« Alors quoi tu veux retenir tes coups maintenant ? »

Si tu voulais te défouler sur quelqu’un d’inactif, tu serais restée avec ton sac de frappe. A nouveau, ton poing s’abattait sur ton visage.

« Tu m’as fait croire que tu avais des couilles la dernière fois, alors assume les jusqu’au bout. Parce que la carte du mec qui ne tape pas une fille... »

Ça fait longtemps qu’elle est passé à la trappe.

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Nan, mais il était tête a claque professionnel. Cette arrogance te donnait envie de le frapper toujours plus fort. Mais bon, ca eu l’avantage de presque te calmer de foutre tes poings dans sa gueule. Dommage que les gants amortissent la violence de tes poings. Mais en soit, quel plaisir tu en tirerais ? Non, tu aurais aimé un vrai combat, qu’il ose réellement se défendre. Tu préférais un combat à la loyale. C’était agaçant. Même le provoquer ne suffisait pas pour qu’il se bouge. Bordel il fallait que tu lui donnes un coup dans l’entrejambe pour qu’il se bouge. Ton visage signalait une douleur, toujours en proie de ton dos rougi par sa précédente et virulente attaque. Ses mains compressaient ton cou tu peinais à respirer. Instinctivement, tu tentais de te libérer de son emprise, poussant ses bras avec difficulté avant qu’on vienne vous séparer.

« Je ne peux pas me battre à la régulière avec un enfoiré pareil. »

Lachais-tu alors que ta voix de brûler à travers une quinte de toux. Ton regard fusillait le coréen à l’entente de ses derniers mots. A quoi il jouait a te rappeler sa seule et unique victoire. Retrouvant un semblant de souffle normal, un rire jaune t’échappait.

« T’as vraiment une grande gueule pour rien toi. Parce que tu parles beaucoup, mais tu n’agis pas beaucoup. »

Attrapant la languette d’un tes gants avec tes dents pour libérer une de tes mains pour ensuite faire de même avec l’autre.

« Je me casse. Quand tu arrêteras de te la jouer pacifique rappelle moi »

Balançant rageusement tes gants au sol, tu quittais le ring pour aller dans les vestiaires. Une douche te ferais le plus grands bien, mais bon tu étais plus frustrée de la manière dont ton combat s’est déroulé et tu le fis bien comprendre aux casiers des vestiaires

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L'humiliation, la hargne. Appelez ça comme vous voulez, mais le ressortirent de ce "combat" ne plaisait pas du tout. Il te traitait comme si tu ne valais rien. Et ca, ça t'était insupportable. De l'orgueil ? Évidemment que tu l'étais, tu as étais forcée de l'être pour créer la première couche de cette carapace qui dissimule une enfance merdique. Le bruit sourd d'un casier qui subissait une autre colère que la tienne. Le jeune homme qui n'était pas prêt à te lâcher. Un cri de surprise mélangé à une douleur naissante au deux t'empêchais de répliquer quoi, ce soit. Un lourd soupir traversait tes lèvres à la seconde où il ouvre la bouche. En fait il ne valait mieux pas répliquer. Cependant, sa question a eu le don de t'étonner un peu. Tu détournais ton regard, comme gênée de la réponse que tu pouvais donner.

« je ne tirais aucune satisfaction à te blesser si tu joues les poupées de chiffon. C'est les gens lâches qu'il le font »

Comme ton père qui n'a fait de toi qu'un défouloir humain pour chaque colère et qu'il jugeait bon de te punir. Tirer satisfaction de savoir que tu n'étais qu'une chose fragile impossible de se défendre, voilà ce qu'il le confortait dans son estime, attirant le tien toujours plus bas. Bien sur que tu avais quelques choses à prouver, mais le lui dire ? Bien sur que non. Tu n'étais pas là pour jouer les drama queen. A ton tour tu le foudroyais du regard tandis que tu le repoussais par l'épaule.

« Et toi finalement pourquoi t’a décidé aujourd'hui de ne pas me cogner ? Tu n’y as pas été de main morte l'autre fois pourtant. »

Au point de finir à l'hôpital, non, ce n'était pas arrivé depuis longtemps. Bon c'est vrai, tu as tenté de lui faire les poches le jour où vous vous êtes rencontrée, mais tu ne dis pas que tu le méritais. De plus, tu voulais pas croire qu'il essayait de repentir ou se dire que cette fois, tu ne le méritait pas. Ah. Tu commençais à te demander si tu n'étais pas maso. Attrapant sa main blessée, tu appuyais le plus possible sur cette coupure, monter que tu ne blaguais pas sur tes propos suivant.

« Et si tu me dis que c’est parce que je suis une fille, je te pète le poignet. »

La pire des excuses. Non pas que tu sois une féministe, mais tu ne supportais pas au fait qu'on de réduise au fait que tu ais un vagin. Tu regardais quelques instants sa main puis tu te décidais à aller chercher le kit de soin. Tu le forçais à s'asseoir sur le banc avant de commencer à désinfecter sa plaie. A croire que tu avais un syndrome de Stokcholm a le soigner ainsi.

« D’ailleurs, quand j’y pense avec le recul, pourquoi tu m’as emmené à l’hôpital finalement après cet événement ? »

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« Parfois, je me demande si je ne suis pas un peu maso »

Dis-tu d’un ton ironique. Un bref sourire se tint sur tes lèvres. Répondre à une question par une autre… Seule une âme torturée qui tente de dissimuler un douleur passée. Tu n’étais qu’une adepte de ce genre de réponse. De la haine, tu es passé a l’intrigue. Oui intriguée par cette bouille si innocente qui semble meurtrie par un passé bien lourd. T’improvisant rapidement infirmière sur cette plaie fraîchement ouverte, tu n’hésites pas à l’interroger sur la raison de son comportement le jour de votre “rencontre”. Un bref rire traversait rapidement tes lippes avant de croiser son regard.

« Non, juste un petit con, qui ne laisse pas une personne prendre sa revanche »

Un meurtrier, ca reste à prouver.... Attrapant les bandes, je pansais sa blessure d’une main délicate, chose qui me surprenait presque. Je soupirais doucement avant de me le regardait.

« Bon. Il faut que je trouve quand même un moyen de me venger. Et je n’ai pas pu l’assouvir sur le ring »

Tu riais innocemment. A croire que tu lui demandais une faveur des plus banale. Mais bon, le fait que tu sois en dehors des codes ne faisait-il pas partie de ton charme ? Tu glissais sur le banc pour te rapprocher de lui, tapotant de ton doigt sur son torse - bien dessiné il faut l'avouer - un sourire aux lèvres.

« Il faut qu’on trouve un truc où on pourrait régler nos comptes sur un terrain neutre »